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Alexandre Kantorow interprète le Concerto pour piano n°1 en ré mineur op 15 de Brahms avec l'OP de Radio France sous la direction du chef britannique John Eliot Gardiner. Extrait du concert enregistré le 21 mars 2025 à l'Auditorium de la Maison de la Radio et de la Musique.

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« Les passions ne doivent pas durer, il faut de toute manière les chasser » écrit Brahms à Clara Schumann au mois de janvier 1858. Les propos peuvent surprendre de la part d›un musicien alors âgé de vingt-quatre ans et dont les sentiments à l›égard de la veuve de Schumann ne sont pas sans profondeur. Les termes semblent refléter plus une attitude morale vers laquelle le jeune homme veut tendre qu’une réelle profession de foi, comme si la raison devait endiguer la passion et cacher l’aveu d’un désir. L’audition des œuvres écrites à cette date dément en outre pleinement les propos tenus ou les rend singulièrement ambigus, à l’image du Premier Concerto pour piano, vaste fantaisie où la flamme alterne avec la mélancolie et les passions les plus fortes. L’ouvrage a connu une gestation complexe. Installé à Detmold comme professeur de musique et directeur de la Société de chant depuis l’automne 1856, Brahms participe aux concerts de la cour comme chef et comme pianiste. Il interprète à ce titre les principaux concertos du répertoire et émet de nouveau le vœu d’écrire pour l’orchestre. Deux ans plus tôt, en effet, il avait commencé une Sonate en ré mineur pour deux pianos puis cherché à transformer cet opus naissant en une symphonie. Trois mouvements avaient été achevés, le Finale posant, seul, quelques difficultés. Au cours de l’année 1856, Brahms émit l’idée de réécrire l’œuvre sous forme d’un concerto pour piano et orchestre.

Le travail l’occupa durant deux années : il élabora longuement le premier mouvement, conçut un nouvel Adagio puis ajouta un Finale. Il adressa l’ouvrage à Joachim, qui lui promulgua maints conseils, puis révisa de nouveau son opus jusqu’à la création publique à Hanovre, en janvier 1859. La soirée fut une déception, de même que sa reprise à Leipzig quelques jours plus tard. S’il paraît difficile aujourd’hui de comprendre ce revers, on peut néanmoins deviner aisément ce qui déconcerta le public : les dimensions épiques (près d’une heure de musique), l’absence de virtuosité démonstrative, le propos constamment symphonique, le traitement à parité du piano et de l’orchestre. Le premier mouvement ne comporte à ce titre ni cadence ni passage de bravoure, bien que la partie pianistique demeure l’une des plus périlleuses du répertoire. La forme, qui reproduit le plan traditionnel d’une exposition, d’un développement et d’une reprise, est fondée sur une succession ininterrompue d’humeurs variées. Au début dramatique, où les motifs disjoints, entrecoupés de silence et présentés fortissimo sur des roulements de timbales, instaurent une atmosphère de catastrophe latente, succèdent une cantilène expressive des violons, puis une mélodi

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