Rencontre avec Boyan Manchev et Mathieu Potte Bonneville au GRIM-Montévidéo dans le cadre de la Semaine de la pop philosophie à Marseille.
La pratique du noise (« la musique noise ») réaffirme la question de la matière en tant que question fondamentale de l’art. Par conséquent le noise apparaît en tant que pratique radicalement matérialiste : en tant que matérialisme qui n’est pas fondé sur une idée substantielle de la matière mais qui procède de l’expérience de la matière en tant que champ tekhno-aisthetique subjectif, un champ d’opération de forces dynamiques et polémiques. Ainsi le noise désigne un nombre de pratiques qui tendent à transformer ou à exprimer la puissance des tekhnai.
La « musique » noise se dresse contre la commodification techno-médiatique du son. Le son du monde étant saturé, la tekhné-noise ouvre des fissures énergétiques dans ses massifs. On va donc considérer le noise non seulement comme un procédé artistique atypique mais aussi comme une tekhné de transformation active : comme une eco-techné du son. En tant que mobilisation de la puissance, le noise s’attache non pas tellement à refaire la grammaire technique que la grammaire affective, c’est-à-dire la grammaire des forces qui organisent les entités techno-esthétiques. Dès lors le bruit apparaît en tant que chant des forces musicales.
Notre question sera donc celle de la grammaire affective. Une grammaire affective est-elle possible? En d’autres termes : qu’est-ce qu’une grammaire des forces ?
Boyan Manchev
La pratique du noise (« la musique noise ») réaffirme la question de la matière en tant que question fondamentale de l’art. Par conséquent le noise apparaît en tant que pratique radicalement matérialiste : en tant que matérialisme qui n’est pas fondé sur une idée substantielle de la matière mais qui procède de l’expérience de la matière en tant que champ tekhno-aisthetique subjectif, un champ d’opération de forces dynamiques et polémiques. Ainsi le noise désigne un nombre de pratiques qui tendent à transformer ou à exprimer la puissance des tekhnai.
La « musique » noise se dresse contre la commodification techno-médiatique du son. Le son du monde étant saturé, la tekhné-noise ouvre des fissures énergétiques dans ses massifs. On va donc considérer le noise non seulement comme un procédé artistique atypique mais aussi comme une tekhné de transformation active : comme une eco-techné du son. En tant que mobilisation de la puissance, le noise s’attache non pas tellement à refaire la grammaire technique que la grammaire affective, c’est-à-dire la grammaire des forces qui organisent les entités techno-esthétiques. Dès lors le bruit apparaît en tant que chant des forces musicales.
Notre question sera donc celle de la grammaire affective. Une grammaire affective est-elle possible? En d’autres termes : qu’est-ce qu’une grammaire des forces ?
Boyan Manchev
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