Mardi 31 décembre, Charly et Lulu font leur retour à la télévision avec "Génération Hit Machine" sur W9. Ils sont nos invités. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-9h10/le-7-9h30-l-interview-de-9h10-du-jeudi-26-janvier-2023-4343455
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00:00 Bonjour Charlie et bonjour Lulu.
00:02 Bonjour madame.
00:04 Par qui il faut commencer officiellement ?
00:06 Ça dépend si vous voulez des vraies réponses ou pas.
00:08 Si vous voulez vous faire chier Charlie, c'est un peu de gaieté ça.
00:11 J'aurais dit pas mieux.
00:13 Alors, soyez les bienvenus sur France Inter.
00:15 Vous relancez le Hit Machine après un galop d'essai l'année dernière qui avait très bien fonctionné.
00:22 Donc on va raconter ce que ça a été, ce programme culte des années 90, de la fin des années 90, du début des années 2000.
00:29 Avec une info qui manquait à ma documentation éclairée, le Hit Machine a commencé à la Maison de la Radio.
00:35 Exactement madame.
00:37 Le Hit Machine d'M6.
00:39 Racontez.
00:41 Alors tout d'abord, en fait, nous sommes arrivés à la Maison de la Radio, au studio 101, qui était un petit studio.
00:47 Et ensuite il y avait un énorme succès.
00:50 Non mais ensuite on a basculé au 102, le fameux 102 mythique.
00:53 Et on a tourné pendant trois ans à la Maison de la Radio.
00:56 On connaissait déjà parce qu'on avait fait "Coucou c'est nous" avec De Chavannes.
01:00 Et c'était le gros studio historique Télosh de Paris.
01:03 C'est ça, donc De Chavannes et "Coucou c'est nous", ça s'était fait aussi à la Maison de la Radio.
01:07 Moi je ne les ai pas connus les studios de télévision de la Maison de la Radio.
01:11 Allez, je m'appelle Charlie, tu t'appelles Lulu, culte.
01:15 Je m'appelle Charlie et je m'appelle Lulu.
01:20 On est sur M6 pour le Hit Machine.
01:24 Le samedi, en compagnie d'Irene et Jessie.
01:29 Voilà, le tube qui vous poursuivra toute votre vie.
01:34 Le Hit Machine démarre en 95 sur M6.
01:37 Et c'est un classement, il faut se rappeler qu'à l'époque le Top 50 existe déjà depuis plusieurs années sur Canal+.
01:45 Mais le Top 50 ne reçoit pas d'artistes, dans mon souvenir, c'était Mark Toesca.
01:52 C'était des clips, mais ça allait avec l'époque.
01:55 Ce qui était novateur pour le Top 50, c'était surtout de faire un classement des ventes.
02:00 Ça ne se faisait pas avant.
02:02 - Ah non. - Vraiment ?
02:04 - Ah non, mademoiselle. - Parce que moi je me suis posé la question
02:06 si vous n'aviez pas puiser votre inspiration du côté de Marie-Thygide Bercarpentier, tout ça.
02:11 - C'est-à-dire que la grande époque des yéyés... - Bon, je vais y aller moi.
02:14 Non, mais la grande époque des yéyés, c'est une époque où il y avait des charts tout le temps.
02:18 Et des classements tout le temps, tout le temps, à l'américaine.
02:20 - Ah oui ? En radio ou pas ? En télé ? - Je sais pas, en télé.
02:23 - Mais moi je suis d'accord avec vous. - Charlie Fayot.
02:25 - Le 8 machines, en fait, il s'inspire de plein de trucs, de plein de choses qui ont existé avant.
02:30 Vous parlez de Marie-Thygide Bercarpentier, pourquoi pas Guillux ?
02:33 Non mais aussi, parce que Guillux faisait des charts, comme vous dites.
02:36 - Des charts avec des artistes qui viennent en live, avec un public.
02:40 - Voilà, tout à fait. Donc le 8 machines s'inspire forcément de ça, voire même de Platine 45 ou de toutes ces émissions.
02:46 - Platine 45 ! - Eh oui, je suis là pour vous rappeler votre adolescence.
02:50 - Mon enfance, même. - Ah pardon.
02:52 Mais aussi teinté d'émissions un peu anglo-saxonnes, sans prétention aucune.
02:59 - Non. - Ça, ça vient plutôt de Lulu.
