• l’année dernière
ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos
Sandrine Rousseau, députée EELV de Paris, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet du combat contre le projet des retraites du gouvernement et de l'exemple déroutant de la retraite de Kylan Mbappé qu'elle a posé en Commission.

Retrouvez "L'entretien" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video

Nos nouveautés : http://bit.ly/1pij4sV

Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Category

🗞
News
Transcription
00:00 A 8h14, votre invitée ce matin, Sonnema Broquet, députée Europe Écologie-Lévers de Paris.
00:05 Bienvenue Sœur Europe 1 et bonjour Sandrine Rousseau.
00:07 Bonjour.
00:08 Une mobilisation imposante hier dans les rues de France, il y avait beaucoup beaucoup de monde
00:13 et d'ores et déjà deux nouvelles journées nationales de grève annoncées le 7 et le 11 février.
00:18 Est-ce que pour la députée que vous êtes, ça se passe dans la rue, c'est à la rue de faire plier le gouvernement ?
00:23 C'est en tous les cas une correspondance entre la rue et l'hémicycle,
00:27 entre ce qui se passe dans l'hémicycle et ce qui se passe dans la rue.
00:30 Moi je dis qu'on danse un peu comme ça avec la rue,
00:34 de sorte que la parole qui s'est exprimée hier massivement dans toutes les villes de France,
00:40 et c'est un fait que je note parce que les villes moyennes, les petites villes ont elles aussi été très mobilisées,
00:46 donc ce qui se passe dans la rue puisse avoir une résonance à l'intérieur de l'hémicycle.
00:50 Des manifestations Sandrine Rousseau qui se sont vraiment bien passées globalement dans une bonne ambiance.
00:55 Est-ce qu'il faut dire merci à nos forces de l'ordre, bravo ministre Darmanin et au préfet de police Nunes,
01:00 pour la doctrine du maintien de l'ordre ?
01:02 En tous les cas la doctrine du maintien de l'ordre du préfet Nunes est très différente de celle du préfet Lallemand,
01:09 et on voit que ça se passe mieux, et c'est ce que nous appelions de nos voeux d'ailleurs au moment des manifestations des Gilets jaunes.
01:15 Je rappelle quand même qu'il est incroyable, indécent et honteux que la France ait eu autant de blessures lors de ces manifestations,
01:24 alors qu'on le voit une autre manière de tenir la sécurité dans une manifestation.
01:29 - Que vous saluez ce matin ? - Oui, oui, je la salue.
01:32 - Au Parlement, c'est le combat aussi qui est mené Sandrine Rousseau, la NUPES, et Vendeboucq,
01:36 car au sujet des retraites c'est la motion référendaire du Rassemblement national qui a été tiré au sort hier,
01:42 au détriment de celle de la gauche.
01:44 Est-ce que vous en voulez au hasard ? Est-ce que vous en prenez au pas de chance ?
01:48 - Non, je m'en prends à la présidente de l'Assemblée nationale qui a préféré tirer au sort
01:53 plutôt que d'appliquer la règle qui s'est jusqu'à présent toujours appliquée à l'Assemblée,
01:57 qui était le fait de prendre la première motion référendaire déposée.
02:02 LREM, la Renaissance, jouent beaucoup avec le Rassemblement national.
02:10 Et quand on joue avec des allumettes, on peut mettre le feu.
02:13 Et là, en l'occurrence, je pense qu'ils sont irresponsables dans la manière dont ils le font.
02:18 Et donc, je le dis pour le groupe écologiste, nous ne voterons pas cette motion référendaire,
02:22 non pas que sur le fond nous ne souhaitons pas ce référendum, nous le souhaitons,
02:28 mais par contre, on ne peut pas, et je le dis avec un peu de solidarité,
02:31 nous avons décidé et nous le ferons pendant toute la mandature,
02:34 nous ne pouvons pas collaborer avec un mouvement fascisant comme l'est le Rassemblement national,
02:42 avec les racines qui sont les siennes et qui viennent de la collaboration française.
