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  • il y a 4 jours
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00Bonjour et bienvenue si vous nous rejoignez à l'instant, c'est 180 minutes infos, on est ensemble, vous l'aurez compris, pour 3 heures de décryptage de l'actualité dans un instant.
00:00:08Le journal à suivre de Barbara Durand, bien évidemment, et puis je vous présenterai les invités qui composent ce premier plateau de l'après-midi, ce sera juste après l'éphémérité du jour.
00:00:16Votre programme avec Magnolia.fr. Changez votre assurance de prêt et économisez sur Magnolia.fr, comparateur en assurance de prêt immobilier.
00:00:30Chers amis, bonjour. Ce jeudi est le Jeudi Saint. Il marque le début de la séquence la plus intense du calendrier chrétien qui nous guide jusqu'à Pâques.
00:00:41Dans le monde entier, les croyants suivent Jésus sur le chemin qui mène de sa passion à sa résurrection le jour de Pâques.
00:00:49C'est ce qu'on l'atteint, on appelle le Tridum Pascal.
00:00:52Aujourd'hui, nous commémorons le dernier repas du Christ avec ses apôtres, c'est la Seine.
00:00:58Vous connaissez tous cet épisode grâce aux innombrables peintures, dont la plus célèbre est sûrement celle de Leonardo da Vinci, que l'on peut admirer à Milan, au couvent des Dominicains.
00:01:10C'est au cours de ce repas que Jésus institue le sacrement de l'Eucharistie.
00:01:15Il annonce qu'il sera présent auprès des hommes jusqu'à la fin des temps, sous la forme du pain et du vin,
00:01:22qui, au cours de la messe, deviennent vraiment son corps et son sang.
00:01:27C'est aussi lors de la Seine que Jésus lave les pieds de ses disciples, dans un geste d'humilité qui fait toute la singularité du christianisme.
00:01:36Imaginez un peu, Dieu qui se met à genoux devant les hommes.
00:01:41Ce geste, d'ailleurs, est répété ce soir par le prêtre lors de la messe.
00:01:46Et voici, pour finir, un extrait de l'évangile de Saint Jean, qui est lu lors de la messe, en mémoire de la Seine du Seigneur.
00:01:55Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'au bout.
00:02:02C'est tout pour aujourd'hui.
00:02:03À demain, chers amis.
00:02:05Ciao !
00:02:06Et nous voici avec l'actualité et donc ce premier journal de Barbara.
00:02:19On va parler d'actualité internationale.
00:02:21La guerre en Ukraine avec Volodymyr Zelensky, qui demande à Washington et à Paris de mettre la pression sur Moscou.
00:02:26Oui, alors que l'idée d'une trêve piétine depuis des semaines maintenant, le chef de la diplomatie américaine, Marc Rubio, et l'émissaire spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, ont retrouvé ce midi le président Macron pour un déjeuner de travail.
00:02:42Le président Zelensky les a en effet appelés à mettre la pression sur le Kremlin pour mettre fin à la guerre et garantir une paix durable.
00:02:49Ce sont ces mots. La nuit dernière, à Dnipro, des frappes russes ont encore fait trois morts et au moins 28 blessés, dont quatre enfants.
00:02:58Dans l'actualité également, la crise avec Alger et jusqu'où ira Paris ?
00:03:02Il faudra monter en puissance et utiliser d'autres instruments si l'Algérie refuse toujours de reprendre ses ressortissants expulsés de France.
00:03:10Déclaration du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleux se dit la grande cible du régime algérien.
00:03:16En déplacement à Marseille, Jean-Noël Barraud, ministre des Affaires étrangères, a pour sa part évoqué la nécessité d'un dialogue ferme pour sortir de cette crise.
00:03:26Écoutez-le.
00:03:27C'est par un dialogue exigeant, franc, lucide, sans faiblesse, que nous pouvons surmonter nos différends.
00:03:37Ah, c'était très court. Gisèle Pellicot et Léon Marchand figurent dans le classement des 100 personnalités les plus influentes, selon le magazine Time.
00:03:47Oui, connu pour son choix de la personnalité de l'année, désigné en décembre dernier, Time Publi aujourd'hui est depuis plus de 20 ans une liste des 100 personnes les plus influentes sur la planète.
00:03:59Et oui, dans cette liste, deux Français, tous deux dans la catégorie icône. Vous les voyez à l'écran, Gisèle Pellicot et Léon Marchand.
00:04:07Gisèle Pellicot, dans une démonstration d'un courage extraordinaire, selon le magazine. On s'en rappelle, le procès des viols de Mazan fin 2024 avait connu un retentissement mondial.
00:04:19À l'approche du 1er mai, les questions liées au code du travail de cette journée fériée refont surface plus que jamais.
00:04:25Et oui, est-ce une journée payée double ? Qui peut travailler ? Tous les salariés peuvent-ils travailler en ce 1er mai ? Que dit la loi française au juste ?
00:04:34Eh bien, un élément de réponse avec Sharon Camara.
00:04:37Une journée fériée obligatoire pour tous les salariés français.
00:04:43Le 1er mai, célébration de la fête du travail, représente la seule journée fériée, imposée et rémunérée, que prévoit la loi française.
00:04:51Concrètement, les salariés ont l'obligation de ne pas travailler, tout en étant assurés de recevoir leur rémunération habituelle.
00:04:59En cas de non-respect de cette législation, les employeurs s'exposent à une amende de 750 euros par salarié qui travaille ce jour-là.
00:05:08Une contravention qui grimpe à 1500 euros lorsqu'il s'agit d'un salarié mineur.
00:05:13Cependant, le code du travail prévoit quelques exceptions dans les secteurs où l'activité ne peut s'arrêter.
00:05:19Cette dérogation concerne notamment les domaines du commerce, du tourisme et des soins médicaux.
00:05:24Dans ce cas, les employés concernés voient leur salaire journalier être doublé.
00:05:29Une indemnité supplémentaire à la charge de l'employeur.
00:05:32Et tout de suite, la chronique éco.
00:05:35C'est la saison des fraises et ça ne vous a sûrement pas échappé.
00:05:53Et les françaises sont quelque peu plus chères, notamment par rapport aux fraises venant d'Espagne en cause d'une météo plus clémente chez nos voisins.
00:06:00Le coût de la main d'oeuvre entre également en ligne de compte.
00:06:03On va faire le point avec Chloé Tarka.
00:06:04Dans les rayons, le choix est souvent là, mais le prix, lui, fait toute la différence.
00:06:09Entre les fraises françaises et espagnoles, l'écart est parfois frappant.
00:06:13Dans ce commerce, une barquette de gariguette peut grimper jusqu'à 9 euros,
00:06:17contre environ 6 euros pour sa concurrente espagnole, voire moins de 3 euros en période de promotion.
00:06:23Résultat, des fraises françaises parfois trois fois plus chères.
00:06:26Un écart de prix qui ne décourage pas certains consommateurs,
00:06:30attachés à la qualité et au goût des productions françaises.
00:06:33Les fraises étrangères, celles qui viennent d'Espagne ou de Portugal, elles sont moins goûtées.
00:06:42Si elle est belle, si elle a l'air sucrée, si je veux plus privilégier le goût.
00:06:47Le goût, oui, c'est important.
00:06:49Je préfère une fraise française absolument, qu'elle soit de Pugatelles ou du sud de la France, bien sûr.
00:06:54Des différences de prix qui s'expliquent par trois facteurs principaux.
00:06:58D'abord, la variété.
00:06:59La gariguette est moins productive, environ 5 kilos par mètre carré.
00:07:03Contre 15 pour les fraises espagnoles.
00:07:06Ensuite, le climat.
00:07:07Plus doux en Espagne, il permet une culture en plein air,
00:07:10quand la France doit souvent cultiver ses fraises dans des serres.
00:07:14Enfin, le coût de la main-d'oeuvre.
00:07:15En France, une heure de cueillette coûte presque deux fois plus cher qu'en Espagne.
00:07:20Mais local ou non, les fraises trouvent toujours leur place dans les paniers.
00:07:24Près de 120 000 tonnes sont consommées en France, dont la moitié sont importées.
00:07:29Ce programme vous a été présenté par Aludor, fabricant designer français de portes de garage.
00:07:36C'était votre programme avec la tondeuse robot Silenofri.
00:07:40Facile à installer, sans câbles ni contraintes.
00:07:43Gardena.
00:07:43Merci Barbara.
00:07:45Prochain rendez-vous évidemment à 14h30 en votre compagnie.
00:07:48Je vous présente les invités qui vont m'accompagner cet après-midi.
00:07:50Bonjour Naïma M. Fadel.
00:07:51Merci d'être présente à ce rendez-vous.
00:07:53Je rappelle que vous êtes ECI, chargée de mission politique de la ville.
00:07:56À vos côtés, Cédric Longelin.
00:07:57Bonjour, bienvenue.
00:07:58Bonjour.
00:07:58Vous êtes porte-parole du ministère de la Justice.
00:08:00On parlera évidemment de ces attaques coordonnées qui ont visé plusieurs établissements pénitentiaires tout au long de la semaine.
00:08:07Maître Olivier Pardot également est parmi nous.
00:08:10Raphaël Stainville, journaliste au JDD.
00:08:13Et Karim Zeribi, ancien député européen.
00:08:15Bienvenue à tous les deux.
00:08:16C'est du jamais vu depuis au moins 5 ans.
00:08:18La France est le pays de l'Union Européenne qui a reçu le plus de demandes d'asile en l'espace d'un mois.
00:08:24Notez ce chiffre, 13 065, pour être précis, au mois de février, devant l'Espagne et l'Allemagne.
00:08:32Alors comment expliquer ce regain d'attractivité, visiblement ?
00:08:36C'est ce qu'on va voir pour commencer avec Adrien Spiteri.
00:08:40Légalement grâce à un visa, ou de manière illégale parfois à bord d'embarcations de fortune comme celle-ci,
00:08:46des migrants tentent de rejoindre le vieux continent pour s'y installer.
00:08:49Mais une fois sur le sol de l'Union Européenne, quel est le pays le plus attractif ?
00:08:54Pour la première fois depuis au moins 5 ans, c'est la France qui a reçu le plus de demandes d'asile sur un mois.
00:09:0013 065 en février, devant l'Espagne et l'Allemagne.
00:09:04Très loin, devant la Belgique et ses 3060 candidatures.
00:09:09Mais alors comment l'expliquer ?
00:09:11D'abord, par le durcissement de la politique migratoire outre-Rhin.
00:09:15A la suite d'une série d'attentats, l'Allemagne a renforcé ses contrôles aux frontières,
00:09:20limité les aides financières accordées aux immigrés.
00:09:22Résultat, moins 50% de demandes d'asile entre le mois de juillet 2024 et mars 2025.
00:09:30Autre raison, les exceptions françaises d'après une récente étude de la Fondapol.
00:09:35Nous sommes le pays européen qui accordons les prestations sociales les plus élevées
00:09:39aux demandeurs d'asile ne pouvant être placés en centre d'hébergement.
00:09:43426 euros par mois contre 367 en Allemagne et 365 en Autriche.
00:09:51Enfin, sur le sol français, les étrangers en situation irrégulière
00:09:55peuvent également bénéficier de soins médicaux et hospitaliers sans frais
00:09:59grâce à l'aide médicale d'Etat.
00:10:01Naïma, je vais commencer avec vous.
00:10:04On voit évidemment que c'est un peu le principe des vases communicants.
00:10:07D'autres pays ayant adopté des politiques plus restrictives
00:10:09et cela combiné, le sujet le montre bien, avec des prestations plus avantageuses.
00:10:14Évidemment, il fallait s'y attendre.
00:10:16Sauf qu'on sait aussi que parmi ceux qui prétendent au droit d'asile,
00:10:20très peu, en réalité, peuvent y prétendre précisément.
00:10:25Oui, certains qui sont déboutés du droit d'asile,
00:10:28malgré qu'ils sont déboutés, restent en France
00:10:31puisque 80% environ des personnes sont déboutées du droit d'asile,
00:10:35sauf qu'ils restent en France.
00:10:36Donc, on est obligé de les prendre en charge et on les prend en charge.
00:10:39Effectivement, dans notre pays, les prestations sont les plus généreuses
00:10:42par rapport à l'Europe.
00:10:44Et quand ils sont déboutés, ils restent aussi en centre d'hébergement d'urgence.
00:10:50On a du mal à les faire partir.
00:10:51Et d'ailleurs, autre chose, c'est qu'ils bénéficient toujours des prestations
00:10:54même quand ils sont déboutés du droit d'asile.
00:10:57Ils peuvent toujours prétendre à ces prestations.
00:10:59Oui, toujours à ces prestations.
00:11:00Et puis, ce qu'il faut aussi dire, c'est qu'effectivement,
00:11:03les sociodémocrates au Danemark ont une politique extrêmement drastique.
00:11:08Donc, ils ont fait baisser l'immigration illégale.
00:11:14Alors, souvent, on vous dit, oui, mais ils n'ont pas signé
00:11:16toutes les circulaires européennes.
00:11:17Mais je voudrais juste citer que les Allemands ont signé
00:11:19toutes les circulaires, les Autrichiens aussi.
00:11:21Et pourtant, ils ont décidé des politiques beaucoup plus drastiques.
00:11:25En fait, il faut le dire, c'est une question aussi de volonté politique
00:11:30pour effectivement changer la donne et se rendre compte
00:11:32qu'aujourd'hui, nous n'avons plus la capacité,
00:11:35comme d'ailleurs le ministre Rotaillot l'a dit, d'accueillir.
00:11:38Oui.
00:11:39Et puis, Maître Pardot, dans un contexte, on l'a vu cette semaine,
00:11:42de tentative de réduction de dépenses publiques,
00:11:45puisque, a priori, on sera un peu plus à l'os en 2026,
00:11:48forcément, cette hausse va peser dans le débat ambiant.
00:11:51Ça va faire partie des éléments sur lesquels on va s'interroger aussi.
00:11:54Moi, quand je vous écoute et quand j'écoute Naïma,
00:11:57on voit totalement la distorsion.
00:11:59Le droit d'asile, c'est un droit fondamental pour protéger
00:12:02les personnes qui sont persécutées dans leur pays.
00:12:04C'est ça, le droit d'asile.
00:12:06C'est pas un droit à des prestations sociales,
00:12:09à des intérêts économiques,
00:12:10à des avantages économiques.
00:12:12Et moi, ce qui me fait hurler, c'est cette distorsion.
00:12:17C'est-à-dire qu'il y a, de par le monde,
00:12:20des tas de personnes qui sont victimes,
00:12:24que ce soit des homosexuels, que ce soit des minorités,
00:12:26que ce soit des gens qui sont véritablement en danger dans leur pays,
00:12:30qui n'ont qu'une hâte, c'est sauver leur vie.
00:12:33Et c'est pour ça qu'il y a le droit d'asile.
00:12:35Et maintenant, ça devient une sorte d'opportunité,
00:12:37parce qu'en matière économique,
00:12:39en matière de prestations sociales,
00:12:41la France est plus avantageuse.
00:12:43Moi, je veux qu'on retrouve un droit d'asile
00:12:44qui est un véritable droit d'asile,
00:12:46celui de Victor Hugo,
00:12:47c'est-à-dire la protection des personnes en danger,
00:12:50non pas pour avoir des avantages.
00:12:52Et le fait que le différentiel se porte
00:12:54sur la durée des prestations,
00:12:56sur le bénéfice de l'aide médicale
00:13:00pour des soins autres qu'indispensables,
00:13:03me paraît être un péril
00:13:05pour ceux qui ont vraiment besoin du droit d'asile.
00:13:06Alors, est-ce qu'il faut, dans ces conditions,
00:13:08procéder à des demandes extraterritoriales,
00:13:10comme beaucoup l'ont suggéré, Karim Zeribi ?
00:13:13Non, moi, ce que je ne comprends pas...
00:13:15Faire le fuit des pauvres étrangers, disons.
00:13:17Ce que je ne comprends pas,
00:13:18c'est pourquoi il y a eu une absence
00:13:19d'harmonisation européenne en la matière.
00:13:21On a fait l'Europe, pourquoi ?
00:13:23Si nous avons fait l'Europe pour ne pas avoir,
00:13:25j'allais dire, une forme de philosophie partagée,
00:13:28donc sur des questions fondamentales,
00:13:29il ne fallait pas faire l'Union européenne.
00:13:32Il fallait faire une Europe des États-nations
00:13:33où chacun garde l'entièreté de sa souveraineté.
00:13:36Moi, j'étais favorable à une Europe des États-nations.
00:13:38Mais puisque nous avons fait une Europe
00:13:39qui est plutôt fédérale,
00:13:41et que nous parlons aujourd'hui
00:13:42d'avoir une Europe de la défense,
00:13:43que nous parlons d'avoir une Europe de l'énergie,
00:13:46pourquoi nous n'avons pas une Europe
00:13:48de la gestion des fuites migratoires ?
00:13:50Pourquoi nous n'avons pas une Europe
00:13:51qui s'harmonise sur le droit d'asile,
00:13:55avec les mêmes prestations,
00:13:57que l'AME est une spécificité française,
00:14:00même si dans d'autres pays,
00:14:01on prend en compte les soins,
00:14:02on prend en compte les soins d'urgence.
00:14:03Nous, on va au-delà des soins d'urgence.
00:14:05Pourquoi on va au-delà ?
00:14:07Pourquoi on a des prestations supérieures à l'Allemagne,
00:14:09à l'Espagne, à l'Italie ?
00:14:11C'est à nous de supprimer ces avantages ?
00:14:13Il faut aller vers une harmonisation.
