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Chaque mardi, mercredi et jeudi dans la matinale de Dimitri Pavlenko, Gaspard Proust livre son regard sur l'actualité.
Retrouvez "Gaspard Proust - Les signatures d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/gaspard-proust-les-signatures-deurope-1

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Transcription
00:00 A l'heure de retrouver les signatures européennes, dans un instant on vous retrouve Emmanuel Ducrox.
00:03 Bonjour Emmanuel !
00:04 Bonjour Lionel et bonjour à tous !
00:05 Qu'est-ce qui vous titille aujourd'hui ?
00:06 Eh bien une histoire de théâtre totalement absurde.
00:10 D'accord, on va voir ça.
00:11 Mais d'abord, bonjour mon cher Gaspard Proust !
00:13 Bonjour Dimitri !
00:14 Non, non, non, c'est...
00:15 C'est pas Dimitri ce matin, Gaspard, c'est Lionel Gougelot, je le remplace.
00:22 Désolé, j'ai dû faire un faux numéro avec le module.
00:25 Au revoir !
00:26 Restez avec nous Gaspard, vous êtes bien en ligne sur la matinale d'Europe 1.
00:30 Je suis donc Lionel Gougelot, je suis ravi de faire votre connaissance.
00:33 Non, non, mais n'essayez pas de me prendre un nom passe-partout pour me vendre une formation
00:35 professionnelle.
00:36 Je ne vous filerai pas mon cryptogramme de carte bleue, ça va, je connais la technique.
00:39 Non, non, non, Gaspard, je vous assure.
00:41 Si vous voulez d'ailleurs, je peux vous le prouver d'ailleurs.
00:43 Ah ouais, ok, il y a qui autour de la table ?
00:45 Déjà il y a Anissa Haddadi.
00:47 Ah ça c'est déjà l'argument de la mort.
00:49 Si vous saviez le nombre d'Anissa de call centers que j'ai connues dans ma vie, de belles
00:54 histoires qui pour certaines auraient pu se terminer à la CAF, mais bon, on n'est pas
00:56 encore assez intime.
00:57 Anissa, t'es là ? Vas-y, dis quelque chose.
00:58 Oui, je suis là Gaspard, je suis là.
00:59 Ah, et Ducrot ?
01:00 Elle est là Ducrot, elle est là.
01:01 Elle est là, d'accord.
01:02 Bon, bon, alors, donc, je, ok.
01:03 Bon, je croyais, je croyais.
01:04 Il est sceptique.
01:05 Oui, c'est bon, c'est bon.
01:06 Tu es le seul à ne pas être là Gaspard, bravo.
01:07 C'est pas vrai.
01:08 Bon Lionel, comme c'est la première fois qu'on bosse ensemble le matin, je vous briefe
01:18 vite fait parce qu'évidemment personne ne m'a prévenu.
01:20 J'ai à peu près 40 ans de maison.
01:22 A la base, j'étais un vendeur de calendriers ambulants pour l'Union européenne.
01:25 Un mois, un commissaire, je ne sais pas si ça vous dit quelque chose.
01:28 Vous vous souvenez peut-être de la photo de Ursula von der Leyen accrochée nue à une
01:31 barre de pool dance avec le slogan "Regardez-moi dans les bigoudis".
01:34 J'ai dit "dans les bigoudis", c'est mon idée.
01:36 Bref, je passais devant Europe, ils ont tout de suite été séduits.
01:39 Et vous verrez, Lionel Europe 1, c'est une bonne boîte.
01:41 La cantine, c'est pas la meilleure.
01:42 En revanche, le directeur a une sacrée collection de capsules à café et les invités sont
01:47 bien reçus.
01:48 Du croissant, du pain au choc, de la cristalline, il y en a qui repartent, c'est leur repas
01:51 de la semaine.
01:52 Et je ne vais pas dire de qui il s'agit, sinon Manuel Bompard aura plus droit à son
01:55 panier au resto du cœur.
