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00:00Donc la déconnexion de la classe politique, on a deux exemples très concrets en 48 heures.
00:04La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, qui déclarait hier que les moins riches n'ont pas de voiture.
00:10Ils sont ceux qui en sont le moins équipés.
00:12Puis la ministre de l'Éducation nationale, Elisabeth Borne, qui a lancé le retour officiel de l'école des fans,
00:16puisque sur la question de l'orientation des élèves, il faut se préparer, très jeune, dès le départ,
00:22presque depuis la maternelle, à réfléchir à la façon dont on se projette dans une formation et dans un métier.
00:26Et demain, je me dis, mais comment on peut dire ça ?
00:30Alors là, c'est le père de famille qui parle.
00:33J'ai passé, moi, mon temps à espérer que mes enfants soient enfants le plus tard possible,
00:38qu'ils gardent justement cette enfance.
00:40Parce que tu vas être adulte tellement longtemps, que si tu peux garder cette part d'enfance,
00:47pas cette part d'enfance, d'ailleurs, cette enfance, jusqu'à 12 ans, 13 ans et 14 ans,
00:52ce n'est pas utile à 12 ans, 13 ans, d'avoir une fille qui déjà s'habille comme une femme,
00:57qui se maquille, et puis ce n'est pas utile d'avoir un garçon, déjà,
01:01qui est préoccupé, qui est en train de fumer à 12 ou 13 ans, ce n'est pas utile.
01:05Je trouve que c'est bien de garder encore à cet âge-là.
01:07Alors, il ne s'agit pas de faire des tanguis à la maison,
01:10il ne s'agit pas d'avoir des gens immatures à 20 ans ou 25 ans,
01:14mais ce temps de l'enfance, si tu peux le prolonger le plus tard possible,
01:18je ne pense pas...
01:19Le temps de l'insouciance, je suis d'accord avec vous, Pascal.
01:22Elle a 12 ans, mon chou.
01:24Mon chou, vous dites ?
01:24Oui, mon petit chou.
01:25Ah, je crois que vous me disiez mon chou à moi.
01:28Je me disais, tiens, il y a eu un raccrochement.
01:31Je parlais de ma Inès.
01:32Bon, elle a 12 ans, mon chou.
01:34C'était votre fille, évidemment.
01:35Je ne suis pas votre chou.
01:37Donc là, c'est un âge charnière.
01:41Oui, alors, c'est entre...
01:43Elle a besoin de sa maman et elle a besoin de son indépendance.
01:46Elle commence à vouloir son indépendance, donc je la laisse.
01:48Et là, même dans l'habillement, il y a parfois des demandes à 12-13 ans qui sont différentes.
01:53Alors, ça va.
01:53Moi, j'ai une fille qui s'habille, tant qu'elle est à l'aise dans ses habits, c'est le principal.
01:57Donc, voilà.
01:58Curieux comme réponse.
01:59Non, mais c'est vrai.
02:00Mais la demande, parfois...
02:01Non, mais de son look...
02:02La demande, parfois, qui peut exister à 12-13 ans, c'est peut-être des demandes de femmes, justement, alors qu'elle n'est qu'une enfant.
02:08Ça peut exister.
02:09Elle n'en a pas encore.
02:10Voilà.
02:11Ça viendra.
02:11Et bien, je trouve que c'est...
02:13En fait, je trouve que c'est bien, pour tout vous dire.
02:15Alors, on va demander à...
02:17Est-ce que vous allez demander à vos enfants, en maternelle, quel métier ils aimeraient faire ?
02:22Quel métier vous aimeriez faire quand vous étiez à la maternelle ?
02:27Une fée ?
02:28Peut-être une princesse, et vous l'êtes devenue ?
02:30Oui, c'est gentil.
02:31Voilà, c'est ça.
02:32Qu'est-ce que vous vouliez faire quand vous étiez en maternelle, Laurent Tessier ?
02:36Superman, Clark Kent.
02:38Ben voilà, vous l'êtes devenu aussi.
02:40Non, mais c'est vrai qu'à cet âge-là, tu ne dis pas...
02:43Écoutez, je vais faire l'ENA, parce que mon père souhaiterait que je sois au fonctionnaire.
02:48Ça ne se dit pas à 5 ans ou 6 ans.