02:47 Il n'en est pas créé, il n'en est pas question.
02:48 - Mais qu'est-ce que vous dites, Sandrine Rousseau, à ces millions de Français,
02:51 souvent des classes moyennes, populaires, qui sont descendues dans la rue,
02:54 il y a peut-être d'ailleurs à vos côtés, qui sont contre la réforme des retraites,
02:58 et qui ont voté le Rassemblement national, vous dites qu'ils sont fascisants aussi ?
03:02 - Non, non, je ne dis pas qu'eux le sont, je dis que le mouvement l'est,
03:05 et que par ailleurs, je comprends qu'ils soient en colère, même contre cette décision,
03:11 mais vraiment, pour moi, c'est une ligne rouge que je ne franchirai jamais,
03:14 et par ailleurs, je leur dis que nous nous battrons pour les retraites.
03:17 Nous, nous nous battrons pour le droit aux retraites, nous le faisons d'ailleurs,
03:20 on passe des heures et des heures et des heures à ralentir l'étude de ce texte.
03:26 - Mais vous, vous ne voterez pas cette motion référendaire ?
03:27 - Non, je ne la voterai pas, parce qu'il n'y a pas de collaboration possible avec ce mouvement.
03:32 D'aucune manière.
03:34 - Même sur un même texte ?
03:36 - Même sur un même texte.
03:37 Et si Dieu se la souhaitait.
03:39 - Et si vous aviez gagné le tirage au sort, est-ce que vous auriez trouvé cela tout à fait normal,
03:42 et peut-être parfaitement dans les règles, et nous n'aurions pas eu cette conversation ce matin ?
03:46 - Si nous avions gagné le tirage au sort, j'aurais évidemment voté la motion référendaire,
03:50 il n'y a aucun doute là-dessus.
03:52 - Donc il y a eu peut-être un respect des règles de la part de la présidente du Parlement hier,
03:56 tout simplement c'était inédit de motion ?
03:58 - Ce sont des règles qu'elle invente en l'occurrence pour cette fois-ci,
04:00 et encore une fois je le dis, ils l'ont fait précisément pour obtenir ce résultat,
04:04 et très bien, quelque part ils jouent leurs cartes,
04:08 moi je dis que ce sont des cartes qui sont très dangereuses,
04:10 et par ailleurs je ne participerai pas à ce jeu,
04:13 nous avons la force de la rue, la détermination de la rue pour nous battre,
04:17 et nous nous battrons différemment.
04:19 - Et jusqu'où doit aller Sandrine Rousseau cette détermination ?
04:22 Vous prônez la désobéissance civile, mais sans violence,
04:25 vous défendez par exemple d'éventuelles coupures d'électricité ciblées
04:30 qui peuvent concerner des élus soutenant la réforme des retraites,
04:32 mais vous ajoutez immédiatement "sans violence",
04:35 est-ce que vous êtes donc favorable à des méthodes illégales,
04:38 pourvu qu'elles vous paraissent morales ?
04:40 - C'est tout le sujet de la désobéissance civile,
04:43 c'est de faire en sorte qu'il y ait des mouvements
04:47 qui attirent l'attention sur des sujets d'intérêt commun,
04:51 d'intérêt collectif, et qui soient non violents,
04:54 et en l'occurrence, quand par exemple
04:57 une dernière rénovation s'assoit sur une route,
04:59 on n'est pas véritablement dans l'illégalité,
05:02 par contre on est dans quelque chose qui attire les consciences,
05:06 et moi j'aime bien cette manière de faire de ces mouvements-là,
05:11 parce que je pense qu'aujourd'hui il y a vraiment besoin
05:14 d'avoir une espèce de prise de conscience très rapide et très massive
05:17 sur les sujets, que ce soit écologiques ou sociaux.