03:01 - Pourquoi ? Lulu, elle regardait quoi ? - Parce que ma soeur vivait en Angleterre à l'époque.
03:05 Donc il n'y avait pas internet, tout ça. Elle m'envoyait des cassettes de shows musicaux.
03:10 - Lesquelles, par exemple ? - Top of the Pop !
03:13 - Top of the Pop, qui était le plus célèbre, où il y avait beaucoup de couleurs.
03:16 Et on a commencé comme ça à pomper les couleurs, nous, les codes.
03:19 - Des codes britanniques, en fait, de la télé britannique.
03:21 - On aimait bien des trucs... C'est-à-dire qu'on s'habillait pour faire de la télé, pas pour aller au Monop.
03:25 - Non mais ça, c'est vrai. - Je me suis peut-être prisunier à l'époque.
03:27 - Alors, vos costumes, c'était, par exemple ? - C'est vraiment l'idée de Lulu.
03:31 C'est-à-dire que Lulu dit "Ah, là, tous les animateurs s'habillent un peu pareil".
03:34 - Alors, j'ai jamais dit "Oh là là, la navie !"
03:36 - Il est pas trop tard pour commencer. - On va être le samedi matin, faisons un show du soir le matin.
03:43 Ça, c'est lui, j'avoue. Il a pas eu beaucoup... - T'en ai dit des conneries.
03:47 - Il a pas eu beaucoup d'idées, mais au moins une.
03:50 Et le fait de mettre des costumes de couleurs, vraiment, c'est son idée.
03:53 Moi, j'assumais pas du tout, au départ.
03:55 - Parce que dans la vie, vous ne vous habillez pas du tout comme ça.
03:58 Vous étiez pas bariolé de la tête à pied. - Non, non, il a un pagne.
04:01 - Dis donc ! - Il est à moitié nu. - Attention !
04:03 - Il est dans les bois, enfin ! - Attention, il est noir et ça prête à confusion.
04:06 - Non, pas du tout, il est bio, son truc. - Attention, en 2023, il y a des trucs qu'on ne peut plus dire.
04:10 - On ne peut plus dire. - Ah bon, peut-être pas en 2023.
04:12 - Ah bah, première nouvelle. - Non, non, tout tout.
04:14 - C'est ça qui est assez passionnant, je trouve, dans l'histoire du 8 Machines.
04:19 C'est MC, c'est Thierry Bizeau qui vient vous chercher. - Ah oui, ça c'est bien.
04:24 - Respect, respect. - Vraiment, respect.
04:26 - Thierry Bizeau, qui était directeur des divertissements, des variétés, on disait, sur M6,
04:31 qui ensuite créera Elephant, une très très grande maison de production avec Emmanuel Chin.
04:35 Mais Thierry Bizeau vient vous chercher et il vous confie une émission.
04:39 Et c'est là où on voit que le paysage audiovisuel a beaucoup changé.
04:43 Pour les jeunes, le samedi matin à 10h30.
04:46 De la télévision du matin pour les jeunes, aujourd'hui la télévision du matin, elle est plutôt pour...
04:52 - Moi, comme je chante bien les choses, que j'ai une vraie culture télé, je me suis dit, ça ne marchera jamais.
04:57 - C'est vrai ? - Ah bah oui !
04:59 - Parce que soit ils sont au lycée, les jeunes, soit ils dorment.
05:03 - C'est ça, souvent les deux. Ils dorment au lycée.
05:06 - En même temps. C'est vrai, ça paraît complètement dingue, mais Thierry Bizeau, qui en plus ne vient pas du tout
05:12 de la télé à l'époque, il vient de chez L'Oréal.
05:15 Et donc voilà, on lui confie quand même un poste important.
05:19 Et il pense quand même à deux personnes qui ne sont pas encore très connues.
05:23 - Non. - Pour effectivement...
05:25 - Vous étiez chroniqueur, vous aviez donc pas mal travaillé avec De Chavannes.
05:29 - Sinon, il n'a pas pris que des avantages.
05:32 - Non mais ça aurait été plus facile de jouer la sécurité en disant, voilà, je vais prendre deux animateurs un peu connus déjà.
05:38 - Mais c'était évident qu'en termes de programmation, on attendait le Hit Machine avec tous les tubes de l'époque,
05:43 un public endiablé. - En délire.
05:47 - Encore en délire. - Autant dire les vraies choses.
