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##L_INVITE_DU_JOUR-2025-03-31##

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News
Transcription
00:00Bonjour à tous, bonjour à tous, et bonjour Gilles Gansman !
00:05Ah là là, je fais le tour de la radio, à la place de Valérie, je teste tout le monde !
00:11Alors, après vous donnez des notes ?
00:14Alors à Patrick Ranger, je lui ai donné 19 ans, je ne peux pas faire autrement, j'ai un peu d'échec cul.
00:17On en explique, c'est le grand chef, donc il a forcément des notes.
00:20Oui forcément, après j'ai eu Jean-François, c'était pas mal.
00:25Jean-François, je lui donne un 16 en progression.
00:29Et puis vous, vous êtes ma chouchoute, je vous donne 21.
00:33Ah c'est trop mignon, merci beaucoup Gilles.
00:35Allez, on est ensemble cette semaine, vous le savez.
00:37Sachant que Valérie est à 25.
00:38Elle est à 25 et elle est indétrônable, évidemment, on lui souhaite de passer une très belle semaine Valérie,
00:42et nous aussi on va passer une semaine fort intéressante au niveau des médias.
00:46Alors, on a un œil tout au long de...
00:48Alors Valérie va bien, elle est en vacances.
00:49Oui oui, c'est ce qu'on explique.
00:50Rassurons nos éditeurs.
00:52Simplement, on va avoir un œil tout au long de cette émission sur ce qui se passe du côté du tribunal de Paris,
00:56évidemment avec les informations concernant la décision autour du Rassemblement National,
01:01dont on parlera beaucoup tout à l'heure avec nos quatre débatteurs.
01:04On va tenter de se mettre d'accord, on verra ça avec eux.
01:07Dans un instant également, on va parler d'un monsieur qui avait été un des chouchous des Français à la télévision,
01:13et pourtant il méritait de le connaître un tout petit peu différemment,
01:17c'est Pierre Bénichaud.
01:18Un livre lui est consacré par le journaliste et notre confrère au Figaro,
01:23Benjamin Puech, qui sera notre invité tout à l'heure dans le supplément Média,
01:26à partir de dix heures et demie.
01:27Eh oui, il faut dire qu'il a connu un peu tout le monde et le Gotha, comme on dit,
01:33et puis on devrait avoir une journaliste pour nous parler d'un documentaire sur Mazan,
01:39avec une démarche assez intéressante,
01:42puisqu'elle a été rencontrée par ceux qui ont violé Mme Pellicot,
01:47et la déflagration qu'il y a eu dans les familles,
01:50et c'est le témoignage des proches, les femmes, les enfants de ces hommes ordinaires.
01:57Peut-on se reconstruire quand on connaît la face sombre de quelqu'un
02:01qui vit avec vous et à vos côtés pendant des années ?
02:03C'est sur Teva.
02:04C'est sur Teva, ce sera jeudi soir, on y reviendra dans un instant,
02:07avec Alissa Macney, la réalisatrice, l'une des deux réalisatrices,
02:10de ce documentaire consacré à l'affaire Pellicot.
02:13Les femmes de Mazan, parce qu'on a parlé des hommes de Mazan,
02:16mais aussi des femmes de Mazan,
02:17ces compagnes de ceux qui ont comparu, qui ont été au procès,
02:21ces 51 hommes qui ont comparu pour avoir abusé, violé, à plusieurs reprises, Gisèle Pellicot.
02:28Allez, tout de suite, c'est l'heure du Zapping, Gilles.
02:30Sud Radio Média, l'instant Zapping.
02:34Christina, 30 petites secondes, seulement 30 secondes pour détruire.
02:4030 secondes durant lesquelles la Terre a tremblé en Asie.
02:43Alors, pour se rendre compte, 30 secondes, c'est le temps d'une publicité en radio.
02:48Il y a une publicité de 30 secondes, et en Birmanie, ces 30 secondes,
02:53eh bien, tout s'est effondré.
02:55La Terre a tremblé pendant une interminable minute.
02:59Ici à Bangkok, vous voyez, les piscines sur les terrasses,
03:02au sommet des gratte-ciels sont transformées en immenses cascades.
03:05La puissance du séisme est telle que cet immeuble en construction d'une trentaine d'étages
03:10s'effondre sur lui-même, au sol, les ouvriers filment avant de s'enfuir.
03:21Rien ne résiste. Les dégâts dans la capitale thaïlandaise sont considérables.
03:25À Bangkok, plusieurs immeubles se sont effondrés.
03:27Il était environ 13 heures hors local au moment du séisme.
