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  • 11/04/2025

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Transcription
00:00On va parler maintenant de Bruno Retailleau, si vous êtes d'accord, parce qu'il fait l'actualité aussi.
00:03Bruno Retailleau qui présentait hier son bilan, après six mois au ministère de l'Intérieur,
00:08un bilan forcément présenté comme positif, même si la bataille pour restaurer l'ordre prendra du temps.
00:14Hier, il a tenu un meeting, Bruno Retailleau.
00:17Je vous propose justement de voir comment il est revenu longuement sur ses derniers coups d'éclat avec ce sujet de Maïlène Trémolet.
00:23Face à un parterre d'un peu plus de 1300 personnes, c'est un Bruno Retailleau très optimiste qui entame sa dernière ligne droite.
00:30Le locataire de Beauvau fait le bilan de sa campagne, assume le lien entre son poste au gouvernement et le renouveau récent du parti de droite.
00:38Immigration voile dans le sport, remise en cause de l'état de droit Algérie.
00:41Le ministre de l'Intérieur revendique des victoires, des thèmes imposés dans le débat public.
00:46Le ministère de l'Intérieur, c'est le ministère de tous les combats, l'immigration, le narcotrafic, le ministère de la persévérance aussi.
00:52Parce qu'on ne peut pas, en quelques mois, effacer des années et des années de laxisme.
00:58Mais après quelques mois, on a enregistré des beaux succès dans pratiquement tous les domaines.
01:03La droite française souhaite nous voir dans l'action.
01:07Un meeting comme une dernière démonstration de force pour le favori de la campagne à la présidence DLR,
01:12qui veut refonder, je cite, un parti moderne, populaire, patriote,
01:16quelques jours avant la clôture des adhésions et moins d'un mois avant un vote qui offrira aux gagnants une longueur d'avance à droite dans la course à 2027.
01:24Voilà Bruno Retailleau le matin à Beauvau, le soir avec ses militants solides sur les appuis.
01:29Ce n'est pas si courant qu'un ministre de l'Intérieur et qu'un ministre tout court,
01:34finalement, présente et défend un bilan au bout de six mois d'exercice.
01:39Beaucoup auraient tendance à vouloir se dérober à ce genre d'exercice.
01:43Après il y a la menace de la censure et le congrès des républicains le 17 et le 18 mai qui arrivent à grands pas.
01:50Il a quelques raisons de le faire.
01:51Il a quelques raisons de le faire d'abord parce qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même
01:55et que faisant ce bilan, il peut mettre en avant un certain nombre de chiffres qui sont flatteurs
02:02et qui soulignent quelques succès qu'il a pu obtenir.
02:08Pour autant, on est loin quand même d'un bilan qui puisse satisfaire les Français.
02:16Les chiffres, vous pouvez les prendre, les tordre, les interpréter.
02:20Et sur un certain nombre d'indicateurs, malheureusement, la situation continue de s'aggraver.
02:26Alors il a quand même présenté un bilan qu'il qualifie d'encourageant.
02:30Il dit moins 9% de délivrance de visa de long séjour, moins 7% de primo délivrance de titre de séjour.
02:36Il parle aussi des 86 vols groupés qui ont été opérés par l'agence européenne Frontex depuis octobre 2024
02:41et les 1307 titres de séjour qui ont été retirés à des étrangers qui menaçaient l'ordre public, Gilles-William-Gonadel.
02:48Oui, il y a deux choses.
02:50Le bilan factuel est quand même des plus modestes.
02:55Mais il se trouve qu'il se situe aussi, vous l'entendez, légitimement dans le cadre d'un combat culturel.
03:04Les Français ont compris que ça n'était pas M. Retailleau qui était l'auteur de la dissolution,
03:11qui fait que c'est un gouvernement sans majorité.
03:15Il veut faire, mais il est gêné, il est contraint.
03:17Il ne peut pas y arriver, il avait un président qui est de l'autre bord,
03:20et comme si ça ne suffisait pas, il y a, j'en parle souvent,
03:23des contre-pouvoirs médiatiques et constitutionnels et même européens
03:30qui l'en empêcheraient même si c'était le patron.
03:33Donc, il est obligé de se contenter, et nous aussi,
03:37de la victoire culturelle sur des thématiques où on voit bien
03:44qu'il est crédible quand même et où les Français adhèrent.
03:50Donc, il n'est pas illégitime dans sa manière, me semble-t-il, de procéder.
03:55Raphaël Staville.
03:57Oui, c'est vrai.
03:57Pour autant, je pense que, certes, il a marqué des points
04:03sur le terrain culturel et sur la bataille culturelle.
04:06Pour autant, ce qu'on peut lui reprocher, c'est qu'aujourd'hui,
04:10on a l'impression, et en tout cas ses adversaires aujourd'hui mettent en avant
04:13cette faiblesse, qu'il est presque exclusivement dans un ministère de la parole,
04:19mettant en avant les différentes explications
04:24qui contraignent son action en tant que ministre de l'Intérieur.
04:29Mais s'il n'est si empêché que cela,
04:32à un moment, il faudra se poser la question
04:34de son éventuelle démission
04:35et du profit même politique qu'il pourrait en tirer.
04:39Parce qu'aujourd'hui, effectivement, il y a un certain nombre de freins.
04:43Alors, ça a été dit par Gilles William,
04:45il y a cette Assemblée nationale morcelée, archipélisée,
04:49qui fait qu'il est très compliqué d'avancer sur le terrain législatif.
04:54Il y a cette voie réglementaire qui est très ténue,
04:56qui permet d'avancer à tout petit pas sur certains sujets.
04:59Mais il y a surtout ces contraintes européennes,
05:02ces traités internationaux qui, pour le coup,
05:07viennent empêcher plus largement son action.

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