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Chaque mardi, mercredi et jeudi dans la matinale de Dimitri Pavlenko, Gaspard Proust livre son regard sur l'actualité.
Retrouvez "Gaspard Proust - Les signatures d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/gaspard-proust-les-signatures-deurope-1

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Transcription
00:00 Mais d'abord, Gaspard Proust est avec nous sur Europe 1. Bonjour Gaspard !
00:04 Bonjour, bonjour ! Nous sommes le 5 juillet, toutes les radios généralistes de France
00:07 ont tiré le rideau de la programmation de l'année. Toutes ! Non ! Une radio résiste
00:10 encore et toujours à l'appel des bouchons de l'Assis en direction de Montélimar.
00:14 Et pourquoi ? J'ai ma petite idée là-dessus.
00:16 Vous avez fait astériste en intégralité. Vous savez pourquoi on est toujours là ?
00:20 Bien sûr ! Les petits upgrades du marketing. Tout ça pour pouvoir dire Europe 1, première
00:24 radio généraliste de France sur la tranche du 3 au 7 juillet. Normal, on est les seuls.
00:27 Il est malin ce Lagardère. Bon, à part ça, ce matin dans l'actu, évidemment, cette
00:32 vidéo choc que tout le monde doit voir. Ah oui, les vidéos de pillage, l'agression
00:35 du maire de l'Aïlé-Rose, non ? Non, vous restez dans l'écume des choses.
00:39 Je veux parler de cette vidéo de Christine and the Queens, pardon, de Redcar.
00:43 Ah oui, cette vidéo où elle, pardon, il se plaint d'en avoir assez de se faire appeler
00:48 elle alors qu'elle est devenue lui. Comme vous résumez bien le problème.
00:51 Parce que c'est complexe ce secteur de la bidouille des bidoux de famille.
00:55 Alors, vous savez, j'ai regardé cette photo qui vient à Point-Nommé pour nous recentrer
00:59 sur les questions essentielles du monde. Pour paraphraser Jacques Chirac, Christine est en
01:03 train de devenir Bernard et nous regardons ailleurs.
01:06 Mais comment vous expliquez que cette transition, Gaspard, soit difficile à intégrer pour
01:11 les gens à son égard ? Il faut dire qu'elle ne nous aide pas beaucoup,
01:14 Redcar, sur ce coup-là. Pourquoi ?
01:15 C'est quand même con de faire une transition de genre vers le masculin et de prendre un
01:18 nom en anglais. Parce que les noms en anglais, en général, ils ne font aucune distinction
01:21 entre le féminin et le masculin. Parce qu'en anglais, c'est "the kitchen", "the car",
01:25 "the queen-char", "the queen-mum". Pour nous faciliter la tâche, elle aurait
01:29 au moins pu prendre un nom d'artiste en français. Et si au lieu de Redcar, elle s'était appelée
01:34 je sais pas moi, le cabriolet, le carrosse ou le lavabo, ça fait longtemps que les gens
01:39 auraient intégré le truc. "Ah t'as vu, le lavabo a sorti un nouveau
01:41 disque, ah ouais c'est sympa, c'est bien le... c'est le lavabo !"
01:44 Je sais pas où vous en êtes, Gaspard. Comment on fait ?
01:48 Ah je vais peut-être inverser les pages, forcément.
01:50 Faut les numéroter. Alors, comment on fait ?
01:53 Ah c'est bon, c'est bon, j'ai retrouvé. C'est de la radio.
01:56 C'est du livre. Ça veut dire que nous sommes des gens vivants,
02:01 et pas encore remplacés par l'intelligence artificielle.
02:04 Je vais dormir. Vous avez vu que notre invité, Ali Matafofana,
02:07 est resté pour vous écouter. Oui, oui, j'ai vu, j'ai vu. Et je suis
02:11 ravi de votre présence, même si je vous avouerais qu'hier, quand on m'a annoncé votre venue,
02:14 c'était un peu chaud. Comment ça, ça vous a perturbé ?
02:16 Ah bah mettez-vous à ma place, Dimitri. On m'a dit "tu vas voir, c'est super,
02:19 c'est une dame qui dit des choses très fortes et qui en plus a écrit un livre sur l'excision
02:23 dont elle a été victime." Ah ! Ah, on va pas se mentir, tu lances rarement
02:27 une chenille à un mariage, après que la mariée soit montée sur le podium
02:30 pour dire "bonjour à tous, merci d'être venues, j'ai envie de partager un lourd secret,
02:33 j'ai été excisée." Là, en général, je ne vais pas vous mentir,
02:37 il y a sans doute plein de blagues de très mauvais goût à faire, mais ce matin,
02:40 je vais être dans l'élégance, même si c'est un sujet qui me touche particulièrement.
02:45 Comment ça, expliquez-nous. Si vous saviez, Dimitri, le nombre de femmes
02:49 que je ne suis pas arrivé à faire jouir alors qu'elles n'avaient aucun traumatisme,
02:52 franchement, je peux vous dire que parfois j'aurais été ravi d'avoir une excuse
02:56 d'ordre physiologique pour expliquer mon incompétence. Mais bon, voilà, c'est la vie.
03:01 Écoutez, ça, non. En tout cas, ça le mérite de le dire. Bravo, Gaspard.