05:19 - Mais ça veut dire que la députée que vous êtes,
05:21 qui porte l'écharpe tricolore, ça ne la dérange pas
05:23 qu'il y ait des actions contre d'autres élus ?
05:25 Nous en sommes là aujourd'hui.
05:27 - Sur les coupures d'électricité, je pense que c'est vraiment pas...
05:29 - Ça vous paraît gentil ?
05:31 - Oui, je pense que c'est gentil.
05:33 - C'est une permanence en général, on n'a pas non plus
05:35 un congélateur avec une réserve de nourriture pendant un an,
05:38 donc c'est pas très grave, et par ailleurs,
05:40 couper l'électricité pendant quelques heures versus
05:42 augmenter la vie au travail de personnes
05:45 qui parfois s'ouvrent vraiment très durement,
05:47 enfin, ont des douleurs,
05:49 je trouve que oui, on peut couper l'électricité pendant quelques heures
05:53 si ça alerte sur la dangerosité de cette réforme.
05:56 - Vous fustigez, Sandrine Rousseau,
05:58 le groupe Total, qui a versé 13 milliards de dividendes,
06:02 et vous mettez en parallèle cette somme
06:04 avec le déficit du système de retraite de 12 milliards,
06:07 et donc, quelle conclusion vous en tirez ?
06:09 - Alors évidemment,
06:11 ce tweet a provoqué beaucoup de commentaires,
06:16 mais j'en tire l'idée que ces dividendes sont records,
06:22 et qu'en fait, là, on a une inflation,
06:26 enfin, une augmentation historique des aides aux entreprises,
06:29 une augmentation historique du soutien aux grandes entreprises,
06:34 alors qu'en fait, c'est une entreprise comme Total,
06:37 qui verse donc 13 milliards de dividendes,
06:39 mais c'est une entreprise écocidaire,
06:41 une entreprise qui détruit la planète,
06:43 qui aggrave notre situation climatique,
06:45 et qui, par ailleurs,
06:47 ne contribue pas à la hauteur de ses profits,
06:50 de ses sur-profits,
06:52 à l'effort national,
06:54 et donc, en fait,
06:56 nous, on a construit l'État français
06:58 sur un encastrement,
07:00 un contrôle, en fait,
07:02 de l'activité économique, et particulièrement
07:04 pour que les entreprises ne soient pas,
07:06 comme ça, libres de toute action,
07:08 là, Total détruit l'Afrique, je rappelle quand même que...
07:10 - Total détruit la planète et l'Afrique,
07:12 dis donc, c'est beaucoup d'actions pour le même groupe.
07:14 - Oui, en Ouganda et en Tanzanie,
07:16 ils ont un projet qui s'appelle ECOP,
07:18 et qui est vraiment extrêmement destructeur,
07:20 je rappelle quand même juste que les aides aux entreprises
07:22 en 40 ans ont augmenté de 1470%.
07:24 1470%.
07:26 - Mais madame, le professeur d'économie,
07:28 - Donc, on peut un tout petit peu prendre sur cette manne-là.
07:30 - Vous donnez l'impression que ces dividendes
07:32 se sont versés à un cénacle de milliardaires,
07:34 mais c'est pas le cas,
07:36 il y a des salariés de la compagnie,
07:38 il y a des acteurs institutionnels,
07:40 il faudrait donc confisquer les dividendes à ces actionnaires-là ?
07:42 - Mais 13 milliards,
07:44 ce sont des dividendes historiques,
07:46 et encore une fois, ces très grandes entreprises
07:48 se défient du bien commun,
07:50 ces très grandes entreprises s'émancipent du bien commun, au nom de quoi ?
07:52 Au nom de quoi ils nous mettent tous en danger
07:54 pour verser 13 milliards de dividendes ?
07:56 Eh bien, je dis non !
07:58 - Mais sans dividendes, pas d'actionnaire,
08:00 sans actionnaire, nul capital, sans capital, zéro investissement,
08:02 notamment dans les énergies...