00:14:16Aucun pays européen ne doit avoir plus d'attractivité
00:14:19qu'un autre en la matière.
00:14:21Sur les prestations sociales,
00:14:22ça se joue à 50 euros près.
00:14:24Moi, je ne pense pas que les gens
00:14:30qui sont dans la situation
00:14:32de faire état du droit d'asile
00:14:34viennent en France
00:14:35parce qu'on a 50 euros d'écart
00:14:36de prestations sociales.
00:14:38Mais je m'interroge
00:14:39pourquoi il n'y a pas
00:14:40d'harmonisation européenne en la matière.
00:14:42D'accord.
00:14:43Est-ce que vous voulez partir sur ça
00:14:44ou revenir à ma question
00:14:45sur l'extraterritorialité
00:14:46et le traitement extérieur ?
00:14:48Réponds à la question.
00:14:49Je vais d'abord réagir
00:14:51à ce que tu viens de dire, Karim,
00:14:53parce que c'est intéressant.
00:14:55L'immense difficulté,
00:14:56c'est qu'aujourd'hui,
00:14:58aucun pays,
00:14:59aucun des peuples européens
00:15:00ne souhaite ce fédéralisme
00:15:03tel que Karim souhaiterait
00:15:05qu'il s'applique
00:15:06dès lors qu'il faut trouver
00:15:08des solutions européennes
00:15:09au sujet de l'immigration.
00:15:11Ni les Italiens, ni les Français,
00:15:14ni même les Allemands,
00:15:15aujourd'hui, ne veulent,
00:15:17je parle des peuples,
00:15:17non pas des dirigeants,
00:15:19ne veulent aller vers plus de fédéralisme.
00:15:20En revanche, on voit quand même
00:15:21qu'en la matière,
00:15:23pour répondre à un droit
00:15:25qui est largement dévoyé,
00:15:29dont les critères d'attribution
00:15:30ont été très considérablement élargis,
00:15:33on peut, malgré tout,
00:15:34malgré tout ce qui a été fait
00:15:36pour finalement libéraliser
00:15:37ce droit d'asile,
00:15:39on peut avoir une action énergique.
00:15:42L'exemple de l'Allemagne,
00:15:43il n'y a encore pas si longtemps que ça,
00:15:45ils étaient exactement au même niveau
00:15:46sur les prestations qui étaient offertes.
00:15:49le fait d'avoir finalement
00:15:51renforcé des contrôles aux frontières,
00:15:54diminué les allocations
00:15:56qui étaient accordées
00:15:58aux demandeurs d'asile,
00:15:59ont permis une diminution,
00:16:01donc on peut faire quelque chose,
00:16:03ne serait-ce qu'à la marge.
00:16:03Bon, je voulais quand même
00:16:06porter ça à votre connaissance
00:16:08parce qu'il y a eu une hausse
00:16:09quand même assez conséquente
00:16:10en l'espace d'un mois.
00:16:11J'aimerais aussi qu'on revienne
00:16:12évidemment à cette semaine
00:16:13d'attaques coordonnées
00:16:13qui ont visé à la fois
00:16:15des établissements pénitentiaires
00:16:16mais également des agents eux-mêmes.
00:16:18Bonjour Mathilde Ibanez,
00:16:19vous êtes à Amiens,
00:16:20dans la Somme.
00:16:21Hier, c'est le domicile
00:16:22d'une agente pénitentiaire
00:16:23qui a été visée.
00:16:25On sent bien cette entreprise
00:16:26de tentatives d'intimidation
00:16:28évidentes à l'égard des agents
00:16:29aujourd'hui.
00:16:32Exactement, des dégradations
00:16:33qui ont eu lieu hier soir
00:16:35au domicile d'une agent pénitentiaire
00:16:37de cette maison d'arrêt
00:16:39qui se trouve juste derrière moi.
00:16:41Son véhicule, qui était garé
00:16:43à proximité de son domicile
00:16:45dans un village au nord d'Amiens
00:16:47a été dégradé.
00:16:48Ses pneus ont été crevés,
00:16:51des tags également
00:16:52avec l'inscription d'aider
00:16:53et ont été découverts
00:16:55sur sa boîte aux lettres.
00:16:57Alors ici, c'est beaucoup de colère
00:16:59mais aussi beaucoup de questions.
00:17:01Comment ces individus ont pu trouver
00:17:04l'adresse personnelle de cette femme ?
00:17:07Comment aujourd'hui,
00:17:08on peut protéger les agents ?
00:17:10Alors, selon un syndicat
00:17:12avec qui nous avons pu échanger,
00:17:14il réclame que les identités
00:17:16des agents pénitentiaires
00:17:17soient anonymes
00:17:19pour toutes les démarches et affaires.
00:17:21Pour l'instant, aucun suspect
00:17:23n'a été arrêté.
00:17:25L'enquête se poursuit.
00:17:27Le procureur de la République
00:17:28antiterroriste
00:17:29a d'ailleurs indiqué
00:17:31aujourd'hui
00:17:32que pour l'instant,
00:17:33il n'y a pas de piste
00:17:34qui soit privilégiée.
00:17:35Merci beaucoup
00:17:36pour toutes ces précisions.
00:17:38On va en parler évidemment
00:17:39avec vous,
00:17:39Cédric Lojelin.
00:17:40Je rappelle que vous êtes
00:17:41le porte-parole
00:17:41du ministère de la Justice.
00:17:43La nuit a été
00:17:44un peu plus calme,
00:17:46c'est-à-dire que
00:17:46de moindre envergure
00:17:47que la nuit
00:17:48de lundi à mardi,
00:17:50il me semble,
00:17:51avec toutes ces attaques coordonnées
00:17:52qui avaient visé
00:17:53pas moins de 7 à 8 établissements.
00:17:55Le ministre de l'Intérieur
00:17:56dit que notre intime conviction
00:17:57c'est la piste de Narco-Racaille.
00:17:59Évidemment,
00:18:00le procureur de la République
00:18:01lui a un petit peu
00:18:01nuancé le propos
00:18:02en disant qu'il y avait
00:18:02d'autres pistes à l'étude.
00:18:03Il ne faut peut-être pas
00:18:04trop s'avancer.
00:18:05Moi, j'aimerais revenir
00:18:06sur les propositions
00:18:07de votre ministère
00:18:09dans le sens
00:18:09de la sécurisation
00:18:10des agents.
00:18:12Le fait, en effet,
00:18:13Mathilde,
00:18:13il faisait référence
00:18:13d'anonymiser
00:18:14les agents,
00:18:16c'est-à-dire de rendre
00:18:17leur identité
00:18:17inconnue,
00:18:19y compris
00:18:19dans les services administratifs
00:18:21parce que je crois
00:18:21que ce n'était pas le cas.
00:18:22Ça ne se faisait pas
00:18:23jusqu'à présent.
00:18:24Pourquoi il a fallu
00:18:25une nuit d'attaque
00:18:27peut-être d'entreprises
00:18:28terroristes
00:18:28pour qu'on en vienne
00:18:29à cette suggestion
00:18:31initiative évidente ?
00:18:33Je pense qu'il faut rappeler
00:18:34que dans la loi
00:18:34de lutte contre
00:18:36le narcotrafic
00:18:37qui vient d'être votée,
00:18:40qui va, je l'espère,
00:18:41bientôt être promulguée,
00:18:42il y a des dispositions
00:18:43qui permettent
00:18:43d'anonymiser les agents
00:18:45lorsqu'ils sont amenés
00:18:45à témoigner
00:18:46dans la sphère
00:18:47de la criminalité organisée.
00:18:49Il y a d'autres mesures
00:18:50qui permettent, par exemple,
00:18:51de mettre la visioconférence
00:18:53en principe,
00:18:54là où auparavant
00:18:54l'extraction physique
00:18:55était le principe
00:18:56et la visioconférence
00:18:57l'exception.
00:18:59Mais ça ne va pas
00:19:00au-delà des agents
00:19:01qui sont amenés
00:19:01à témoigner, a priori ?
00:19:02Pour l'instant, oui.
00:19:03Ensuite, si les agents
00:19:06souhaitent une anonymisation
00:19:07dans l'ensemble
00:19:08des procédures,
00:19:10ce sera une discussion
00:19:10qu'il y aura
00:19:11entre les organisations syndicales,
00:19:13le ministère,
00:19:13et ça devra faire l'objet
00:19:14d'évolutions législatives.
00:19:16Donc c'est à la main
00:19:16des parlementaires.
00:19:17En tout cas,
00:19:18je peux vous confirmer
00:19:19que la mobilisation
00:19:20du ministère
00:19:21est bien celle
00:19:21de protéger les agents
00:19:22et de faire en sorte
00:19:24que les narcotrafiquants,
00:19:26les membres
00:19:27de la criminalité organisée
00:19:28soient complètement coupés
00:19:29de leur réseau
00:19:30une fois incarcérés.
00:19:31Parce que personne ne comprend
00:19:32parce qu'ils continuent
00:19:32de passer des coups de fil.
00:19:33Quand ils signent des papiers,
00:19:35il faut qu'il y ait
00:19:35un numéro de matricule
00:19:37et non plus la signature.
00:19:38C'est ça,
00:19:38l'anonymisation, tout à fait.
00:19:40Sur les roulements,
00:19:41là aussi,
00:19:42on peut s'étonner
00:19:42qu'il n'y ait pas eu
00:19:43de rotation plus régulière,
00:19:46d'agent dans les prisons.
00:19:48Est-ce que d'ailleurs,
00:19:49les syndicats pénitentiaires
00:19:50sont favorables à cette mesure ?
00:19:53Parce que ça suppose aussi
00:19:54pour certains
00:19:55de déménager, j'imagine.
00:19:56Alors,
00:19:57il y a des discussions
00:19:58qui ne cessent jamais
00:19:59entre les organisations syndicales
00:20:00et le ministère de la Justice.
00:20:02Pas plus tard que mardi,
00:20:04il y a eu une réunion
00:20:05entre le ministère de la Justice
00:20:07et l'ensemble
00:20:07des chefs d'établissement
00:20:08de toutes les prisons de France,
00:20:10ainsi que les directions
00:20:11interrégionales.
00:20:13Les organisations syndicales
00:20:14sont associées
00:20:14à chaque nouvelle étape
00:20:15qui concerne
00:20:16le régime carcéral.
00:20:19Ils étaient présents
00:20:19en Allemagne
00:20:20lorsque le garde des Sceaux
00:20:21s'est rendu
00:20:22pour visiter les prisons modulaires
00:20:23pour lutter contre
00:20:24la surpopulation.
00:20:26Là, il y a quelques heures,
00:20:28des instructions ont été
00:20:29envoyées par le garde des Sceaux
00:20:30à l'ensemble des procureurs
00:20:31de la République
00:20:32pour rappeler
00:20:33que ce sont des faits
00:20:33qui sont intolérables.
00:20:34Première chose,
00:20:35également pour demander
00:20:37à tous les procureurs
00:20:37de faire remonter immédiatement
00:20:39n'importe quel fait,
00:20:40même de basse intensité,
00:20:41qu'ils seraient amenés
00:20:42à constater
00:20:42dans leurs ressorts respectifs
00:20:44au parquet national
00:20:45antiterroriste.
00:20:46Rappeler qu'il faut
00:20:47une mobilisation sans faille
00:20:48parce que ces actes
00:20:49sont intolérables,
00:20:50ce qui porte atteinte
00:20:52à nos collègues
00:20:53de l'administration pénitentiaire.
00:20:54Et rappeler
00:20:55qu'il faudra faire preuve
00:20:56de la plus grande fermeté.
00:20:57D'accord.
00:20:57Mais ça, c'est pour l'aspect
00:20:58fermeté et coercitif.
00:20:59Maintenant,
00:21:00il y a la sécurisation évidente
00:21:01et le fait de mettre à l'abri
00:21:03ces agents
00:21:03qui ne veulent pas
00:21:04aller travailler
00:21:05la parole.
00:21:05Il y a un télégramme
00:21:06du ministre de la Justice
00:21:07et du ministère de l'Intérieur
00:21:08qui a également été envoyé
00:21:09et qui demande précisément
00:21:11une sécurisation
00:21:12des agents
00:21:12et des établissements.
00:21:13Alors, je vous fais réagir
00:21:14les autres...
00:21:15Oui, M. Pardo,
00:21:16puis Karim Durebis peut-être.
00:21:16Oui, moi j'ai eu
00:21:17dans une autre vie
00:21:18l'exercice de juge
00:21:20d'application des peines
00:21:21et donc je connais bien
00:21:23le monde pénitentiaire
00:21:24par ce billet-là
00:21:27les avocats ou les autres
00:21:28ne connaissent que le début
00:21:30pas à l'intérieur.
00:21:32D'abord, je voudrais dire
00:21:33que les surveillants pénitentiaires
00:21:34sont des personnalités
00:21:36qui sont extraordinairement importantes.
00:21:38Ce sont une catégorie
00:21:40de fonctionnaires
00:21:42qui sont d'une utilité,
00:21:43qui sont souvent
00:21:44pas très bien payés,
00:21:45pas très bien considérés
00:21:46et qui aujourd'hui
00:21:47sont des cibles.
00:21:48L'idée de se dire
00:21:50on va trouver des techniques
00:21:51d'anomisation,
00:21:52c'est mal connaître la prison
00:21:53parce qu'en prison,
00:21:54on sait tout
00:21:55et les prisonniers
00:21:56savent tout
00:21:57ce qui se passe,
00:21:58le nom des gens
00:21:58et les possibilités
00:21:59parce que vous vivez
00:22:00dans un cercle fermé
00:22:02et donc c'est extraordinairement
00:22:03difficile de se dire
00:22:04que des personnes
00:22:05qui sont surveillants
00:22:06seront des inconnus
00:22:07et qu'on ne trouvera pas
00:22:07des adresses.
00:22:08En revanche,
00:22:09la seule manière d'agir,
00:22:11c'est certes
00:22:12de protéger à l'instant
00:22:13mais arriver à démanteler
00:22:15parce que l'idée
00:22:17de s'attaquer
00:22:18à des prisons
00:22:19pour des narcotrafiques,
00:22:21pour des terroristes,
00:22:22pour des personnes
00:22:23de manière organisée
00:22:25comme c'est fait
00:22:25avec des armes
00:22:26qui sont des armes
00:22:27qui, grâce au ciel,
00:22:28n'ont pas fait de mort
00:22:29mais qui pourront faire
00:22:30des morts
00:22:30et quelque chose
00:22:32d'une atteinte
00:22:33extraordinairement profonde
00:22:35à ce que est
00:22:36notre État
00:22:36et notre République.
00:22:37Karim,
00:22:38autre proposition,
00:22:39c'est le port d'armes
00:22:39qui est envisagé,
00:22:40en tout cas,
00:22:41c'est en réflexion
00:22:41pour ces agents.
00:22:44Est-ce qu'il faut faire attention
00:22:46avec ce genre de mesures ?
00:22:47Ce qu'il faut faire,
00:22:50je pense qu'il y a
00:22:51valorisation,
00:22:52sécurisation.
00:22:53C'est les deux objectifs
00:22:54qui doivent aujourd'hui
00:22:54guider la politique
00:22:55du garde des Sceaux
00:22:56et du ministère de la Justice.
00:22:58C'est un métier
00:22:58extrêmement difficile.
00:23:00Ils passent leur vie
00:23:01quasiment entre les murs
00:23:03de qu'une prison
00:23:04presque autant
00:23:05qu'un détenu
00:23:05en dehors des heures
00:23:07où ils se trouvent chez eux
00:23:07mais on sait bien
00:23:08qu'on passe tous
00:23:09plus de temps au boulot
00:23:09qu'à la maison.
00:23:10Ensuite,
00:23:11ils sont derrière
00:23:11et ils font état de menaces
00:23:12et parfois,
00:23:13ils ne s'en ouvrent pas
00:23:15parce qu'ils ont peur.
00:23:16on a des femmes
00:23:17et des hommes
00:23:18qui sont aujourd'hui
00:23:18des agents pénitentiaires
00:23:19qui vivent dans la peur
00:23:20parce qu'on connaît
00:23:21leur nom,
00:23:22leur adresse,
00:23:23le nom de leurs enfants,
00:23:24là où ils vont à l'école
00:23:25et vous avez des menaces
00:23:26et des intimidations
00:23:27permanentes à l'intérieur.
00:23:29Et vous dites
00:23:29que c'est illusoire
00:23:30l'anonymisation ?
00:23:31Ce n'est pas illusoire.
00:23:32Ce qu'il faut aujourd'hui
00:23:33et je pense que c'est
00:23:34la volonté de Gérald Darmanin
00:23:35c'est mettre plus d'étanchéité
00:23:37entre l'intérieur
00:23:38et l'extérieur.
00:23:39Il n'est pas normal
00:23:40aujourd'hui
00:23:40que vous ayez
00:23:40des chefs de clan
00:23:41en prison
00:23:42qui commanditent
00:23:43des meurtres à l'extérieur.
00:23:44Il n'est pas normal
00:23:45aujourd'hui
00:23:45que des groupes
00:23:46de narcotrafiquants
00:23:48puissent être dirigés
00:23:49et animés
00:23:49par des gens
00:23:50qui sont entre quatre murs.
00:23:51C'est qu'il y a un problème.
00:23:52Donc oui,
00:23:53il faut avoir une politique
00:23:54beaucoup plus ferme,
00:23:55il faut avoir des brouilleurs,
00:23:57il faut l'anonymisation.
00:23:58Autant que faire se peut,
00:23:59il faut protéger ses personnels.
00:24:00Ils sont trop exposés
00:24:01et ils sont trop mal payés.
