«Élisabeth Borne, une mère débordée ?»

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Chaque mardi, mercredi et jeudi dans la matinale de Dimitri Pavlenko, Gaspard Proust livre son regard sur l'actualité.
Retrouvez "Gaspard Proust - Les signatures d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/gaspard-proust-les-signatures-deurope-1

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Transcript
00:00 Mais d'abord Bruno Rotailleau, merci à vous d'être resté avec nous.
00:03 Bonjour Dimitri Parvenu.
00:04 Bonjour Bruno, vous êtes resté pour écouter Gaspard Proust, bonjour Gaspard.
00:07 Bonjour tout le monde, ah, Monsieur Rotailleau, he's back.
00:10 Le punk du Sénat, le Johnny Rotten du bocage.
00:13 Le punk du Sénat, rien que ça.
00:15 Ah bah ouais, ce matin on peut dire ce qu'on veut mais le texte qui a été voté c'est un peu grâce à la révolte des sénateurs, donc de Bruno.
00:20 Et c'est vrai que spontanément quand on voit arriver notre invité, la première phrase qui nous vient à l'esprit c'est pas "Punk is not dead".
00:26 Mais comme disait Jean-Pierre Raffarin, notre Barry White de la politique, "The punk needs the Rotailleau to win against the born,
00:33 to give the victory interview of the matinale to the Sonia Mabrouk Shields".
00:38 Alors, pardon, c'est du Vendée, c'est ça ?
00:41 Non, non, mais j'ai pas pu m'empêcher, ça fait un mois qu'elle me démange, mais c'est vrai que c'est classe, Sonia Mabrouk Shields, on est d'accord ?
00:46 Oui, ça fait américaine.
00:47 Non, c'est mieux que, je sais pas moi, Arlette Shabokassa ou Léa Salam Aleikoum, Apolline Malherbe, Tomate, Oignon, Sauce Blanche ou Catherine Nestor Burma, tu vois ?
00:55 En tout cas, comme quoi, faut jamais se fier aux apparences, mais c'est un peu la semaine des révélations.
01:00 Ah oui, desquelles ?
01:01 On est sur la semaine, la revanche des discrets, des timides.
01:04 Qui l'eût cru ? Ciotti, Marlex, Rotailleau, les Dalton, Omokassa, Aglan qui allaient la faire à l'envers à la Macronie.
01:10 Ne jamais se fier aux apparences. Moi je connaissais bien un videur de boîte, il m'a dit,
01:14 "Les mecs dont je me méfie le plus, c'est pas le gros bras tatoué, mais les petits qui payent pas de mine".
01:17 Comment ça ?
01:18 Il m'a dit, "Regarde Bruce Lee, si tu sais pas que c'est un maître en arts martiaux, bon, t'as vite fait de t'emballer et de lui dire,
01:24 "Eh, piste-toi là-bas, c'est pour aujourd'hui ou pour demain mon paquet de clopes et mes 3 euros millions ?"
01:28 Si en plus, le mec a le malheur de te faire penser à ton arrière-grand-père qui est mort à Dien Bien Phu,
01:32 tu peux vite déraper et causer un début de malaise susceptible de flirter avec les heures les plus sombres de notre histoire.
01:37 Alors, quand je pense aux heures sombres, je pense évidemment à la Révolution française.
01:42 Non mais, Rotailleau vient de Vendée, il comprend, il voit ce que je veux dire.
01:45 On est d'accord ?
01:46 Je le vois bien, oui.
01:47 À quel moment on a pu croire que si en collant la tête de Mélenchon ou de Hollande sur le corps de Louis XVI,
01:51 qu'on allait gagner en élégance, raffinement et haut de gamme ?
01:53 Bon, je vous laisse la paternité de cette réflexion, Gaspard, mais vous êtes quand même en train de nous dire que
01:57 c'est grâce à notre invité finalement qu'Elisabeth Borne et Emmanuel Macron ont la loi Immigration.
02:02 Eh oui, Elisabeth, la pauvre, elle est rentrée dans cette histoire façon D2R2 avec une échappe arc-en-ciel,
02:08 elle sort en façon Dark Vador.
02:10 Comment ça, Dark Vador ?
02:11 Elle a dit oui à tout.
