Au Canada, la question de la langue est toujours un sujet sensible. En course pour prendre la tête du Parti conservateur, Peter MacKay a prononcé un discours en français le 25 janvier dernier où il a écorché plusieurs mots, créant une vive polémique dans le pays, raconte « Le Monde ». Ministre de la Justice, puis de la Défense et enfin des Affaires étrangères entre 2006 et 2015, cet homme politique chevronné est considéré comme le favori. Mais au moment de lancer sa campagne en Nouvelle-Écosse, celui qui souhaite faire barrage au Premier ministre Justin Trudeau a dû parler en anglais, ainsi qu’en français devant ses partisans. Aidé d’un prompteur, Peter MacKay a eu toutes les peines du monde à lire les quelques mots qu’il voulait adresser au peuple québécois dans la langue de Molière. « À mes amis du Québec, votre dynamisme économique et culturel m’inspire beaucoup », a-t-il prononcé d’un ton hésitant. Mais c’est surtout la fin de sa courte allocution en français qui a été très critiquée sur les réseaux sociaux. « J’ai sera candidate », a terminé Peter MacKay, provoquant l’ire des Québécois. « Le Journal du Canada » ne l’a d’ailleurs pas épargné en utilisant cette phrase maladroite pour titrer sa une du lendemain. « Vive l’invention du télésouffleur ! » a tancé le quotidien. Le français et l’anglais sont pourtant considérés au Canada comme les deux langues officielles. En effet, le bilinguisme est inscrit dans la loi depuis 1969. Après l’éclatement de la polémique, Peter MacKay a reconnu que quelques leçons de français ne pourraient pas lui faire de mal. « C’est une priorité pour moi. Je sais que c’est nécessaire d’améliorer mon français », a-t-il déclaré au média canadien « La Presse ».
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