00:24:03Cédric Lojelin
00:24:03et puis un dernier mot
00:24:04de Neu Naïma.
00:24:05Il y a aussi l'idée
00:24:06d'une police pénitentiaire.
00:24:07Je reprends quand même
00:24:08les choses qui ont été listées
00:24:09parce que voilà,
00:24:09ça vous a été transmis aussi.
00:24:12La police pénitentiaire,
00:24:13elle existe déjà, non ?
00:24:14Non.
00:24:14Mais pas avec les mêmes prérogatives ?
00:24:16Le ministre a annoncé
00:24:17la création de cette police
00:24:19d'ailleurs à l'École nationale
00:24:21de l'administration pénitentiaire
00:24:22en janvier.
00:24:23Le but, ce serait
00:24:23que des agents
00:24:24de l'administration pénitentiaire
00:24:25puissent faire des actes
00:24:27d'officiers de police judiciaire.
00:24:28Je pense notamment
00:24:29aux incidents en prison,
00:24:30la découverte d'objets illicites
00:24:31aux violences.
00:24:32Les premiers actes d'enquête
00:24:33pourraient être effectués
00:24:35par des agents pénitentiaires
00:24:36et non pas par des services
00:24:37de police aux gendarmeries
00:24:38qui sont souvent
00:24:39malheureusement submergés.
00:24:41Je pense que c'est
00:24:41une très bonne idée
00:24:42parce qu'ayant été
00:24:43en fonction d'un parquet
00:24:45pendant 14 ans
00:24:45et notamment en charge
00:24:46des incidents en détention,
00:24:47c'est très valorisant
00:24:49pour un agent
00:24:50de participer
00:24:52à une enquête
00:24:54qui a pu viser
00:24:55ses collègues
00:24:57à des incidents en détention
00:24:59et de la traiter
00:25:00de bout en bout.
00:25:01Parce qu'ils ont une connaissance
00:25:02quand même du...
00:25:03Exactement.
00:25:03Exactement.
00:25:04Donc je pense que ça,
00:25:05c'est une très bonne...
00:25:06Allez, un dernier mot vraiment.
00:25:07La valorisation par le salaire,
00:25:07vous y pensez un peu ?
00:25:08Mais il y a eu une revalorisation
00:25:09il n'y a pas plus tard
00:25:10qu'un an.
00:25:11C'est d'ailleurs pour ça
00:25:12qu'on n'a jamais eu
00:25:12autant d'inscrits au concours.
00:25:13Il y a des primes aussi
00:25:14pour les agents pénitentiaires
00:25:15ou ça n'existe pas ?
00:25:16Alors les primes,
00:25:17il en est question
00:25:17notamment pour le CP de Vendin,
00:25:19les quartiers de lutte
00:25:20contre la communauté organisée.
00:25:21Donc c'est en cours de discussion
00:25:22entre le ministère
00:25:23et les organisations syndicales.
00:25:25D'accord.
00:25:25Un dernier mot, Naïma ?
00:25:27Je pense que ça n'existe pas aujourd'hui,
00:25:31mais est-ce qu'on ne peut pas penser
00:25:32que quand les agents pénitentiaires
00:25:35travaillent dans une prison,
00:25:37ils travaillent sous une fausse identité,
00:25:39enfin une identité
00:25:40qui puisse faire en sorte
00:25:42qu'ils ne soient pas
00:25:43la cible justement d'exaction
00:25:45en dehors de la prison ?
00:25:47C'est le principe de l'anonymisation
00:25:49dans les procès-verbaux.
00:25:50Oui, mais c'est les procès-verbaux.
00:25:51Mais même,
00:25:52parce que comme vous disiez,
00:25:53quand ils s'appellent en plus,
00:25:54ils s'appellent par leur prénom.
00:25:54Oui, et puis les procès-verbaux,
00:25:56OK, mais les prisonniers,
00:25:58ils arriveront toujours
00:25:58à savoir qui a fait le procès-verbal.
00:26:01Vous voyez, mais c'est-à-dire
00:26:02d'ores et déjà,
00:26:03penser que l'agent pénitentiaire
00:26:06qui travaille dans une prison,
00:26:07eh bien, il y rentre
00:26:08avec une fausse identité.
00:26:10Avant d'un,
00:26:11il y aura un roulement
00:26:11d'agents précisément
00:26:14pour ne pas qu'ils soient identifiés.
00:26:15Bien sûr.
00:26:15Il y aura plus d'agents pénitentiaires
00:26:17que de détenus à chaque coup.
00:26:18Mais c'est supposant
00:26:18d'aller travailler ailleurs
00:26:18pour certains d'entre eux ?
00:26:19Il y a également
00:26:20beaucoup de candidats
00:26:21pour aller à Avant d'un.
00:26:22D'accord.
00:26:22Merci beaucoup en tout cas
00:26:23d'être passés
00:26:23de nous expliquer tout cela.
00:26:24C'est que le début
00:26:25de ces mesures,
00:26:27on l'imagine bien.
00:26:28Mais il fallait réagir
00:26:28cette semaine
00:26:29face à l'ampleur des attaques.
00:26:31On marque une courte pause
00:26:31et on verra
00:26:32pour parler du fonctionnariat.
00:26:33Alors, ça fait partie
00:26:34des pistes évoquées
00:26:35par François Bayrou.
00:26:36Il va falloir s'atteler
00:26:37un peu à la fonction publique
00:26:38sans dire avant le 14 juillet
00:26:40à quelle sauce
00:26:41les fonctionnaires seront mangées.
00:26:42Et on va s'interroger
00:26:43justement sur les différents types
00:26:44de fonctionnariats
00:26:45dans notre pays.
00:26:46A tout de suite.
00:26:49Nous, on voici
00:26:50avec le journal
00:26:51de Barbara Durand.
00:26:52Rebonjour Barbara.
00:26:53Après les multiples attaques
00:26:54contre les prisons,
00:26:55on en parlait à l'instant,
00:26:56le domicile
00:26:57d'une agente pénitentiaire
00:26:58Damien a donc été pris
00:26:59pour cible la nuit dernière.
00:27:00Oui, selon nos informations,
00:27:01les pneus de son véhicule
00:27:02ont été crevés.
00:27:04Sa boîte aux lettres
00:27:04a également été taguée.
00:27:06Depuis dimanche,
00:27:07de nombreuses prisons
00:27:08sont prises pour cible.
00:27:09Une enquête a été confiée
00:27:10au Parquet national antiterroriste
00:27:12pour tenter
00:27:13d'en retrouver les auteurs.
00:27:15Une contrôleur générale
00:27:16des lieux de privation
00:27:17de liberté
00:27:17a dénoncé ce matin
00:27:19un manque de moyens.
00:27:20Conséquent, écoutez-la.
00:27:21Il manque 7000 surveillants
00:27:24en France.
00:27:25Et un taux d'encadrement
00:27:26qui est l'un des pires d'Europe,
00:27:27c'est ça ?
00:27:27Mais oui.
00:27:28Combien de détenus
00:27:30pour un surveillant aujourd'hui ?
00:27:31Écoutez,
00:27:31dans les maisons d'arrêt,
00:27:32les surveillants ont commencé
00:27:33il y a très longtemps
00:27:35à 1 pour 60 détenus,
00:27:37ils en sont à 1 pour 120,
00:27:381 pour 130.
00:27:39Il n'y a plus assez de surveillants
00:27:42pour amener les détenus
00:27:43aux rendez-vous médicaux
00:27:44à l'intérieur de la prison,
00:27:46ni aux activités,
00:27:47ni nulle part.
00:27:48Les directeurs nous disent
00:27:49on a notre devoir de réserve,
00:27:51soyez nos porte-parole.
00:27:52Dites,
00:27:53ça ne peut pas durer,
00:27:54mais ça ne peut pas durer.
00:27:55Et cet abandon,
00:27:56je trouve,
00:27:57là moi je parle pour l'immense majorité
00:28:00des détenus,
00:28:01ne sont pas du crime organisé,
00:28:03ne sont pas...
00:28:04Mais ils vivent au milieu,
00:28:06s'agrouillent de portables,
00:28:07en détention,
00:28:08s'agrouillent de vermines,
00:28:10s'agrouillent de cafards,
00:28:11s'agrouillent de punaises de lits,
00:28:12s'agrouillent de chites,
00:28:14de drogues.
00:28:15Est-ce que vous vous rendez compte
00:28:16que ce n'est pas dans ces conditions
00:28:18qu'on sort de prison
00:28:19dans un bon état ?
00:28:21La délinquance et Bordeaux,
00:28:22comme les grandes métropoles françaises,
00:28:24n'échappent pas à ce problème
00:28:25et aux violences récurrentes
00:28:27dans les rues.
00:28:27Oui, bagarre entre bandes rivales,
00:28:29agression au couteau
00:28:30et pourtant les chiffres
00:28:32de la délinquance se stabilisent.
00:28:34Reportage sur place
00:28:35de notre correspondant,
00:28:36Jérôme Rampeneau.
00:28:39Dans Bordeaux,
00:28:39certains quartiers rencontrent
00:28:40des problématiques de violence,
00:28:42de drogue ou d'insécurité récurrents.
00:28:44Pour les habitants et les commerçants,
00:28:45les forces de l'ordre
00:28:46manquent de moyens.
00:28:48J'ai eu une attarcation
00:28:48dans mes parties communes.
00:28:49Les hommes sont rentrés
00:28:50et en fait,
00:28:51j'ai voulu les arrêter
00:28:52dans ce qu'ils étaient en train de faire.
00:28:53Ils essaient d'uriner.
00:28:54J'ai réussi à gendre
00:28:54la police municipale
00:28:55qui m'a dit
00:28:56appeler la nationale.
00:28:57J'ai attendu 10 minutes
00:28:58pour avoir la nationale.
00:28:59La nationale m'a dit
00:28:59désolé,
00:29:00on n'a pas de brigade disponible.
00:29:01Le fait qu'ils ont refait la place
00:29:03et qu'il y a une présence policière
00:29:06qui est très bien.
00:29:07Ceux qui créent l'insécurité,
00:29:10ils se mettent dans des ruelles.
00:29:12Enfin,
00:29:12ils se rangent de place,
00:29:13grosso modo.
00:29:13Comme beaucoup de grandes villes,
00:29:15Bordeaux subit une augmentation
00:29:16d'une certaine délinquance,
00:29:18comme les vols avec violence
00:29:19sur les personnes,
00:29:20plus 1,4%
00:29:21ou les violences sans armes,
00:29:22plus 7%.
00:29:23D'un autre côté,
00:29:25il y a aussi des baisses,
00:29:26comme les coups et blessures
00:29:27ou les cambriolages
00:29:28dans les logements,
00:29:28moins 14%.
00:29:29L'idée,
00:29:30c'est de travailler
00:29:30sur ces contrastes,
00:29:31aller travailler
00:29:32de manière résolue,
00:29:34de manière très visible,
00:29:35de manière très déterminée
00:29:36et coordonnée,
00:29:37d'aller travailler
00:29:38sur les secteurs,
00:29:40les quartiers,
00:29:40les rues,
00:29:41voire les halls d'immeubles,
00:29:42le cas échéant.
00:29:42C'est de concentrer
00:29:43les moyens,
00:29:44plus de visibilité
00:29:45pour avoir une action
00:29:46vraiment adaptée
00:29:47au cas par cas.
00:29:48La municipalité de Bordeaux
00:29:50a elle aussi
00:29:50mis les moyens
00:29:51face à cette problématique.
00:29:52Travaillons sur certains points précis
00:29:54en lien avec les services de l'État
00:29:55sur lesquels nous mettons
00:29:56beaucoup de moyens
00:29:57depuis 5 ans.
00:29:5826% d'augmentation
00:29:59du budget d'APM,
00:30:00augmentation du nombre
00:30:01de recrutements,
00:30:02armement d'une partie
00:30:03de nos agents.
00:30:03D'ici 2026,
00:30:05plus de 50 nouveaux agents
00:30:06devraient être embauchés.
00:30:07Cela devrait permettre
00:30:08un retour
00:30:08d'une police municipale
00:30:10de proximité.
00:30:10A la recherche de 40 milliards d'euros,
00:30:14le gouvernement étudie aussi
00:30:15la piste des abus d'arrêt maladie.
00:30:17Oui, afin de redresser
00:30:18les comptes publics,
00:30:19François Bayrou
00:30:20entend réduire
00:30:21les dépenses de santé
00:30:22avec en ligne de mire
00:30:23les arrêts maladie.
00:30:25Si la France n'est pas championnant,
00:30:27la matière affiche tout de même
00:30:28le taux le plus élevé
00:30:30d'arrêt maladie prolongé.
00:30:32Mais combien coûte-t-il réellement
00:30:34à l'État ?
00:30:35Ce mardi,
00:30:39François Bayrou
00:30:40a demandé aux Français
00:30:41de travailler plus.
00:30:42Pourtant,
00:30:42l'heure est à l'augmentation
00:30:43des arrêts maladie.
00:30:45Une constatation
00:30:46de la ministre des Comptes publics.
00:30:48C'est un élément
00:30:49sur lequel nous voyons
00:30:49aujourd'hui une très grande dérive.
00:30:52Nous devons dépenser
00:30:52en 2024
00:30:5417 milliards et demi d'euros
00:30:56pour les arrêts maladie.
00:30:57C'est un quart de plus
00:30:58qu'en 2021 pendant le Covid.
00:31:00Ces chiffres sont en augmentation
00:31:02depuis plus longtemps
00:31:02que le Covid.
00:31:03En 2010,
00:31:04les arrêts maladie
00:31:05coûtaient 10 milliards d'euros,
00:31:06soit 7 milliards de moins
00:31:08qu'en 2024.
00:31:09Si la France n'est pas
00:31:10la championne
00:31:10des arrêts de travail en Europe,
00:31:12elle affiche tout de même
00:31:13le taux le plus élevé
00:31:14d'arrêts maladie prolongés.
00:31:1515% durent plus d'un mois.
00:31:17D'après les données de l'INSEE,
00:31:19en France en 2022,
00:31:20les salariés du public
00:31:21ont déposé en moyenne
00:31:2219,2 jours d'arrêt par an
00:31:24contre 16,1 jours
00:31:26dans le privé.
00:31:27Pour Catherine Vautrin,
00:31:28ces arrêts récurrents
00:31:29et prolongés
00:31:30peuvent facilement être évités.
00:31:32Nous sommes dotés
00:31:32d'un capital de santé
00:31:33et notre responsabilité
00:31:35est de l'entretenir.
00:31:37Évidemment,
00:31:37il y a l'hygiène de vie
00:31:38et le sport,
00:31:39mais il y a aussi des choses
00:31:40qui fonctionnent très bien,
00:31:41la vaccination.
00:31:42Si vous voulez éviter
00:31:43d'être malade,
00:31:44vous vous faites vacciner.
00:31:46C'est très simple
00:31:46et ce sont des arrêts
00:31:47de travail en moins.
00:31:48Selon une étude portant
00:31:49sur les salariés français,
00:31:51la fatigue arriverait
00:31:52en deuxième position
00:31:53des motifs d'arrêt
00:31:54les plus cités.
00:31:54Troisième manifestation
00:31:56en un mois
00:31:57dans la bande de Gaza
00:31:58pour appeler
00:31:58à la fin de la guerre.
00:31:59Hier,
00:32:00dans l'enclave palestinienne,
00:32:01des centaines de personnes
00:32:02ont manifesté
00:32:03contre le Hamas,
00:32:04scandant des slogans
00:32:06comme
00:32:06Hamas dehors
00:32:07ou encore
00:32:08Hamas,
00:32:09c'est de la racaille.
00:32:10Certains manifestants
00:32:11ont également agité
00:32:12des drapeaux égyptiens
00:32:14saluant le rôle du CAIR
00:32:15dans les tentatives
00:32:16de médiation
00:32:17pour un cessez-le-feu.
00:32:19Enfin,
00:32:20Donald Trump
00:32:20cloue au pilori Harvard
00:32:21accusé de propager
00:32:22la haine et l'imbécilité
00:32:24selon le président américain.
00:32:25Oui,
00:32:25deux jours après avoir coupé
00:32:272,2 milliards de dollars
00:32:29de subventions fédérales
00:32:30pluriannuelles
00:32:31à l'établissement,
00:32:32le président américain
00:32:33accentue ses critiques
00:32:34et les menaces
00:32:35de priver
00:32:36de subventions fédérales
00:32:37et du droit
00:32:38d'accueillir
00:32:38des étudiants étrangers.
00:32:40Cette institution,
00:32:41devenue la cible privilégiée
00:32:43de la lutte
00:32:44de Donald Trump
00:32:44contre les universités
00:32:46d'élite américaine
00:32:47enseigne selon lui
00:32:47la haine
00:32:48et l'imbécilité.
00:32:50Merci beaucoup Barbara.
00:32:51Tout de suite,
00:32:52on marque une courte pause
00:32:53et puis on viendra
00:32:54pour parler des fonctionnaires.
00:32:55Est-ce qu'il y en a trop ?
00:32:56Sondage à l'appui.
00:32:57Vous verrez que les Français
00:32:58sont assez partagés
00:32:59quand même sur la question.
00:33:04De retour avec nos invités
00:33:06cet après-midi,
00:33:07Naïma Mfadel,
00:33:08Olivier Pardo,
00:33:09Raphaël Steinville
00:33:10et Karim Zeribi.
00:33:11On va parler
00:33:12de cette question
00:33:13qui est en train
00:33:14de poindre
00:33:15après les propos
00:33:16de François Bayrou.
00:33:17Y a-t-il trop
00:33:18de fonctionnaires
00:33:18en France ?
