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L'Orchestre national de France interprète la Symphonie n°1 en ut majeur op 21 de Beethoven sous la direction de Daniele Gatti. Extrait du concert enregistré le 2 avril 2025 à l'Auditorium de la Maison de la Radio et de la Musique.

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En 1792, le jeune Beethoven s’installe à Vienne pour étudier avec Haydn. La relation entre les deux hommes est cependant assez complexe. Beethoven ne parlera pas de l’influence que Haydn a exercée sur lui, comme s’il cherchait à la minimiser. Il termine sa Première symphonie l’année de ses trente ans, donc tardivement selon les critères de l’époque : il souhaite avoir déjà une solide expérience avant de se confronter à un genre marqué par son ancien professeur. Il dédie cette œuvre à son mécène le baron Gottfried van Swieten, qui joue un rôle important dans la Vienne de l’époque : librettiste des deux grands oratorios de Haydn (La Création et Les Saisons), l’aristocrate a aussi permis à Mozart de découvrir des œuvres de Bach et de Haendel conservées dans sa bibliothèque. Dans la Vienne de la fin du XVIIIe siècle, peu de concerts de musique orchestrale sont publics. Beethoven doit donc programmer une « académie » (terme utilisé pour désigner un concert dont toute l’organisation et les frais incombent à son initiateur) pour faire entendre sa symphonie. Il profite de ce concert pour créer également son Septuor pour cordes et vents et une version révisée son Premier concerto pour piano. L’accueil de sa symphonie est cependant mitigé. Bien que l’héritage de Haydn soit reconnaissable, certaines audaces de Beethoven déconcertent la critique.

Dès ses premières mesures, l’introduction lente du premier mouvement provoque l’étonnement des auditeurs : la tonalité principale d’ut majeur s’impose tardivement, après une succession d’accords instables, dont un accord dissonant au tout début de la partition. Dans l’Allegro con brio, la violence des contrastes et l’impétuosité rythmique heurtent une partie du public. On retrouve ces caractéristiques dans les autres mouvements rapides, en particulier dans le troisième, beaucoup trop rapide pour être un menuet. En dépit de son intitulé (Menuetto), il s’agit en fait d’un scherzo. À l’exception de sa Huitième symphonie, Beethoven n’emploiera plus le menuet, préférant le remplacer par un scherzo. Mais l’héritage de Mozart et Haydn se perçoit encore. Ainsi, comme dans le mouvement lent de la Symphonie n° 40 de Mozart, l’Andante cantabile con moto débute par un fugato : le thème entre successivement aux seconds violons, puis aux altos et violoncelles, aux contrebasses et bassons, et enfin aux premiers violons doublés par une flûte et un hautbois. Le finale se distingue par la présence d’une brève introduction lente (ce qui est rare dans un dernier mouvement) : après un puissant tutti, les violons jouent les trois premières notes d’une gamme ascendante. Ils répètent cette formule, en lui ajoutant une note supplémentaire à chaque occurrence, comme s’ils hésit

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