• il y a 2 ans
L’hebdomadaire cofondé par Eric Fottorino veut prendre en compte les nouveaux usages tout en misant plus que jamais sur le papier.



On avait pris l’habitude de voir Eric Fottorino lancer chaque année un nouveau titre de presse : Zadig en 2019, Légende en 2020 (dont le dernier numéro est consacré à Charles de Gaulle). Mais rien en 2021 alors qu’America a logiquement baissé le rideau puisqu’il dépeignait l’Amérique de Trump. Pour 2022, pas de nouveautés en kiosque, c’est du côté du numérique qu’il faut regarder. « Le 1 hebdo » lance son application aujourd’hui. « 7 ans après la naissance du journal, il était temps ! On est nés dans le papier avec cette idée que l’expérience de presse, d’information, de décryptage venait par ce format étrange mais maintenant on a rassemblé une grande communauté : plus de 35 000 acheteurs chaque semaine. Avoir une appli devenait logique », explique Eric Fottorino, cofondateur du 1. Avec l’appli, c’est aux jeunes qu’il s’adresse, même si un tiers des lecteurs de l’hebdomadaire ont moins de 20 ans. Sur leur smartphone et leur tablette, ils ont désormais accès à des contenus partout, 24h/24, pour 0,99 euro le 1er mois puis 7,99 les suivants. « Les abonnés vont retrouver les contenus du « 1 », les 400 numéros sortis depuis le début, toutes nos archives sont accessibles, plus des contenus spécifiques. Par exemple, la chronique « Jeux de pouvoir » de Vincent Martigny pour décrypter les enjeux de la présidentielle, « C’est un produit d’appel pour nous. » Toujours la même ligne éditoriale : « des pas de côté, de la profondeur, du temps là où tout va vite », rappelle Eric Fottorino.

Le patron de presse, qui tient à garder son indépendance, sera auditionné au Sénat vendredi , comme tous ses homologues, sur la concentration des médias. Un sujet sensible à l’approche de la présidentielle, alors qu’une poignée de milliardaires contrôlent les plus grands titres de presse français. Vincent Bolloré, Bernard Arnault, Arnaud Lagardère, Patrick Drahi entre autres sont eux aussi convoqués . « C’est un regard inquiet que je porte sur cette situation, cette hyper-concentration des médias. Ça veut dire déjà que la plupart des médias ne sont pas en mesure d’avoir un modèle économique rentable sans la présence dans leur capital de ces milliardaires, ça pose quand même un problème sur notre activité : pourquoi on n’est pas capable d’avoir une activité rentable sans eux ? Ce n’est pas notre cas au « 1 » mais je ne sais pas de quoi l’avenir sera fait… Et ça pose aussi problème en terme de contenus, sur l’influence. Bien sûr, ils ne sont pas idiots, ils ne mettent pas les mains dans le contenu directement, quoique Bolloré on l’a vu censurer des documentaires… Mais ça pose un vrai problème de pluralisme. Je pense que quand vous êtes sous contrôle d’un actionnaire qui donne de l’argent, vous êtes obligé de prendre en compte ses intérêts, et les intérêts de l’actionnaire sont doubles : politiques et industriels. Cela dit, la loi actuelle a eu p

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