00:33:19Vous le savez,
00:33:19le Premier ministre
00:33:20a évoqué la piste
00:33:21dans l'optique
00:33:23de réduire les dépenses
00:33:24publiques,
00:33:24d'une réévaluation
00:33:25en tout cas
00:33:25de la fonction publique.
00:33:27Regardez ce que ça donne
00:33:28dans ce sondage
00:33:29qu'on a voulu mener
00:33:31à la question toute simple
00:33:32qui est posée.
00:33:33Vous voyez,
00:33:33c'est assez partagé.
00:33:34Il y a 50% certes
00:33:35qui disent oui,
00:33:36mais quasiment la même proportion
00:33:38qui dit non.
00:33:40Je ne sais pas
00:33:41si ça nous interroge.
00:33:42Raphaël Steinville,
00:33:43comment vous l'interprétez ?
00:33:44Ça veut dire que précisément
00:33:45il y a beaucoup
00:33:45de fonctionnaires en France ?
00:33:46Probablement que le poids
00:33:48des fonctionnaires
00:33:48dans la population générale
00:33:50conduit à ce genre
00:33:52de résultat.
00:33:52Quand on a 5,7 millions
00:33:54de fonctionnaires,
00:33:55effectivement,
00:33:56ça se ressent aussi
00:33:57dans la manière
00:33:58dont les gens
00:33:58peuvent répondre
00:33:59parce qu'à défaut
00:34:00de l'être,
00:34:01ils ont un proche.
00:34:01Il y a un attachement
00:34:04à la fonction publique
00:34:05et en même temps,
00:34:06tout le monde perçoit
00:34:07le surpoids,
00:34:08l'obésité
00:34:09de la fonction publique
00:34:10en comparaison
00:34:11d'un certain nombre
00:34:11de pays voisins.
00:34:12Restons sur l'attachement
00:34:13à la fonction publique.
00:34:14Je vous vois hocher la tête.
00:34:15Les Français sont attachés
00:34:16à ce que représente
00:34:17la fonction publique ?
00:34:18Non, je pense que les Français
00:34:18trouvent que la question
00:34:20telle qu'elle est posée
00:34:20est stupide.
00:34:21Ah d'accord.
00:34:22Quand vous avez 100 000 lits...
00:34:22On leur dira, tiens.
00:34:24Si je peux vous expliquer pourquoi.
00:34:25Quand vous avez 100 000 lits,
00:34:27en moins en 20 ans,
00:34:28l'hôpital,
00:34:29que vous avez des hôpitaux
00:34:30qui sont devenus
00:34:30la cour des miracles,
00:34:31des démissions en cascade,
00:34:33on se dit
00:34:34qu'on va supprimer
00:34:34des fonctionnaires à l'hôpital.
00:34:35Quand vous avez
00:34:36une justice française
00:34:38qui est débordée,
00:34:40saturée
00:34:41et qu'on a
00:34:42deux fois moins de juges
00:34:44qu'en Allemagne,
00:34:45ça veut dire
00:34:46qu'on a une justice
00:34:47qui doit supprimer
00:34:48des fonctionnaires.
00:34:48Quand vous avez
00:34:49des fonctionnaires de police
00:34:50épuisés,
00:34:51quand vous avez 7 000
00:34:52agents de la pénitentiaire
00:34:54absents dans les effectifs,
00:34:55ça a été démontré
00:34:56tout à l'heure,
00:34:57on pourrait faire
00:34:58l'addition de tout cela.
00:35:00On se dit
00:35:00mais on va supprimer
00:35:01où et quand ?
00:35:02La réalité,
00:35:02c'est quoi ?
00:35:03C'est qu'on a
00:35:03une fonction publique
00:35:06qui est trop administrée.
00:35:07On a certainement
00:35:08une suradministration.
00:35:09Mais si on lève
00:35:11les administratifs
00:35:12parce qu'effectivement
00:35:13ils ne servent pas tous
00:35:14à ce pour quoi
00:35:15ils ont été recrutés,
00:35:16il va falloir en mettre
00:35:17au plus près du terrain
00:35:19et donc renforcer
00:35:20l'opérationnel.
00:35:20Il aurait fallu
00:35:21catégoriser dans la question.
00:35:21Je pense qu'il y a un problème
00:35:22d'organisation,
00:35:23de gestion des ressources humaines
00:35:24plus que de trop
00:35:26de fonctionnaires.
00:35:26Justement,
00:35:27avant de nous faire réagir
00:35:27plus avant les uns
00:35:28et les autres.
00:35:29On va y revenir
00:35:30à ces agents
00:35:31de la fonction publique
00:35:32avec vous,
00:35:32Corentin Brio.
00:35:33Merci,
00:35:33vous allez nous éclairer
00:35:34sur toutes ces questions.
00:35:36En gros,
00:35:36sur les 5 millions,
00:35:37en effet,
00:35:37700 000 agents,
00:35:39ils sont répartis
00:35:40en trois catégories.
00:35:41Oui,
00:35:42en effet Nelly,
00:35:42ces 5 millions,
00:35:43700 000 sont répartis
00:35:44en trois catégories
00:35:45comme vous l'avez dit.
00:35:46La première,
00:35:47la fonction publique
00:35:48de l'État
00:35:48qui englobe
00:35:49un large nombre
00:35:49de métiers
00:35:50à l'échelle nationale
00:35:51comme par exemple
00:35:52des professeurs,
00:35:53la police nationale
00:35:54ou encore
00:35:54des contrôleurs des impôts.
00:35:56On les estime
00:35:56à peu près 2 500 000.
00:35:58Nous avons également
00:35:59la fonction publique
00:36:00territoriale
00:36:00qui embauche
00:36:01au niveau local,
00:36:02des mérides
00:36:02ou dans les conseils
00:36:03départementaux.
00:36:04On peut donc retrouver
00:36:05des policiers municipaux,
00:36:06des éducateurs
00:36:07ou encore des bibliothécaires.
00:36:09Ils sont un peu moins
00:36:09de 2 millions.
00:36:10Et enfin,
00:36:11la fonction publique
00:36:12hospitalière
00:36:12qui comprend entre autres
00:36:13des aides-soignants,
00:36:14du personnel hospitalier
00:36:15ou encore des sages-femmes.
00:36:17Et là,
00:36:17dans cette catégorie,
00:36:18on en compte un peu plus
00:36:19d'un million 200 000.
00:36:21Ils sont différenciés
00:36:22selon leur profession
00:36:22mais aussi
00:36:23selon leur régime.
00:36:25Le régime auquel
00:36:25ils appartiennent,
00:36:26notamment
00:36:27un particulier
00:36:29qui nous intéresse,
00:36:30c'est-à-dire
00:36:30celui de fonctionnaire.
00:36:32Oui,
00:36:32parmi ces plus de 5 millions
00:36:34d'agents publics,
00:36:343 751 000
00:36:36d'entre eux
00:36:37sont des fonctionnaires.
00:36:38Un régime particulier
00:36:39que l'on peut obtenir
00:36:40quand, par exemple,
00:36:40on a réussi
00:36:41un concours
00:36:42de la fonction publique.
00:36:43Un exemple
00:36:43avec une profession précise,
00:36:45un professeur
00:36:46ou un enseignant
00:36:46qui a réussi
00:36:47le CAPES,
00:36:48concours de l'éducation nationale,
00:36:49et donc un agent
00:36:50public fonctionnaire,
00:36:51contrairement à un professeur
00:36:53qui n'a pas réussi
00:36:53le concours,
00:36:54mais qui enseigne quand même.
00:36:56Lui est un agent public
00:36:57mais contractuel
00:36:58cette fois-ci.
00:36:59Nous avons également
00:36:59des statuts très particuliers
00:37:00au sein même
00:37:01de la fonction publique
00:37:02des agents
00:37:03assimilés fonctionnaires
00:37:04qui travaillent par exemple
00:37:05à la Banque de France
00:37:06ou par exemple
00:37:07à l'Opéra de Paris
00:37:08qui ne sont juridiquement
00:37:09pas des fonctionnaires
00:37:10mais qui peuvent bénéficier
00:37:11des mêmes avantages.
00:37:12Alors, depuis 25 ans,
00:37:14la hausse du nombre
00:37:14de fonctionnaires
00:37:15est constante
00:37:16et aujourd'hui,
00:37:17l'emploi public représente
00:37:18près d'un emploi
00:37:19sur cinq en France.
00:37:20Merci beaucoup.
00:37:21Voilà qui est des plus clairs.
00:37:23Naïma Mfadel,
00:37:23parmi ce qu'on entend souvent,
00:37:25c'est effectivement
00:37:26il y a les professions
00:37:27dont on ne pourra pas se passer,
00:37:29l'hôpital public,
00:37:29enfin tout ce qui est
00:37:30service de proximité,
00:37:31service à la personne,
00:37:32la sécurisation
00:37:33de notre société
00:37:35et puis il y a aussi
00:37:37les agents territoriaux.
00:37:38ont dit qu'à cause
00:37:40du millefeuille
00:37:40administratif et territorial,
00:37:42il y en a trop
00:37:43et que peut-être même
00:37:44il faudrait faire fusionner
00:37:45certaines entités
00:37:46territoriales aujourd'hui.
00:37:47Exactement,
00:37:47je pense qu'il ne faut
00:37:48absolument pas,
00:37:50comme l'a dit Karim,
00:37:51cibler notamment
00:37:52les personnels soignants,
00:37:53la justice
00:37:54et puis la police
00:37:55mais ce dont il faut parler,
00:37:58effectivement,
00:37:58c'est ce millefeuille
00:37:59de collectivité
00:38:01qu'on a créé.
00:38:01C'est une politique publique
00:38:03qui a été voulue
00:38:04avec la commune,
00:38:07l'agglomération
00:38:07et le département
00:38:10et la région.
00:38:10La décentralisation,
00:38:11c'était à l'époque
00:38:12où il y avait un peu
00:38:12plus d'argent.
00:38:12Oui, mais exactement,
00:38:14vous avez raison
00:38:15et l'erreur qui a été faite,
00:38:16c'était qu'à un moment
00:38:16on s'est dit
00:38:17on va déléguer
00:38:18certaines compétences,
00:38:20notamment à l'agglomération,
00:38:22mais en réalité,
00:38:22les communes ont gardé
00:38:24quand même cette compétence
00:38:25et ce qui fait
00:38:26qu'on a pratiquement doublé,
00:38:27voire triplé,
00:38:28le personnel.
00:38:29Et on peut se poser
00:38:30aussi la question
00:38:31est-ce qu'on a besoin
00:38:32du département
00:38:33et de la région ?
00:38:34Est-ce qu'il ne faudrait pas
00:38:35revenir à quelque chose
00:38:37qui a du bon sens,
00:38:38c'est-à-dire garder la commune
00:38:39et le département
00:38:40qui est en charge
00:38:41de tout ce qui est social
00:38:43et notamment aussi
00:38:44tout ce qui est parentalité,
00:38:46RSA, etc.
00:38:47Là, on voit qu'il y a
00:38:472 millions,
00:38:48d'après ce que le tableau
00:38:49nous a dressé,
00:38:49Corentin,
00:38:50qui n'ont pas le statut
00:38:51de fonctionnaire
00:38:52au sens où on l'entend,
00:38:53c'est-à-dire fonctionnaire d'État.
00:38:54Il n'est pas question
00:38:55de supprimer les 2 millions
00:38:56de postes.
00:38:56Mais c'est peut-être là
00:38:57qu'il va falloir aller chercher
00:38:58le plus, Olivier Pardon.
00:38:59Oui, c'est ça.
00:39:00C'est-à-dire que vous avez
00:39:01le maquis de la construction
00:39:03de la décentralisation
00:39:04qui était une idée
00:39:05de Gaston Deferre
00:39:06qui l'a très bien porté
00:39:08à un moment donné
00:39:09où l'État était obèse
00:39:10et les régions
00:39:11et les collectivités territoriales
00:39:12étaient malingres.
00:39:13Aujourd'hui,
00:39:14on a additionné,
00:39:16on n'a pas soustrait.
00:39:17C'est ça.
00:39:17Moi, je vais vous donner
00:39:18un exemple.
00:39:18Il y a 50 000 fonctionnaires
00:39:20ou assimilés
00:39:21à la mairie de Paris
00:39:22parce que vraiment,
00:39:23la mairie de Paris
00:39:24a besoin de 50 000 personnes
00:39:25pour travailler.
00:39:27Quand on voit l'État de Paris,
00:39:28on se demande parfois
00:39:29ce qu'ils font.
00:39:30Ça, c'est le premier point.
00:39:32Deuxième point
00:39:32pour mettre une pierre
00:39:33dans le jardin
00:39:33de François Bayrou
00:39:34que j'aime beaucoup par ailleurs.
00:39:37Le haut commissariat,
00:39:38qu'est-ce qu'il a fait
00:39:39pendant des années ?
00:39:41Le haut commissariat au plan.
00:39:42Le haut commissariat au plan.
00:39:43Qu'est-ce qu'il a fait
00:39:43pendant des années ?
00:39:44Bref, il y a un nettoyage à faire.
00:39:46Les fameuses agences,
00:39:47les 1200 agences.
00:39:49Mais très bien.
00:39:50Mais ça, ça fait des années
00:39:50qu'on le dit.
00:39:51Qu'est-ce qu'on attend
00:39:52pour le faire ?
00:39:53On aura la réponse
00:39:54d'ici le 14 juillet.
00:39:55Nous avons dit François Bayrou.
00:39:56Évidemment,
00:39:57quand vous posez la question,
00:39:58je ne crois pas
00:39:59que ce soit uniquement
00:39:59les fonctionnaires
00:40:00qui répondent.
00:40:01Quand vous demandez la question,
00:40:02évidemment,
00:40:02quand vous voyez l'insécurité,
00:40:03vous dites qu'il faut plus de policiers.
00:40:05Quand vous voyez la justice,
00:40:06plus de magistrats.
00:40:06Quand vous voyez les hôpitaux,
00:40:07plus de médecins.
00:40:09Mais à un moment donné,
00:40:10on sait très bien
00:40:10où ça se trouve.
00:40:11Quant à la lutte
00:40:12contre les communes,
00:40:13contre les départements,
00:40:14contre les régions,
00:40:15bon courage.
00:40:16Parce que chaque fois,
00:40:17il y a des féodalités
00:40:18et les féodalités résistent.
00:40:20Est-ce que ce serait...
00:40:20La volonté,
00:40:21le courage...
00:40:22Juste d'un mot,
00:40:23Raphaël puis Karim,
00:40:24pour conclure.
00:40:25Est-ce que ça serait,
00:40:25ça vous paraîtrait
00:40:26complètement incongru
00:40:27de fusionner départements
00:40:28et régions
00:40:28tout en concevant
00:40:28le même mandat électif ?
00:40:30Non, ce n'est pas incongru.
00:40:31Pas du tout.
00:40:33En revanche,
00:40:34je pense qu'on passe
00:40:36à côté du sujet
00:40:37en ne ciblant
00:40:38que les fonctionnaires
00:40:40territoriaux.
00:40:41Je pense qu'il y a aussi
00:40:42du gras
00:40:43dans la fonction publique
00:40:45tout court.
00:40:46lorsque vous voyez
00:40:47qu'on est passé
00:40:48à l'impôt,
00:40:51au prélèvement
00:40:51à la source.
00:40:53Est-ce que Bercy,
00:40:55le Trésor,
00:40:56a fait des efforts
00:40:58dans ce sens ?
00:40:58Pas du tout.
00:41:00Donc, il y a une suradministration
00:41:01et on nous en demande toujours.
00:41:02Avec la fraude sociale
00:41:02et la fraude fiscale,
00:41:03vous avez peut-être besoin
00:41:04de contrôleurs aussi quand même.
00:41:05Est-ce qu'ils ont été mis,
00:41:06est-ce qu'ils ont été réaffectés
00:41:07sur ces potes-là ?
00:41:07Non, pas forcément.
00:41:08Un dernier mot, Karim.
00:41:09Non, moins d'administration,
00:41:12plus de digitalisation,
00:41:14plus d'opérationnel
00:41:14au plus près des Français,
00:41:15donc on a envie
00:41:16d'avoir des hôpitaux
00:41:17dignes de ce nom,
00:41:18des écoles,
00:41:19des tribunaux
00:41:20et des commissariats
00:41:22où il y a des fonctionnaires.
00:41:23Mais effectivement,
00:41:23il y a des économies à faire
00:41:24de là où il y a du gras.
00:41:26Merci beaucoup.
00:41:27Voilà qui conclut
00:41:27cette première heure.
00:41:28Raphaël, je vous le garde
00:41:29parmi nous.
00:41:30L'heure des livres
00:41:31à suivre avec Hugues Lebray,
00:41:33aussi l'affilié à Gauthier,
00:41:34on lui demandera.
00:41:35Et puis,
00:41:36le journal de Barbara.
00:41:38Non mais on pousse en...
00:41:39Ça dépend comment ça se prononce.
00:41:41Lebray.
00:41:41Et non, voici pour le journal
00:41:47de Barbara Durand.
00:41:48Il est 15h,
00:41:49on va parler de la guerre en Ukraine.
00:41:50Volodymyr Zelensky demande à Washington
00:41:52et Paris de mettre la pression sur Moscou.
00:41:53Oui, alors que l'idée d'une trêve
00:41:55piétine depuis des semaines maintenant.
00:41:57Le chef de la diplomatie américaine,
00:41:59Marco Rubio,
00:42:00et l'émissaire spécial de Donald Trump,
00:42:02Steve Whitcoff,
00:42:03ont retrouvé ce midi
00:42:04le président français.
00:42:06Vous le voyez pour un déjeuner de travail.