03:30Les rues étaient donc pleines, les bureaux aussi.
03:33Il a fallu parfois dévaler des dizaines d'étages dans la panique pour fuir.
03:36Certains étaient coincés dans l'ascenseur, et il a fallu les en extirper.
03:39Et puis le métro, sous terre.
03:41Regardez les wagons, toujours à Bangkok, secoués comme des coquilles de noix.
03:47Alors, ce qu'il faut savoir, c'est que le pays le plus touché, c'est la Birmanie,
03:50et que l'agente birmane refuse toujours toute aide internationale.
03:56Par exemple, les journalistes ne peuvent toujours pas rentrer pour constater ce qui s'est passé.
04:03Mais l'aide internationale rentre au compte-goutte dans le pays.
04:08Donc il faut aussi se rendre compte, parce que 80% de certaines villes sont totalement détruites.
04:13Et le bilan, trois jours après, on le sait, c'est toujours une course contre la montre,
04:17après ces tremblements de terre, le bilan humain est très important,
04:21avec des villes entières qui sont ravagées,
04:23mais surtout les populations qui sont dans la crainte et l'angoisse des répliques,
04:27qui continuent de secouer cette partie-là de l'Asie,
04:32avec des déflagrations, des habitants qui n'ont plus d'eau, plus de courant, plus de quoi alimenter.
04:40Et puis les images sur les réseaux sociaux, aujourd'hui, on voit les images en quasi direct,
04:46avec ce qu'on a entendu dans l'extrait, les cascades d'eau,
04:51on voit même des gens qui se filmaient à la piscine, c'est assez fou.
04:58C'est assez fou et c'est la soudaineté.
05:01C'est toujours la grande inquiétude des zones à forte densité sismique,
05:06c'est de savoir quelle va être la prochaine grande réplique,
05:11ou en tous les cas ce tremblement de terre qui fait des ravages,
05:14et donc l'idée de la construction.
05:16Alors effectivement ces images dans les piscines sont très impressionnantes,
05:18mais ce qui est encore plus impressionnant, c'est que ces buildings sont restés debout.
05:21Donc ils sont aussi capables d'encaisser les chocs,
05:24et c'est toute cette culture aussi du risque sismique qui est intéressante.
05:27Moi je peux vous dire que je ne prendrai plus de bain sur des piscines.
05:32En haut des rooftops !
05:35Surtout imaginez si je tombe sur quelqu'un qui passe,
05:37alors là c'est de la double catastrophe, double peine.
05:40On va parler ensemble du procès dit de Mazon dans la deuxième partie,
05:44et le viol évidemment de Madame Pédico organisé par son mari.
05:48Il y a eu un autre procès où des femmes sont au cœur du débat,
05:51c'est le procès de Gérard Depardieu.
05:53Ce qui fait également débat dans ce procès,
05:56c'est la violence de la défense de l'avocat de Gérard Depardieu, Jérémy Assous,
06:01dont certains ont accusé de misogynie,
06:04et aussi d'une agressivité qu'on a rarement vue contre les journalistes.
06:09Il y a eu 2-3 images avec un journaliste de Paul Laroutereau de LCI,
06:14mais vous allez voir qu'il a eu le même comportement avec un journaliste de Célèbdo de France 5.
06:20Ça vous intéresse ce qu'elle a dit ?
06:21Bien sûr !
06:22Elle dit que vous agressez l'autre côté de la barre.
06:24Je s'entends.
06:25Qu'est-ce que vous lui répondez ?
06:26Elle lui fait répondre à tout le monde.
06:27Pourquoi je vous aurais dit d'excuser Pité ?
06:29Pourquoi pas, puisque je suis là avec vous.
06:31Parce que je ne veux pas.
06:32C'est par confraternité vis-à-vis de vos collègues.
06:34Vous êtes confraternel ?
06:35Bien évidemment !
06:36Votre confraternité n'est pas évidente dans la salle d'audience.
06:39Vous êtes avocat ?
06:40Non.
06:41Alors, pourquoi vous jugez de la confraternité ? Vous n'êtes pas avocat.
06:45Regardez, je vais me mettre à côté de vous pour vous filmer.
06:47Filmez-nous tous les deux.
06:49Voilà, un journaliste et un avocat.
06:51Faites votre métier, je fais le mien.
06:54Alors il faut savoir que c'est un avocat qui est connu dans le milieu de la télé, des journalistes.
06:58Bien sûr !
06:59Il est un avocat très spécialisé dans la télé-réalité.
