C'est un dimanche à forts enjeux politiques qui s'annonce à Paris et à Saint-Denis. D'abord le rassemblement du RN dans le 7e arrondissement en réaction au jugement visant notamment Marine Le Pen. À Saint-Denis, c'est le parti Renaissance qui a prévu, de longue date, une réunion publique autour de grandes figures, dont Gabriel Attal, Édouard Philippe et François Bayrou. Enfin, une partie de la gauche (LFI et les Écologistes) appelle à un rassemblement sur la place de la République.
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00:00Nelson Jetten, nous allons parler, bonsoir, de cette journée de demain, notamment cette manifestation du Rassemblement National en soutien à Marine Le Pen, pour avoir du monde, le RN mise sur la jeunesse, l'objectif cette semaine, mobiliser cette jeunesse sans tomber dans une forme de radicalité.
00:22Et ce soir, je vous emmène dans le Val-de-Marne pour un fameux tractage au marché, c'était ce matin, le tract, vous allez le voir apparaître, le voilà, les images sont signées, Jérémy Paoloni, et celui qui mène les troupes, vous le voyez à l'image, c'est le délégué local des jeunes du RN, accueil pas facile facile ce matin.
00:41Bonjour, à dimanche, c'est important pour nous que vous soyez nombreux avec nous, à nous soutenir.
00:53Rassemblement de dimanche pour soutenir Marine Le Pen, bonjour, bonjour messieurs dames, bonjour, merci, c'est adorable.
01:06Adorable, alors que disent les jeunes militants à propos de la condamnation de Marine Le Pen ?
01:11Ce qui est frappant, c'est à quel point ils sont briffés et nourris des éléments de langage qu'on a entendu sur tous les plateaux télé cette semaine par les membres du parti, pour autant, quand on creuse un peu, on voit que les avis divergent radicalement sur la question.
01:25On n'a pas remis en question cette décision, c'est juste qu'elle est vraiment disproportionnée. 5 ans d'inégibilité pour Marine Le Pen, c'est beaucoup.
01:34Aujourd'hui, on est en train de vivre en Europe un tournant autoritaire. D'abord en Roumanie, où un candidat qui a gagné le premier tour s'est vu être éjecté de la présidence.
01:44Il y a des ingérences étrangères, ça a été prouvé par la cour suprême en Roumanie.
01:47C'était éjecté de la présidence. Aujourd'hui, on ne veut pas que cela arrive dans notre pays.
01:50Voilà, cette comparaison, elle sent un peu le trumpisme.
01:53Alors hier soir, il y a aussi le rassemblement national de la jeunesse qui organisait un forum de formation après la condamnation de Marine Le Pen.
02:00Oui, chaque semaine, le RNJ reçoit ses militants pour des conférences.
02:04Mercredi, c'est la députée Caroline Parmentier qui devait parler de protection de l'enfance, c'est son sujet.
02:09Cela a été annulé pour être remplacé par celle-là.
02:13Vers la tyrannie des juges, point d'interrogation fermé à la presse.
02:16On s'est pointé devant avec Arthur Grolet hier soir. Clairement, la consigne, c'était Motus.
02:21Une question sur la conférence. Qu'est-ce que vous avez entendu pendant la conférence ?
02:26Comment s'est passée la conférence ? Juste une petite question sur la tyrannie des juges.
02:29Bonsoir monsieur. Bonsoir madame.
02:31Bonsoir. Même pas bonsoir.
02:34Même pas bonsoir. Le patron du RNJ, le Rassemblement National des Jeunes, a fini par sortir.
02:39Et lui nous a accordé une interview. Il s'appelle Pierre-Romain Thionnet. Il est député européen. C'est un très proche de Jordan Bardella.
02:45Il ne s'agit pas, nous, de revenir sur les questions de droit ni sur le fond de l'affaire. Ce n'était pas notre sujet du tout ce soir.
02:51C'était de dire que l'État de droit permet la défense et que c'est la défense qui a été bafouée lundi dernier par ces décisions de justice.
02:58On a tenu à se réapproprier les mots qui sont des fois dévoyés, comme celui de l'État de droit.
03:03Alors, qui animait cette fameuse conférence ?
03:06Pierre Gentillet, un avocat, lui aussi proche de Jordan Bardella. Il était candidat malheureux aux législatives en 2024.
03:11Voilà des photos de la conférence d'hier qui ont été postées sur les réseaux. Il n'a pas voulu répondre à mes questions de la sollicité.
03:16Mais j'ai retrouvé sur le campus en ligne du Rassemblement National, sur le site, une autre formation vidéo qu'il avait donnée.
03:23Et il est bien en tête que Pierre-Romain Thionnet défendait, il y a quelques secondes, l'État de droit.
03:28L'État de droit n'est pas une notion neutre. Derrière cette notion, ce qu'on met, c'est on met les idéaux.
03:32Les idéaux plutôt, je le dis, d'essence libérale.
03:36Et finalement, c'est une manière de restreindre l'action politique, la volonté populaire.
03:43En réalité, ce qu'on veut, c'est certaines opinions en particulier leur dire non, non, il y a l'État de droit.
03:47Si on revient à la manifestation de demain, Nelson, comment ces militants que vous avez croisés et interrogés sentent cette journée ? Comment ils l'abordent ?
03:55Très bien. Évidemment, il n'allait pas me dire le contraire. En tout cas, devant une caméra, j'ai quand même voulu demander un pronostic sur le nombre de manifestants espérés demain.
04:04Mais franchement, je ne m'y attendais pas.
04:06On pense qu'on va attendre entre 100 000 et 200 000 personnes.
04:09100 000, 200 000 personnes demain ?
04:11Demain, à Place Vauban, oui.
04:13100 000, 200 000, c'est énorme.
04:15C'est faisable.
04:17C'est faisable, dit-il.
04:19Pas non plus très ambitieux entre 100 000 et 200 000 personnes. Il ne faut jamais donner de chiffres.
04:23En tout cas, lui, il en a donné.
04:25Ce qui est sûr, c'est que demain, la gauche et l'extrême droite auront un objectif commun et se retrouveront sur un point, faire gonfler les chiffres.