00:42:09Le président Zelensky les appelle
00:42:11à mettre la pression sur le Kremlin
00:42:12pour mettre fin à la guerre
00:42:13et garantir une paix durable.
00:42:16De son côté,
00:42:17Moscou,
00:42:18par la voix du porte-parole du Kremlin,
00:42:20a accusé les Européens
00:42:21de vouloir la poursuite de cette guerre.
00:42:23Écoutez.
00:42:26Nous nous attendions
00:42:27à ce que les Européens
00:42:28et les Ukrainiens
00:42:28se concentrent sur la recherche
00:42:30d'un règlement pacifique.
00:42:34Malheureusement,
00:42:34les Européens se concentrent
00:42:35sur la poursuite de la guerre.
00:42:41Après d'innombrables attaques
00:42:43contre des prisons françaises,
00:42:44le domicile d'une agente d'Amiens
00:42:46a été pris pour cible la nuit dernière.
00:42:48Oui, selon nos informations,
00:42:49les pneus de sa voiture
00:42:50ont été crevés.
00:42:51Sa boîte aux lettres
00:42:52a également été taguée.
00:42:54Depuis dimanche,
00:42:55de nombreuses prisons
00:42:55sont donc prises pour cibles
00:42:57et le gouvernement
00:42:58entend bien retrouver
00:42:59les auteurs de ces attaques
00:43:01et les punir.
00:43:02Écoutez.
00:43:03Ceux qui s'attaquent aux prisons
00:43:05seront retrouvés,
00:43:06jugés et punis,
00:43:07a dit Emmanuel Macron hier.
00:43:09Ce matin,
00:43:09est-ce que vous savez
00:43:10qui ils sont ?
00:43:12Pour l'instant,
00:43:12non.
00:43:13C'est le parquet national
00:43:14antiterroriste
00:43:15qui a été suivi.
00:43:17Il va disposer
00:43:18d'un certain nombre
00:43:18de moyens,
00:43:19mais nous allons
00:43:20l'élucider, évidemment.
00:43:21On a de fins limiers.
00:43:23Je l'avais dit,
00:43:23moi, pour Amra.
00:43:24Vous savez,
00:43:24lorsque Amra
00:43:25était en cavale
00:43:26pendant neuf mois,
00:43:27je vais indiquer
00:43:28que ça prendrait
00:43:29le temps
00:43:30que ça prendrait,
00:43:31mais qu'au bout du compte,
00:43:32on l'aurait.
00:43:33Eh bien,
00:43:33on l'a eu,
00:43:34on l'a eu à Bucarest,
00:43:35en Roumanie.
00:43:36On a eu plusieurs dizaines
00:43:37de ses complices.
00:43:38Le dernier, d'ailleurs,
00:43:39on a été le chercher
00:43:40en Thaïlande.
00:43:41Donc,
00:43:41ces gens-là,
00:43:42où qu'ils se trouvent,
00:43:43nous les retrouverons,
00:43:44nous les aurons.
00:43:45Une enquête a donc été confiée
00:43:47au parquet national
00:43:48antiterroriste
00:43:49pour tenter de retrouver
00:43:50les auteurs de ces attaques.
00:43:53Marie-Victoire de Donnet,
00:43:54bonjour.
00:43:55Où en est précisément
00:43:56cette enquête ?
00:43:56Alors, on en parle.
00:43:57Alors, Barbara,
00:43:58l'enquête ne fait que débuter.
00:44:00Elle va s'intenficier,
00:44:01évidemment.
00:44:01La question que tout le monde
00:44:02se pose,
00:44:03mais que les enquêteurs
00:44:04avant tout se posent,
00:44:05c'est qui sont les individus
00:44:06à l'origine de cette action,
00:44:08qu'ils soient auteurs
00:44:09ou bien intermédiaires
00:44:11dans cette action.
00:44:13S'agit-il d'un réseau
00:44:14structuré ou bien plutôt
00:44:16d'un appel d'air
00:44:17par le biais des réseaux sociaux
00:44:18ou au contraire les deux ?
00:44:20Quelles sont leurs motivations ?
00:44:21Autant de questions
00:44:22que d'hypothèses envisagées
00:44:25actuellement par le parquet.
00:44:27Bruno Retailleau, lui,
00:44:28met en avant la piste
00:44:29du narco-banditisme
00:44:30puisque ces attaques
00:44:31pourraient aussi être
00:44:32des représailles
00:44:33à la déclaration de guerre,
00:44:35je cite,
00:44:35du gouvernement au narcotrafic.
00:44:38On peut notamment parler
00:44:39de tout ce qui se joue
00:44:41actuellement,
00:44:41qui s'est joué en tout cas
00:44:42depuis les prisons,
00:44:44notamment avec l'affaire
00:44:45Amra,
00:44:46elle avait mis en lumière
00:44:48ce qu'il pouvait se passer
00:44:49depuis les prisons,
00:44:51depuis le régime carcéral
00:44:52s'est donc affirmé,
00:44:54durci avec plus de fouilles.
00:44:55Alors Barbara,
00:44:56ce qu'il faut noter aussi,
00:44:57c'est que les attaques
00:44:57ici dans ce cadre
00:44:59sont la plupart du temps
00:45:00avec une inscription
00:45:02des DPF
00:45:03pour défense des droits
00:45:04des prisonniers français
00:45:05du nom d'un groupe
00:45:06Télégramme supprimé
00:45:07depuis,
00:45:08une inscription pourtant
00:45:08totalement inconnue
00:45:09des services de renseignement
00:45:10depuis,
00:45:11qui pourrait donc
00:45:12potentiellement cacher
00:45:13des ambitions plus lucratives,
00:45:15celles des narcotrafiquants
00:45:17restreints dans leurs actions.
00:45:19L'enquête en dira plus.
00:45:20Merci beaucoup
00:45:20pour ces premières précisions.
00:45:22On va parler
00:45:23de la fin
00:45:24d'une longue bataille
00:45:25à Paris
00:45:25pour les commerçants
00:45:26qui se sont sentis lésés
00:45:28par les Jeux Olympiques
00:45:29de Paris 2024.
00:45:30Et oui,
00:45:30la préfecture de Policet,
00:45:32le préfet de la région
00:45:33Île-de-France
00:45:33ont enfin confirmé
00:45:35la mise en place
00:45:36d'un système
00:45:36d'indemnisation.
00:45:38Le dédommagement
00:45:39était initialement prévu
00:45:40dès juin 2024
00:45:42mais ne sera effectif
00:45:44qu'à la fin
00:45:44de ce mois d'avril
00:45:46et les conditions
00:45:47restent floues.
00:45:48Florian Doré
00:45:49avec le récit
00:45:50de Félix Pérolas.
00:45:52C'était il y a neuf mois,
00:45:54Paris se barricadait
00:45:55pour accueillir
00:45:55les Jeux Olympiques.
00:45:57Federico est serveur
00:45:58en plein centre
00:45:59de la capitale.
00:46:00Il s'en souvient
00:46:01comme si c'était hier.
00:46:02Pendant,
00:46:03comme je vous ai dit,
00:46:04pendant dix jours,
00:46:05donc on est obligé
00:46:06de fermer
00:46:06parce qu'il n'y a personne
00:46:08qui peut rentrer
00:46:09sur le quartier.
00:46:11À une centaine de mètres,
00:46:12le constat est le même.
00:46:14Hervé est caviste.
00:46:15À cette période,
00:46:16il a perdu 50%
00:46:17de son chiffre d'affaires.
00:46:18On est à 14 000 ou 15 000 euros.
00:46:20Moi, je suis une petite entreprise
00:46:22mais bon,
00:46:22une petite entreprise,
00:46:24la moitié de son chiffre d'affaires,
00:46:25c'est beaucoup.
00:46:26Pour pallier ses pertes,
00:46:27une indemnité
00:46:28devrait bientôt voir le jour.
00:46:30Annoncée par le préfet
00:46:31d'Île-de-France,
00:46:32elle permettra d'indemniser
00:46:33les commerçants impactés
00:46:34pendant les Jeux Olympiques.
00:46:36Mais le président
00:46:36des associations de commerçants
00:46:38pointe un manque de clarté.
00:46:40En fait,
00:46:40ils se disent,
00:46:41bon,
00:46:42on essaye d'y croire encore
00:46:43mais on a du mal
00:46:46à voir un peu le bout
00:46:48et on se pose vraiment
00:46:49des questions
00:46:50de savoir si vraiment
00:46:51ça va être concrétisé ou pas.
00:46:53On en est là en fait.
00:46:54C'est un gros point d'interrogation.
00:46:57Selon le président
00:46:58de l'Union des métiers
00:46:59et des industries
00:46:59de l'hôtellerie,
00:47:01l'indemnisation
00:47:01sera effective
00:47:02à la fin du mois d'avril.
00:47:04À présent,
00:47:05des images assez invraisemblables
00:47:06pour un 17 avril.
00:47:08Oui, regardez Nelly,
00:47:09un manteau blanc
00:47:10recouvre une grande partie
00:47:12de la Savoie.
00:47:13Hier,
00:47:14d'abondantes quantités
00:47:15de neige
00:47:15sont tombées
00:47:16sur le département
00:47:17jusqu'à 120 cm
00:47:18de neige en altitude.
00:47:20La commune de Tignes
00:47:21a d'ailleurs
00:47:22confiné ses habitants.
00:47:23Près de 5400 foyers
00:47:25sont toujours privés
00:47:27d'électricité
00:47:28dans plusieurs massifs alpins.
00:47:30Le risque d'avalanche
00:47:31est d'ailleurs
00:47:31à son maximum.
00:47:33Un paysage bien hivernal,
00:47:35Nelly,
00:47:36alors que nous sommes
00:47:36en plein printemps.
00:47:38Oui,
00:47:38je ne vais pas vous proposer
00:47:39d'aller faire du ski
00:47:40dans ces conditions.
00:47:41Ce qui nous emmène
00:47:41d'ailleurs à parler du sport.
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00:48:02Et on connaît
00:48:03l'adversaire du Paris Saint-Germain
00:48:04pour les demi-finales
00:48:05de la Ligue des champions.
00:48:07Les Parisiens
00:48:07affronteront
00:48:08les Anglais d'Arsenal.
00:48:10Hier soir,
00:48:11les Gunners
00:48:11ont fait tomber
00:48:12les Meringue de Bappé.
00:48:14Alors,
00:48:14tour d'horizon
00:48:15avant ce choc
00:48:15PSG-Arsenal
00:48:17avec nos équipes
00:48:18d'Infosport.
00:48:19Et nous,
00:48:19on cherche des places.
00:48:20Toujours avec Barbara.
00:48:21Si vous êtes vendeur,
00:48:23on est preneuse.
00:48:24C'est parti.
00:48:26Mardi soir,
00:48:27Luis Enrique
00:48:27ne pouvait pas savoir
00:48:28qui d'Arsenal
00:48:29ou du Real Madrid
00:48:30il allait affronter
00:48:30en demi-finale
00:48:31de Ligue des champions.
00:48:32Mais ça n'avait pas l'air
00:48:33de le perturber.
00:48:34N'aie personne préférée.
00:48:37Mañana,
00:48:37j'ai beaucoup
00:48:38de la part
00:48:39dans ma maison
00:48:39tranquillement.
00:48:41C'est ce qu'on va
00:48:42prendre.
00:48:42Je vais me prendre
00:48:42une cervecine.
00:48:43Espérons pour l'Espagnol
00:48:45que sa bière
00:48:45n'ait pas eu
00:48:46un goût amer
00:48:46lorsqu'il a constaté
00:48:47la sérénité
00:48:48des Gunners
00:48:49pour éliminer
00:48:49le Real Madrid
00:48:50à Bernabéu.
00:48:51De toute façon,
00:48:52le technicien parisien
00:48:53se souvient forcément
00:48:54de la défaite 2-0
00:48:56à l'Emirats
00:48:56pendant la phase régulière.
00:48:58Les Londoniens aussi.
00:48:58Mais depuis ce 1er octobre,
00:49:11le PSG est transfiguré.
00:49:13D'une équipe
00:49:13noyée par le collectif
00:49:15d'Arsenal,
00:49:16les Parisiens
00:49:16sont devenus
00:49:17des machines à gagner.
00:49:18Ousmane Dembélé,
00:49:19sanctionné par son entraîneur
00:49:20à l'époque,
00:49:21s'est transformé
00:49:22en l'un des meilleurs
00:49:23buteurs européens.
00:49:28Et cette fois-ci,
00:49:40il y aura deux matchs
00:49:41dont le retour
00:49:41au Parc des Princes.
00:49:42La confrontation
00:49:43est terriblement incertaine,
00:49:45terriblement excitante.
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00:50:05en pharmacie.
00:50:07Merci beaucoup Barbara.
00:50:08Dans un instant,
00:50:08je vous présente
00:50:09nos nouveaux invités
00:50:10qui nous ont rejoints
00:50:11sur le plateau.
00:50:13On parlera de la délinquance
00:50:14qui change de nature
00:50:16et puis de ces adolescents
00:50:19qui subiront désormais
00:50:21un couvre-feu.
00:50:22Plusieurs villes
00:50:23prennent les initiatives
00:50:24en ce sens.
00:50:25A tout de suite.
00:50:28Nous sommes de retour
00:50:29pour le décryptage
00:50:30de l'actualité.
00:50:31On est toujours avec
00:50:32Naïma M. Fadel
00:50:33et Raphaël Steinville.
00:50:34Tandis qu'Anouk Fourmigué
00:50:35nous a rejoint.
00:50:36Bonjour.
00:50:37Bonjour.
00:50:37Je rappelle que vous êtes
00:50:38secrétaire générale adjointe
00:50:39du syndicat des commissaires
00:50:41de la police nationale.
00:50:42Merci d'être là.
00:50:43Catherine Rambert également.
00:50:45Bonjour Catherine.
00:50:46Bonjour Nélie.
00:50:46Vous êtes journaliste.
00:50:47vous êtes également auteur
00:50:48d'innombrables livres,
00:50:50ouvrages,
00:50:51notamment de développement personnel,
00:50:55j'allais dire de coaching.
00:50:56Le dernier que j'avais parcouru
00:50:57d'ailleurs s'appelle
00:50:59Réussir sans sortir
00:51:00de sa zone de confort.
00:51:03On va parler de la délinquance,
00:51:05multiforme évidemment,
00:51:07et de la délinquance juvénile
00:51:09puisque de plus en plus de villes
00:51:11prennent des initiatives
00:51:11pour tenter de contrer
00:51:13les actes de délinquance
00:51:14auxquels se livrent les mineurs.
00:51:18C'est le cas à Viery-Châtillon
00:51:19dans les zones où un couvre-feu
00:51:20pour les moins de 13 ans
00:51:21va désormais être mis en place.
00:51:22L'objectif étant aussi
00:51:24de protéger ses enfants
00:51:25et d'assurer bien sûr
00:51:26la tranquillité publique.
00:51:28Regardez ce reportage,
00:51:28il est signé Valentin Rouillon,
00:51:30Antoine Durand et Adrien Spiteri.
00:51:33Dans cette rue de Viery-Châtillon,
00:51:35comme dans les autres de la ville,
00:51:37à partir de samedi,
00:51:38aucun mineur de moins de 13 ans
00:51:39non accompagné ne devrait être présent la nuit.
00:51:42Un couvre-feu va être mis en place
00:51:44de 22h à 6h,
00:51:46une mesure saluée par les rivres.
00:51:48Vous savez, un enfant,
00:51:49c'est comme une plante.
00:51:50Il n'y a pas de tuteur,
00:51:51ça ne pousse pas droit.
00:51:53Donc il faut des règles.
00:51:55On est moins en sécurité,
00:51:57donc je trouve que c'est bien
00:51:58de faire le couvre-feu.
00:52:00Nous, on est conscients,
00:52:01enfin on est témoins
00:52:01qu'il y a beaucoup de jeunes
00:52:02qui traînent,
00:52:03déjà bien trop jeunes.
00:52:05En cas de non-respect,
00:52:06ils pourront être emmenés
00:52:07temporairement au commissariat
00:52:08par la police municipale et nationale,
00:52:10mais aucune sanction
00:52:12n'est prévue pour le moment.
00:52:13Le maire a décidé
00:52:14de généraliser un arrêté
00:52:16pris depuis 2017
00:52:17pour la période estivale.
00:52:19Je pense que c'est surtout
00:52:20une vertu pédagogique
00:52:21de rappeler tout simplement
00:52:23le bon sens
00:52:24à des parents
00:52:24qui parfois
00:52:25soit sont occupés
00:52:26à leur travail,
00:52:27ça peut arriver aussi,
00:52:28soit qu'ils sont
00:52:29un peu négligents
00:52:30avec leurs enfants.
00:52:31Là en l'occurrence,
00:52:32on veut leur rappeler
00:52:33qu'à 22h,
00:52:34un enfant,
00:52:34il n'a plus sa place
00:52:35chez lui à lire,
00:52:36éventuellement à regarder la télé
00:52:38ou à regarder une série,
00:52:39mais en tout cas
00:52:40pas à traîner dans la rue.
00:52:41Le département de l'Essonne
00:52:42est régulièrement
00:52:43le théâtre de Rix entre jeunes.
00:52:45L'an dernier,
00:52:46d'autres villes
00:52:47comme Nice,
00:52:47Béziers ou encore Limoges
00:52:48ont instauré
00:52:49des mesures similaires.
00:52:52Anouk Fourmigué,
00:52:53ça paraît être du bon sens
00:52:54parce qu'à 13 ans,
00:52:55a priori,
00:52:55on n'a rien à faire
00:52:56sur la voie publique
00:52:56passée une certaine heure
00:52:57et effectivement,
00:52:58ça repointe
00:52:59la responsabilité parentale.