02:50Tu as envie d'être Zorro, quand tu as 5 ans ou 6 ans, ou je ne sais pas, ou Mbappé.
02:54Voilà, c'est les rêves que tu poursuis.
02:57Alors, je vous propose d'écouter peut-être Elisabeth Borne, ministre de l'Éducation nationale.
03:00Elle était sur LCP.
03:02Je pense que notre problème, aujourd'hui, et ça fait l'objet d'une concertation,
03:06c'est la question globale de l'orientation.
03:09Il faut se préparer, très jeune, dès le départ, presque depuis la maternelle,
03:15à réfléchir à la façon dont on se projette dans une formation et dans un métier de main.
03:21Ben, je ne crois pas.
03:22Justement, je crois que c'est une...
03:23D'ailleurs, ça serait intéressant d'écouter un psy ou un pédopsychiatre.
03:26Voilà quelqu'un que j'aimerais entendre là-dessus.
03:31Chers amis, j'imagine que vous y aviez pensé.
03:34Oui, tout à fait, tout à fait.
03:35Et ça serait bien d'entendre vraiment un spécialiste.
03:39Écoutons ce qu'il se disait à l'époque, puisque ça, c'est une très bonne idée qu'a eu Laurent,
03:44de nous faire écouter les questions de l'école des fans.
03:49Qu'est-ce que tu veux faire quand tu seras grande, Fanny ?
03:54Ramasser les oeufs.
03:57Ramasser les oeufs.
03:58Ça, c'est un joli métier, alors.
04:00Et toi, qu'est-ce que tu veux faire quand tu seras grande ?
04:02Docteur.
04:03Ah, docteur.
04:04Qu'est-ce qui t'attire dans le métier de docteur ?
04:06Les sous.
04:07Euh...
04:07Les femmes nues.
04:09Hein ?
04:10Les femmes nues.
04:11Les femmes nues ? Ah bon !
04:12C'est génial, hein ?
04:16Bien sûr que c'est génial.
04:17Les enfants sont merveilleux.
04:20Ils disaient ça très souvent.
04:21Vous n'avez pas connu, vous, Jacques Martin, les plus jeunes ?
04:23Si.
04:24Ah, c'est vrai.
04:24Ah, c'est pas ce dimanche, je me souviens, je regarde.
04:26Ah, il est plus jeune, pardon.
04:27Non, mais Jacques Martin, vous avez connu Jean Noël, donc forcément.
04:31Mais Jacques Martin...
04:32C'était le dimanche après-midi, l'école des fans, non ?
04:34Bien sûr.
04:34Je regardais.
04:35Oui, mais là, vous n'étiez née pas avec l'école des fans.
04:37Ah, bien sûr.
04:38Alexandre Marre et Olivier, vous n'étiez pas née, vous ?
04:40Non, on le connaît grâce au bêtisier.
04:42Il y a quelques années, c'était revenu sur Gulli, présenté par Philippe Rizzoli et
04:45après Willy Rovelli.
04:47Et Willy Rovelli ?
04:48Willy Rovelli avait présenté aussi cette émission.
04:50C'est un présentateur, Willy Rovelli ?
04:51Oui, oui, oui.
04:53Elisabeth Borne, ministre de l'Éducation nationale, elle est revenue ce matin sur Sud Radio.
04:57Elle a compris que ses paroles n'étaient pas adaptées.
05:01Je voudrais rassurer vos auditeurs, on ne doit pas orienter les élèves dès la maternelle.
05:07Manifestement, mes propos n'étaient pas clairs.
05:10Donc, ce que j'ai voulu dire, c'est que l'orientation, c'est un sujet global et on doit veiller à ne pas prédéterminer, conditionner les choix.
05:21Et on sait qu'il y a beaucoup de biais dans l'orientation qui sont très forts et qui apparaissent très tôt.
05:27Par exemple, au niveau de l'entrée en CP, où pour les maths, et le même chez les filles et chez les garçons, et au bout d'un trimestre, les filles décrochent et l'écart se creuse tout au long de la scolarité.
05:42Bon, c'est du charabien. Vraiment, moi je vous assure, je m'inquiète vraiment des hommes politiques ou des femmes politiques, c'est du charabien.
05:51C'est un discours qui n'est pas... Faire de la politique, c'est parler au plus grand nombre.
