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  • il y a 4 jours
Aujourd'hui, dans « Les 4V », Julien Arnaud revient sur les questions qui font l’actualité avec Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme.

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Transcription
00:00Bonjour Jean-Philippe Tanguy, merci d'être avec nous ce matin.
00:05Alors on n'a pas encore reçu d'informations sur de nouvelles attaques de prison ce matin,
00:10mais bon ça pourrait venir puisque ça fait plusieurs matinées maintenant que ça tombe aux alentours de cette heure-là.
00:15On continue à surveiller les choses.
00:17On voit ce qui est un peu nouveau, c'est que les agences sont ciblées directement.
00:20Est-ce que vous avez le sentiment qu'il n'y a plus aucune limite contre les institutions de la République ?
00:25Malheureusement ces limites avaient été franchies il y a bien longtemps.
00:28Je veux penser aux agents qui avaient été sauvagement attaqués pour libérer un trafiquant de drogue,
00:35mettant des familles en peine et en deuil, évidemment, et justice sera faite contre eux.
00:42Mais évidemment c'est le moment aussi de penser à nos agents de l'administration pénitentiaire
00:47qui font un travail très difficile, très courageux.
00:50Ils ont énormément d'heures supplémentaires qui ne sont pas payées.
00:53Leur sécurité n'est pas assurée et il faut défendre leurs droits.
00:57Qui doit faire le gouvernement un peu en plus concrètement ?
01:00J'ai entendu M. Darmanin vouloir leur permettre de porter leurs armes en dehors de leur service.
01:05C'est une bonne piste.
01:07Et d'une manière générale, il faut vraiment veiller à leurs droits
01:10et à préserver leur sécurité à celle de leur famille, comme celle de tous les fonctionnaires.
01:15Mais vous savez que Marine Le Pen, depuis longtemps, propose des peines planchées,
01:18très sévères, contre tous les agents de l'État qui seraient menacés et attaqués.
01:22Et je regrette que ces propositions au Parlement n'aient pas été adoptées
01:26avec le soutien des autres groupes parlementaires, uniquement par sectarisme politique.
01:31Je pense que la situation est très grave et qu'il serait temps qu'on se retrouve
01:34et qu'on arrive à travailler ensemble pour mieux protéger tous les fonctionnaires qui nous défendent.
01:37Alors autre sujet sur lequel vous avez des regrets peut-être,
01:39c'est la crise diplomatique avec l'Algérie.
01:4212 représentants consulaires algériens ont été expulsés.
01:44L'ambassadeur de France en Algérie a été rappelé.
01:47Est-ce qu'on se trouve à un tournant ?
01:49Est-ce que la ligne Retailleau est en train de s'imposer, comme l'écrit ce matin Le Figaro ?
01:54Et finalement, la France est en train d'opter pour la fermeté ?
01:56Non, pas du tout.
01:57En fait, le tournant, on a franchi un cap, si vous voulez,
02:00quand l'Algérie, ayant refusé de reprendre son ressortissant,
02:04qui a commis un attentat à Mulhouse, n'en a tiré aucune conséquence.
02:08Et depuis la soumission de M. Macron et de M. Barrault,
02:11je veux dire, la semaine dernière, le gouvernement nous a expliqué
02:14que tout allait mieux, qu'on était réconciliés,
02:16qu'on allait pouvoir défendre les droits des Français.
02:18Et à peine M. Barrault était-il rentré en France,
02:20que le régime algérien continuait à humilier notre pays.
02:23De toute façon, le régime algérien de M. Tebboune
02:26et les hiérarches algériens ont besoin d'humilier la France
02:30pour faire tenir leur régime qui ne propose rien à la lunez algérienne
02:35à ne pas racculter la France.
02:36Donc on n'aura pas compris ça, on n'a rien compris.
02:38Est-ce que justement, vous dites, ça y est, ils ont compris maintenant,
02:41et c'est la fermeté, et on rend compte pour coup.
02:42Est-ce qu'il y a un changement ?
02:44Je l'espère, mais il y a eu tellement d'allers-retours,
02:46moi je ne vais pas tomber dans le panneau,
02:47il y a eu tellement d'allers-retours de M. Rotaillot
02:49qui avait une position martiale, puis finalement M. Macron
02:51qui l'a humilié sur la négociation, la renégociation,
02:54d'un certain nombre d'accords.