00:53:00Est-ce qu'on a conclu
00:53:02dans certaines de ces villes
00:53:03qui ont été précitées,
00:53:05je pense notamment à Béziers,
00:53:06à des effets dissuasifs directs ?
00:53:08Est-ce que ça a globalement
00:53:09plutôt bien marché ?
00:53:10Ils sont difficiles à mesurer.
00:53:12Le couvre-feu,
00:53:12c'est un instrument
00:53:13parmi d'autres.
00:53:14C'est quand même un piste d'aller.
00:53:15Honnêtement,
00:53:16si on en arrive
00:53:16à devoir instaurer
00:53:17des couvre-feu
00:53:18pour rappeler aux parents
00:53:19leurs obligations parentales
00:53:20en matière de surveillance
00:53:22des mineurs,
00:53:22notamment de moins de 13 ans,
00:53:23c'est quand même
00:53:24assez dramatique
00:53:25de mon point de vue.
00:53:25Donc, cet arrêté,
00:53:26pourquoi pas,
00:53:27c'est un outil en plus.
00:53:28Après, il faut aussi
00:53:29qu'il y ait des forces de police
00:53:30pour le faire respecter
00:53:31parce qu'éditer un arrêté
00:53:33et ne pas le faire respecter,
00:53:34c'est une difficulté.
00:53:35À ma connaissance,
00:53:36à vérifier,
00:53:37mais la police municipale
00:53:38de Virichatillon,
00:53:39elle ne travaille pas en soirée,
00:53:40donc ça va être
00:53:40la police nationale
00:53:41qui va devoir faire respecter
00:53:43cet arrêté
00:53:43parmi l'ensemble
00:53:45des autres missions
00:53:45qui lui sont dévolues.
00:53:46Tous les appels police secours
00:53:47et puis toute la délinquance
00:53:48qui est à combattre.
00:53:49Donc, ce n'est pas forcément
00:53:51l'outil le plus miraculeux.
00:53:52Après, en mesurer les bénéfices,
00:53:55c'est compliqué
00:53:55parce que pouvoir dire
00:53:57qu'il y a eu moins de délinquance
00:53:58à tel endroit,
00:53:59à tel moment,
00:53:59parce qu'il y a eu
00:54:00un arrêté au couvre-feu,
00:54:01ça paraît un petit peu
00:54:02une extrapolation.
00:54:03Mais ça veut dire quoi concrètement ?
00:54:04Que si vous tombez sur un mineur
00:54:05de 12 ou 13 ans dans la rue
00:54:07passé 7 heures,
00:54:08en tant qu'agent,
00:54:09vous êtes censé
00:54:11le reconduire chez lui ?
00:54:13Si tant est qu'il donne son domicile ?
00:54:15C'est ce que demande cet arrêté,
00:54:16mais d'une manière générale,
00:54:17oui.
00:54:17Et c'est ce que font d'ailleurs
00:54:18régulièrement les services de police
00:54:19qui est des arrêtés couvre-feu
00:54:20ou qu'il n'y en est pas.
00:54:21Il constate qu'un mineur
00:54:22est à une heure tardive
00:54:23sur la loi publique,
00:54:24il le ramène chez ses parents
00:54:25ou si les parents
00:54:25ne sont pas joignables
00:54:26au commissariat,
00:54:27on appelle une personne majeure
00:54:28qui vient le chercher.
00:54:29Tout ça, c'est des démarches.
00:54:29Il y a quelque chose
00:54:30de l'ordre symbolique.
00:54:31Vous vous rendez compte
00:54:31de l'absurdité
00:54:32et l'énergie dépensée
00:54:34par les policiers
00:54:35qui vont demander à...
00:54:36Excusez-moi,
00:54:36je vais rebondir
00:54:37ce que vous dites rapidement,
00:54:38mais d'abord,
00:54:39comment différencier un mineur
00:54:40de 13 ans ou de 14 ans ?
00:54:41Donc toi, tu rentres chez toi,
00:54:42toi, tu peux rester dans la rue
00:54:43et c'est l'aveu d'échec
00:54:44parce que dans ce pays,
00:54:45on refuse de sanctionner
00:54:46les parents.
00:54:47On refuse de responsabiliser
00:54:48les parents et de leur dire
00:54:49écoutez, c'est ça,
00:54:50c'est votre mineur
00:54:51qui est dans la rue,
00:54:52on va réduire
00:54:54ou supprimer
00:54:54les allocations familiales.
00:54:55Ça, on ne veut pas le faire.
00:54:56Donc on embête les policiers
00:54:57qui ne sont pas bien débordés.
00:54:58Allez, à nous,
00:54:58formigués,
00:54:59qui n'avaient pas fini,
00:55:00je crois.
00:55:00Absolument.
00:55:01Il existe un délit
00:55:01d'abandon moral de mineurs
00:55:04qui incrimine les parents
00:55:05qui, sans soins
00:55:07ou en tout cas,
00:55:08sans surveillance des mineurs
00:55:09de manière jusqu'à compromettre
00:55:11leur santé,
00:55:12leur éducation, etc.
00:55:14C'est un délit
00:55:15puni d'une peine d'emprisonnement.
00:55:16Les policiers le relèvent régulièrement.
00:55:18C'est rarement retenu
00:55:19par les magistrats.
00:55:19Le problème,
00:55:20Naïma M. Vadel,
00:55:20c'est qu'il n'y a pas de sanctions.
00:55:22Non, il n'y a pas de sanctions.
00:55:23C'est la limite de ça.
00:55:24Il faut bien même,
00:55:25ça existe, effectivement.
00:55:26Ça n'est jamais appliqué.
00:55:28C'est ça,
00:55:28le drame de notre pays.
00:55:30Moi, je prends comme exemple
00:55:31ce qui s'est passé
00:55:31quand même en juin 2023.
00:55:33Et pourtant,
00:55:33on n'a pas décrété
00:55:34de couvre-feu.
00:55:35En juin 2023,
00:55:37c'est surtout des gamins,
00:55:38des pré-adolescents,
00:55:44qui se sont attaqués
00:55:46quand même
00:55:46à des centres de loisirs,
00:55:48à des écoles de quartier.
00:55:49Et notamment,
00:55:50au centre-ville,
00:55:51ils ont été aussi pillés
00:55:52des magasins, etc.
00:55:53Et on n'a rien fait.
00:55:54Le problème dans notre pays,
00:55:55c'est qu'on n'a pas
00:55:55réellement la volonté
00:55:57et le courage
00:55:58de renverser la table
00:56:00et de rappeler aux parents
00:56:01que c'est leur responsabilité.
00:56:02Vous avez vu
00:56:03que le maire
00:56:03de Véry-Châtillon,
00:56:05tout de suite,
00:56:05il a dit
00:56:06qu'il y a des parents
00:56:07qui ne peuvent pas
00:56:07peut-être s'occuper
00:56:08de leur enfant.
00:56:09Mais attendez,
00:56:09vous êtes parents,
00:56:10vous êtes les premiers
00:56:11responsables de vos enfants
00:56:13et vous avez
00:56:14une responsabilité éducative
00:56:15et une responsabilité
00:56:16qui doit être aussi pénale.
00:56:18Et effectivement,
00:56:19moi, je l'ai à plusieurs reprises
00:56:20dit,
00:56:21on doit avoir
00:56:22une politique familiale
00:56:23aujourd'hui
00:56:23qui conditionne aussi
00:56:25les allocations familiales.
00:56:26On ne peut pas
00:56:27avoir des droits
00:56:28dans notre pays
00:56:28sans les devoirs
00:56:29qui vont en face.
00:56:30La loi le prévoit.
00:56:31Il y a un article dans la loi
00:56:32qui prévoit de sanctionner
00:56:33les parents
00:56:33quand ils se soustraient.
00:56:35Ce qui n'est jamais appliqué,
00:56:36la preuve,
00:56:37c'est qu'il y a des mineurs
00:56:38dans la rue.
00:56:38Et on dit
00:56:39les parents peut-être travaillent.
00:56:40C'est peut-être vrai,
00:56:41mais enfin, écoutez,
00:56:41dans tous les quartiers.
00:56:43On a tous été gardés
00:56:44par des voisins
00:56:44quand on a été petit,
00:56:45par une voisine
00:56:46qui était disponible.
00:56:46On a été avec la question
00:56:47de la foutaise.
00:56:48C'est parce que, voilà,
00:56:49on est dans un pays
00:56:49où il y a un manque de courage
00:56:53et il y a des scrupules
00:56:54à sanctionner.
00:56:55C'est dommage
00:56:55parce que les sanctions,
00:56:56c'est quelque chose
00:56:56que comprennent très bien
00:56:58justement les adolescents.
00:56:59Vous déplorez ça ?
00:56:59Oui, bien sûr.
00:57:00Les services de police
00:57:01relèvent régulièrement
00:57:02cette infraction
00:57:04d'abandon moral,
00:57:05de délaissement de soins,
00:57:06etc.
00:57:06Les poursuites,
00:57:07en général,
00:57:07sont très très limitées.
00:57:09Souvent,
00:57:09les tribunaux préfèrent
00:57:11privilégier des mesures
00:57:12d'assistance éducative
00:57:12en milieu ouvert,
00:57:13d'accompagnement familial.
00:57:14Mais dans certains départements
00:57:15où il y a une délinquance
00:57:17juvénile très forte,
00:57:18à Saint-Denis,
00:57:19par exemple,
00:57:19que j'ai exercée,
00:57:20les mesures d'assistance éducative
00:57:22elles mettent 6 mois,
00:57:231 an, 1 an et demi
00:57:23à se déclencher.
00:57:24Mais même à ces âges-là,
00:57:25je voudrais juste compléter
00:57:26ce que je dis tout à l'heure.
00:57:27Encore une fois,
00:57:28ce sont les enfants
00:57:30de moins de 13 ans
00:57:31qui doivent rentrer chez eux.
00:57:33Mais la délinquance
00:57:33la plus violente,
00:57:35elle est faite
00:57:35par les adolescents
00:57:36plus âgés,
00:57:3714, 15 ans, 16 ans.
00:57:38Donc ça ne va pas
00:57:38résoudre le problème.
00:57:40Je veux dire,
00:57:40on paye un accès.
00:57:42Si, on peut déjà,
00:57:42non mais on peut résoudre
00:57:44parce qu'il faut commencer
00:57:45avant moi.
00:57:46Ça peut les éviter
00:57:47de sombrer
00:57:47dans une chambre de délinquance.
00:57:48Effectivement,
00:57:48d'autant plus qu'en général,
00:57:50on le voit,
00:57:50le profil des gamins
00:57:52qui vont sombrer
00:57:52dans la délinquance.
00:57:53On le voit maintenant,
00:57:54aujourd'hui,
00:57:54même des 7-8 ans,
00:57:55on le voit.
00:57:56Donc en primaire,
00:57:57on peut repérer
00:57:58et mettre en place
00:57:59un accompagnement éducatif
00:58:00des parents
00:58:01et effectivement sanctionner.
00:58:03on ne peut pas être
00:58:04autant généreux
00:58:05dans notre pays
00:58:05et de l'autre côté,
00:58:06ne pas dire aux parents,
00:58:07eh bien,
00:58:08vos allocations familiales
00:58:09vont être suspendues.
00:58:10Raphaël Stinville,
00:58:11le problème,
00:58:12c'est que toutes ces mesures,
00:58:12on le disait,
00:58:13sont ponctuelles.
00:58:14Donc je répète,
00:58:15au-delà du symbolique
00:58:16et de tenter
00:58:17d'impacter les esprits,
00:58:19il n'y aura pas
00:58:19d'effet avéré immédiat.
00:58:21Peut-être qu'il y aura
00:58:22une poignée de parents
00:58:23qui prendront conscience
00:58:24mais ça ne va pas
00:58:25changer les choses
00:58:26drastiquement.
00:58:27Vous l'avez dit,
00:58:27c'est un pisalet
00:58:28mais dans le contexte,
00:58:30ces petites mesures,
00:58:31malgré tout,
00:58:33et même si ça participe
00:58:35peut-être de l'embolie,
00:58:36des services de police
00:58:37qui vont être
00:58:37davantage sollicités
00:58:39pour des missions
00:58:39qui ne sont pas forcément
00:58:40les leurs,
00:58:42c'est extrêmement important
00:58:43que ces gamins
00:58:45qui n'ont rien à faire
00:58:46dans la rue
00:58:47puissent être ramenés
00:58:48chez leurs parents
00:58:49et l'ultime conséquence
00:58:51de responsabilité
00:58:52de ces parents.
00:58:53Après,
00:58:54je pense que
00:58:54pour l'instant,
00:58:55on regarde ça
00:58:56de manière assez superficielle.
00:58:57C'est-à-dire qu'effectivement,
00:58:58il y a un problème
00:58:59au niveau familial,
00:59:00au niveau de ces familles
00:59:01qui sont éclatées
00:59:02avec une déresponsabilisation
00:59:05ou une absence des pères
00:59:06dans un certain nombre
00:59:07de ces quartiers
00:59:08qui expliquent pour partie
00:59:09que cette délingance
00:59:10ne fait que prospérer
00:59:11parce que
00:59:12cette autorité parentale
00:59:14qui est souvent incarnée,
00:59:15qui devrait être incarnée
00:59:16par le père,
00:59:18a totalement disparu.
00:59:19Je pense que la lecture
00:59:20de la famille monoparentale,
00:59:21il faut vraiment arrêter
00:59:22avec ça
00:59:23au niveau des quartiers.
00:59:24Je peux vous dire,
00:59:25je travaille sur les quartiers,
00:59:26ce n'est pas du tout
00:59:26le profil
00:59:27famille monoparentale.
00:59:28Moi, sur les quartiers,
00:59:30je vois rarement
00:59:30des familles monoparentales.
00:59:33Alors, ça peut être
00:59:34des familles monoparentales
00:59:35dans le sens
00:59:35de famille polygame
00:59:37où la femme
00:59:37est considérée
00:59:38comme mère isolée.
00:59:40Donc ça,
00:59:40c'est autre chose.
00:59:41Mais ce que propose
00:59:42le maire de Véry-Châtillon,
00:59:44c'est intéressant,
00:59:45mais il ne propose rien en face.
00:59:46C'est-à-dire qu'il n'y a pas
00:59:47de sanctions.
00:59:47C'est-à-dire que ça va faire
00:59:48juste beaucoup plus de travail
00:59:50pour les policiers.
00:59:51Donc, on va ramener
00:59:52le gamin chez lui.
00:59:53Bonjour madame,
00:59:54bonjour monsieur.
00:59:54Voilà mon propre
00:59:55Non, mais je crois que lui,
00:59:56il veut surtout créer
00:59:56un électrochoc.
00:59:57Non, mais l'électrochoc...
00:59:58On ne pense pas à autre chose.
00:59:59C'est que qui dit
01:00:00traîner dans les rues
01:00:00et passer 22 heures
01:00:01à cet âge-là,
01:00:02ça veut dire
01:00:03déscolarisation,
01:00:04ça veut dire
01:00:05vous couper
01:00:06d'une forme
01:00:07de lien social.
01:00:08Mais on le sait tout ça.
01:00:10Aujourd'hui,
01:00:11les gamins pré-ados,
01:00:13c'est eux qui sont aujourd'hui
01:00:14embrigadés
01:00:15dans le trafic de drogue
01:00:16pour être les petites mains,
01:00:18les chevilles ouvrières
01:00:19de ce trafic
01:00:20pour faire le chouf.
01:00:21Mais donc,
01:00:21si vous les obligez
01:00:22à rester chez eux,
01:00:22c'est déjà...
01:00:23Non, mais oui.
01:00:24Mais vous n'avez pas tort.
01:00:25Mais moi,
01:00:26je pense qu'il faut
01:00:26à côté de ça
01:00:27sanctionner.
01:00:28Vous trouvez un gamin
01:00:29qui traîne dans la rue,
01:00:30vous l'amenez à ses parents,
01:00:31mais que ça engage
01:00:33une sanction.
01:00:34Ça peut être au niveau
01:00:34aussi des aides sociales,
01:00:36au niveau de la collectivité.
01:00:37Oui, parce qu'en fait,
01:00:38dans les images
01:00:38que l'on voit
01:00:39de Viery-Châtillon,
01:00:40c'est presque bucolique
01:00:41dans ce que l'on voit.
01:00:42Mais Viery-Châtillon,
01:00:43ce sont aussi des cités.
01:00:45Il faut se souvenir
01:00:45quelques années,
01:00:46c'était des policiers
01:00:47qui étaient brûlés
01:00:48parce qu'ils ont été réduits
01:00:50à garder des vidéos
01:00:54pour éviter les trafics de drogue.
01:00:56Et un jeune mort
01:00:56dans une rixe.
01:00:57Exactement.
01:00:58Donc c'est tout ça.
01:00:59C'est-à-dire que ces bandes,
01:01:00ces rixes entre bandes de jeunes,
01:01:01ça existe.
01:01:02Et donc,
01:01:03il faut trouver,
01:01:04quels que soient les moyens
01:01:05qui sont...
01:01:05Allez, une dernière place
01:01:05de réflexion, Catherine.
01:01:06L'argument de la famille éclatée,
01:01:09des familles monoparentales,
01:01:11je pense qu'en effet,
01:01:11il ne tient plus vraiment
01:01:12qui fait la loi
01:01:13dans ces quartiers.
01:01:14Vous savez ce qu'ils disent,
01:01:14les grands frères aux petits ?
01:01:15Tu t'en fous si tu vas en prison,
01:01:17tu ne risques rien,
01:01:18ils vont te relâcher.