07:03Oui, il est épouffé d'armes au moment de Koh-Lanta,
07:08d'avoir fait en sorte qu'il soit payé et qu'il aie des contrats parce qu'il a considéré.
07:13Je crois que c'était peut-être au moment du Loft aussi.
07:16C'était des contrats de travail.
07:18C'était des contrats de travail et que de faire une télé-réalité était un travail.
07:21Et il avait attaqué la société, à l'époque, Adventureland qui produisait ses émissions.
07:26Et il avait gagné.
07:27Aujourd'hui, ils ont des contrats.
07:29Tous les gens de télé-réalité ont des contrats.
07:31C'était un peu ce qui a fait connaître Jérémie Assous et un peu son fait d'armes.
07:34On l'appelle le braconnier du droit dans le jargon.
07:37Ah bon ?
07:38Oui.
07:39Je ne sais pas.
07:40Je vous le dis.
07:41Voilà, voilà.
07:42Un autre procès cette fois de féminicide que vous avez suivi, Christine Bouillaud.
07:46Vous allez pouvoir en parler.
07:48Celui de Chahinez Daoud, brûlé vive dans la rue par son mari.
07:53Le journal Sud-Ouest, sur sa web TV, a publié Gérard, que vous avez rencontré.
07:58C'est le témoignage d'un de ses voisins qui assistait à la scène.
08:02Et il a raconté ce procès, comme il l'a fait sur Sud Radio avec vous, au journal Sud-Ouest.
08:08Il y avait une femme qui était couchée sur le trottoir, la tête dans le caniveau.
08:14Et puis, il y avait un homme qui lui déversait le carburant sur tout le corps.
08:19Moi, j'étais un peu en sidération quand j'ai vu ça.
08:22Parce que vous vous demandez si c'est vrai, si vous rêvez.
08:25Je me suis ressaisi, je suis sorti sur le trottoir.
08:27Je l'ai avectivé, je lui ai foncé dessus pour tenter de l'arrêter.
08:31Quand il s'est penché avec le briquet, elle s'est rendu compte de ce qui allait lui arriver.
08:35Elle a crié.
08:36Quand il s'est relevé, il m'a braqué avec un pistolet.
08:39J'ai cru que j'allais mourir.
08:40D'un seul coup, il est parti en petite foulée l'autre côté de la rue.
08:44Je suis foncé dans mon garage, j'ai pris des couvertures.
08:46Et puis, mes couvertures ont pris feu.
08:48Puis là, il y a une dame qui est arrivée avec un instincteur.
08:51Et puis après, vous vous retrouvez avec tout ça dans la tête ?
08:55Oui, c'est un procès très difficile, très douloureux.
08:58Qui s'est terminé et soldé par une peine à perpétuité pour le mari de Cheynaise
09:04qui est mort immolé par le feu dans une rue de Mérignac.
09:07C'était il y a quatre ans.
09:08On a pu voir là aussi, puisqu'on va parler de ça avec le procès de Mazan,
09:12les dégâts collatéraux aussi autour de la famille.
09:16Cheynaise avait trois enfants.
09:17Ses trois enfants vivaient en France.
09:20Ses parents, qui ont plus de 75 ans aujourd'hui,
09:23qui s'en occupent, qui les élèvent.
09:25Donc, il faut aussi entourer et accompagner les enfants.
09:28Et les enfants aussi du premier mariage de l'accusé,
09:32qui doivent aussi se reconstruire en sachant ce que leur père a fait.
09:35Donc, c'est effectivement très douloureux.
09:37C'est des déflagrations que l'on maîtrise mal finalement.
09:41Nous, grand public, quand on voit ces faits divers,
09:44on les lit, on les observe, ça nous heurte.
09:48Mais au final, on ne mesure pas tout ce qui peut y avoir de conséquences derrière.
09:53Mais un procès très digne, avec véritablement le temps pour les jurés
09:58de comprendre la mécanique, puisqu'on a jugé des faits,
10:01mais on a aussi jugé un homme.
10:02La mécanique qui mène à cet acte irréparable de quelqu'un
10:06qui en veut à mort à sa compagne qui souhaite partir.
10:10Et j'ajouterais, Gilles, que cette affaire n'est pas tout à fait terminée,
10:13l'affaire Cheynaise.
10:14Parce qu'en 2021, quand le drame était survenu,
10:19il y avait eu véritablement un fil de faits qui avaient mené au passage à l'acte
10:25et qui n'ont pas été détectés par les autorités judiciaires comme policières.
10:29Et la famille intente un procès contre l'État pour faute lourde.
