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[#Reportage] Affaire Opiangah : vers une condamnation du Gabon par la Commission africaine des droits de l’Homme ?


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Transcription
00:00Alors que le Gabon s'efforce de redorer son image sur la scène continentale en se revendiquant d'une nouvelle ère démocratique,
00:06post-30 août 2023, une affaire à la fois sensible et emblématique menace de mettre en lumière les limites du processus de restauration de l'État de droit.
00:14Celle de l'ex-ministre des Mines, Hervé-Patrick Opianga, poursuivie dans une affaire d'anceste largement contestée,
00:20aujourd'hui en exil et dont la défense a porté l'affaire devant la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples.
00:26Pour ces avocats français, maître Marc et maître Julien Ben-Simon, la procédure en cours est sans appel.
00:33La justice cabonaise est au défi de sa propre crédibilité.
00:37Selon eux, la procédure initiée contre leurs clients est le fruit d'une machination politique consécutive à la prise de position publique d'Hervé-Patrick Opianga
00:45contre le référendum constitutionnel de novembre 2024.
00:49Depuis cette prise de position, le président de l'Ulis entendait l'Union pour la démocratie et l'intégration sociale
00:55aurait été la cible d'un véritable acharnement politico-judiciaire,
00:59doublé d'une répression économique contre ces entreprises mettant au chômage plus de 6500 Gabonais.
01:05Il n'existe aucun élément à charge. Il n'existe aucune plainte déposée.
01:12La prétendue victime, Elisabeth, comme je l'ai dit, a formellement affirmé que ces prétendus faits d'inceste n'avaient jamais existé.
01:22Et pourtant, le procureur de la République a lancé une procédure judiciaire contre M. Opianga
01:30et a proféré des accusations calomnieuses contre lui.
01:37Malgré cela, l'instruction se poursuit, les comptes de ces entreprises restent gelés
01:41et la procédure judiciaire, selon la Défense, reste manipulée par une logique de vengeance politique.
01:47En saisissant la commission africaine, les conseils de l'homme politique veulent alerter les instances régionales,
01:51mais aussi mettre la pression sur les juges gabonais.
01:54Ce dossier est un véritable test pour l'indépendance de la justice du Gabon.
02:00Si les magistrats refusent de constater l'absence de fondement de la procédure,
02:03la commission africaine pourrait, dans les mois à venir,
02:06condamner le Gabon pour violation flagrante des droits de l'homme,
02:09atteinte à la liberté, violation du droit à un procès équitable,
02:12confiscation de biens et instrumentalisation de la justice à des fins politiques.
02:17Ce n'est pas une démarche radicale.
02:19C'est la suite logique d'une absence d'intervention de la justice gabonaise.
02:23À partir du moment où nous sentons que la justice du pays, de notre client,
02:27n'agit pas conformément à un état de droit, n'applique pas le droit,
02:31on n'a pas d'autre solution à ce moment-là que d'externaliser le processus judiciaire
02:36devant une instance internationale.
02:38Et sur le continent africain, l'instance internationale,
02:40c'est la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples.
02:41L'enjeu est double, faire reconnaître l'innocence d'un homme accusé sans preuve,
02:46mais aussi garantir que des milliers de travailleurs gabonais retrouvent leur emploi
02:50et que le droit désormais brandi comme étendard de la transition soit enfin respecté.
02:55À l'heure où le Gabon cherche à crédibiliser son tournant institutionnel,
02:58une éventuelle condamnation par la commission africaine
03:00entacherait lourdement cette trajectoire.
03:04Elle rappellerait surtout que la vraie rupture ne se décrète pas, elle se prouve.

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