02:55La situation est tellement grave,
02:57et le gouvernement est illisible, ici comme ailleurs.
03:00Donc on ne comprend rien à ce que veut M. Macron,
03:02et en tout cas, la sécurité des Français n'est pas assurée,
03:05et l'Algérie ne reprend pas ses ressortissants.
03:08Et pensons à Boilel-Sensal,
03:09qui est retenu depuis plus de cinq mois,
03:11à un intellectuel franco-algérien qui est malade.
03:14C'est pas avec un durcissement des choses
03:17que la libération de Boilel-Sensal sera rendue plus facile,
03:20s'il y a des négociations forcément.
03:21Écoutez, l'autre position,
03:22celle du gouvernement de soumission n'a pas fonctionné.
03:24M. Sensal est en prison depuis cinq mois
03:26pour des crimes qu'il n'a pas commis.
03:28Il est entièrement innocent.
03:29C'est une incarcération qui est purement politique.
03:32M. Sensal est très malade,
03:34et je ne vois pas en quoi la méthode Macron
03:36l'a libéré, bien au contraire.
03:37Allez, le débat maintenant sur les finances publiques,
03:39ça a été le gros morceau de la semaine,
03:39et ça va être le gros morceau sur les semaines
03:41et les mois qui viennent,
03:43avec notamment beaucoup de questionnements sur les retraites.
03:46Et on se demande si le RN va bouger.
03:48Vous avez peut-être lu le canard enchaîné hier
03:49qui nous dit que Jordan Bardella aurait dit à Pierre Gattaz,
03:52l'ancien patron du MEDEF,
03:53qu'il faut renoncer du côté du RN
03:55au mantra du retour à 60 ans
03:57ou du retour à 62 ans pour l'âge légal.
04:00Est-ce que petit à petit,
04:01les mentalités sont en train d'évoluer du côté du RN ?
04:04Non, pas du tout.
04:05On dément totalement cet article et ses rumeurs.
04:09C'est récurrent que la presse nous accuse
04:11de vouloir changer notre programme
04:12et notre défense des droits et des acquis sociaux des Français.
04:16Ce ne sont pas les retraités qui ont causé la ruine de la France.
04:19Tout ça, c'est n'importe quoi.
04:21On a des gouvernements successifs
04:22qui cherchent sans cesse des boucs émissaires
04:24à monter les Français et les Françaises
04:26les uns contre les autres.
04:27La réalité, c'est qu'ils ne savent pas
04:29gérer les finances publiques,
04:31que la France est le seul pays dans cet État
04:32après ces temps de macronisme,
04:34et qu'ils n'ont toujours absolument rien à proposer.
04:36On voit les ministres qui se succèdent,
04:38y compris d'ailleurs sur votre antenne,
04:40pour expliquer que tout est sur la table
04:42et que rien n'est décidé.
04:43Donc ça fait plus de six mois
04:44que M. Béroud est aux commandes.
04:45Ça fait 40 ans qu'il est dans la vie politique.
04:47Il y a un flux, c'est des ballons d'essai.
04:49Vous savez comment ça se passe.
04:50Sur les retraites, par exemple,
04:51il y a évidemment une idée
04:53qui est dans l'air du temps depuis longtemps
04:54et qui revient.
04:55C'est la suppression de l'abattement fiscal
04:57dont bénéficient les retraités de 10 %.
05:00Est-ce que pour vous,
05:01cette question,
05:02elle peut se discuter ou pas du tout ?
05:03Ça n'a pas de sens.
05:05Pourquoi ?
05:05Parce que les retraités
05:06n'ont pas la même situation.
05:07Entre une petite retraite
05:08entre 1 000 et 1 500 euros,
05:111 500 euros pour bénéficier
05:12de cet abattement,
05:13d'une personne qui est bénévole
05:14dans une association,
05:15qui fait des frais kilométriques
05:17pour s'occuper des autres,
05:19et un retraité qui a beaucoup de moyens
05:20et qui n'a pas d'engagement public,
05:22la situation n'est pas la même.
