• 16 years ago
Al Jazeera n’a plus l’autorisation d’émettre à partir de Rabat. Selon Hassan Er-Rachidi, chef de bureau d’Al Jazeera, les autorités marocaines n’ont donné aucune explication à l’arrêt de diffusion du « Journal du Maghreb » « Nous avons reçu un fax nous annonçant l’interdiction d’utiliser tous les moyens de la station terrienne et ceux de l’émission par satellite. La décision a été qualifiée de surprenante. « Il n’y avait aucun signe nous a été fait officiellement sur notre travail rédactionnel », a ajouté. Visiblement, les révélations faites sur Al Jazeera par le journaliste égyptien Hassanine Haykel sur l’étroite relation secret du roi Hassan II avec Israël ont irrité le palais royal. Al Jazeera possède également des bureaux à Tripoli et à Nouakchott. L’Algérie et la Tunisie ont refusé, sans explication, d’autoriser la chaîne à travailler ou même à envoyer des équipes pour les couvertures des élections. Récemment, Tunis a donné son accord pour des duplex, mais pour des invités proches du pouvoir. L’intervention des opposants ne se fait que par téléphone. Al Jazeera cherche à ouvrir un bureau à Alger, mais les choses semblent évoluer lentement. Le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, a accepté de donner une interview à la chaîne à partir de Tanger. Cela a été perçu comme un signe positif. Cela dit, les représentants des médias étrangers à Alger exercent dans des conditions difficiles, soumis à une bureaucratie étouffante du ministère de la Communication. Par ailleurs, la situation de la presse marocaine est toujours éprouvante. Il n’y a qu’à citer l’exemple de Mustapha Hormatallah de l’hebdomadaire Al Watan Al An condamné à sept mois de prison pour « diffusion de documents confidentiels » après la réalisation d’une enquête. Le reporter a entamé une grève de la faim en prison pour protester contre son incarcération.
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