05:49 - Et des stars internationales qui viennent chanter, et plein de chanteurs français, etc.
05:52 - On l'attendait à 18h à l'heure où les gamins sortent du lycée,
05:56 où on l'attendait en deuxième partie de soirée, pas un samedi matin.
06:00 - Mais à l'époque, on avait beaucoup de ménagères. Nous, on avait énormément de ménagères qui nous regardaient,
06:03 à ce que la moitié des mômes allaient au lycée le samedi encore à cette époque.
06:07 - Et en même temps, pour rebondir sur ce que vous dites... - C'est une image, rebondir.
06:11 - C'est que n'oubliez pas que M6, à l'époque, c'était une petite chaîne, et qui a besoin de se démarquer.
06:16 Et pour se démarquer, ils jouent la contre-programmation.
06:18 C'est-à-dire qu'il y a Capital à la place du film du dimanche soir,
06:21 parce qu'ils n'ont pas les moyens de faire un film de produit, enfin pardon, de diffuser des films.
06:25 - Et puis il y a le film érotique, le dimanche soir. - Oui, c'est vrai aussi.
06:27 Donc ils jouent complètement la contre-programmation.
06:29 - Et puis, ils sont nés d'une obligation de diffuser des clips, et de la musique.
06:33 Donc il y avait une vraie identité musicale.
06:36 - Là, ça casse la poésie.
06:38 - Non mais, je veux dire, il y avait une vraie identité musicale chez M6, qui existe pratiquement plus.
06:43 Si vous avez vu, par exemple, il y a Xavier Niel, un milliardaire français, copropriétaire du Monde,
06:49 qui est candidat au rachat de la fréquence de M6,
06:52 il a un projet, et ça s'en éloigne complètement.
06:54 Alors que ma génération est née avec ce M6 qui diffusait des clips.
07:00 - Voilà, tout évolue. C'est vrai qu'à la base, M6 était une chaîne à dominante musicale.
07:04 Ça l'est plus, ou ça l'est moins.
07:06 Mais c'est aussi parce que M6 a besoin de grandir, et c'est devenu une grande chaîne aujourd'hui.
07:10 - Voici pour notre plus grand plaisir avec Heartbreaker, Maya Carey !
07:37 - Donc le Hit Machine est lancé d'abord par Ophélie Winter.
07:40 À l'époque, il y a donc un classement des meilleures ventes. Un classement sur quels critères d'ailleurs ?
07:44 Moi, j'ai jamais compris sur quels.
07:45 - Alors correction, c'est... D'abord, c'était les frères Noël qui étaient des jumeaux.
07:48 - D'accord. - Puis Yves Noël et Ophélie.
07:50 - Oh oui, oui, oui, oui, les jumeaux ! - Parce que le rendement à César, c'est appartient à la salade.
07:53 - Absolument ! - César Salade.
07:54 - Bravo, bravo, c'était une blague de lui. - Oui, une de plus.
07:58 - Ou une de moins, à voir. - Oui, bon, ça c'est pas dit.
08:02 - Les jumeaux Noël, je me souviens. - Alors le Hit Machine, à l'époque, je crois qu'il y avait un truc qui s'appelait...
08:08 C'est pas Nuggets ou un truc comme ça ? Enfin, il y avait Coca-Cola aussi dans le truc.
08:14 Donc c'était le classement aux doigts mouillés, je pense.
08:17 - C'est-à-dire ? - Non mais sur quel classement se faisait le Hit Machine ?
08:22 - Alors nous, lorsque nous sommes arrivés, nous avons fait un classement avec la chaîne,
08:28 où il y avait à la fois les passages radio, ce qui était très important à l'époque,
08:31 les passages radio et les ventes, et on mettait des coefficients.
08:34 Coefficient 1, coefficient 2, etc. Et donc on faisait un classement qui était un peu plus "crédible"
08:39 parce qu'il fallait coller tout simplement l'actualité, vous pouvez pas dire "machin est numéro 1" si c'est pas le cas.
08:43 - Donc avec vous, on l'a dit, avec votre arrivée, viennent les artistes en live, le public,
08:50 et pas simplement des clips et pas simplement Dufroi. Là, on vient d'entendre Maria Carey.
08:55 Donc il faut se souvenir qu'à une époque, il y a des méga stars internationales
09:01 qui sont en live sur M6 à 10h30 du matin un samedi. Lulu.