01:01:19Tiens, tu vas gagner plus d'argent
01:01:20en faisant le guetteur.
01:01:21Donc les gamins,
01:01:22ils ont un modèle social,
01:01:24pardon du mot modèle social,
01:01:26qui est hors cadre déjà.
01:01:28Donc ce n'est pas leurs parents,
01:01:29ce n'est pas un couvre-feu
01:01:29à 13 ans
01:01:30qui ne va durer que quelques jours
01:01:32qui va les empêcher de sombrer.
01:01:33Je pense qu'il y a...
01:01:35Je ne suis pas d'accord avec vous.
01:01:36Non, mais je vous dis,
01:01:38si on met en place...
01:01:39Je vais juste finir,
01:01:39je vais juste finir,
01:01:40il y a quand même des grands frères
01:01:41qui les influencent
01:01:42et qui leur disent
01:01:43de toute façon,
01:01:44si tu vas en prison
01:01:45ou au poste quelques heures,
01:01:47ce n'est pas grave,
01:01:48c'est bien,
01:01:48ça fait partie de l'éducation
01:01:50et de l'apprentissage.
01:01:51Mais ça, il n'y a pas besoin
01:01:52que l'histoire du grand frère,
01:01:55que le grand frère en parle.
01:01:57Ils le savent très bien
01:01:58qu'ils ne risquent rien
01:01:59en tant que mineurs.
01:02:00Mais moi, je le dis encore une fois,
01:02:01si on met en place
01:02:02une politique familiale
01:02:03qui est responsabilisée
01:02:05par an,
01:02:05qui conditionne
01:02:06les allocations familiales,
01:02:08je peux vous dire
01:02:09qu'on aura des résultats.
01:02:10Malheureusement,
01:02:11aujourd'hui,
01:02:12il y a des cris d'orfraie
01:02:13et on attendait
01:02:14que le gouvernement
01:02:15réagisse
01:02:16suite aux émeutes
01:02:17de juin 2023
01:02:19qui ont été
01:02:20dramatiques
01:02:21pour notre pays.
01:02:23C'était une guerrière urbaine
01:02:24et malheureusement,
01:02:25on ne voit rien.
01:02:26Allez, on va parler
01:02:26de ce rapport
01:02:27entre Paris et Alger
01:02:28qui s'est à nouveau tendu.
01:02:30la volonté d'Emmanuel Macron
01:02:32depuis le début,
01:02:32c'est éviter que ça rejaillisse
01:02:34ici
01:02:34avec une diaspora importante.
01:02:36C'est ce qu'on comprend
01:02:37dans les mots
01:02:38de Jean-Noël Barraud,
01:02:39le ministre des Affaires étrangères.
01:02:39Écoutez.
01:02:40Nos compatriotes franco-algériens
01:02:42et les Français
01:02:43d'origine algérienne
01:02:45n'ont en aucun cas
01:02:46à faire les frais
01:02:48des tensions
01:02:49qui peuvent s'établir
01:02:52entre les autorités françaises
01:02:54et les autorités algériennes.
01:02:56Vous le savez,
01:02:57nous l'avons toujours dit,
01:02:59nous considérons
01:02:59qu'il est dans l'intérêt
01:03:00de la France et des Français
01:03:01d'avoir un dialogue
01:03:04exigeant et lucide
01:03:07avec les autorités algériennes,
01:03:09une relation normalisée.
01:03:11Et c'est dans cet esprit
01:03:12que le président de la République
01:03:13avait pris la tâche
01:03:14du président algérien
01:03:16et que moi-même,
01:03:17je m'étais rendu à Alger
01:03:19au début du mois
01:03:20avec, je dirais,
01:03:23un accord réciproque
01:03:25pour rétablir la coopération,
01:03:27pour normaliser les relations
01:03:29au bénéfice de la France
01:03:30et au bénéfice de l'Algérie.
01:03:32Il dit,
01:03:33nos compatriotes d'origine algérienne
01:03:34n'ont pas à faire les frais
01:03:36de ce lien qui se tend.
01:03:37Déjà, qui a dit ça ?
01:03:39Il n'est pas obligé
01:03:40d'être tétanisé non plus.
01:03:41On sent dans sa voix
01:03:42une crainte quasiment,
01:03:44Raphaël.
01:03:45Il y a une crainte
01:03:46qui est également celle
01:03:47d'Emmanuel Macron
01:03:48et qui se traduit
01:03:49par un certain nombre
01:03:50de déclarations
01:03:50et de gestes politiques
01:03:52ces dernières semaines
01:03:54et derniers mois.
01:03:55Mais là où,
01:03:56en plus,
01:03:56il se trompe,
01:03:57c'est qu'aujourd'hui,
01:03:59on n'est plus sur la ligne
01:04:00Jean-Noël Barrault.
01:04:01la ligne Jean-Noël Barrault
01:04:04où on est dans la diplomatie
01:04:07côtelée,
01:04:09cotonneuse,
01:04:10avec des mots doux
01:04:11avec Alger,
01:04:12ça n'a pas fonctionné.
01:04:13Il était censé,
01:04:14en tout cas,
01:04:14ça nous avait été
01:04:15très largement vendu
01:04:17comme ça
01:04:18avant son départ
01:04:18pour Alger.
01:04:20Il devait revenir
01:04:21avec Boalem sans ça.
01:04:23Il n'en a rien été.
01:04:24Et au contraire,
01:04:25la relation n'a cessé
01:04:27de s'aggraver.
01:04:27Oui,
01:04:28la riposte récente,
01:04:29pour le coup,
01:04:29la riposte récente
01:04:30après l'expulsion
01:04:31de 12 de nos agents,
01:04:32ça a été de faire
01:04:33la réciproque,
01:04:34c'est-à-dire 12.
01:04:35On aurait pu aller au-delà.
01:04:37Oui,
01:04:37mais il y a encore
01:04:37quelques temps,
01:04:38on n'aurait rien fait.
01:04:39On aurait regretté,
01:04:40on aurait eu des communiqués.
01:04:42Déjà,
01:04:42il y a un début
01:04:43de commencement
01:04:44de riposte graduée
01:04:46qui est enfin
01:04:47mis en application.
01:04:48Pour l'instant,
01:04:49ça faisait quand même
01:04:50plusieurs semaines
01:04:50qu'on nous parlait
01:04:51d'une riposte graduée
01:04:52pour ne lui veiller pas la couleur.
01:04:53Autre extrait,
01:04:53et puis je vous fais réagir,
01:04:54mesdames,
01:04:55où il parle
01:04:55de dialogue exigeant.
01:04:59Un dialogue exigeant,
01:05:02franc,
01:05:03lucide,
01:05:04sans faiblesse,
01:05:05que nous pouvons surmonter
01:05:06nos différents.
01:05:09Vraiment,
01:05:10Naïma,
01:05:10on n'en a pas l'impression
01:05:11quand même.
01:05:12Le dialogue,
01:05:12il n'est pas très exigeant
01:05:13vu par Paris.
01:05:14Oui,
01:05:14et puis franchement,
01:05:16je suis désolée
01:05:17pour M. Barraud,
01:05:19mais je veux dire,
01:05:21on ne le croit pas.
01:05:23On n'est pas sûr
01:05:24de cette volonté,
01:05:26de ce courage,
01:05:27de cette fermeté.
01:05:28On voit bien
01:05:29que la main tremble
01:05:31encore malheureusement.
01:05:32Et effectivement,
01:05:33vous avez souligné
01:05:34quelque chose
01:05:34qui semble important,
01:05:35c'est qu'on a juste
01:05:36fait la réciprocité.
01:05:38On n'aurait pu
01:05:38aller beaucoup plus loin
01:05:40en montrant
01:05:41deux consulats
01:05:41qui ont ouvert récemment.
01:05:43On aurait pu les fermer.
01:05:44Ils ne sont même pas encore ouverts.
01:05:45Ils ne sont même pas encore ouverts.
01:05:46Ils sont sur le point d'ouvrir.
01:05:47On aurait pu dire
01:05:48que celui-là,
01:05:49on ne les ouvre pas.
01:05:51Exactement.
01:05:51Bon,
01:05:52Catherine,
01:05:52justement,
01:05:52je vais vous dire,
01:05:53sincèrement,
01:05:54je n'y ai jamais vraiment cru
01:05:56à ce réchauffement ponctuel
01:05:59qu'il y a eu
01:05:59entre Alger et Paris
01:06:00parce que le président
01:06:02Tebboune,
01:06:02quand on réécoute,
01:06:03et moi,
01:06:03je me suis vraiment intéressée
01:06:04à ce sujet
01:06:05et j'ai écouté
01:06:06ce qu'il a dit
01:06:06à la télévision algérienne
01:06:07via les chaînes du câble,
01:06:09c'était extrêmement agressif
01:06:11par rapport à la France.
01:06:12On en a passé des extraits
01:06:13mais c'était beaucoup plus agressif
01:06:14que ce qu'on a vu en France.
01:06:15Donc,
01:06:15il se serait déjugé.
01:06:17Donc,
01:06:17le premier prétexte
01:06:18a été le bon.
01:06:19Moi,
01:06:19je pense que le prochain
01:06:20ressortissant algérien
01:06:21qui va traverser
01:06:22hors du passage clouté
01:06:23et qui aura une contravention,
01:06:25eh bien,
01:06:25de nouveau,
01:06:25on aura un problème
01:06:26de relation diplomatique
01:06:27avec l'Algérie
01:06:27parce que tous les prétextes
01:06:29sont bons.
01:06:30Après,
01:06:30pourquoi on a peur ?
01:06:31D'abord,
01:06:31la peur,
01:06:32c'est jamais bon de conseillère
01:06:32en diplomatique.
01:06:33Là,
01:06:33on confond le langage diplomatique
01:06:35avec le langage de la peur.
01:06:37On a peur
01:06:37parce que l'Algérie
01:06:39est le deuxième pays
01:06:41avec qui on commerce,
01:06:42avec qui on a
01:06:43le plus important
01:06:44d'échanges commerciaux
01:06:44en Afrique.
01:06:45Après,
01:06:46je crois que c'est le Maroc,
01:06:47je ne vais pas dire de bêtises.
01:06:49Et en plus,
01:06:50ils nous livrent du gaz.
01:06:51Et en ces temps compliqués
01:06:52avec des conflits en Ukraine
01:06:54qui nous livrent du gaz aussi,
01:06:56on veut sécuriser
01:06:57la livraison de gaz aussi.
01:06:58Donc,
01:06:58on ne veut pas froisser Alger.
01:07:00Mais je crois que c'est 8%
01:07:01de notre population.
01:07:0212% à peu près.
01:07:03on ne s'est pas non plus...
01:07:04En fait,
01:07:04c'est quand même pas neutre.
01:07:05Oui,
01:07:05mais ce n'est pas sensible
01:07:06au point de prévenir.
01:07:07Après,
01:07:08je pense que Théboune,
01:07:09il ne voulait pas
01:07:10un réchauffement
01:07:11des relations avec la France
01:07:12et que le premier prétexte
01:07:13a été le bon.
01:07:14Je vous dis,
01:07:14le prochain qui casse un verre
01:07:15dans un restaurant,
01:07:16s'il est sanctionné,
01:07:18on aura de nouveau
01:07:19un problème de relation diplomatique
01:07:20avec l'Algérie.
01:07:21Accessoirement,
01:07:22cette réponse d'Alger,
01:07:24cinglante sur l'expulsion des 12,
01:07:26c'était contrevenir
01:07:27à la justice française
01:07:28parce que ce n'est pas
01:07:29le gouvernement unilatéralement
01:07:30qui a décidé
01:07:31de mettre en examen
01:07:34je crois 3 à 3 ressortissants
01:07:35dont un agent...
01:07:36Ce n'est même pas du tout
01:07:37le gouvernement.
01:07:37Donc,
01:07:38c'est un déni
01:07:39de l'État de droit français.
01:07:41Et puis,
01:07:41sur des suspicions
01:07:42quand même très graves.
01:07:43Il s'agit...
01:07:44On parlait quand même
01:07:45d'enlèvement, séquestration.
01:07:47Ce n'est même pas des suspicions,
01:07:48c'est avéré.
01:07:49Oui,
01:07:49c'est avéré.
01:07:50Est-ce que c'est autre chose ?
01:07:51Mais en tout cas,
01:07:53l'enlèvement et la séquestration,
01:07:54ça s'est avéré.
01:07:55Que le téléphone
01:07:56d'un agent consulaire algérien
01:07:58est borné
01:07:59juste à côté du domicile
01:08:00de ces personnes-là.
01:08:01C'est troublant,
01:08:01à tout le moins.
01:08:02Voilà, exactement.
01:08:03Mais ce non-respect
01:08:04du droit français
01:08:04par l'Algérie
01:08:05montre qu'il n'était pas OK
01:08:07pour rétablir
01:08:07des relations cordiales
01:08:09avec nous.
01:08:09Je voudrais juste
01:08:10tenir une précision.
01:08:11Je suis désolée, Catherine,
01:08:12mais c'est le pays
01:08:13avec le plus...
01:08:15Le deuxième.
01:08:16C'est le deuxième pays
01:08:17avec qui on échange.
01:08:18Vous avez dit
01:08:19que le Maroc
01:08:20était le deuxième.
01:08:21Non,
01:08:21l'Algérie est le deuxième
01:08:23et le Maroc est le premier.
01:08:24Voilà.
01:08:24Vous êtes d'accord
01:08:27cette fois ?
01:08:28On vous a mis d'accord ?
01:08:29Non, non,
01:08:29mais c'est juste...
01:08:31Franchement,
01:08:31on n'a pas beaucoup à perdre.
01:08:32On va parler du travail.
01:08:34Travailler plus.
01:08:35C'est l'injonction
01:08:35de François Bayrou.
01:08:37Pourtant,
01:08:37l'approche du 1er mai,
01:08:38premier frein,
01:08:39les questions liées
01:08:39au code du travail
01:08:40de cette journée fériée
01:08:41refont surface.
01:08:42Alors,
01:08:42que dit la loi française
01:08:43en l'état ?
01:08:44C'est ce qu'on voit
01:08:44avec Sharon Camara
01:08:45pour commencer.
01:08:46Une journée fériée
01:08:49obligatoire
01:08:50pour tous les salariés français.
01:08:52Le 1er mai,
01:08:53célébration de la fête du travail
01:08:55représente la seule journée fériée
01:08:57imposée et rémunérée
01:08:59que prévoit la loi française.
01:09:01Concrètement,
01:09:02les salariés
01:09:03ont l'obligation
01:09:03de ne pas travailler
01:09:04tout en étant assurés
01:09:06de recevoir
01:09:07leur rémunération habituelle.
01:09:09En cas de non-respect
01:09:10de cette législation,
01:09:11les employeurs
01:09:12s'exposent
01:09:13à une amende
01:09:13de 750 euros
01:09:14par salarié
01:09:15qui travaillent
01:09:16ce jour-là.
01:09:17Une contravention
01:09:18qui grimpe
01:09:19à 1500 euros
01:09:20lorsqu'il s'agit
01:09:21d'un salarié mineur.
01:09:23Cependant,
01:09:23le code du travail
01:09:24prévoit quelques exceptions
01:09:25dans les secteurs
01:09:26où l'activité
01:09:27ne peut s'arrêter.
01:09:28Cette dérogation
01:09:29concerne notamment
01:09:30les domaines
01:09:31du commerce,
01:09:32du tourisme
01:09:32et des soins médicaux.
01:09:34Dans ce cas,
01:09:35les employés concernés
01:09:36voient leur salaire journalier
01:09:37être doublé,
01:09:39une indemnité supplémentaire
01:09:40à la charge
01:09:41de l'employeur.
01:09:42Catherine,
01:09:43on se met trop de barrières ?
01:09:44Moi,
01:09:44je suis pour
01:09:45la suppression
01:09:46de ce jour chômé
01:09:47qui a été créé
01:09:48à la fin du 19e siècle.
01:09:50C'était peu ou prou
01:09:51corrélé
01:09:51au centenaire
01:09:53de l'anniversaire
01:09:54de la Révolution française.
01:09:56C'était une époque
01:09:56où les droits sociaux
01:09:57n'étaient pas aussi développés
01:09:57qu'aujourd'hui,
01:09:58où le droit de manifester
01:09:59n'était pas aussi toléré.
01:10:01Donc,
01:10:02c'était utile à l'époque
01:10:02parce qu'évidemment,
01:10:03ça ne remet pas en cause
01:10:04le droit de manifester,
01:10:05ce que je dis.
01:10:05Je dis juste que
01:10:06dans un pays
01:10:07comme la France,
01:10:08qui est le deuxième pays européen,
01:10:10vous avez bien entendu,
01:10:10je n'ai pas dit le premier
01:10:11cette fois,
01:10:11le deuxième pays européen
01:10:12derrière la Belgique
01:10:13qui a le plus de jours de grève
01:10:16et le plus de manifestations,
01:10:18je pense qu'organiser
01:10:19une journée
01:10:20liée aux manifestations
01:10:21n'a plus de sens.
01:10:22Il faudrait la supprimer.
01:10:24On cherche à faire des économies,
01:10:25et bien retravaillons
01:10:26le 1er mai.
01:10:27Est-ce que ça peut être
01:10:27une piste déjà
01:10:28pour nous remettre
01:10:29en productivité ?
01:10:30Je pense que c'est une journée
01:10:32en fait qui est chômée,
01:10:33mais vraiment,
01:10:34c'est la journée internationale.
01:10:37Oui,
01:10:37il y a d'autres pays
01:10:37qui l'ont chômée.
