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00:00 - Monsieur Roch-Olivier Mestre, alors je dois dire également qu'à la demande de
00:04 je crois de député du Rassemblement National, monsieur Ménager, Thomas Ménager,
00:09 nos excellents amis de quotidien vont venir avec Yann Barthez,
00:14 avec Julien Belvert, qui sera donc auditionné,
00:18 parce que monsieur Belvert, et vous allez l'écouter dans une seconde,
00:23 avait dit avec beaucoup d'arrogance d'ailleurs,
00:25 il n'a pas non plus été très habile monsieur Belvert,
00:28 parce que c'est lui qui provoque peut-être cette audition.
00:30 - Ils se sont intouchables.
00:32 - Le sentiment d'impunité est une grande chose.
00:34 Et il avait dit effectivement à Sud Radio, mais nous on invite qui on veut,
00:38 ben non en fait peut-être.
00:39 - On a une chaîne privée, on fait ce qu'on veut.
00:40 - Ben non, monsieur Belvert, peut-être que vous ne faites pas ce que vous voulez.
00:43 Alors c'est ennuyeux, moi je suis très ennuyeux pour mon excellent ami Yann Barthez,
00:47 parce que là il n'aura pas l'oreillette et il n'a pas le prompteur.
00:49 Donc comme tout ce qui est écrit, et généralement ce qu'il dit à l'antenne,
00:55 c'est écrit par quelqu'un d'autre et qu'il le découvre et qu'il le lit.
00:58 Mais là ça va être plus difficile, parce qu'il n'a pas de prompteur, pas d'oreillette.
01:02 Donc je ne sais pas comment il va s'en sortir dans cette audition.
01:04 - On va découvrir un personnage.
01:05 - Ah on va découvrir monsieur...
01:07 - Comment va-t-il justifier le fait qu'il interdise ?
01:11 - D'habitude il a son... c'est Jeff Panacloc.
01:15 Donc là ça va être plus difficile.
01:17 - Monsieur Le Veran avait trouvé ça très bien.
01:19 - Ah ben bien sûr.
01:20 - Il avait adoré.
01:22 - L'audition de quotidien par la commission de quatre parlementaires,
01:25 c'est la même preuve que le système a déjà commencé à s'inverser.
01:28 - Mais bien sûr.
01:29 - C'est exceptionnel.
01:30 - Mais en fait...
01:31 - C'est comme quand on parlait de ficher les journalistes
01:32 et que France Inter s'est dit "zut comment on va faire".
01:34 - Mais vous n'avez pas raison.
01:35 - Mais ça se retourne complètement contre eux.
01:36 - Alors écoutons d'abord ce qu'avait dit monsieur Belvert,
01:38 avec beaucoup d'arrogance sur la façon dont il interrogeait
01:43 et il invitait les uns et les autres.
01:45 - Déjà vous le suivez régulièrement dans le quotidien ?
01:47 - Non on ne l'a jamais reçu, je pense qu'on ne le recevra jamais.
01:49 - Pourquoi ?
01:50 - Parce qu'on ne reçoit pas les personnalités de l'extrême droite.
01:52 - Aucun ?
01:53 - Aucun.
01:54 - Vous n'avez jamais reçu Marine Le Pen ?
01:55 - Jamais.
01:56 - Le Petit Journal à l'époque de la première présidentielle d'Emmanuel Macron,
01:59 Marine Le Pen avait été reçue.
02:01 Mais lors de la dernière campagne, on n'a reçu aucune personnalité.
02:04 - Vous ne pouvez pas reprocher que ce n'est pas très démocratique ?
02:05 - On n'est pas un service public, vous le savez,
02:07 on est sur une chaîne privée, donc on fait un petit peu ce qu'on veut.
02:09 - Voilà.
02:10 - Vous vous rendez compte ?
02:14 Imaginons que Serge Nedjia, directeur de cette chaîne,
02:17 dise publiquement "nous ne recevrons jamais, mais jamais sur cette chaîne,
02:22 Jean-Luc Mélenchon et Olivier Faure".
02:24 Vous vous rendez compte du scandale que ça provoquerait ?
02:27 Et là, il vient dire "je ne recevrai pas dans mon émission
02:30 une candidate qui a réuni 42% des suffrages au second tour de l'élection présidentielle
02:35 et ça ne choque absolument personne".
02:37 Je voudrais bien voir avec quel ton M. Saint-Aoul va interroger Yann Barthez.
02:41 Je pense qu'il sera beaucoup plus complaisant à son égard.
02:44 - C'est possible, mais bon, il faut l'aider Yann là-dessus,
02:48 parce que ça va pas être simple quand même.
02:50 C'est la première fois qu'il va parler sans qu'il y ait quelque chose écrit devant lui.
02:54 - C'est pas juste.
02:56 - Il faut quand même mettre en place un système de prompteur quand même.
03:00 - J'ai eu un échange avec M. Bélever parce que je l'ai gentiment taquiné sur Twitter.
03:06 - D'accord.
03:07 - À cause de ça, justement, j'ai mis le paradoxe, évidemment,
03:10 qu'il avance le fait qu'il s'agisse d'une chaîne privée.
03:14 Vous savez quelle a été sa réponse ?
03:16 Il m'a répondu "mais nous sommes pluralistes,
03:19 car nous faisons par exemple des documentaires sur le Rassemblement national".
03:24 - Oui, oui.
03:25 - Non mais attendez, la réponse en elle-même est extraordinaire.
03:29 - Encore une fois, vous interrogez sur la psychologie des gens.
03:32 Pardon de vous le dire, le sentiment d'impunité, c'est le privilège rouge.
03:37 - Je suis d'accord.
03:38 - On revient sur la mort de Frédéric Mitterrand, si vous le voulez bien.
03:41 D'abord, Franck Riester, j'apprends avec une profonde tristesse
03:44 la disparition de Frédéric Mitterrand, érudit et populaire à Montréal.