09:05 - Alors là, c'est pas tout de suite Maria Carey. - Non, c'est en palier.
09:09 - Ça doit être 3-4 ans, c'est-à-dire que l'émission, elle démarre, c'est une petite émission,
09:14 c'est vrai que ça fonctionne bien, les artistes en développement, au départ, viennent.
09:19 - Ça c'était les Français en développement.
09:21 - On a eu de la chance, on a eu Pagny, on a eu Zazie, on a eu Obispo.
09:26 - Oui, oui, c'est ça. - Pas Pagny revenait.
09:28 - Non, pas Pagny revenait, mais Obispo, Zazie, Axel Red, Calogéro,
09:32 ce sont des artistes qui "démarrent" leur carrière au même moment.
09:36 - Et le reste, c'était que des tubes italiens, des machins de discothèque,
09:40 parce que personne voulait venir en gros. - Ah oui, les maisons de disques nous riaient au nez.
09:44 - Et au fur et à mesure que ça a marché, où ces jeunes artistes ont évolué,
09:48 d'un coup on s'est chopé les Souchon, les Dao, puis les internationaux,
09:51 puis les comédies musicales, les Boyz Band, Jacques Chirac.
09:55 - Alors, évidemment, je les ai revus, parce que sur Youtube,
09:57 on trouve presque toutes vos archives du hit-machine.
10:00 Mariah Carey, elle chante ou elle ne chante pas ?
10:03 Parce qu'on dirait un épouvantable playback.
10:05 - Alors, soit you honnête. - En revanche, c'était son vrai cul.
10:09 - Attention quand même. - Sans rencontrer les stars américaines,
10:13 elle était lunaire quand même, Mariah Carey.
10:15 - Elle était lunaire ? - Elle était magique.
10:17 - Oui, non, si, si. - D'accord.
10:19 - A l'époque, ça allait encore. C'est après que ça s'est un petit peu...
10:22 - Non, mais elle était "Oh, beautiful, thank you, oh my lord, jesus".
10:27 - Elle était complètement crétine. - Non, pas crétine, mais star américaine.
10:31 - D'accord, perché. - Voilà. Il y a l'équipe qui les entoure,
10:35 ils sont 14, il y en a un qui ne sait pas ce que fait l'autre, donc il lui demande.
10:38 Et puis il y a Mariah Carey. - Bon, alors elle chante ou elle ne chante pas ?
10:42 - Elle est venue plusieurs fois d'abord. - Oui, elle est venue souvent.
10:45 C'est vrai que les artistes anglo-saxons et surtout stars américaines
10:49 chantent souvent en playback, tout simplement parce que leur voix, c'est leur capital.
10:55 Et elles ne veulent pas tout d'un coup avoir une extension de voix
10:59 ou se péter une corde vocale pour une émission de promo,
11:02 alors que le surnom de main... - Elle a un show phénoménal.
11:06 - Ce sont des petites entreprises, vous avez compris que ça génère quand même beaucoup d'argent.
11:11 Et d'aller aux 8 machines, chanter en live et tout d'un coup...
11:15 - Donc vous n'en avez vu aucune, chanter en live de ces grandes stars américaines ?
11:19 - Non, c'est pas vrai, parce qu'on a eu quand même le bonheur, ensuite,
11:23 de faire des émissions où on proposait à la fois aux artistes de pouvoir chanter en live
11:28 et même faire du live total avec Prince, par exemple.
11:32 Prince, lorsqu'il vient... - Oui, madame, nous avons eu Prince.
11:34 - Prince, Prince, Prince, écoutez Prince.
11:36 * Extrait de Prince *
11:48 - Vous avez vu Prince pour deux mains.
11:49 - Alors on l'a vu, et puis lui il est venu carrément, il est descendu dans les loges,
11:52 il a serré la pince à tout le monde, il est allé voir la régie, c'était très très cool quoi.
11:56 Nous on était fans totale. - On était surtout impressionnés.
12:00 - Un tout petit bonhomme en revanche, on ne va pas vous mentir.
12:02 Mais c'est vrai qu'il y a des artistes comme ça qui sont venus faire un vrai live,
12:06 Björk, c'était un live total avec 72 musiciens, un truc de dingue.
12:11 Donc effectivement il y a eu des playbacks, il y a eu ce qu'on appelle aussi des PBO.