01:10:38C'est vrai,
01:10:39c'est vrai,
01:10:39mais c'est important.
01:10:41C'est, je pense,
01:10:42un moment aussi
01:10:43où on peut manifester
01:10:46pour le travail,
01:10:47pour le bien-être au travail,
01:10:48etc.
01:10:49Moi, j'aime bien cette journée,
01:10:50je trouve que c'est intéressant.
01:10:51On passe notre vie
01:10:52à manifester le bien-être au travail.
01:10:54En revanche,
01:10:54ce qui me semblait intéressant,
01:10:55c'est que je pense
01:10:56que par rapport aussi
01:10:57à ceux qui veulent travailler
01:10:58ce jour-là,
01:10:59je trouve dommage
01:11:00que dans notre pays,
01:11:01il n'y ait pas cette liberté
01:11:02de travailler
01:11:03et que des boulangeries,
01:11:04notamment,
01:11:05enfin des commerces
01:11:06soient sanctionnés
01:11:06parce qu'ils sont ouverts
01:11:08ce jour-là.
01:11:09Et notamment des fleuristes,
01:11:10vous avez raison,
01:11:11parce que le 1er mai,
01:11:12il me semble que c'est le muguet.
01:11:13Donc, je trouve ça dommage
01:11:14et j'espère que dans notre pays,
01:11:17on va retirer
01:11:17cette possibilité,
01:11:19enfin cette sanction
01:11:20contre ceux
01:11:21qui veulent travailler,
01:11:22d'autant plus
01:11:22que les travailleurs
01:11:23sont payés double.
01:11:24Il faudrait procéder
01:11:25comme avec les dimanches,
01:11:26c'est-à-dire laisser la liberté
01:11:27à chacun d'y aller ou pas ?
01:11:28Je pense que les dimanches,
01:11:29c'est encore un autre problème.
01:11:31Je pense que ça façonne
01:11:32quand même malgré tout
01:11:33les sociétés.
01:11:35Mais s'agissant
01:11:35de cette fête du travail,
01:11:38effectivement,
01:11:38la liberté,
01:11:39elle devrait primer.
01:11:41Aujourd'hui,
01:11:42on subit un certain nombre
01:11:43de normes,
01:11:44de contraintes partout
01:11:46et le fait de ne pas pouvoir
01:11:47choisir de travailler
01:11:48ou non le 1er mai,
01:11:50ça me semble absolument
01:11:51ubues dans cette période
01:11:53économique qui nous traverse.
01:11:54Alors, on va en parler
01:11:55aussi avec un invité,
01:11:57c'est Laurent Capelletti
01:11:58qui est économiste
01:12:00et professeur.
01:12:01Bonjour, merci d'être avec nous
01:12:02cet après-midi, Laurent.
01:12:05J'aimerais avoir votre avis
01:12:06sur effectivement
01:12:08ces sanctions,
01:12:10ces amendes
01:12:10qui pèsent sur les entreprises.
01:12:12Est-ce que,
01:12:13comme le disait Catherine,
01:12:14au fond,
01:12:14cette fête,
01:12:14elle est un peu caduque
01:12:15et il faut tout revoir.
01:12:16C'est comme ça
01:12:17qu'on va aussi retrouver
01:12:18de la productivité ?
01:12:20Pour résumer, oui.
01:12:23C'est-à-dire qu'on est
01:12:23dans un contexte,
01:12:24en fait,
01:12:25où c'est bien répété.
01:12:26Et d'ailleurs,
01:12:26il y a un consensus
01:12:27assez général sur le sujet,
01:12:29pas sur les solutions
01:12:30mais sur le constat,
01:12:31qui est qu'on souffre
01:12:32en fait d'un déficit
01:12:33de quantité de travail
01:12:34et aussi de qualité de travail.
01:12:37Parce que qualité,
01:12:38ça veut dire qu'en plus,
01:12:40on a une quantité
01:12:41plus réduite
01:12:41que dans la plupart
01:12:42des autres pays comparables.
01:12:44En plus,
01:12:44on a un absentisme
01:12:45au travail important,
01:12:46des accidents au travail
01:12:47très importants,
01:12:48une pénurie de talents
01:12:49très importante,
01:12:50etc., etc.
01:12:51C'est-à-dire qu'en plus,
01:12:51il y a des trous
01:12:51dans la raquette.
01:12:53Et donc,
01:12:53on arrive à la fin
01:12:54avec des pertes de PIB.
01:12:56Et donc,
01:12:56de rentrées fiscales
01:12:57pour les budgets publics
01:12:58qui sont absolument considérables.
01:13:00Sur le 1er mai,
01:13:01pour vous répondre
01:13:02directement sur le sujet,
01:13:03il y avait une souplesse.
01:13:04C'est Martine Aubry
01:13:05qui l'avait introduite
01:13:07en 1986,
01:13:09permettant notamment
01:13:10aux boulangers,
01:13:11en effet,
01:13:12de déroger
01:13:12à ce jour chômé.
01:13:15Et puis,
01:13:16l'inspection du travail,
01:13:18l'an dernier,
01:13:18notamment en Vendée,
01:13:19est revenue
01:13:20sur la question
01:13:21en disant,
01:13:21oui,
01:13:22mais il faut démontrer
01:13:23qu'il y a
01:13:24une continuité
01:13:25d'activité,
01:13:26etc., etc.
01:13:27Bon,
01:13:27bref,
01:13:28cette année,
01:13:29les boulangers,
01:13:30alors grand courroux,
01:13:31la Confédération,
01:13:31c'est un dossier
01:13:32que je suis très particulièrement,
01:13:35à alerter les boulangers
01:13:36de dire
01:13:37qu'il valait mieux éviter,
01:13:38en effet,
01:13:39d'ouvrir
01:13:39et de faire travailler
01:13:40les salariés
01:13:40le 1er mai.
01:13:41Alors,
01:13:42c'est vrai que...
01:13:43Pardon,
01:13:44excusez-moi.
01:13:44Non,
01:13:44non,
01:13:44mais allez-y,
01:13:45allez-y,
01:13:45poursuivez jusqu'à
01:13:46la démonstration.
01:13:47Oui,
01:13:47c'est vrai,
01:13:47vous l'avez signalé
01:13:48très justement,
01:13:49c'est-à-dire,
01:13:49le 1er mai a été introduit,
01:13:51en fait,
01:13:51à un autre temps.
01:13:55Après,
01:13:55il faut être aussi pragmatique,
01:13:56c'est-à-dire,
01:13:57est-ce que le 1er mai,
01:13:58tel qu'il est pratiqué,
01:13:59a provoqué,
01:14:00provoque,
01:14:00en fait,
01:14:01des améliorations sociales,
01:14:02des droits,
01:14:03etc.
01:14:04Ben,
01:14:04pas vraiment,
01:14:04en fait.
01:14:05Et on est dans un contexte,
01:14:11pour les salariés qui sont,
01:14:13pour les secteurs d'accord
01:14:14et pour les salariés d'accord,
01:14:16faire preuve de souplesse
01:14:18pour le 1er mai.
01:14:19Je rappelle que,
01:14:20c'est un chiffre important,
01:14:21un jour travaillé,
01:14:22en France en moyenne,
01:14:24c'est 10 milliards de PIB,
01:14:25de création de valeur.
01:14:27Donc,
01:14:274 milliards
01:14:29pour les budgets publics.
01:14:32Est-ce qu'on est un pays
01:14:33qui est encore trop soumis
01:14:34à des corporatismes
01:14:36qui sont inamovibles ?
01:14:37C'est aussi pour ça.
01:14:38Il y a quelque chose,
01:14:39on parlait de symboles tout à l'heure,
01:14:40de l'ordre du symbolique.
01:14:40Si vous touchez au 1er mai,
01:14:41effectivement,
01:14:42vous touchez un peu
01:14:42à l'ADN du modèle social français,
01:14:45même si effectivement...
01:14:46C'est symbolique, en fait.
01:14:46Oui,
01:14:47non,
01:14:47mais même si effectivement,
01:14:48les syndicats sont
01:14:48beaucoup moins représentatifs
01:14:49qu'ils ne l'étaient
01:14:50puisque leurs adhérents
01:14:51fondent comme neige au soleil.
01:14:52Oui,
01:14:53alors Nelly,
01:14:53sans doute,
01:14:54après,
01:14:54on pourrait dire aux syndicats,
01:14:56mais ce n'est pas parce qu'il y a
01:14:57le 1er mai
01:14:57que vous n'avez pas cessé
01:14:59de décroître,
01:15:00vous voyez,
01:15:01il faut être aussi pragmatique
01:15:02et arrêter un peu l'idéologie.
01:15:04Les syndicats,
01:15:05avec lesquels je discute régulièrement,
01:15:10effectivement,
01:15:11je trouve,
01:15:12font l'erreur,
01:15:13en fait,
01:15:14de miser,
01:15:15en fait,
01:15:15sur la réduction du travail.
01:15:17C'est ça,
01:15:18maintenant,
01:15:18qui arrive en premier
01:15:20dans leurs revendications,
01:15:22alors que c'est justement
01:15:23le travail qui permet
01:15:24de financer les droits
01:15:25pour lesquels ils luttent.
01:15:27Vous voyez ?
01:15:28Donc,
01:15:28je pense que là,
01:15:29effectivement,
01:15:30on arrive à un moment donné,
01:15:31peut-être que,
01:15:32finalement,
01:15:33le paradoxe est là,
01:15:34c'est le moment,
01:15:35en fait,
01:15:35effectivement,
01:15:37de mettre fin
01:15:39à ces corporatismes,
01:15:40de remettre
01:15:40les gens tournent la table,
01:15:41c'est plus pragmatique.
01:15:43Justement,
01:15:44j'ai une question,
01:15:44peut-être une question qui fâche,
01:15:46est-ce que,
01:15:46selon vous,
01:15:46puisque vous êtes économiste,
01:15:47il faut supprimer,
01:15:48enfin,
01:15:48il faut renoncer
01:15:49à la semaine de 35 heures ?
01:15:52Ça,
01:15:53c'est une bonne question.
01:15:53Alors,
01:15:54en fait,
01:15:55il y a,
01:15:56déjà,
01:15:56il y a consensus
01:15:57sur le constat,
01:15:58c'est-à-dire,
01:15:59pas assez de quantité
01:16:00et qualité du travail,
01:16:01parce que si on augmente
01:16:02la quantité de travail,
01:16:04il faut qu'à côté,
01:16:04les gens qui travaillent
01:16:06aient des conditions,
01:16:07des bonnes conditions,
01:16:08parce que sinon,
01:16:08on va gagner d'un côté
01:16:10une fois qu'on a dit ça,
01:16:12moi,
01:16:12je suis assez partisan,
01:16:13en fait,
01:16:13de négocier ces conditions.
01:16:15Est-ce que ça passe
01:16:16par,
01:16:16effectivement,
01:16:17une remise en cause
01:16:18des 35 heures ?
01:16:19Est-ce que ça passe
01:16:20par certains jours fériés ?
01:16:22Est-ce que ça passe
01:16:22par un allongement
01:16:25de la durée de vie au travail ?
01:16:28Il faut savoir que,
01:16:28en ce moment,
01:16:29on parle beaucoup de l'Italie.
01:16:30Je suis beaucoup d'Italien,
01:16:31je suis Italien d'origine moi-même.
01:16:33En Italie,
01:16:34la retraite,
01:16:34elle est à 67 ans.
01:16:36Ce n'est pas par hasard
01:16:37s'ils s'en sortent mieux
01:16:38que nous
01:16:39sur ces aspects-là.
01:16:40Il y a toujours
01:16:40cette question.
01:16:41Je dirais,
01:16:42moi,
01:16:42je pense que
01:16:44si on est d'accord
01:16:45sur le constat,
01:16:47ensuite,
01:16:47sur les solutions
01:16:48de les mettre en œuvre,
01:16:49ça doit faire l'objet
01:16:50de négociations,
01:16:51j'allais dire,
01:16:52quasiment branche par branche.
01:16:53Il ne faut pas être dogmatique,
01:16:53à mon avis.
01:16:55Il y a certains secteurs,
01:16:56par exemple,
01:16:57où, en fait,
01:16:58les 35 heures,
01:16:58c'est très bien accepté,
01:16:59ça a été intégré complètement
01:17:01dans l'organisation du travail.
01:17:01Et d'autres,
01:17:02où ça ne marche pas,
01:17:02parce que ce n'est pas vertueux ?
01:17:04À l'hôpital,
01:17:05ça ne marche pas.
01:17:06Donc,
01:17:06il y a certains secteurs,
01:17:08la réponse serait oui,
01:17:09d'autres,
01:17:09non,
01:17:09non.
01:17:10Restez avec nous,
01:17:10je vais juste faire réagir
01:17:11nos invités sur le plateau
01:17:13à ce que vous dites.
01:17:14Raphaël,
01:17:14on avait déjà commencé aussi,
01:17:16vous souvenez-vous,
01:17:16avec la journée
01:17:17solidarité vieillesse,
01:17:19je crois,
01:17:20le lundi de Pentecôte,
01:17:24on a commencé à insuffler
01:17:26quelque chose de nouveau,
01:17:27mais visiblement,
01:17:27ça ne suffit pas.
01:17:28Mais vous voyez ce que ça rapporte,
01:17:29un jour,
01:17:30travailler en plus,
01:17:31c'est déjà,
01:17:31ça change la donne.
01:17:324 milliards de recettes,
01:17:34c'est énorme comme changement.
01:17:36Je pense que la manière
01:17:37très pédagogique
01:17:39dont les choses
01:17:40ont pu être exprimées
01:17:42font comprendre
01:17:43à tous ceux
01:17:44qui ne sont pas bornés
01:17:47et qui sont à même
01:17:48de comprendre les enjeux
01:17:49qu'il est nécessaire,
01:17:50même urgent,
01:17:52de remettre la France au travail
01:17:53et donc de remettre
01:17:54de la liberté,
01:17:55liberté dans le choix
01:17:57ou non,
01:17:58de travailler un 1er mai
01:17:59quitte à sacrifier
01:18:01des jours de...
01:18:02Anouk,
01:18:03je vais juste faire
01:18:03un trait d'humour,
01:18:04mais accessoirement,
01:18:05ça vous donnerait
01:18:05un petit peu moins de travail
01:18:06de fil à retordre
01:18:07au niveau des formes de police
01:18:08parce que vous êtes
01:18:09très mobilisés
01:18:10les 1er mai.
01:18:10Non seulement
01:18:11nous les mobilisés
01:18:11le 1er mai,
01:18:12mais on est très occupés
01:18:13les 1er mai.
01:18:14C'est ça.
01:18:14Donc ça pourrait vous soulager
01:18:15quelque peu
01:18:16de vos missions.
01:18:19Il y a deux jours
01:18:20peut-être à supprimer
01:18:22que le 1er mai.
01:18:23Vraiment,
01:18:23moi je trouve
01:18:24que la symbolique
01:18:25et la journée du travail
01:18:26qui est fêtée
01:18:27d'une manière internationale,
01:18:29moi je trouve
01:18:29qu'il y a quelque chose
01:18:30vraiment de symbolique.
01:18:30Faisons un référendum,
01:18:31je plaisante,
01:18:32peut-être qu'Emmanuel Macron
01:18:33il sera réceptif.
01:18:34Allez, un référendum.
01:18:35Un référendum.
01:18:35Depuis le temps
01:18:36qu'on nous en promet un.
01:18:37D'accord ?
01:18:38Un dernier mot,
01:18:39il nous reste quelques secondes Catherine.
01:18:40Je connais votre avis
01:18:41sur la question.
01:18:42Mais il y a le 1er mai,
01:18:43on peut toucher à d'autres...
01:18:44Oui, mais puisqu'on parle
01:18:45du travail,
01:18:46je pense que le sujet
01:18:47pour ce que les Français
01:18:47aient envie de se remettre
01:18:49à travailler,
01:18:50c'est de revaloriser le travail.
01:18:51Comprenez,
01:18:52quand il n'y a pas de dividendes,
01:18:53quand ils ne sont pas augmentés,
01:18:54on n'a pas envie
01:18:55d'être travaillé,
01:18:55surtout quand on fait des métiers
01:18:56qui ne sont pas très passionnants.
01:18:57Donc revalorisons le travail,
01:18:59payons les mieux,
01:19:00diminuons les charges
01:19:01et je crois que les gens,
01:19:02ils auront tout simplement
01:19:03envie d'aller bosser
01:19:03un petit peu plus
01:19:04parce qu'ils gagneront
01:19:05mieux leur vie.
01:19:06Après, il y a une approche
01:19:08du travail quand même
01:19:09générationnelle
01:19:10qui a changé.
01:19:11C'est vrai,
01:19:11mais après,
01:19:11aller travailler
01:19:12pour très mal guider sa vie,
01:19:13ça donne moins envie
01:19:14d'aller bosser.
01:19:14Soit le moteur
01:19:15de la génération...
01:19:17C'est la Z la dernière ?
01:19:19La Z.
01:19:19Non, c'est la Z la dernière ?
01:19:20Les millennials.
01:19:21Non, les millennials,
01:19:22c'est ça d'avant.
01:19:23Nous, on est X,
01:19:24donc je suis perdue.
01:19:25On est perdue.
01:19:25Merci beaucoup Laurent Capeletti
01:19:27d'avoir été parmi nous
01:19:28cet après-midi
01:19:31à nous qu'également,
01:19:33eh bien,
01:19:33on va laisser la place
01:19:35à Eliott Deval.
01:19:35C'est l'heure interne
01:19:36à suivre.
01:19:37Et moi, je vous dis
01:19:37à demain,
01:19:37dès 14h.

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