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00:00On parle du prix du chocolat, voici là à l'approche de Pâques.
00:03Chocolat qui cette année risque de vous coter bonbons.
00:06Oui, le prix du cacao a été multiplié par 4 en un an, sans compter le prix du sucre.
00:11Bonjour Gabriel Ozy.
00:12Et bonjour Prégoonane.
00:13Chocolatier Toréfacteur, gérant de la fabrique de chocolat à la Bastille de Clairence.
00:17Avant de parler chocolat, juste peut-être raconter l'histoire de votre chocolaterie
00:21lancée il y a un peu plus d'un an dans le moulin de la commune.
00:24Oui, tout à fait. Alors nous on l'a relancée il y a un an, fin 2023.
00:27Mais l'histoire de la chocolaterie, elle a plus de 120 ans, puisque c'est mon arrière-grand-père
00:33qui avait ouvert cette chocolaterie, une des premières mécanisées de France à la Bastille en 1903.
00:38Et donc vous, vous êtes beaucoup investi dans la relance de cette chocolaterie ?
00:42Oui, tout à fait. Nous en fait, on n'avait pas du tout prévu de devenir chocolatier.
00:46Nous on est passionné par le moulin, puisqu'on vit dans un moulin qui est de 1313.
00:50Et moi mon rêve d'enfant c'était de restaurer ce moulin, de le remettre en route.
00:53Et en fait, pendant les travaux, on a redécouvert l'histoire de la chocolaterie.
00:57On a retrouvé les papiers d'emballage, les recettes, les machines.
01:00Et il y a trois ans maintenant, on a décidé de monter d'abord un musée.
01:03Et finalement de relancer carrément la fabrique de chocolat et de réapprendre à transformer le cacao.
01:09Et finalement, est-ce que c'était une bonne idée avec le prix du cacao qui flambe ?
01:14Oui, ça restera toujours une bonne idée, puisqu'on fait redécouvrir un lieu, on met en avant un patrimoine, on relance un savoir-faire oublié.
01:24Mais est-ce que ça fonctionne pour vous ?
01:27Alors oui, ça fonctionne, la première année est quand même positive.
01:30Nous, on est d'abord rassurés, puisque c'était un vrai pari de relancer ça à la Bastille, dans un petit village.
01:37Donc oui, on est très heureux, le monde est au rendez-vous.
01:40Et puis voilà, ça fait parler du patrimoine, de la gastronomie, et c'est une bonne chose.
01:45Et la hausse du prix du cacao, ça ne vous plombe pas ?
01:48Alors nous, on s'est lancé fin 2023, début 2024.
01:52Donc en fait, la hausse du cacao s'était déjà amorcée.
01:56Donc nous, on s'est lancé dans ce contexte-là.
01:58On a un avantage, quand même, c'est qu'on est formé et accompagné par un maître chocolatier qui s'appelle Stéphane Bonnat,
02:05qui source lui-même son cacao, et qui travaille avec des grands crus de cacao.
02:09Donc c'est des cacaos qui coûtent déjà 5, 6, 7 fois le prix des cacaos courants.
02:14Donc nous, on achetait déjà le cacao plus cher, et on a moins subi la hausse.
02:19Mais hier, il y a une boulangère qui nous a expliqué en fait sa situation,
02:23qu'elle devait faire des compromis, plus de desserts par exemple avec du chocolat blanc.
02:27Est-ce que vous, vous êtes obligé de faire ce genre de compromis aussi ?
02:29Nous, on ne peut pas faire de compromis sur le chocolat, sinon on ferme, donc c'est compliqué.
02:34Par contre, une fois de plus, avec Stéphane Bonnat, on a un avantage,
02:38c'est qu'on profite de sa puissance de frappe.
02:41Donc lui, il a des stocks importants, il a des prix aussi,
02:43qui peut négocier, donc nous, on arrive à maintenir nos prix grâce à ça.
02:49Donc vous, vous n'augmentez pas vos prix ?
02:51Non, on a fait le choix, on a ouvert il y a un an seulement,
02:53donc on a fait le choix pour le moment de ne pas augmenter nos prix.
02:57Et la deuxième raison aussi, c'est que nous, on est sur trois activités.
03:00On a la vente de nos chocolats, mais on a aussi le salon de thé,
03:02et on a aussi les entrées au musée, qui font qu'on arrive à stabiliser l'activité.
03:07Mais est-ce que ça veut dire moins de marge pour vous ?
03:09Forcément, sur la vente de chocolat, forcément, ça fait un petit peu moins de marge.
03:13Si on avait dû maintenir nos marges depuis l'ouverture,
03:18il aurait fallu qu'on augmente le prix de la tablette de 50 centimes sur le chocolat noir,
03:23et de presque un euro sur le chocolat au lait.
03:25Donc pour le moment, on a décidé de maintenir nos prix.
03:27Par contre, on ne sait pas de quoi l'avenir est fait.
03:31Donc moi, je m'entretiens régulièrement avec Stéphane Bonin, je vais le voir régulièrement.
03:35Et dans les mois à venir, on verra comment ça évolue.
03:38Un dernier mot sur les produits que vous proposez.
03:40Là, j'ai un lapin qui fait du bruit.
03:42Oui.
03:42C'est un lapin au chocolat pour Pâques.
03:44On a la poule, c'est ça ?
03:46Exactement.
03:46Et c'est quoi ? C'est les gammes de Pâques, ça, particulièrement ?
03:49Voilà, ça, ce sont nos sujets de Pâques.
03:51Donc on a ce magnifique lapin chocolat au lait.
03:54Donc c'est notre recette à 55% de cacao.
03:57Donc plus de cacao, moins de sucre que dans le chocolat du commerce.
04:00Donc il est garni de friture.
04:02Et ensuite, la poule, qui est un chocolat noir.
04:04Donc ça, c'est la recette originelle.
04:06On a des poules et des lapins à l'antenne.
04:07On va voir les images sur le canal 3 d'Athènes, si vous voulez.
04:10On a un enfant en studio.
04:12Donc ça, c'est notre chocolat noir, recette originelle.
04:14Donc la recette de mon arrière-arrière-grand-père.
04:15Un chocolat noir 65% avec 6 origines différentes de cacao.
04:20Exactement.
04:21Et juste à côté, c'est les petits œufs pralinés.
04:25Voilà, ça, c'est la petite nouveauté.
04:26En fait, on fait le praliné nous-mêmes.
04:28Le praliné noisette, on le fait nous-mêmes.
04:30Donc on achète nos noisettes, on les torrifie,
04:32on les caramélise, on les broie.
04:33Et c'est ce qu'on propose pour Pâques.
04:36Franchement, juste déjà, ça sent très bon.
04:37C'est très bien fait.
04:40Restez avec nous, parce que d'ici 3 minutes,
04:42il n'est pas impossible que ce soit dans votre poche.
04:44Merci Gabriel Ozy, chocolat titore et facteur,
04:46donc gérant de la fabrique de chocolat à la Bastille-Clairent.
04:49Merci.