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  • il y a 6 jours

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Transcription
00:00Vendredi, l'enquête de la rédaction d'Europe 1 Zoom, ce matin sur les associations d'aide aux migrants, un univers où l'argent public coule à flot.
00:07Un milliard d'euros par an que se partagent des dizaines d'associations mandatées par les pouvoirs publics.
00:13Système coûteux, peu efficace, mal contrôlé aussi, une sénatrice LR entend tout révolutionner.
00:19Elle s'apprête à défendre une proposition de loi le mois prochain au Sénat. Bonjour Jacques Serret.
00:23Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:25Alors d'abord commençons par le commencement, les associations dans le viseur de cette sénatrice, quelles sont-elles ?
00:30Et bien principalement quatre associations, il y a la CIMAD, France Terre d'Asile, Forum Réfugiés COSY ou encore le groupe SOS Solidarité.
00:40Leur point commun c'est que ces associations assurent au sein des CRA, les fameux centres de rétention administrative, une mission d'assistance juridique.
00:48Pour résumer Dimitri, elles conseillent les étrangers en situation irrégulière en attente d'expulsion
00:54et font tout pour leur permettre d'exercer leurs droits et donc les aider à déposer des recours en justice.
00:59Elles proposent également des formations linguistiques et civiques et alors que l'État cherche à faire des économies partout.
01:06Et bien ces dernières années, ces organisations ont vu leur budget exploser.
01:10Entre 2019 et 2023, le montant des crédits versés par l'État et donc par nos impôts à l'ensemble des 1500 associations d'aide aux migrants
01:21est passé d'environ 500 millions d'euros à plus d'un milliard d'euros multipliés par deux en seulement quatre ans.
01:29Donc c'est presque l'équivalent, Dimitri, du budget du ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie Associative.
01:36Marie-Carole Scientu, sénatrice LR du Val-de-Marne et rapporteur spécial du budget Immigration, Asile et Intégration tirent le signal d'alarme.
01:44Vous avez un doublement des dépenses alors que, par ailleurs, vous n'avez pas un doublement des primaux arrivants.
01:51Ce qui veut dire qu'on dépense de plus en plus d'argent et on ne sait pas l'efficience de ces associations puisque clairement le contrôle n'est pas exercé.
02:01Alors il y a très peu de contrôle, nous dit cette sénatrice et surtout, Jacques, ces associations promeuvent l'inverse de ce que souhaite l'État.
02:09Oui, Dimitri, le principe même de la rétention administrative est de maintenir un étranger en situation irrégulière dans un centre fermé dans l'attente de son expulsion.
02:19Mais ces associations ne préparent absolument pas ces individus à leur expulsion.
02:23Au contraire, leur but premier est de les aider à rester sur notre sol en les conseillant, en les guidant dans leurs démarches juridiques.
02:31Tout l'inverse de ce que disent souhaiter les Français dans les enquêtes d'opinion, tout l'inverse de la volonté du ministre de l'Intérieur.
02:38De quoi faire bondir Marie-Carole Scientu.
02:40Vous avez des associations qui déclarent clairement qu'elles s'opposent à la politique de lutte contre l'immigration irrégulière de l'État.
02:49Donc quand l'argent public est utilisé ainsi, on peut vraiment se dire que dans une situation aussi ubuesque, il est temps de reprendre de la part de l'État son rôle en matière de politique migratoire, de le reprendre en main.
03:03Mais concrètement, que propose la sénatrice Scientu, Jacques ?
03:08Son texte propose de réserver à l'État, et à lui seul, la mission d'assistance juridique proposée aux étrangers en situation irrégulière.
03:17Cette charge reviendrait alors à l'Office français de l'immigration et de l'intégration, qui intervient déjà dans les centres de rétention administrative pour les étrangers qui souhaitent retourner volontairement dans leur pays.
03:29Alors cette proposition sera examinée le 12 mai au Sénat, avec selon les informations d'Europe 1, le soutien de Bruno Retailleau, ce qui pourrait créer de nouveau quelques tensions au sein du gouvernement après les désaccords de ces dernières semaines sur le voile dans le sport.
03:45L'enquête du vendredi de la rédaction d'Europe 1 signée ce matin, Jacques Soray du service politique, merci beaucoup Jacques.

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