05:24Donc il faudrait surtout
05:24de la justice fiscale.
05:26D'accord, mais à partir
05:27d'un certain niveau de retraite,
05:29c'est-à-dire que le dispositif
05:31de dire tout le monde
05:31est traité pareil,
05:32ce n'est pas le sujet.
05:33Il faut de la justice fiscale
05:34dans notre pays.
05:36M. Macron,
05:36c'est l'injustice fiscale.
05:38C'est des cadeaux
05:38qu'il a faits aux plus privilégiés
05:39et une incapacité
05:40à ce que chacun paie
05:41sa juste contribution.
05:43Donc les classes moyennes
05:43et les classes populaires
05:44paient beaucoup depuis ces temps.
05:46Toutes les taxes
05:46qui ont été ajoutées
05:47sur le carburant,
05:49sur le fuel,
05:49sur le gaz,
05:50tout ça,
05:50c'est les classes moyennes
05:51et les classes populaires
05:52qui paient.
05:53Et un certain nombre,
05:54un tout petit nombre
05:54de très privilégiés
05:56ont eu beaucoup de cadeaux
05:57de M. Macron
05:57et ça,
05:58il ne veut jamais en discuter.
05:59Et surtout,
05:59il faut baisser les dépenses.
06:00Notre pays dépense
06:01beaucoup trop,
06:02très mal,
06:03quand on voit la situation
06:03des soignants.
06:04On a parlé de l'administration
06:06pénitentiaire
06:06où les heures supplémentaires
06:07ne sont pas payées
06:08parfois depuis des années.
06:10On n'accepterait pas
06:10dans le privé
06:11que des gens ne soient pas payés
06:13au bout de un an
06:14ou deux ans
06:14d'heures supplémentaires.
06:16Donc ce gouvernement
06:16se permet des comportements
06:17avec les Français
06:18et les Français
06:19qu'ils n'ont pas
06:19et une très mauvaise gestion
06:21des finances publiques.
06:22On a proposé
06:22beaucoup d'économies.
06:24Ils ne veulent pas le faire.
06:25C'est dommage.
06:25Moi, hier, par exemple,
06:26en commission de finances,
06:27j'ai demandé aux ministres
06:28comment ils allaient payer
06:29la hausse de 6 milliards
06:31de la contribution
06:32à l'Union européenne.
06:33On paie déjà 25.
06:34On paiera 31
06:34qu'on doit verser
06:35l'année prochaine.
06:36Je n'ai eu aucune réponse.
06:37Il y a des réponses
06:38notamment sur les niches fiscales.
06:39On entend beaucoup parler.
06:40Est-ce que vous pensez
06:41que faire du ménage
06:43sur les niches fiscales,
06:43ça peut permettre
06:44de rapporter autant
06:44que le souhaite
06:45la ministre du budget ?
06:45On peut faire le ménage.
06:47S'il y a des choses
06:47qui ne fonctionnent pas,
06:48on ne va pas le maintenir.
06:49Mais c'est encore des impôts
06:50parce que quand on dit
06:50réduire les niches fiscales,
06:51c'est augmenter à la fin
06:52les impôts, notamment
06:53l'impôt sur le revenu.
06:55Bien sûr,
06:55il joue sans cesse sur les mots.
06:57Le problème,
06:57c'est qu'ils ne savent pas
06:58réduire les dépenses.
06:59Là, je vous rappelle
07:00qu'il y a deux ans,
07:02ils ont perdu dans la nature
07:0340 à 60 milliards
07:04d'erreurs de prévision
07:05augmentant le déficit d'OTAN.
07:08On ne sait toujours pas
07:08ce qui s'est passé.
07:09On parle d'une erreur technique.
07:11Écoutez, une erreur technique
07:12à 40 à 60 milliards,
07:13moi, j'estime
07:14qu'il doit y avoir
07:15des responsables.
07:15Quand on voit,
07:16et j'avais vu aussi
07:17dans vos journaux,
07:18qu'il y a des pauvres gens,
07:19des honnêtes gens
07:19qui sont virés
07:20parce qu'ils ont donné
07:21des sandwiches à des SDF
07:22et que l'administration
07:24perd 40 à 60 milliards
07:25et que personne n'est responsable,
07:27c'est inadmissible.