05:55Et ça, c'est du charabien. C'est dommage d'ailleurs.
05:59Alors, Agnès Pannier-Runacher, elle, elle a parlé des moins riches qui n'ont pas de voiture.
06:06Et on en a parlé hier avec Alexandre Jardin. Écoutez.
06:09Alors, d'abord, les moins riches, ils n'ont pas de voiture. Ce sont ceux qui sont le moins équipés en voiture.
06:16Et pour ceux qui sont équipés en voiture, vous avez raison de le souligner, il faut les accompagner.
06:20Écoutez, Sophie Primas qui a répondu à cela, et c'est vrai que...
06:24Alors, hier, on était avec Alexandre Jardin déjà, qui l'a répondu à Mme Pannier-Runacher,
06:30parce que je ne veux pas dire que c'est le contraire, mais les gens qui sont très peu fortunés,
06:35qu'on retrouve notamment en ruralité, ils ne peuvent pas ne pas avoir de voiture.
06:40Donc, ils ont une voiture souvent très ancienne, parce qu'ils ne peuvent pas en changer.
06:44Et précisément, oui, c'est l'exact contraire, d'une certaine façon, de ce que dit Mme Pannier-Runacher.
06:51Mais Mme Pannier-Runacher, elle n'est pas arrogante, elle n'est pas...
06:55Ce n'est pas une mauvaise personne, sans doute, mais elle est déconnectée, tout simplement.
07:02Elle est éloignée de la réalité.
07:05Et c'est un profil de personne qu'on retrouve parfois et qui dirige le pays.
07:09Je vous assure, je ne lui fais pas le procès du tout d'être en arrogance, mais elle ne sait pas.
07:15Elle ne sait pas de quoi elle parle.
07:17On marque une pause et on écoutera Sophie Primas, qui lui a répondu.
07:21Et vous, chers auditeurs d'Europe 1, que pensez-vous ?
07:24Pensez-vous que la classe politique est déconnectée ?
07:26Réagissez dès maintenant au 01-80-20-39-21.
07:30Belle matinée avec Pascal Praud sur Europe 1.
07:33Europe 1.
07:34Pascal Praud et vous.
07:34De 11h à 13h sur Europe 1 et Garance, qui est psychologue pour enfants, Pascal nous a appelés.
07:39Exactement.
07:40On reviendra sur les propos de Agnès Pannier-Runacher, mais ce qu'a dit Madame Borne, c'est-à-dire que pour les enfants, il faut se préparer très jeune, dès le départ, presque depuis la maternelle, à réfléchir à la façon dont on se projette dans une formation et dans un métier de main.
07:56Nous sommes avec Garance.
07:56Bonjour Garance.
07:58Oui, bonjour Pascal Praud.
07:59Et merci d'être avec nous.
08:01Alors d'abord, Garance, c'est un prénom merveilleux et qui nous fait évidemment penser aux enfants du paradis.
08:06J'ai jamais rencontré de psy pour enfant lorsque j'avais mes filles à la maison et qu'elles étaient très jeunes.
08:14Mais j'ai toujours pensé et toujours dit qu'il fallait prolonger le temps de l'enfance le plus tard possible, d'une certaine manière.
08:21Il ne s'agit pas d'en faire des tanguis à 20 ans, mais je n'avais pas envie qu'à 5 ans, 6 ans, 7 ans, elles soient contaminées par des choses d'adultes.
08:31Et jamais je n'imaginais à 5 ans, 6 ans, 8 ans ou même 9 ans parler de l'avenir professionnel.
08:38Est-ce que c'est la bonne manière à votre avis ?
08:40Eh bien, vous avez entièrement raison.
08:42Moi, j'ai travaillé comme psychologue dans les écoles du premier degré.
08:48Et effectivement, Madame Borne, elle est complètement à côté de la plaque.
08:52Je pense qu'elle devrait aller voir un petit peu où on en est des neurosciences et qu'elle pourrait se rendre compte que le cerveau d'un enfant à 4 ans, à 5 ans, à 6 ans, à 7 ans,
09:05il n'est pas encore mature et il n'est pas à même de se projeter dans l'avenir.
09:10On a tendance avec les enfants actuellement à trop vite les projeter dans le monde d'adultes, à leur faire vivre des choses qui ne sont pas de leur âge.