10:33Il y a plusieurs fonctionnaires de police du côté de Mérignac
10:36qui ont été sanctionnés administrativement
10:38parce qu'ils n'avaient pas pris en compte une plainte,
10:41une main courante qui avait été déposée par la victime.
10:43Et donc la famille se retourne aussi contre l'État pour dire
10:48qu'il y a eu des failles et que c'est important.
10:52Dernière chose, à l'époque des faits,
10:54tout le monde s'était interrogé sur comment se fait-il
10:56qu'elle n'avait pas un téléphone grave danger.
10:58Parce qu'on savait que l'homme était violent,
11:00que l'homme tournait autour du domicile familial,
11:02qu'il sortait de prison, qu'il en voulait, qu'il harcelait.
11:05Et à l'époque, on s'était rendu compte
11:07qu'il y avait à peine une centaine de téléphones graves dangers en France
11:10pour protéger les femmes d'actes de violence.
11:13Aujourd'hui, il y en a pratiquement 4000.
11:15Donc on voit aussi que les choses avancent,
11:17mais pas forcément assez vite.
11:18Parce que le jour de l'ouverture du procès,
11:20on apprenait un autre féminicide du côté de la Dordogne
11:22où là, c'est un ancien conjoint qui a tué sa femme
11:25et la fille de cette femme aussi.
11:28Donc deux morts dans un petit village de Dordogne.
11:30Ça a suscité une énorme émotion aussi.
11:32Il y avait une marche blanche qui était organisée
11:34dans le village en mémoire des deux victimes.
11:36On a compris comment,
11:38quand ils mettent de l'essence sur cette femme,
11:42personne n'intervient.
11:44Il est 6h du soir, on est fin de confinement 2021,
11:48on a encore tous des masques sur la figure
11:50et lui est tapis dans une camionnette
11:52qui est garée à 100 mètres de la maison de Chahinez.
11:54Une camionnette qu'il vient d'acheter,
11:56donc elle ne la connaît pas,
11:57et qu'il a complètement équipé de panneaux
11:59avec des œillets pour pouvoir observer et la surveiller.
12:03Et il est devant,
12:04c'est-à-dire que l'effet se passe devant sa camionnette,
12:05donc il surgit à ce moment-là
12:07et ça se passe en moins de deux minutes,
12:10donc très difficile.
12:11Et le témoin raconte qu'en plus de ça,
12:13il était armé, une arme lourde,
12:15donc difficile d'intervenir avec quelqu'un
12:17qui vient de tirer deux balles dans les jambes
12:19de sa victime avant de la brûler.
12:21On va finir avec de la musique.
12:23Il était le cardinal sulfureux,
12:26alors sulfureux parce qu'il a failli aller dans la tentation.
12:29Avec le recul !
12:31Vous savez de quoi je parle,
12:33les oiseaux se cachent pour mourir,
12:35série culte,
12:37et puis qui a été un succès tellement mondial
12:40qu'il a révélé Richard Chamberlain,
12:43qui a fait basculer le cœur des jeunes filles à l'époque,
12:47il vient de nous quitter.
12:49Dans la vie réelle,
12:50il faisait plutôt basculer le cœur des garçons.
12:52Il a déclaré son homosexualité à 69 ans.
12:54Exactement,
12:55et ensuite,
12:57évidemment parce qu'avec les oiseaux se cachent pour mourir,
13:00il avait un public très fort et très féminin,
13:02et c'était compliqué pour lui d'assumer son homosexualité
13:06par rapport à cette célébrité soudaine,
13:10et il a profité de ça,
13:12mais en coulisses, c'était tous les garçons.
13:14Après, il a été un militant très LGBT,
13:17il a vraiment soutenu la cause et fait un tas de choses,
13:21mais en effet, ça a été sur le tard.
13:24On écoute le générique des oiseaux se cachent pour mourir,
13:27ça va rappeler des souvenirs à nos auditeurs,
13:30mais surtout à nos auditrices.
13:42Il est là, le journaliste.
13:47J'ai le rouge antenne.
13:49Je disais, il est là, le journaliste du Figaro,
13:51mais ça sera après.
13:52C'est marrant, je ne me souvenais pas de la musique du générique.
13:54C'est drôle, avec les violons, etc.
13:56Ce n'est pas le générique qui m'avait le plus marquée.
13:58Le titre, oui.
14:00Ce qu'il racontait aussi,
14:02parce que j'étais enfant,
14:04mais je me souviens de mes grands-mères
14:06qui regardaient ce générique et ce feuilleton
14:09de manière assidue.