07:28Est-ce que vous dites
07:28sur ces questions,
07:29sur ces ballons d'essai
07:30qui sont lancés,
07:31nous voterons la censure
07:32s'il y a des mesures
07:33sur la retraité,
07:34s'il y a des mesures
07:34sur la TVA
07:35et s'il y a des mesures
07:35sur l'énergie fiscale
07:36qui ne nous plaisent pas ?
07:37Mais c'est surtout,
07:38effectivement,
07:39toute hausse d'impôts,
07:40nous, c'est inacceptable.
07:41Nous, on veut
07:41des baisses de dépenses.
07:42Écoutez, il y a plus
07:43de la moitié
07:43de la richesse de la France
07:45qui est en dépenses publiques.
07:47On est à 55, 57 % par an.
07:48Donc, soyons clairs,
07:49censure.
07:50Ce qu'on claise,
07:51c'est qu'il faut baisser
07:51les dépenses.
07:53Et s'il n'y a pas
07:53de baisse de dépenses
07:54et si le budget de l'État
07:56continue à aller dans la passe,
07:58évidemment, Marine Le Pen
07:59se posera la question
08:00de la censure
08:00comme nous l'avions fait.
08:01Je rappelle que nous avions
08:06taxation, 6 milliards d'euros,
08:08des pensions des retraités
08:09et on est bien content
08:10d'avoir protégé les Français.
08:11Maintenant, il faut
08:12des baisses de dépenses
08:13et il faut faire
08:14un grand ménage
08:14dans la gabegie de l'État.
08:16Sinon, on n'y arrivera pas.
08:17Marine Le Pen,
08:17qui est inéligible,
08:18on le sait,
08:18cette honte de choc,
08:19évidemment,
08:20elle a fait mal à votre parti.
08:22Elle a envisagé
08:22pour la première fois
08:23l'hypothèse Bardella
08:24dans une confidence
08:24faite au Figaro.
08:26Il serait irresponsable,
08:26dit-elle,
08:27de s'entêter
08:27en cas de nouvelle condamnation.
08:29Et dans ce cas-là,
08:29c'est donc Jordan Bardella
08:30qui serait candidat.
08:31Est-ce que les choses
08:32sont en train d'évoluer
08:33sur ce point ?
08:33Est-ce que vous vous en félicitez
08:34ou pas ?
08:35C'est un tabou qui est levé.
08:36Non, mais il n'y a aucun
08:37tabou qui est levé.
08:38Marine Le Pen est notre
08:39candidate naturelle.
08:40Elle est innocente
08:41de tout ce qu'on lui reproche.
08:43Mais jusqu'à maintenant,
08:43on n'envisageait pas le plan B.
08:44Là, maintenant,
08:45il est sur la table.
08:45Marine Le Pen,
08:46c'est la seule femme d'État
08:47de la Ve République
08:48et même homme d'État
08:49avec un grand H
08:50qui, alors qu'elle n'a jamais
08:52été aussi influente,
08:53a laissé une personnalité
08:55avec beaucoup de talent
09:00de la responsabilité
09:01et de son sens unique
09:02de l'intérêt général.
09:04Donc, M. Bardella,
09:05il a toujours été
09:05sur la table,
09:06si je peux dire,
09:07puisqu'il est président
09:07de notre force politique
09:08et qu'il a beaucoup de talent.
09:09Mais ces espèces de rumeurs
09:11qui circulent dans tout Paris
09:12pour essayer de nous affaiblir
09:13alors qu'on n'a jamais
09:14été aussi forts
09:15et que l'alternative
09:16qu'on proposait aux Français
09:17n'a jamais été aussi forte
09:18ne nous, comment dire,
09:19ne démarquera pas
09:20de notre chemin.
09:21Donc, c'est Marine Le Pen
09:22qui est notre candidate.
09:23Elle est innocente
09:24et elle prouvera son innocence.
09:25J'en suis sûr.
09:26Merci, Jean-Philippe Tourny.
09:26Le chemin de Télé-Matin
09:28se poursuit.
09:30Et bon week-end, Pascal,
09:31à tous, c'est vrai.

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