09:19Et on ne leur laisse plus assez profiter, expérimenter par eux-mêmes, découvrir par eux-mêmes.
09:26Alors, un enfant de 4 ans, il va vous dire à la rigueur qu'il veut être, comme vous le disiez, Mbappé, chanteur.
09:36On a même maintenant des enfants qui veulent être youtubeurs, influenceurs.
09:39Mais bon, la capacité à se projeter n'est pas possible chez ces enfants-là, à cet âge-là, en tout cas.
09:45À partir de quel âge faut-il commencer, lorsqu'on a son jeune adolescent, à imaginer un futur professionnel ?
09:55Alors, déjà, il faut que les parents évitent de se projeter eux-mêmes sur ce qu'ils souhaitent pour leur enfant,
10:01c'est-à-dire leur laisser la possibilité de pouvoir découvrir et de choisir par eux-mêmes,
10:06parce qu'on a quand même des parents qui vivent au travers de leurs enfants
10:12et qui se projettent dans ce qu'ils auraient souhaité être ou voulu faire.
10:17Donc, un enfant, on peut lui demander quelles sont ses envies,
10:21mais jusqu'à la fin de l'école élémentaire, c'est souvent des choses qu'ils imaginent,
10:28et après, ils changent.
10:30Ils commencent à envisager quelque chose, c'est plutôt fin de collège, quoi.
10:35Et encore, ça reste très compliqué.
10:39C'est surtout fin de collège, quoi.
10:42Je suis frappé du nombre de jeunes gens, moi, qui très souvent, aujourd'hui, disent,
10:46alors là, ils n'ont plus 13 ans, 14 ans, mais ils ont 16, 17, 18 ans,
10:50et ils ne savent pas quoi faire.
10:52Ben, tout à fait.
10:53Vous avez tout à fait raison, parce que ça devient très, très compliqué de se projeter.
10:59Et puis, avec le système où il faut choisir assez rapidement,
11:05eh bien, il y a des voies vers lesquelles ils voudraient aller et qui leur sont bloqués.
11:11Il y en a d'autres qu'ils n'ont pas envisagé qu'ils pourraient prendre.
11:14Je pense qu'il faut aussi se tourner vers les professionnels,
11:18c'est-à-dire qu'on a quand même des psychologues conseillers d'orientation
11:22qui peuvent peut-être accompagner ces jeunes en fin de collège et au lycée
11:27pour essayer de voir quelles sont les portes qui s'ouvrent à eux,
11:34les voies qui s'ouvrent à eux,
11:35et qui ne sont pas nécessairement les voies auxquelles on aurait pensé
11:39dans le cadre de l'éducation nationale.
11:43On a des jeunes qu'on enferme dans le système de l'éducation nationale traditionnelle,
11:51alors que si on les sortait un petit peu de ce système-là,
11:55peut-être qu'ils auraient des envies.
11:58On a des enfants qu'on force à faire des études,
12:00alors qu'ils pourraient s'orienter vers d'autres domaines.
12:06Il faudrait pouvoir prendre un peu plus de temps avec chaque enfant, avec chaque élève.
12:11Merci beaucoup Garance, vous êtes sur Europe 1, il est 11h21,
12:15nous étions avec Garance, une psychologue pour enfants qui est en Touraine,
12:21et je vous remercie grandement de nous avoir éclairé sur ces sujets-là.
12:2611h22.
12:2811h-13h sur Europe 1.
12:30Pascal Praud.
12:30Et ça nous ramène au sujet de la déconnexion,
12:33on avait Elisabeth Borne qui a parlé de ce sujet,
12:35et puis il y a également Mme Agnès Pannier-Runacher qui expliquait que les moins riches n'ont pas de voiture.
12:43Sophie Primasse, qui est porte-parole du gouvernement,
12:45elle était l'invité ce matin de Sonia Mabrouk sur ces news européens.
12:49Que dit-elle ?
12:50Ses propos ont été peut-être maladroits,
12:52et en tous les cas, c'est pas une question de classe l'appartenance.
12:56Si on a une voiture plus ou moins polluante, c'est pas une question de classe, naturellement.
13:00Mais c'est pas qu'ils sont maladroits.
13:02Ce que ça révèle, je le répète, c'est qu'elle n'est pas au courant.
13:06C'est aussi simple que ça.
