Franz Kafka (1883-1924) exerça, durant sa brève existence, la profession de juriste en même temps qu’il était écrivain. Qu’aurait pensé l’auteur du Procès de l’incroyable imbroglio juridique qui devait accompagner sa gloire posthume ? Celui-ci n’a trouvé sa conclusion qu’en 2016, quand, au terme de nombreuses controverses, ses archives ont été récupérées par la Bibliothèque nationale d’Israël.
Une telle issue laisse insatisfait l’essayiste Benjamin Balint, qui vit à Jérusalem et collabore au New Yorker. En quoi, demande-t-il, un homme, né sujet de l’Empire austro-hongrois, écrivain germanophone au cœur d’une ville tchèque, juif assimilé quoique intéressé par le sionisme, avec lequel il entretint des relations ambivalentes, doit-il figurer au patrimoine d’Israël ?
Pour lui, Kafka n’appartient à personne, en tout cas sûrement pas à l’Etat israélien, qui n’avait que peu de titres à récupérer l’essentiel des documents jusque-là en possession d’Eva Hoffe (1934-2018), l’ultime héritière de l’écrivain Max Brod (1884-1968), le sauveur des manuscrits de Kafka, puisqu’il avait refusé d’accéder à la demande de l’écrivain, qui les vouait au feu.
Une telle issue laisse insatisfait l’essayiste Benjamin Balint, qui vit à Jérusalem et collabore au New Yorker. En quoi, demande-t-il, un homme, né sujet de l’Empire austro-hongrois, écrivain germanophone au cœur d’une ville tchèque, juif assimilé quoique intéressé par le sionisme, avec lequel il entretint des relations ambivalentes, doit-il figurer au patrimoine d’Israël ?
Pour lui, Kafka n’appartient à personne, en tout cas sûrement pas à l’Etat israélien, qui n’avait que peu de titres à récupérer l’essentiel des documents jusque-là en possession d’Eva Hoffe (1934-2018), l’ultime héritière de l’écrivain Max Brod (1884-1968), le sauveur des manuscrits de Kafka, puisqu’il avait refusé d’accéder à la demande de l’écrivain, qui les vouait au feu.
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