Me Mourad Battikh : «Ce dont on se rend compte, c'est qu'au bout de 24-48h de garde à vue, c'est qu'il ressort libre. Lui, son épouse, l'oncle, la tante. Donc toujours avoir à l'esprit le respect de la présomption d'innocence. Cette garde à vue était stratégique.»
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00:00Ces gardes à vue n'ont pas donné grand-chose, mais on peut quand même en tirer quelques enseignements.
00:04D'abord, le respect de la présomption d'innocence, puisque depuis 24, 48, 36 heures,
00:10on est en train d'expliquer le profil, le passé de ce grand-père.
00:16On va même jusqu'à fouiner dans ses convictions religieuses,
00:19en expliquant que c'est quelqu'un qui va beaucoup à la chapelle.
00:21Et donc, on va tirer des conséquences de tout cela, avec un espèce de biais de confirmation permanent,
00:27en disant que c'est quelqu'un qui a été violent, qui a une pratique religieuse,
00:32c'est quelqu'un qui ceci, qui cela.
00:34Et donc, CQFD, c'est quelqu'un qui doit nécessairement être impliqué dans la mort du petit Émile.
00:38Ce qu'on se rend compte, au bout de 24, 48 heures de garde à vue,
00:42c'est qu'il ressort libre, lui, son épouse, l'oncle, la tante.
00:47Donc, toujours avoir à l'esprit, encore et encore, le respect de la présomption d'innocence.
00:51Maintenant, évidemment, ce dossier pose question,
00:54et on se rend compte, évidemment, que cette garde à vue, elle était très probablement stratégique,
00:59elle était très probablement pour les corneriser,
01:03et faire en sorte qu'à un moment donné, il craque, il cède, et qu'il y ait des aveux.
01:07Si, un jour, on va vers le chemin de la vérité et la manifestation de la vérité,
01:12ce sera très probablement à travers des analyses techniques et scientifiques.