08:04 - Renouvelables.
08:06 - Pour détruire l'Ouganda, la Tanzanie,
08:08 et mettre 34 millions de tonnes de CO2 par an,
08:10 franchement, ça n'a pas d'utilité,
08:12 ça n'a pas d'intérêt,
08:14 et je le dis comme ça,
08:16 et en plus, Total est un fleuron français,
08:18 et là-bas, je rappelle que,
08:20 en Afrique, et dans ce projet-là,
08:22 les droits humains ne sont pas respectés,
08:24 les opposants sont intimidés,
08:26 voire emprisonnés, et vraiment, c'est une honte pour la France.
08:28 - Donc tous les groupes français doivent sortir
08:30 des pays où il y aurait,
08:32 où il y a des atteintes aux droits de l'homme,
08:34 qu'est-ce que ça nous laisse comme pays où on peut intervenir ?
08:36 - Vous n'êtes pas totalement obligé non plus
08:38 de participer à ces atteintes aux droits de l'homme,
08:40 par ailleurs, je dis quand même que sur les aides aux entreprises...
08:42 - Total est complice, là, pour vous ?
08:44 Complice de politiques qui sont très graves et d'atteintes aux droits de l'homme ?
08:46 - Oui, tout à fait.
08:48 - C'est une accusation ?
08:50 - Oui, tout à fait, et je la dis à votre antenne.
08:52 Par ailleurs, je dis quand même à toutes les petites entreprises
08:54 qui nous écoutent, à tous les artisans et commerçants
08:56 qui nous écoutent, que
08:58 quand je parle de 1470%
09:00 d'augmentation des aides aux entreprises,
09:02 je parle essentiellement des aides aux grandes entreprises,
09:04 et pas à eux.
09:06 Et que précisément, c'est cela aussi, c'est cette espèce de justice
09:08 qu'il nous faut retrouver dans notre système économique français.
09:10 Au contraire, valoriser
09:12 l'artisanat local, puisque c'est durable,
09:14 c'est écologique,
09:16 que c'est du savoir-faire, que c'est de la qualité,
09:18 que c'est du talent, que c'est de la compétence,
09:20 alors que ces grandes entreprises
09:22 ne font finalement souvent que détruire.
09:24 - Mais encore une fois, quand vous comparez
09:26 ces 13 milliards de dévidantes avec les 12 milliards
09:28 de déficits, c'est vrai qu'en disant cela,
09:30 et c'est pour cela que je vous interpelle en tant que professeur
09:32 d'économie et d'économiste, en fait,
09:34 vous marchez pour un système par capitalisation,
09:36 ça revient à cela, Sandrine Rousseau ?
09:38 Si on touche aux dividendes,
09:40 en fait, vous souhaitez que les retraités bénéficient
09:42 de dividendes, en réalité, c'est le système par capitalisation.
09:44 - Ah non, je souhaite juste qu'on distribue beaucoup moins de dividendes.
09:46 - Vous voyez ce que je veux dire ?
09:48 - Je souhaite qu'on distribue beaucoup moins de dividendes.
09:50 - Et notamment parce que les entreprises,
09:52 l'activité et le profit
09:54 des entreprises seraient encadrés,
09:56 qu'il n'y ait pas d'optimisation fiscale
09:58 et qu'il y ait même une réforme fiscale
10:00 qui permette de remettre ces entreprises dans le bien commun.