13:07Elle pense ça, elle est de bonne foi.
13:09C'est-à-dire qu'il n'y a pas de cynisme,
13:11il n'y a pas une volonté arrogante chez Mme Pannier-Runacher.
13:13Elle pense, elle ne sait pas.
13:15Elle ne sait pas.
13:17Et le problème, c'est précisément qu'elle ne sache pas.
13:20C'est-à-dire que quand tu veux gouverner la vie des gens,
13:23c'est bien de connaître les gens.
13:26Je pense que les journalistes en savent plus que les hommes politiques.
13:28Mais pourquoi ?
13:29Parce qu'on est confronté souvent à la réalité.
13:32Moi, j'étais journaliste de foot.
13:33J'allais tous les dimanches, tous les samedis dans les stades de football.
13:37Donc, tu étais confronté à la réalité.
13:39Tu vois les supporters.
13:41Tu vois les voitures dans lesquelles ils arrivent.
13:43Tu vois ce qu'ils mangent à la mi-temps.
13:45Tu vois comment ils parlent.
13:47Tu les entends.
13:48Tu es plongé dans la réalité.
13:50Tu n'es pas dans une bulle.
13:54Et c'est dommage de l'être dans une bulle quand tu gouvernes pour le pays.
13:58Luc Châtel, président de la plateforme automobile et TESMATA sur BFM, il a réagi.
14:02Je dirais que ce sont des propos inexactes et maladroits.
14:06Inexactes parce que si vous regardez les chiffres,
14:0860% des Français qui sont sur le premier décile,
14:12c'est-à-dire les moins favorisés en termes de revenus, ont une voiture.
14:1593% des ouvriers ont une voiture.
14:19Donc, ce sont des photos inexacts.
14:21C'est maladroit parce qu'aujourd'hui, on n'a pas besoin d'opposer les catégories les uns aux autres.
14:26Je le répète, Luc Châtel, j'entends ce qu'il dit.
14:30C'est peut-être aussi maladroit.
14:32Mais ce que ça révèle, c'est autre chose.
14:35Alors, ce matin, Laurent Tessier, dans votre chronique de 6h15,
14:38vous avez souligné des propos qui sont parfois effectivement déconnectés.
14:43Vous avez eu, par exemple, Valérie Iyer, tête de liste Renaissance aux dernières élections européennes.
14:48Elle avait répondu sur CNews et Europe 1.
14:50Rappelez-vous à Fabienne, 57 ans, que l'on connaît bien dans l'émission.
14:53Fabienne est employée de maison.
14:55Elle gagne entre 1400 et 1500 euros par mois.
14:57Elle n'arrive pas à entretenir son véhicule.
14:59Elle n'arrivait pas à payer son contrôle technique.
15:01Valérie Iyer lui avait répondu sur CNews et Europe 1 en mai 2024.
15:04Dans le reportage, il était dit que sa préoccupation, c'était de payer le contrôle technique.
15:09Je ne sais pas si Fabienne, probablement, a une voiture thermique.
15:12Eh bien, une mesure de pouvoir d'achat, aussi, c'est d'aller vers la voiture électrique, abordable, pour les Français.
15:18Mais elle ne peut pas s'acheter, effectivement, une voiture électrique.
15:21Même si tu donnes une aide, personne, quand tu gagnes 1400 euros par mois,
15:26tu ne peux pas t'acheter une voiture neuve.
15:29Je vous assure, nous, on a la chance de ne pas vivre avec 1400 euros par mois ou 1300 euros par mois.
15:37Alors, je serais bien en peine d'imaginer comment je ferais si, tout d'un coup, je vivais avec 1200, 1300 ou 1400 euros par mois.
15:51Je serais confronté à une réalité.
15:53Ce serait d'ailleurs peut-être une expérience extraordinaire.
15:54Dans toutes les émissions de téléréalité qui existent, c'est peut-être bien un jour d'inventer une expérience de téléréalité
16:03où des gens qui ont les moyens, disons-le, des gens qui ont un certain niveau de vie,
16:09tu les confrontes à une réalité et tout d'un coup, ils doivent vivre avec 1300 euros par mois ou 1200 euros par mois.
16:17Moi, le SMIC, en ce moment, je pense que c'est précisément dans cette catégorie-là, dans ces eaux-là.

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