12:16 - C'est quoi ? - Le PBO c'est le Playback Orchestra.
12:19 - Sans la voix, vous chantez dessus. - Oui c'est ça.
12:22 - C'est le karaoké. - Oui voilà, c'est ça.
12:24 Le PBC c'est Playback Complet, la BNP c'est une bande.
12:27 * Rires *
12:29 - A l'époque il y en avait un qui faisait tout le temps des blagues, c'était Lulu.
12:32 Et vous avez vu, il a pratiquement 60 ans, ça continue.
12:35 - Non je les ai, j'étais mon petit bonhomme. - Ça y est vous les avez.
12:37 Bon je vous invite parce que mardi prochain, vous êtes sur France Inter, vous écoutez France Inter.
12:42 Charlie et Lulu sont mes invités.
12:44 Mardi prochain, le 31 janvier sur W9, revient le Hit Machine pour une soirée hélènementielle.
12:50 - Exceptionnel. - Absolument.
12:52 On va en reparler ensemble, mais d'abord où que vous soyez ce matin,
12:56 dans la cuisine, dans la bagnole, au boulot, dans le métro, montez le son et dansez.
13:02 * Musique *
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15:21 * Musique *
15:23 * Musique *
15:29 * Musique *
15:34 Britney Spears, Baby One More Time, mes invités, c'est Charlie, c'est Lulu,
15:45 le hit machine de la fin des années 90, du début des années 2000.
15:48 Je les ai regardées, mais qu'est-ce que je les ai regardées à la télé Britney Spears, vous l'avez reçue ?
15:52 - Oui, madame. - Oui, madame, racontez, Charlie.
15:55 - Britney Spears, non mais quand on l'a reçue, elle était encore petite...
15:59 - Oui, toute jeune, toute jeune, elle a démarré. - Petite fille qui démarre, sympa.
16:02 - Bah oui, là, elle est très jeune, elle s'est démarrée. - Ah oui, oui, oui, oui, oui.
16:04 Et voilà, au souvenir, je crois qu'on lui a offert un joli bouquet de fleurs.
16:08 - Oui. - Qu'elle a gardé. - Non.
16:10 - En plastique. - En plastique.
16:12 - Et c'était tout mignon. - Ouais.
16:14 - C'était un peu comme Lori, pour les pays anglo-saxons, elle démarrait.
16:19 - Non, ouais, alors... - Ah, j'ai dit une bêtise.
16:22 - Hum, voilà, c'est-à-dire 8 millions d'exemplaires vendus, hein, Lori.
16:26 - Oui, non mais... - Elle court loin derrière.
16:28 - Non mais, dès le début, c'est une jeune fille qui démarrait.
16:30 - 285 millions d'écoutes en streaming seulement aux USA. - Oui, certes.
16:34 - Non mais c'est... - Qui, Lori ?
16:35 - Non, Britney Spears. 32 semaines dans les charts américains. - Oui, bien sûr.
16:39 - Bref, ça c'était pour Britney. - Vous étiez fan, donc, un peu, non ?
16:42 - Bah, Lori, c'est ma génération. - On sent, quand même.
16:45 France Inter, le 7 9 30, l'invité de Sonia De Vilaire.
16:51 - Yes ! Youpi !
16:53 - Waouh !
16:55 - Ah dis donc, elle est où ?
16:56 - Pas l'invité, les invités. - Ça me rappelle les souvenirs, ça.
16:59 - Charlie et Lulu, ce duo, donc, qui a officié sur M6.
17:03 Ça a duré une petite quinzaine d'années, le Hit Machine, ça a duré une petite quinzaine d'années.
17:08 Il y a quand même plusieurs histoires.
17:12 D'abord, Charlie, nous on a regardé à l'époque, des animateurs noirs à la télévision française.
17:17 - Eh bah, parlons-en. - Ouais, il n'y en a pas.
17:19 - Non. - Alors, il y a Sidney, qui est passé sur TF1,
17:22 qui a fait HIPH, ça a duré un an. - Oui, oui, mais c'était bien avant.
17:25 - Ouais, c'est dans les années 80.
17:27 Il y a des humoristes qui cartonnent, il y a Pascal Légitimus, il y a Eric Blanc, c'est les années 90.
17:31 Mais c'est des humoristes, c'est quand même un autre métier. - Tout à fait.