10:02 Je rappelle que
10:04 l'REM Renaissance a refusé
10:06 la taxe sur les surprofits. Il y a plein de pays
10:08 qui l'ont mis en place, l'Angleterre par exemple,
10:10 il y a plein de pays qui ont travaillé
10:12 là-dessus, et nous, on laisse les entreprises
10:14 s'enrichir indument
10:16 et là, on a besoin d'une solidarité nationale,
10:18 on a besoin d'une solidarité nationale
10:20 et il nous faut un
10:22 État social, précisément en ce moment,
10:24 je rappelle que le maximum de déficits
10:26 sur la retraite, c'est 12 milliards d'euros
10:28 et que c'est vraiment très facile
10:30 à trouver dès lors qu'on regarde un tout petit peu
10:32 où est l'argent. - Vous parlez
10:34 de solidarité et vraiment
10:36 on pense à lui parce qu'il faut de la solidarité,
10:38 parce que vous pensez à ses trimestres, à sa carrière
10:40 et c'est une question que l'on se pose tous
10:42 et vous l'avez posée, cette question
10:44 cruciale, Sandrine Rousseau, en commission
10:46 lors de l'étude du projet sur la retraite
10:48 mais que va faire Mbappé après 50 ans ?
10:50 On vous écoute. - Sur la carrière des
10:52 sportifs, et bien je m'interroge, moi, que va faire
10:54 Mbappé après 50 ans ?
10:56 Et que va-t-il faire ? Je ne sais
10:58 pas si Emmanuel Macron, au moment où il faisait
11:00 des papouillets à Mbappé, lui a parlé
11:02 de sa carrière et de sa carrière quand il serait
11:04 seigneur. - Sérieusement ?
11:06 - Oui, c'était une
11:08 putain d'une plaisanterie
11:10 pour réveiller
11:12 la droite, parce que dès que je parle de milliardaires,
11:14 paf, tout le monde se réveille, c'est très bien.
11:16 Et ça permet aussi derrière de parler des sportifs
11:18 parce que la situation des sportifs est
11:20 assez méconnue, mais en fait il y a un gros sujet autour
11:22 de la reconnaissance
11:24 de leurs pratiques sportives dans le cadre
11:26 de leur droit à retraite.
11:28 Et par ailleurs, ça fait
11:30 partie de ces activités,
11:32 de ces métiers, qui abîment
11:34 beaucoup le corps et qui donc
11:36 nécessitent une attention
11:38 particulière sur l'âge de départ.
11:40 - Vous avez raison sur ce sujet, mais vous comprenez
11:42 qu'un jour, vous inquiétez de la fin de carrière du multimillionnaire,
11:44 néanmoins talentueux Mbappé,
11:46 et la veille, vous fustigez Bernard Arnault,
11:48 créateur de milliers d'emplois et promoteur
11:50 de luxe à la française.
11:52 Il y a deux Sandrine Rousseau, laquelle je reçois
11:54 ce matin ? - Ben non, c'est toujours la même
11:56 et c'est celle qui se moque un peu de Mbappé
11:58 quand même, un peu aussi dans cette
12:00 vidéo, mais surtout des millions
12:02 gagnés par les plus grands joueurs de foot
12:04 et qui se sert
12:06 de cela pour attirer l'attention
12:08 sur d'autres qui sont
12:10 parfois tout aussi méritants, parce qu'ils ont beaucoup
12:12 travaillé sur... Les pratiques sportives
12:14 nécessitent énormément de travail, énormément
12:16 d'heures d'entraînement, et qui n'ont pas
12:18 la valorisation
12:20 juste de leur activité.
12:22 - Mais est-ce qu'il faudrait en France plus de Sandrine Rousseau
12:24 ou plus de Bernard Arnault et de Kylian Mbappé ?
12:26 - Il faudrait plein de
12:28 Sandrine Rousseau, alors là je pense que
12:30 les auditeurs et auditrices
12:32 vont partir en position latérale de sécurité,
12:34 mais oui, il en faudrait plein. - Pourquoi ? Vous leur faites
12:36 un procès d'intention ? Ils sont peut-être heureux de vous écouter
12:38 ce matin ? - Parce qu'il faudrait beaucoup
12:40 d'écologistes pour défendre
12:42 partout... Enfin,
12:44 vraiment, on en plaisante ici, mais
12:46 le mur du climat est un mur que
12:48 nous ne... - C'est un bon sujet.
