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Chaque mardi, mercredi et jeudi dans la matinale de Dimitri Pavlenko, Gaspard Proust livre son regard sur l'actualité.
Retrouvez "Gaspard Proust - Les signatures d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/gaspard-proust-les-signatures-deurope-1

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Transcription
00:00 7h, 9h, Europe 1 Matin.
00:04 Et c'est l'heure de vos signatures en repas, vous l'avez entendu, il est avec nous.
00:07 Bonjour Gaspard Proust.
00:08 Bonjour Dimitri.
00:09 Tiens je crois que c'est ce calin main qui nous a fait la courtoisie de rester pour vous écouter.
00:13 Mais qu'est-ce qui vous est arrivé ? Vous avez rangé des tissus techniques là ?
00:16 Vous avez mis une cravate ? C'est mardi gras c'est pour ça ? Vous vous êtes déguisé ?
00:19 C'est bien la réflexion de gauchiste.
00:21 Non Dimitri, c'est pas parce que c'est mardi gras,
00:23 c'est pour une fois qu'on est invité de marque, qu'on a un invité de marque
00:26 et qu'on peut sortir les pompes à 1000 balles.
00:28 Parce que les gens ne le savent pas en dessous, je suis en calbut,
00:30 mais bon ça c'est la magie de la radio.
00:31 Ok, levez-vous pour qu'on vérifie.
00:33 Non, non, j'y arrive pas non plus.
00:35 Non mais quelle bouffée d'air frais, vous vous rendez pas compte Alain,
00:38 les spécimens qu'on reçoit ici en général,
00:40 on est d'accord à Nice, allez, Manon Aubry, Alexis Corbière, Marine Tondelier,
00:44 hier Laurent Berger, non mais Laurent Berger, la merguez dans un gant de velours,
00:49 je veux dire le Philippe Martinez sous Prozac, chaque fois que je vois Laurent Berger,
00:53 j'ai l'impression de voir François Bayrou qui se déguise pour le carnaval de Rio.
00:56 Berger, tu vois qu'il est pas à l'est quand il tient une banderole dans une manif,
01:00 ça crève les yeux, tu vois.
01:01 Berger qui regarde sur les lèvres des autres pour savoir ce qu'il faut chanter,
01:03 tu vois, il est là.
01:05 Et si d'un coup les mecs à côté, ils se taisent, on l'entendrait hurler "One, two, three",
01:08 ah non pardon, je...
01:10 Il est vraiment... Il est vraiment... Ah c'est pas ça non plus.
01:13 Enfin tu vois, c'est bien que Minc soit là, parce que
01:17 à un moment Dimitri, si on veut être une matinale populaire, proche des gens,
01:20 il faut recevoir des gens qui ressemblent à nos auditeurs.
01:23 Il faut recevoir des Minc, des Baladur, des Mario Draghi, des Jérôme Powell, tu vois.
01:27 C'est des gars, c'est une chaussette neuve par jour, tu vois, et après la poubelle, comme tout le monde.
01:31 Minc, c'est le seul type qui a des mocassins en LOA,
01:34 tu vois, il les porte une semaine, il les ramène à la boutique, reprise à la valeur résiduelle,
01:37 et il démarre avec une nouvelle paire.
01:39 Parce que, monsieur Minc, depuis que l'Assemblée est devenue une ZAD,
01:41 nous on réfléchit à mettre un pédiluvre devant le studio.
01:44 Allez hop hop, Olivier Faure, je t'ai vu, enlève les chaussettes, on frotte bien entre les orteils, tu vois.
01:48 Là, franchement, de voir Alain Mâle dans le studio,
01:51 j'ai l'impression qu'on vient de balancer un arbre magique géant dans un flexibus de Paris-Roubaix, tu vois.
01:56 Non, parce que, Dimitri, on recevrait que des gars comme lui,
01:59 bien coiffés, bien propres, ça créerait un précédent.
02:02 Là, au lieu d'avoir une table en aglo à la con, on aurait une belle table en acajou,
02:06 des petites tasses en porcelaine, de la miniardise, de nos bonnettes,
02:09 et on serait en cuir croco, tu vois.
02:11 On s'y prendrait sur un mode qualitatif.
02:13 Au lieu de taper la discute avec des Manuel Bompard et des Ciotti,
02:15 on recevrait du Brad Pitt, de la Margot Robbie,
02:18 dehors du studio, et à Calfon, Boccote, il se mettrait sur la gueule pour savoir c'est qui qui la raccompagne aux Reeds, tu vois.