02:12 T'as l'impression que les LR, ils auraient pu demander n'importe quoi.
02:15 Quelque part, cette commission, ça me fait penser à une mère débordée qui essaie de négocier avec son gamin pourri gâteau.
02:21 Il est 20h, le gamin est encore là à faire des tours de manège et t'as sa mère qui est à côté.
02:24 "Allez, maintenant ça suffit, t'as assez fait de manège, faut rentrer."
02:27 Et le gamin, il la regarde, il lui fait un doigt comme ça, et elle, elle est là.
02:31 "Non, tu veux pas ? Bon, écoute, si tu viens, je t'achète ton camion de pompier."
02:34 "D'accord, hein ? Oui."
02:35 "Et aussi le bateau pirate Playmobil."
02:37 "D'accord, allez, va pour l'avion téléguidé."
02:39 "Et maintenant, ok, le camping-car Barbie aussi, si tu veux."
02:43 "Oui, la table de ping-pong, la piscine dans la maison de vacances."
02:45 "Bon, maintenant on y va. Bruno, tu commences à pousser le bouchon un peu loin."
02:48 "Non, non, aujourd'hui tu as déjà eu trois glaces, deux panettones, cinq cookies et deux boîtes d'oursons."
02:53 "C'est pas bien de manger trop de sucre, chéri."
02:55 "Bon, ok, ok, on prend encore un kilo de chou-rose, trois packs de bière."
02:58 "Je largue le mec rencontré sur Tinder, on prend un appartement en 6ème, on achète une Porsche Taycan et on rentre."
03:02 "C'était plus une commission, c'est une rasia."
03:05 "Borne, elle est sortie, on lui a demandé."
03:07 "Alors, madame la ministre, cette commission parité remixte et l'autre, C6PO avec sa jambe et son bras en bandoulière."
03:12 "La laïcité de cette commission nous a permis de prendre des décisions qui, pour taites celles et ceux qui délinquent sans être français,"
03:21 "finiront dans un cargo qui s'autodétruira une fois passées les eaux internationales."
03:26 "Mais j'ai envie de dire, attention."
03:28 "Attention, quoi alors ?"
03:31 "On félicite un peu vite notre invité et ses copains, mais sans la gauche, tout cela ne serait pas arrivé."
03:35 "Comment ça ?"
03:35 "On parle souvent de l'expression 'idiot utile' et est-ce que dans ce cas précis, la gauche ne vient pas de rendre ses lettres de noblesse à cette expression ?"
03:43 "C'est quand même grâce à elle que le premier projet a été retoqué, cette histoire, c'est un travail d'équipe."
03:47 "Et moi, j'ai encore en tête ces images émouvantes."
03:49 "Ah oui, lesquelles ?"
03:50 "Ce mec en rachet qui est quelqu'un, filmé lorsque le premier projet a été retoqué, ils étaient là."
03:54 "Tout sa bras, il était Kéké, Boyard, Pano, Sonia, Kirikoukou, là."
03:57 "On est là, on a gagné à leur borne, d'Antonion, Flotek, chose immigrée, voilà, c'est nous le 49.3."
04:02 "Et avec cette élégance et ce sens du haut de gamme qui est la marque de fabrique du bolchevisme 2.0."
04:07 "Et grâce à ces génies interstellaires, une semaine plus tard, la loi revient, mais bon, comment dire..."
04:12 "Il y a une semaine, cette loi, c'était un suppo."
04:14 "Là, c'est la forme d'un tronc de Baobab."
04:17 "Je veux dire, clairement, ça ne soigne plus la fièvre, ça la donne."
04:19 "Je pense que mal désinfecté, tu frises la grand'graine."
04:22 "En fait, ils me font penser aux idiots qui ont filmé le tsunami en étant sur la plage, tu sais."
04:26 "C'était 'regarde la vague, regarde comme elle est grosse, regarde'."
04:29 "Mais d'un coup, on ne serait pas mieux sur le rooftop de l'hôtel ?"
04:32 "Au fond, quelque part, LFI, c'est comme les internautes."
04:36 "C'est vous, c'est moi, mais en mieux."
04:38 "C'est en train de devenir un slogan, ça."
04:40 "C'était du grand Gaspard Proust, maintenant, il est en forme."

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