17:34 - Des animateurs noirs à la télévision française dans les années 90, il n'y en a pas.
17:37 - Et c'était tant mieux.
17:39 - Et vous avez supporté ça toute votre vie ?
17:43 - Moi, le truc, c'est que j'étais clair avec Charlie, c'est qu'il est d'origine guadeloupéenne,
17:47 moi je suis carteron martiniquais.
17:49 Donc, quand je me moque des blagues, je me moque un peu de moi, quelque part.
17:52 - C'est ça. - C'est pour ça qu'il appelle le truc comme ça.
17:54 - Ah bah sinon, je l'aurais très mal pris.
17:56 Non mais, Sonia, ce qui est inquiétant, ou ce qu'il faut souligner, c'est qu'aujourd'hui, il n'y en a pas beaucoup.
18:03 - Pas beaucoup, non.
18:05 - Non, il n'y en a pas beaucoup.
18:07 C'est-à-dire qu'au début des années 2000, il y a Audrey Pulvar qui arrive à l'info,
18:11 Roselma qui l'arrivera plus tard.
18:14 - Mais aujourd'hui, il n'y en a pas beaucoup.
18:16 - Sébastien Follin qui va faire des jeux.
18:18 - Il y en a plus en équipe de France.
18:20 - Oui, mais voilà, je pense que la vraie question, il faut se la poser maintenant, quand même.
18:25 - Et vous, à l'époque, ça a été vécu comment ?
18:27 Vous avez vécu du racisme, vous avez pas du tout Sébastien Cotter.
18:31 - Pas du tout.
18:33 D'abord parce que les gens m'avaient vu chez De Chavanne, au Congo C'est Nous,
18:39 où on intervenait un peu tout le temps, au début, au milieu, à la fin.
18:43 - Sa première télé, chez De Chavanne, il était en Alsacienne.
18:45 - Oui, c'est vrai.
18:47 - Ça fait que les codes.
18:48 - C'est vrai, ma première apparition à la télévision, je suis...
18:52 - Avec des grandes oreilles.
18:54 - Non mais ici, en fait, juste pour raconter brièvement,
18:59 je voulais faire une chronique sur les provinces de France,
19:03 et je lis un article sur, je crois que c'est sur Libération,
19:07 qui dit que voilà, l'Alsace, bla bla bla...
19:10 Donc je décide de faire un Alsacien.
19:13 Et Lulu, déjà, me dit "Ah, attends..."
19:15 - T'es bonne en meuf.
19:16 - Non mais, un Alsacien, ça veut rien dire, fais une Alsacienne !
19:20 Et je lui dis "Ouais, pourquoi pas ?"
19:21 - Dès que je peux aider.
19:22 - Et j'arrive avec des oies, avec une coiffe énorme !
19:26 - C'était un Deltaplan, la coiffe.
19:27 - C'est ça. Donc, effectivement, les gens qui m'ont vu la première fois,
19:30 ils ont dit "Bon, ok, d'accord, on a compris."
19:32 - Donc, c'est un non-sujet d'être un visage noir à la télévision dans les années 90.
19:38 - Attention, attention !
19:39 - Non mais c'est plutôt une bonne nouvelle !
19:40 - Non mais c'est un non-sujet, oui et non,
19:41 il y a des gens qui ont peut-être vécu d'autres choses que moi.
19:43 - Toi, non, moi j'ai jamais senti ça.
19:45 - Non, non, moi je ne l'ai pas vécu comme ça, etc.
19:47 Et heureusement, parce que sinon, je tape !
19:49 - Tu es déjà trop lâche, et tu le sais.
19:53 - Il ne faut pas éluder, quoi.
19:55 - Il ne faut pas éluder, et par ailleurs, après le Hit Machine,
19:57 vous avez vécu aux Etats-Unis, vous avez produit aux Etats-Unis,
19:59 vous avez travaillé aux Etats-Unis,
20:01 où la télé est bien plus mixte depuis très très longtemps.
20:05 - Oui, oui, c'est ça.
20:06 - Oui, oui, c'est pas un événement.
20:07 - Non, c'est pas un événement.
20:08 - D'allumer sa télé et de voir un noir, c'est "Oh !"
20:10 - C'est pas un événement.
20:11 Autre casserole.
20:14 Le feu, ça brûle,
20:18 et l'eau, ça bouille.
20:22 Tous les oiseaux
20:25 passent dans le ciel.