01:56 En ce qui concerne la chronique que je vais vous faire, Lionel, c'est pas compliqué,
02:01 il suffit de me relancer avec des "Ah bon, vraiment ?".
02:03 Si l'auditeur a l'impression que vous avez tout le temps l'air étonné, surpris, fasciné,
02:08 voire admiratif, c'est gagné.
02:09 - Je vous signale également que Nicolas Dupont-Aignan est toujours avec nous en studio.
02:13 - Ah, j'y viens, j'y viens.
02:14 - Alors, vous l'avez remarqué, je ne suis pas avec vous ce matin.
02:19 - Bah oui, pourquoi dites-moi ?
02:20 - Bah oui, vous savez, il y a eu une intersyndicale des matinaliers d'Europe hier et comme je
02:24 suis clairement le mec le plus à gauche, on s'est dit "écoute, la grève c'est pour
02:27 toi, c'est un peu le truc de saison".
02:29 En plus ce matin, vous recevez Nicolas Dupont-Aignan, c'est quand même le représentant CFC/CGC
02:34 des Gilets jaunes, c'est notre Jérôme Rodriguez s'habillant Prada.
02:38 Alors, vous faites bien de lui donner un espace d'expression parce que ça n'a pas toujours
02:42 été facile pour lui à ce niveau-là, il faut être honnête.
02:44 - Ah bah oui, au début des Gilets jaunes, il a eu du mal à percer, au début sur les
02:47 ronds-points, tout le monde pensait que c'était le manager de Carglass qui venait griller
02:50 sa clope à la pause, vous voyez.
02:52 Et je pense que le gars, faut pas l'enterrer trop vite.
02:54 - Vous pensez vraiment ?
02:55 - Ah bah souvenez-vous, il y a une époque, on donnait pas cher de Bayrou et puis il a
02:59 fini faiseur de roi et commissaire au plan.
03:01 Alors, on peut pas dire que depuis Bayrou, sur le marché de l'occasion, la cote est
03:04 explosée.
03:05 On n'est pas sur une Porsche des années 60 qui prend 10% par an, on est plutôt sur
03:09 une vieille 205 sur laquelle tu peux encore te servir en pièces détachées pour faire
03:12 du rallye de Caisses-à-Savoie en province.
03:14 Mais bon, Dupont-Aignan, on sait jamais, si ça se trouve un jour il finira peut-être
03:18 à la haute autorité de la promotion de l'hydroxychloroquine, who knows ?
03:21 - Mais dites-moi, mon cher Gaspard, si je peux me permettre, vous n'êtes pas là, vous
03:25 allez dans les cortèges ou vous allez rester chez vous pour commenter les grèves ?
03:29 - Non, c'est pas mon truc de commenter les cortèges.
03:32 Excusez-moi, moi je suis commentateur affûté de mon époque, pas journaliste sportif spécialisé
03:35 dans la marche.
03:36 Parce qu'une grève, c'est ça, le cortège démarre, il s'arrête, Martinez en tête,
03:40 le chargeur attrape, qu'est-ce qui se passe ? Du mouvement à gauche, un dépassement
03:42 par les black box, tiens, il y a du pavé qui vole.
03:45 Une manif, c'est un Paris-Roubaix où t'as le droit de modifier le revêtement pendant
03:47 la course.
03:48 C'est une sorte de compétition de marche vénézuélienne.
03:52 - C'est quoi une marche vénézuélienne ?
03:54 - Ah, la marche vénézuélienne, c'est comme la marche nordique, sauf que c'est les CRS
03:58 qui tiennent les bâtons.
03:59 - En tout cas, ça mobilise du monde.
04:01 Vous avez vu que même les lycéens manifestent pour une retraite à 63 ans.
04:05 - Ah, c'est sûr que si à 16 balais tu mets 6 heures à pied pour rallyer République
04:09 de la Nation, il faut effectivement penser à la retraite dès la sortie du lycée.
04:12 Bon, je dois vous laisser, j'ai mon cours de CrossFit.
04:14 A demain !
04:15 - Vous revenez quand vous voulez mon cher Gaspard Faust.

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