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00:00Il est 7h15, tous les matins dans l'éco d'ici, on parle des entreprises du Pays Basque.
00:05En tout cas, celles qui se bougent ce matin, voici là dans l'éco d'ici,
00:08nous recevons Safran Aircraft Engine qui rachète une entreprise bayonnaise.
00:11Oui, Safran Aircraft Engine, c'est un groupe international, 13 000 salariés en France,
00:17qui fabrique des équipements pour les avions, plus précisément des moteurs dans le secteur civil ou militaire.
00:22Bonjour Stéphane Cueil, président du groupe.
00:25Vous êtes à Bayonne aujourd'hui, à Technocité, pour officiellement racheter cette entreprise.
00:30Aéro, Sud-Ouest à Bayonne, toute petite entreprise d'une dizaine de salariés, à peine connue, pourquoi ?
00:36C'est une pépite. Nous développons des moteurs militaires et civils.
00:41Dans le domaine civil, il y a toutes les deux secondes un moteur que nous produisons qui décolle dans le monde.
00:48Et vous savez qu'Airbus et Boeing sont montés en cadence.
00:51On a donc besoin d'avoir les meilleures technologies pour produire,
00:54et on a des pièces très complexes.
00:56Et cette entreprise qu'on rachète a développé un procédé de fabrication,
01:00qui est différenciant, qui nous permet de gagner en qualité et en productivité.
01:03Et on va donc investir dans le cadre de cette montée en cadence.
01:05Qui est une pépite donc ?
01:06Donc c'est une pépite, c'est une petite entreprise,
01:08mais elle apporte quelque chose que nous n'avons pas en termes de technologie de production.
01:12Et quoi exactement ?
01:13Un procédé, alors c'est un peu technique, c'est un procédé de formage à chaud,
01:16qui nous permet de faire une pièce qui est en fait très compliquée,
01:20et qu'on fait aujourd'hui par d'autres technologies,
01:22et de la faire de manière plus efficace et rapide.
01:24Donc ça vous permet de gagner du temps et de l'argent ?
01:27Exactement, et on veut avoir plusieurs sources,
01:30parce qu'en fait on a énormément de montées en cadence devant nous,
01:34on doit avoir de la résilience,
01:35et donc on va investir pour développer ce procédé,
01:37en parallèle les sources actuelles que nous avons.
01:39Et alors investir dans ce procédé, ça veut dire quoi exactement ?
01:43A la base c'est quand même des compétences humaines et des machines,
01:45donc nous allons développer l'entreprise pour être capable de faire une ligne de production,
01:49qui nous permettra à terme de faire 5000 bords d'attaque par an,
01:55dans le cas c'est une part de marché de production,
01:58pour dans le cadre d'une montée en cadence qui nous amènera à plus de 2000 moteurs par an,
02:02donc ça ne sera pas la majorité,
02:04on a besoin d'avoir plusieurs sources pour sécuriser,
02:06mais on va avoir une première phase de montée en maturité de la production.
02:09Et ça sera forcément au Pays Basque,
02:12ou ça veut dire que vous développez l'ingénierie,
02:15la théorie finalement quelque part ici,
02:17pour ensuite développer le site de production ailleurs ?
02:19Dans une première phase on développe ici,
02:21et après si ça marche bien on verra ce qu'on fera,
02:23on aura peut-être plusieurs sites.
02:25Et alors vous allez leur donner d'autres missions ?
02:27Alors le premier point c'est vraiment de réussir la montée en maturité et produire,
02:32parce qu'on a besoin de montée en cadence,
02:34mais évidemment ces technologies-là on en a besoin pour les moteurs du futur,
02:37notre mission pour les moteurs civils c'est de préparer la prochaine génération,
02:41qui permettra de contribuer à la décarbonation de l'aviation,
02:44on vise 20% de baisse de consommation,
02:46et on va aller vers des technologies de plus en plus pointues,
02:48et donc ces procédés vont nous permettre de pousser le jeu encore plus loin.
02:53J'en reviens à Bayonne,
02:54mais ça veut dire quoi pour cette entreprise Aéro Sud-Ouest ?
02:57On l'a dit, une dizaine de salariés,
02:59est-ce que ça veut dire des recrutements à venir ?
03:01Alors ça veut dire des recrutements,
03:02on va monter à 25 dans un premier temps,
03:04ça veut dire des investissements en machine,
03:06et ça veut dire passer du stade de la démonstration de concept
03:11à vraiment produire en cadence.
03:13Est-ce qu'ils vont rester à vos technocités ?
03:15Oui.
03:16Est-ce que ça veut dire aussi que vous allez reprendre tous les salariés qui sont présents ?
03:20Exactement, et nous allons recruter évidemment pour compléter.
03:22Est-ce que d'autres entreprises du Pays-Basque vous intéressent
03:25toujours dans la recherche de montée en cadence ?
03:28Alors on a un écosystème de fournisseurs historiques dans la région,
03:34et on va continuer à les développer.
03:37Et puis au-delà de ça, on a pour politique d'aller chercher l'innovation,
03:40où elle est ?
03:41Alors on a des partenaires pour la production,
03:42on a des partenaires pour la technologie,
03:45par exemple Akira, qui est juste à côté,
03:47qui est vraiment un de nos partenaires pour tous les développements de prototypes,
03:49et pour préparer justement ces moteurs du futur.
03:51Est-ce que votre entreprise va bien dans le contexte actuel ?
03:55Alors on le sait, il y a la course à l'armement,
03:57le président qui demande à ce que les entreprises liées à l'armement montent en cadence,
04:02mais il y a aussi la question des Etats-Unis, les droits de douane.
04:06Est-ce qu'aujourd'hui votre entreprise va bien tout simplement ?
04:08L'entreprise va bien, je ne peux pas en dire plus,
04:10on a la publication des résultats de Safran la semaine prochaine,
04:12donc on a une période qu'on appelle de silence.
04:14Je dirais juste que le contexte est mouvant,
04:18et en fait on se doit d'être résilient au niveau de notre production,
04:22d'où l'importance de développer des capacités en France et dans d'autres pays,
04:26pour ne pas avoir un seul point de défaillance.
04:28Merci à vous Stéphane Cueil,
04:30président du groupe Safran Aircraft & Jings.
04:33Merci beaucoup.

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