14:11Mais voilà, c'est effectivement Richard Chamberlain
14:14qui nous a donc quittés à l'âge de...
14:17Il allait avoir 91 ans, très bientôt.
14:20C'était effectivement très raisonnable.
14:22Allez, on s'arrête un court instant sur Sud Radio.
14:25On fait une marque, on fait une pause.
14:27Et dans un instant, on va parler,
14:29puisque notre collègue Alissa Macnie n'est pas arrivée
14:32pour parler de la charpelle.
14:33On va l'avoir par téléphone, finalement.
14:35Et on va parler aussi de Pierre Bénichoux
14:37à travers un livre qui est signé
14:39Benjamin Puech, journaliste au Figaro.
14:41Allez, à tout de suite.
14:44Le 10h30, Sud Radio Média.
14:47Christine Bouillaud, Gilles Gansman.
14:49Sud Radio Média.
14:51L'invité du jour.
14:53Notre invité signe un documentaire
14:55avec notre consoeur Delphine Welter.
14:57C'est Alissa Macnie.
14:58Bonjour, Alissa.
14:59Bonjour.
15:00Merci d'être avec nous.
15:02Alors, jeudi soir, sur TVA, à 21h,
15:04un documentaire, événement,
15:06c'est l'affaire Pellico.
15:07Les femmes de Mazan, autrement dit,
15:09vous êtes allées à la rencontre
15:11des épouses, des compagnes, des soeurs,
15:13des filles, de ces hommes,
15:15ces 51 hommes qui ont été jugés
15:17lors du procès de Gisèle Pellico
15:19devant le tribunal judiciaire d'Avignon.
15:21Une affaire médiatique retentissante,
15:23sans doute la plus retentissante
15:25de ces dernières années en France
15:27et qui pose la question du consentement.
15:29Ce n'est pas ce que vous avez voulu savoir.
15:31Vous vous êtes intéressée
15:33aux épouses et aux compagnes,
15:35comment elles vivent
15:37les révélations concernant
15:39leurs conjoints qui ont violé
15:41Gisèle Pellico.
15:43Pourquoi avoir choisi cet angle-là ?
15:45Écoutez, avec Delphine,
15:47c'est un angle qui nous a
15:49rapidement sauté aux yeux,
15:51on s'est rendu sur place,
15:53on a assisté
15:55aux auditions
15:57de ces hommes, de ces femmes
15:59et c'est vrai qu'on s'est tout de suite
16:01dit que la presse avait énormément
16:03parlé de Gisèle Pellico,
16:05du profil de ces hommes
16:07mais qu'au final, on avait
16:09assez peu parlé de leur entourage
16:11et c'est vrai qu'en écoutant
16:13les témoignages de ces femmes-là
16:15à la barre, on les a trouvés
16:17très intéressants
16:19et on a voulu
16:21justement les retranscrire
16:23dans ce film
16:25ce qui n'a pas été une mince affaire.
16:27Alors on a Samia
16:29épouse d'un accusé,
16:31Patricia et Coralie.
16:33Coralie est la fille d'un des accusés,
16:35Patricia la femme.
16:37Il y a Lisa, Nathalie,
16:39Clara et Fanny qui témoignent.
16:41Qu'est-ce qui vous a
16:43étonné le plus dans leurs réponses ?
16:45Et moi personnellement,
16:47en regardant votre documentaire,
16:49ce qui m'a surpris, c'est le pardon.
16:51La plupart pardonnent.
16:53Il ne faut pas oublier que c'est
16:55des réactions qui ont été prises à chaud.
16:57On les a tournées à chaud
16:59et donc possiblement dans le temps,
17:01peut-être que leur vision
17:03pourra évoluer.
17:05C'est le parti
17:07pris qu'on a voulu
17:09choisir avec Delphine.
17:11C'est de leur donner une parole libre
17:13sans les juger.
17:15Moi, je ne dirais pas
17:17que j'ai été choquée.
17:19Ce qu'on venait chercher, c'était vraiment
17:21cette parole pour eux.
17:23Je vous ai dit que j'avais été surpris
17:25de la façon dont...
17:27La plus émouvante pour moi, c'est Coralie.
17:29La fille qui dit
17:31qu'elle défendra son papa
17:33quoi qu'il arrive.
17:35Et Samia qui a repris
17:37la vie avec
17:39la personne accusée.
17:41Elle explique qu'elle lui a
17:43pardonné. On a même une image
17:45où ils vont ensemble
17:47au procès.
17:49Tout à fait. En fait, ce qu'il faut bien
17:51comprendre, c'est qu'elle
17:53pardonne.