20:29 - Alors, encore une fois, on revient ici, à la Maison de la Radio,
20:32 parce que c'est Charlie qui a eu l'idée de cette chanson-là,
20:34 dans les couloirs de la Maison de la Radio.
20:35 - Ah, le moment !
20:36 - Comme quoi, la Maison de la Radio ?
20:37 - Elle est inspirante !
20:38 - La première fois qu'on l'a chantée, c'était à la Maison de la Radio.
20:40 - C'est vrai.
20:41 - D'accord, donc le feu, ça brûle, l'eau, ça mouille,
20:43 c'était une parodie des Boy's Band.
20:45 Je pense qu'il faut aussi se replacer dans les années 90.
20:48 Vous avez vécu une période assez marrante.
20:51 C'est la période des Boy's Band, des Girl's Band.
20:54 Donc, quand même, l'arrivée massive de produits très marketés
20:59 sur le marché du disque.
21:00 - C'est ça.
21:01 Nous, à l'époque, on fait une émission qui s'appelle
21:03 "Faites comme chez vous", en plus du "Hit Machine".
21:05 Et c'est une quotidienne, donc on doit trouver des idées tout le temps, etc.
21:09 Et on voit un groupe arriver qui s'appelle les World Apart.
21:12 Donc, ils viennent, je suis en mois de décembre, je crois, 1996.
21:15 Ils viennent, ils chantent, et il ne se passe rien.
21:18 Et un mois après, ils reviennent au "Hit Machine",
21:20 ils chantent, et c'est l'hystérie totale.
21:22 Et je me dis, qu'est-ce qui s'est passé en un mois,
21:24 pour que tout d'un coup, on bascule d'un groupe de pop,
21:27 enfin, qui chante, à un délire où on a l'impression qu'on reçoit les Beatles.
21:31 Moi, je n'ai pas connu les Beatles, je n'ai pas connu Cote-François.
21:33 Mais c'est le délire total.
21:35 Les fans qui attendent devant la Maison d'Ardur.
21:37 Donc, on sent qu'il y a un phénomène, qu'il y a quelque chose qui est en train de se passer.
21:40 Donc, qui dit phénomène, dit petite moquerie.
21:42 - Petite moquerie.
21:43 Voilà, donc, début des Boy's Band, des Girl's Band.
21:47 Et puis, début des Télé-Crochets aussi.
21:50 Parce qu'en fait, on a regardé, vous, vous êtes les contemporains des débuts
21:54 à la recherche de la nouvelle star, de pop star.
21:56 Donc, là aussi, il se passe quelque chose de très nouveau.
21:58 - Bah non, on les voit tous arriver.
21:59 C'est-à-dire, Matt Pokora, Amel Bent, tous ces gens-là font.
22:04 - Qui vont faire la scène plus tard.
22:06 La scène française.
22:08 - Voilà, et pour la plupart, effectivement,
22:10 viennent faire leur premier titre chez nous.
22:13 - Mais nous, on avait une chance folle, c'est qu'on faisait une émission de variété.
22:15 Donc, il y avait des gens dont on parle là,
22:17 et en même temps, il y avait Prince, on l'a dit tout à l'heure, Shahadé Haddou,
22:20 c'était dingue, quoi.
22:22 Dans la même émission, on avait du 100% en français,
22:24 et puis des choses complètement...
22:26 - Alors, pendant que je vous tiens, Lulu,
22:29 moi, j'aimerais bien qu'on revienne sur votre personnage de télé.
22:33 Parce que vous avez surjoué le rigolo.
22:36 Alors, on voit bien que dans la vie, vous faites des vannes,
22:38 vous faites des blagues et tout ça.
22:40 Mais quand même, vous aviez ce personnage hyper assumé de
22:43 "Franche rigolade, je joue le débile, je joue le crétin, je surjoue en fait".
22:47 - Oui, mais c'est pas très loin de ce que je suis.
22:49 Et puis, franchement, si j'avais pas eu Charlie, j'aurais pas fait de télé.
22:52 Parce que lui, ça l'intéresse d'être animateur.
22:54 Moi, ça m'intéresse parce que je m'amuse avec lui.
22:57 Tout seul, ça me ferait chier, donc je le ferais pas.
22:59 - Oui, mais c'est marrant parce que c'est une époque où la gaffe surjoue aussi l'imbécile, etc.