03:05 Avez-vous lu le livre de notre ami ? Ah bah non, j'ai pas eu le temps.
03:08 J'ai suis hier soir. Mais pour être tout à fait honnête, je suis en train de lire
03:11 un livre passionnant sur le parcours des gens banlieueux.
03:13 Et sur la banlieue, oui, oui. Quel livre ?
03:15 Celui de Carlos Martens Bilongo. J'ai envie de dire "Belongs to me".
03:19 Livre passionnant avec dédicace de Jérôme Cahuzac.
03:22 Moi aussi, je pensais avoir tout fait dans les règles de l'art. Comprenne qui pourra.
03:25 Qu'avez-vous retenu de cette lecture, Gaspard ?
03:28 Alors, j'ai pas encore fini. Je suis à la page 67. C'est une lecture très positive.
03:31 On apprend que mon nom de famille, Bilongo, signifie dans la langue bantou "médicament".
03:36 Il le dit. Page 67. Quelle bonne nouvelle.
03:38 Quand les pharmacies seront en rupture de Doliprane, on pourra se rabattre sur le bouquin de Carlos.
03:43 Parce que ce livre vous enlève le mal de crâne ?
03:45 Non, mais au moins on sait pourquoi on en a un.
03:47 D'ailleurs, à propos de lecture, j'aimerais profiter que ce soit la fin de saison
03:51 pour remercier la rédaction d'Europe 1 de m'avoir fait découvrir un journal que je ne connaissais pas.
03:55 Ah mais quel journal ?
03:56 Vous savez, on vient ici le matin, il y a des journaux à disposition.
03:58 Et moi, l'Ebay, je n'avais jamais ouvert.
04:00 Vous ne connaissiez pas ?
04:01 Ouvrir une page de l'Ebay, c'est comme entrer dans une église pour un juif ou un musulman.
04:05 Et hier, par l'odeur du titre alléché, six jours de pillage, d'émeutes, et eux le titre "Que faire de la police ?"
04:11 Je me suis dit "mais comment ai-je pu ignorer aussi longtemps le Gorafi version papier ?"
04:15 Alors, j'ai ouvert le journal des barres de rire.
04:18 Ah bon ?
04:19 Bars of laughs.
04:20 Ouais.
04:21 Voilà.
04:21 Assez digne des meilleures pages d'Araki.
04:23 Il y a un exemple, bon, l'article, ça parle de la police, la police qui on le sait,
04:26 est la première cause de tous les problèmes en France.
04:28 Et je vais vous dire sans être complotiste, à mon avis,
04:31 l'origine de la Covid, c'est un policier qui a mordu un pangolin.
04:34 Qui a mordu ensuite une chauve-souris, qui a mordu un vendeur de canards laquais sur un marché de Wannes.
04:39 Et je vais vous lire un extrait.
04:40 Alors à un moment, le journaliste, enfin les journalistes,
04:42 parce qu'ils se sont mis à deux pour écrire ça, alors.
04:44 Oui, l'I.B. c'est comme un avion.
04:45 Il faut un pilote et un copilote pour être sûr de toujours planter l'avion
04:49 dans le champ de maïs à côté de la piste.
04:50 Alors, ils ont interviewé un chercheur du CNRS,
04:53 vous savez, la confrérie du Neurone en retard scolaire,
04:55 et bien Sébastien Rocher qui fait la déclaration.
04:58 Alors, attachez vos ceintures, sortez le napalm, enfin non, cachez-le.
05:01 Attention, sur la police.
05:02 Les gens qui ont le plus tendance à apprécier la police
05:06 sont les personnes qui ont le moins à faire à elle.
05:09 Comment te dire, cher Sébastien ?
05:12 Oui, si on passe son temps à se faire arrêter pour des délits divers,
05:16 il est tout à fait normal de commencer à ressentir un début de ressentiment
05:20 vis-à-vis de la marée chaussée.
05:22 À l'inverse, cher Sébastien, si tu nous écoutes,
05:24 si on apprend que les flics ont stoppé une raclure
05:26 qui était en passe de violer une nana
05:28 dont le seul crime était de rentrer chez elle à minuit,
05:30 il est possible que même sans avoir jamais foutu les pieds dans un commissariat,
05:34 on puisse ressentir une forme de sympathie pour les gens en uniforme.
05:40 Cher Sébastien, me semble-t-il, à moins que ce monde ne marche sur la tête,
05:44 ce qui m'étonnerait beaucoup.
05:46 Beaucoup, beaucoup, beaucoup.
05:48 - Pareillement, merci beaucoup.
05:50 - Et demain, notre ami Gérard...
05:52 - Gérard.
05:53 - Gérard Marcheix.
05:55 - Ah oui, c'est l'autre fonce du tic. Gérard Marcheix.
05:58 - Et ensuite, le club de la presse que nous retrouverons avec, je sais pas encore qui.
06:02 C'est qui ?
06:03 - Je vous laisse les commandes, vous êtes trop bons, Gaspard.
06:05 Franchement, la matinale de Gaspard Fauss pendant tout l'été, ça, ça aurait de la gueule.
06:09 - Je serais de mon côté, mal alpha.
06:10 - Merci, Rémi Gaspard, en tout cas.

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