17:55Elle pardonne
17:57leur fils, leur conjoint,
17:59leur papa sur
18:01les conséquences que ça a eu sur elle.
18:03Mais elle ne pardonne pas
18:05du tout les faits. Et c'est ça qu'il faut bien
18:07entendre dans leurs paroles
18:09et dans le film. C'est-à-dire
18:11qu'elles condamnent
18:13leurs actes envers
18:15Gisèle Pellicot, mais elles
18:17arrivent, elles, à pardonner
18:19les conséquences
18:21que ça a pu avoir sur elles. Je dirais même
18:23les répercussions, puisqu'elles
18:25le disent elles-mêmes qu'elles se sentent
18:27victimes collatérales
18:29et qu'elles ont réussi en un
18:31temps imparti, qui est d'à peine
18:33trois ans,
18:35d'avoir ce cheminement
18:37que la psychologue
18:39appuie, d'ailleurs,
18:41de faire ce cheminement-là et d'en
18:43arriver à pardonner et à
18:45soutenir jusqu'au
18:47verdict. D'ailleurs, Samia le dit
18:49au moment du verdict, et c'est très
18:51fort que, quelque part, elle se
18:53sent soulagée
18:55que cette décision a été
18:57rendue et que le
18:59procès soit derrière elle, parce que ça a été
19:01vraiment une
19:03deuxième claque,
19:05je dirais, pour elle, de vivre
19:07cette exposition médiatique
19:09pendant quatre mois. Justement,
19:11elle se considère comme des victimes,
19:13elle aussi, collatérales, de cette affaire.
19:15On parlait tout à l'heure du procès
19:17du meurtre de Chahinez
19:19devant les assises de la Gironde la semaine dernière
19:21où on a vu, par exemple,
19:23la famille, les proches, l'ancienne compagne
19:25de cet homme qui a assassiné sa femme dans
19:27des conditions atroces, qui sont des
19:29victimes collatérales, qui ne sont pas reconnues
19:31comme telles tout de suite par la justice, mais
19:33qui doivent avancer
19:35avec cette histoire qui est lourde.
19:37Est-ce qu'elles le vivent comme ça,
19:39ces femmes de Mazan, comme vous les appelez ?
19:41Oui, elles le vivent
19:43comme ça, parce qu'au final, quand
19:45les noms ont été dévoilés et que
19:47la liste a été dévoilée,
19:49leurs hommes étaient,
19:51on va dire,
19:53pour la plupart, certains
19:55encore incarcérés, et que c'est elles
19:57qui, au quotidien, vivent
19:59entre guillemets ces représailles,
20:01c'est-à-dire des menaces,
20:03leurs enfants à l'école,
20:05qui ont les réseaux sociaux, qui se retrouvent
20:07à se faire insulter
20:09dans la cour de récréation.
20:11Voilà, c'est-à-dire que c'est un quotidien.
20:13Certaines ne peuvent plus
20:15aller manger dans leur restaurant
20:17préféré, parce que le patron
20:19a décidé qu'elles étaient
20:21les compagnes, donc
20:23forcément complices, et qu'il
20:25faut pas oublier dans l'histoire que
20:27ces sept femmes qui témoignent
20:29dans notre documentaire
20:31n'étaient en aucun cas au courant
20:33des faits de
20:35leur conjoint, fils
20:37ou papa. Et c'est ça d'ailleurs
20:39qu'on voit dans le documentaire, c'est qu'elles
20:41ne pouvaient pas l'imaginer,
20:43et surtout, ce qui est assez étonnant
20:45aussi, c'est qu'elles culpabilisent.
20:47Il y a, je crois que c'est
20:49Fanny ou Clara
20:51qui dit, il avait
20:53des demandes sexuelles auxquelles j'accédais
20:55pas,
20:57peut-être avec le recul
20:59que j'aurais dû accepter, mais
21:01c'était des choses que
21:03je ne voulais pas
21:05faire, et
21:07on sent que ces femmes, elles culpabilisent
21:09en se disant, est-ce que
21:11j'aurais dû peut-être
21:13faire plus attention à notre sexualité ?
21:15C'est quand même incroyable
21:17que ces femmes soient
21:19dans la culpabilité.
21:21Oui, exactement, et c'est d'ailleurs
21:23pour ça que la psychologue le rappelle très
21:25bien, que
21:27aucune de ces femmes ne doit
21:29culpabiliser, justement,
21:31et que c'est leurs hommes
21:33qui doivent porter cette culpabilité
21:35en aucun cas, elles.