23:05 - Et Jean-Marie Le Pen aussi !
23:07 - C'est vrai, mais je dirais que c'est des personnages qui ont un peu disparu en télé.
23:11 C'est comme si la télé d'aujourd'hui se prenait beaucoup plus au sérieux.
23:14 - Oui, oui, sûrement.
23:15 Mais comme on le disait tout à l'heure, on est au début d'un truc, quoi.
23:18 Donc, on y vait se faire.
23:20 - Surtout, en fait, on joue pas vraiment de personnage.
23:22 Moi, je suis Charlie avec ce que je sais faire.
23:25 Moi, je suis incapable de faire ce qu'il fait.
23:26 - C'est vrai.
23:27 C'est vrai que tu n'es pas manuel.
23:29 - Et vice-versa.
23:30 C'est-à-dire que dans la vie, les gens vous le diront, quoi.
23:33 C'est-à-dire que ça déconne autant.
23:35 Lui, il vanne autant.
23:36 Moi, quand je l'ai connu, il était face à moi dans le bureau et il s'avanait.
23:39 Il n'y avait pas de caméra.
23:40 On était assistant tous les deux et ça vannait.
23:42 Alors, ça m'agacait vraiment.
23:43 Mais...
23:44 - Non, mais c'est vrai.
23:45 - Non, mais c'est vrai.
23:46 - Non, mais si t'arrives plus.
23:47 - Mais c'est vrai.
23:48 - Il était temps de le dire.
23:49 - Il est arrivé.
23:50 - Comment ça va, lève-toi.
23:51 - Et après, on est devenus, effectivement...
23:53 On est d'abord devenus amis.
23:54 Et ensuite, on a fait de la télé.
23:56 - Ennemis, on.
23:57 - Ensuite, ennemis.
23:58 - Mais parce que je viens de ressortir la caméra café.
24:01 Je regardais les sketchs.
24:02 Ce qu'ils disaient à l'époque, on ne pouvait plus le dire aujourd'hui.
24:05 Il y avait plus de liberté.
24:06 - C'est ça.
24:07 - Aussi.
24:08 - Plus d'insouciance.
24:09 Voilà.
24:10 Peut-être moins de professionnalisation dans ce qu'on fabriquait pour la télévision.
24:14 C'est ça.
24:15 Mais voilà, je me disais quand même...
24:16 - Mais en revanche, ils n'avaient pas Zemmour, les pauvres.
24:18 - Non, on n'a jamais écrit une ligne, en fait.
24:21 Nous, on savait que...
24:22 - Vous n'avez jamais écrit une ligne ?
24:23 - Ah non, à contraire.
24:24 - Jamais.
24:25 - Non, non.
24:26 Quand on nous donne à manger pour faire des émissions, on leur demande juste des titres
24:30 et des dates.
24:31 C'est un dialogue.
24:32 - On sait qu'on doit dire bonjour et au revoir.
24:35 Et lui, il part en vrille.
24:37 Moi, je ne sais jamais ce qu'il va dire.
24:38 La preuve.
24:39 - Mais ça ne sert à rien qu'il ait un texte parce que je vais le détruire.
24:42 - Charlie et Lulu, merci à tous les deux.
24:45 - C'est déjà fini.
24:46 - Le retour d'Huit Machines, le 31 janvier, c'est mardi.
24:49 C'est sur W9, filiale d'M6.
24:52 - Oui, la même maison.
24:53 - On reste dans la famille.
24:55 Voilà, le meilleur du Huit Machines des années 2000 avec tout un tas de stars.
25:00 Il y a Billy Crawford qui vient, il y a Lou Bega, il y a Sherifah Luna, il y a Evangely,
25:05 ça on sait qui c'est, et il y a toutes les stars des comédies musicales qui ont marqué
25:09 ces dernières années.
25:10 - Exactement.
25:11 On a fait revenir et les gens vont passer un très très bon moment.
25:14 - Amusez-vous bien.
25:15 - Et Jacques Brel peut-être qui viendra.
25:16 - Merci en tout cas, c'était très agréable d'être ici.
25:19 - Si on pouvait la voir au 9h10 de France Inter, ça m'arrangerait.
25:21 - Ne l'écoutez pas, il dit n'importe quoi.
25:23 - Merci beaucoup à tous les deux.
25:24 - Au revoir ! - Salut !