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00:00Vous avez quand même beaucoup de chance, parce qu'évidemment, quand un jeune journaliste appelle et dit
00:05« Bonjour, Louis Sarkozy, est-ce que vous viendriez parler avec moi ? »
00:09Le nom, forcément, est une marque de fabrique.
00:13Mais personne ne nie l'avantage qu'il me donne, et ce serait d'ailleurs un gâchis de ne pas l'utiliser pour avoir des intervenants de premier plan, comme vous le dites.
00:21Vous donnez des droits d'auteur, si j'ose dire, à la famille ?
00:25Bien évidemment. Mais vous savez, c'est aussi intéressant, parce que dans le podcast, et c'est vraiment quelque chose où les Etats-Unis étaient les premiers sur ce point-là,
00:32ça donne un format qui est loin du plateau télé ou du plateau de radio, et ça donne une liberté de parole,
00:37et le temps vraiment d'exposer ses opinions sur des sujets qui sont profondément compliqués.
00:41Donc c'est vraiment ce qu'on veut faire avec nos invités, les rassurer.
00:44Et nous, vous voyez qu'on fait quoi ? Qu'est-ce que vous allez faire ce matin ? Vous avez du temps quand même ?
00:48Vous avez complètement raison, mais vous opérez sous des contraintes, notamment les contraintes audiovisuelles de l'Etat français,
00:54qui ne s'appliquent pas au monde audiovisuel.
00:57Moi, il y a une chose que j'aime bien dans l'exercice que nous sommes en train de faire en ce moment, c'est le direct.
01:03Il est sans filet. Le podcast, par définition, vous pouvez couper.
01:07Peut-être qu'à la fin de l'interview, vous vous êtes trouvé pas forcément bien sur une question, donc vous allez pouvoir l'enlever,
01:14et puis surtout, peut-être que celui que vous interrogez vous dira, est-ce que c'est possible de ne pas passer ce passage-là ?
01:20Est-ce qu'il y a entre vous un deal, entre celui que vous interviewez et vous, de dire, bon, on fait les conditions du direct ou est-ce qu'il y a du montage ?
01:28Non, il y a du montage. On va mentir à personne, et d'ailleurs, c'est exactement ce que je dis aux invités quand je les invite,
01:33c'est que je veux les rassurer, et s'ils n'aiment pas un passage, on le refait, on recommence, on coupe.
01:38Au contraire, on veut qu'ils soient rassurés, et ce que je veux profondément faire, c'est pas les piéger sur une question ou une mauvaise formulation,
01:44je veux qu'ils soient ravis de l'interview.
01:46C'est ça qu'est un invité qui sort de notre studio en disant, j'aurais préféré ne pas le faire, je veux que tout le monde ait le temps de s'expliquer.
01:52Ah oui, mais alors ça limite, donc c'est forcément plutôt bienveillant.
01:55Bien sûr que c'est bienveillant, encore heureux.
01:57On n'a pas la force de frappe d'un Europain, vous comprenez, on ne peut pas inviter des gens qui veulent venir seulement pour mon nom ou pour mon charisme évident.
02:04Vous vous mettez dans l'empathie, mais est-ce qu'à ce moment-là, vous pourriez recevoir tout le monde ?
02:07Parce que j'imagine, il y a des gens avec lesquels vous êtes très éloigné.
02:11Oui, idéologiquement bien sûr, et d'ailleurs le podcast se veut de droite libérale, et donc par définition, surtout en France, nous sommes un peu isolés idéologiquement.
02:19Donc on veut exactement le débat.
02:21Débat ne veut pas forcément dire que quelqu'un n'est pas content de sa prestation.
02:25Le désaccord n'est pas forcément être déçu de ce qu'on a dit, au contraire.