02:23 Et dans les couloirs, on l'entendrait Sonia dire au téléphone
02:25 "No, Mr Biden, you better stop before...
02:27 I have no creneau before month of June. Stop now."
02:31 "You have no actuality. Sorry for you."
02:34 Voilà. Et puis y'a autre chose.
02:37 - Ah bon ? À quoi donc, alors ?
02:38 - Ça fait du bien d'accueillir des mecs compétents.
02:40 Y'a un moment, les mecs de LFI qui parlent d'économie, ça va, quoi, ça va.
02:44 Pardon, mais un mec d'extrême-gauche qui parle d'économie,
02:46 c'est à peu près aussi crédible que d'aller demander à un frotteur du métro
02:49 de faire un tuto sur les gestes barrières.
02:52 Y'a un mec, il te parle de vrais chiffres.
02:54 - De vrais chiffres, je comprends pas.
02:56 - Il est habitué à parler de déficit public, de la dette souveraine,
03:00 fusion-inquisition, pour lui, un vrai nombre, ça commence à partir de 7 chiffres.
03:03 Pour lui, un nombre à 4 chiffres, c'est pas un salaire, c'est une marge d'erreur, tu vois.
03:06 Y'a un mec qui te dit "Pfff, mais entre 1200 euros ou 20 000 euros par mois de retrait, qu'est-ce que ça change ?"
03:13 Et il a raison, depuis un mois, les gens, ils pinaillent "La retraite, la retraite, mais combien que je cotise ?
03:18 Alors ça, si je rajoute ici, alors là j'aurais pas droit à ça,
03:21 mais alors vraiment, parce que la paie se charge pas trop,
03:23 les mecs, ils se palulent sur des calculs comme si ils allaient faire économiser 5 milliards d'impôts à total.
03:28 T'as envie de lui dire "Mais putain, on parle de 1200 balles par mois,
03:31 que t'en aies 1150 ou 1280, c'est pas avec ça que tu vas t'acheter une île dans les Caraïbes, tu vois."
03:36 Pour une fois, qu'on soit un invité qui a du pouvoir...
03:39 - Avant, vous pensiez qu'il a du pouvoir en Amérique ?
03:41 - Du garçon caissier qui bosse à Bercy, là, comment il s'appelle déjà, le majordome en col roulé, là,
03:46 le butler des finances publiques, le maire, oui.
03:49 Sonia Mabrouk, je vous le dis, il n'y a pas d'inflation.
03:52 Si les commerçants payent l'électricité trois fois plus cher,
03:55 c'est parce qu'ils se font d'abord plaisir sur le thermostat.
03:58 Moi je baisse, j'éteins, je décale.
04:01 Et si je me permets, Sonia Mabrouk, moi la baguette, je l'aime pas trop cuite.
04:05 C'est vrai, ça c'est autre chose.
04:06 - Ah bon, vous pensez ?
04:07 - Ah bah ouais, ben mince, tu vois, il décroche ton téléphone, il dit
04:09 "Bon Manu, j'ai une réforme pour toi, là on va partir sur deux ans"
04:12 Chut, chut, chut, tais-toi.
04:13 T'inquiète, alors on fera quelques concessions à la con qui feront bon qu'au final,
04:16 le truc va nous coûter plus cher que si on avait rien branlé, mais on s'en tape.
04:19 L'essentiel c'est que ça nous permette de nous financer au même taux que l'Allemagne sur les marchés.
04:23 Alors tu sais bien que niveau finances publiques, bon, on est plus proche de l'Argentine que de la Suisse.
04:27 Oui, je sais, ça va gueuler, mais Manu, on va se parler franchement.
04:30 Entre faire le passager clandestin dans le coffre d'une Mercedes,
04:33 ou piloter une trottinette à qui il manque les deux roues,
04:35 je crois que la question, elle est vite répondue.
04:37 Il a tout compris, Alipo ami.
04:39 Bravo Gaspard Proust sur Europe 1, merci beaucoup Gaspard.
04:42 Je vous en prie.
04:43 Ça vous va extrêmement bien ce costume.
04:45 On dirait que je suis convoquée et que je vais payer des agios.
04:48 Allez, je vous dis donc à demain, mon cher Gaspard.

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