21:37Après, il est vrai que le cas
21:39de Clara est assez particulier
21:41parce que c'est pendant l'interview
21:43qu'elle a peu à peu réalisé
21:45qu'elle était sous
21:47emprise pendant de
21:49très nombreuses années,
21:51ce qui n'a pas été le cas
21:53de la majorité des autres femmes qui
21:55décrivent leur conjoint comme
21:57quelqu'un de très doux,
21:59qui n'a jamais eu des demandes sexuelles
22:01particulières,
22:03qui ne s'est jamais montré
22:05violent. Or, Clara,
22:07il est vrai qu'il y avait une véritable
22:09emprise psychologique
22:11et justement,
22:13elle dit aussi quelque chose de très fort dans cette interview,
22:15qu'elle n'était
22:17jamais assez satisfaite
22:19de leur relation sexuelle
22:21et qu'elle était quotidiennement
22:23rabaissée. Elle dit d'ailleurs
22:25qu'elle aurait préféré mourir que
22:27de se retrouver dans le lit
22:29de son mari à l'époque.
22:31Il est vrai que pour elle,
22:33il y avait déjà un terrain
22:35très compliqué.
22:37Pour vous,
22:39beaucoup disent qu'il va y avoir un avant et un après
22:41le procès de Gisèle Pellicot dans
22:43le rapport homme-femme, et c'est ce que vous essayez de décrire
22:45aussi, c'est-à-dire
22:47que cette relation du couple,
22:49où l'on vit avec une personne pendant des années
22:51sans forcément la connaître
22:53intégralement
22:55avec cette part de mystère
22:57comme peut y en avoir dans
22:59toutes les histoires judiciaires finalement,
23:01qu'est-ce que vous en retirez, vous,
23:03Alissa, par rapport à ça ?
23:05Écoutez,
23:07en tout cas, je trouve
23:09qu'on a posé cette question
23:11du consentement, tout de même,
23:13et on le voit avec Fanny
23:15et son compagnon qui nous dit
23:17au tribunal qu'il n'avait
23:19aucune idée de ce qu'était
23:21quand même le consentement
23:23avant de se retrouver
23:25accusée, donc j'ai envie de vous dire
23:27qu'on espère, en tout cas,
23:29de notre côté, que ce
23:31procès puisse faire avancer
23:33les hommes dans leurs réflexions,
23:35permettre aussi aux femmes
23:37de se rendre compte
23:39des agissements
23:41d'hommes qui ne seraient pas
23:43cohérents,
23:45et on espère surtout que
23:47les mentalités vont
23:49évoluer, je ne vous cache pas que pour Delphine et moi,
23:51ça n'a pas été un film
23:53facile, ça marque,
23:55ça a été pour nous aussi
23:57quatre mois difficiles
23:59tous les jours, à écouter ces débats,
24:01à se rendre compte que
24:03on a beau
24:05être assez avancés,
24:07il y a encore
24:09beaucoup, beaucoup à faire sur les mentalités,
24:11sur ces questions-là.
24:13Beaucoup de journalistes disent ça,
24:15tous ceux qui ont assisté aux audiences,
24:17la violence,
24:19ou en tous les cas, la cruauté,
24:21la dureté de ces débats, de ces
24:23quatre mois d'audience qui
24:25renvoient à beaucoup de choses.
24:27Toutes ces femmes sont...
24:29C'était édifiant,
24:31c'était vraiment édifiant,
24:33et c'est vrai qu'on se rendait compte dans leurs paroles
24:35que c'était vraiment...
24:37Dominique Pellicot a dit que
24:39pour nous, on pensait vraiment
24:41que comme c'était son mari,
24:43c'était facile,
24:45elle était d'accord. Entendre ça,
24:47c'est vrai, à longueur de journée,
24:49c'est éprouvant.
24:51Justement, la question du consentement
24:53qui doit être redéfinie dans les prochains jours,
24:55justement, lors d'un débat à l'Assemblée nationale.
24:57Toutes ces femmes sont anonymes,
24:59ne voulaient pas apparaître.
25:01Souvent, dans votre documentaire,
25:03elles parlent de honte.
25:05Elles ont honte.
25:07Est-ce que...
25:09Elles ne veulent pas apparaître,
25:11mais est-ce que...
25:13Pourquoi elles ont accepté, en fait ?
25:15Qu'est-ce qui les intéressait à témoigner ?
25:17Qu'est-ce qui les a convaincus
25:19d'apparaître dans un documentaire pour Teva ?