12:50 - Oui, mais nous ne réalisons pas...
12:52 - Mais est-ce qu'il faut moins de riches ? Une France sans milliardaires ?
12:54 Là, il y a une semaine, Marine Tondelieu nous dit
12:56 "une France sans milliardaires". Vous reprenez
12:58 ce langage, cette traitique ?
13:00 - En fait, on a une société, on a un modèle
13:02 économique qui valorise
13:04 cet enrichissement
13:06 énorme de milliardaires. Je me souviens
13:08 d'Emmanuel Macron qui disait que des adolescents
13:10 pouvaient rêver d'être milliardaires.
13:12 Bah non, en fait, il nous faut rêver
13:14 de biens communs, il nous faut rêver de préservation
13:16 des ressources, il nous faut rêver d'une
13:18 belle planète, il nous faut rêver
13:20 de retrouver des oiseaux dans nos jardins. Je rappelle
13:22 qu'en quelques années, ils ont
13:24 diminué de quasiment
13:26 de moitié. Enfin, je veux dire, on est dans un éphoundrement
13:28 complet. - Mais si on laissait les gens rêver à ceux qu'ils veulent ?
13:30 - Mais non, parce que... - Ah bon ?
13:32 - Non, mais quand on... - Vous voulez contrôler les rêves ?
13:34 - Quand on valorise les milliardaires dans la société,
13:36 eh bien, à la fin,
13:38 on valorise
13:40 une accumulation de
13:42 richesses énormes,
13:44 indécentes,
13:46 et il n'y a
13:48 pas de milliardaires sans pauvres, en fait.
13:50 C'est ça qu'il faut bien comprendre, c'est que finalement,
13:52 ces milliards accumulés, le son aussi...
13:54 - Donc si on enlève les milliardaires, il y aura moins de pauvres ?
13:56 - Eh bien, ça fera de la redistribution, oui.
13:58 - À partir de quel niveau on est riches ?
14:00 En le montant de Sandrine Rousseau.
14:02 - Il y a plein de statistiques là-dessus,
14:04 mais le salaire
14:06 médian...
14:08 Nous, les écologistes, on a déposé
14:10 le fait que, par exemple, dans les entreprises,
14:12 il n'y ait pas de différence de salaire
14:14 qui soit de plus de 1 à 4,
14:16 entre les plus bas et les plus hauts salaires,
14:18 ou de 1 à 10, selon
14:20 d'ailleurs les moments, on a varié entre les deux,
14:22 mais voilà, ça fait partie des échelles
14:24 que nous devons discuter collectivement.
14:26 - Un patrimoine élevé, je donne au hasard, je prends un nom au hasard,
14:28 Jean-Luc Mélenchon, l'un des patrimoines les plus élevés
14:30 de la présidentielle, vous le classez dans les riches ?
14:32 - Il en faut des Jean-Luc Mélenchon,
14:34 non, on vous entend ? - Jean-Luc Mélenchon,
14:36 il a eu une activité
14:38 toute sa vie qui a permis
14:40 de mettre en lumière
14:42 l'activité des plus pauvres,
14:44 Bernard Arnault moins quand même,
14:46 en l'occurrence, il a commis une activité
14:48 dans sa vie, beaucoup moins pour Bernard Arnault.
14:50 Et donc, je salue
14:52 chez Jean-Luc Mélenchon cette constance
14:54 à alerter sur la crise sociale. - Merci
14:56 Sandrine Rousseau d'avoir été notre invitée ce matin,
14:58 rendez-vous, donc, on vous retrouvera
15:00 dans la rue les 7 et 11 février.
15:02 - Oui, je vous invite vraiment à venir, nombreux et nombreuses,
15:04 parce qu'il y a un enjeu très fort qui est ce droit légitime
15:06 légitimes à la retraite.

Recommandations