25:21Alors, ce qui les a convaincus,
25:23je pense, c'est qu'on
25:25les écoute,
25:27et qu'on arrive avec Delphine en leur
25:29disant qu'on voulait
25:31les entendre telles qu'elles.
25:33C'est-à-dire qu'on est vraiment arrivés
25:35sans a priori, peut-être,
25:37par rapport à d'autres médias
25:39on est arrivés sur elles en disant
25:41vous savez, on a cité aussi
25:43quand même à du public qui les prenait à partie
25:45devant nous.
25:47Vous n'avez pas honte,
25:49c'est dégueulasse, si vous êtes là
25:51c'est que vous cautionnez
25:53les actes de vos partenaires.
25:55Donc c'est vrai qu'elles ont vécu
25:57une grande violence
25:59en s'affichant à leur côté.
26:01Et nous, il a fallu
26:03quand même beaucoup d'échanges.
26:05Pour certaines, il a fallu
26:07les rencontrer au préalable,
26:09les rassurer, passer par
26:11les avocats également
26:13qui nous ont appuyés
26:15dans la démarche, puisque
26:17trois avocates prennent la parole
26:19dans le documentaire.
26:21Et je pense qu'elles
26:23nous l'ont dit d'ailleurs
26:25dans le documentaire, qu'elles avaient eu
26:27l'impression à la barre de ne pas avoir
26:29réussi à parler
26:31de tout. C'est-à-dire qu'elles se sont
26:33senties quand même assez frustrées
26:35parce qu'il y avait beaucoup de stress
26:37quand on se retrouve face à des magistrats
26:39et puis face aussi
26:41à leur papa, conjoint,
26:43fils. La parole
26:45est peut-être moins libre aussi.
26:47Certaines ont témoigné,
26:49c'est le cas de Nathalie,
26:51la maman, elle n'a témoigné
26:53qu'après le verdict, parce que
26:55c'était aussi trop difficile
26:57pendant le procès.
26:59Il a fallu
27:01qu'elle entende l'attendanation de son fils
27:03aussi pour se sentir
27:05un peu plus libre. Vous voyez ce que je veux dire ?
27:07Il y avait quand même
27:09énormément d'enjeux et de pression pour elle
27:11et donc je pense que pour certaines,
27:13ça a été un moyen de relâcher
27:15cette pression, de se sentir
27:17aussi entendue et d'avoir à donner
27:19leur version.
27:21C'est surtout ça.
27:23J'en profite pour saluer Théva
27:25qui fait des documentaires
27:27sur la ménopause,
27:29sur un tas de choses, sur les combats des femmes
27:31et puis je salue également
27:33Jéradine Levasseur qui a produit ce documentaire
27:35qui est une grande productrice,
27:37qui va toujours chercher des choses différentes
27:39à produire, donc saluons
27:41cette production française.
27:43Merci beaucoup Alissa Marconi,
27:45je rappelle que vous signez
27:47avec votre collègue Daphine Welter,
27:49vous avez suivi le procès Pellico
27:51et interrogé des femmes de Mazan.
27:53Ça sera diffusé jeudi soir à 21h
27:55sur Théva et on vous le recommande.
27:57C'est vrai que cette affaire
27:59de Gisèle Pellico est une affaire
28:01à déflagration,
28:03multiple, donc on n'a pas fini
28:05de revenir. On attend toujours,
28:07je ne sais pas ce que vous en pensez Gilles Gansman,
28:09l'interview de Gisèle Pellico
28:11qui doit valoir très très cher sur le marché
28:13médiatique cette interview.
28:15Vous en rêvez de l'interviewer Alissa ?
28:17Je pense
28:19qu'il ne rêverait pas de pouvoir
28:21interviewer Gisèle Pellico.
28:23Maintenant je suis comme vous, j'ai hâte de voir
28:25ce qui va être abordé,
28:27ce qui va être dit parce qu'il ne faut pas oublier
28:29qu'il y a un appel qui arrivera
28:31en fin d'année prochaine.
28:33Voilà, je suis comme vous, j'attends.
28:35Merci. Les femmes de Mazan,
28:37l'affaire Pellico, c'est jeudi soir
28:39à 21h sur Théva. Merci beaucoup
28:41Alissa et dans un instant
28:43le complément et le supplément
28:45média sur Sud Radio. On va parler de
28:47toute autre chose, d'un personnage
28:49finalement qui a fait l'histoire de la télévision
28:51mais on le connaissait assez mal.
28:53Son portrait dans un livre signé
28:55Benjamin Puèche qui est notre invité
28:57dans un instant. A tout de suite.