Koffi Djondo & Ecobank : La Vérité Cachée Que Personne Ne Vous Dit !
📌 Comment un simple visionnaire a-t-il réussi à bâtir une banque panafricaine contre vents et marées ?
💰 Qui voulait empêcher la montée d’Ecobank ?
🚨 Pourquoi Koffi Djondo a-t-il risqué la prison ?
Dans cette vidéo, on plonge dans l’histoire fascinante de Koffi Djondo, co-fondateur d’Ecobank et d’Asky Airlines. De ses débuts modestes aux défis colossaux qu’il a affrontés, découvrez comment il a révolutionné la finance africaine... mais à quel prix ?
🔥 Regardez jusqu’à la fin pour comprendre la face cachée de cette incroyable success story !
👉 Dis-moi en commentaire : Selon toi, Koffi Djondo a-t-il été un héros incompris ou une menace pour certains intérêts ? 🤔
#KoffiDjondo #Ecobank #HistoireAfricaine #Entrepreneuriat
📌 Comment un simple visionnaire a-t-il réussi à bâtir une banque panafricaine contre vents et marées ?
💰 Qui voulait empêcher la montée d’Ecobank ?
🚨 Pourquoi Koffi Djondo a-t-il risqué la prison ?
Dans cette vidéo, on plonge dans l’histoire fascinante de Koffi Djondo, co-fondateur d’Ecobank et d’Asky Airlines. De ses débuts modestes aux défis colossaux qu’il a affrontés, découvrez comment il a révolutionné la finance africaine... mais à quel prix ?
🔥 Regardez jusqu’à la fin pour comprendre la face cachée de cette incroyable success story !
👉 Dis-moi en commentaire : Selon toi, Koffi Djondo a-t-il été un héros incompris ou une menace pour certains intérêts ? 🤔
#KoffiDjondo #Ecobank #HistoireAfricaine #Entrepreneuriat
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Novembre 2024. La consécration. Ecobank, la banque panafricaine, entre officiellement à la
00:08bourse de Londres. Une renaissance internationale pour une institution née en Afrique portée par
00:15une ambition sans limite. Mais ce succès était-il écrit d'avance? Pas du tout. Il y a 40 ans,
00:26l'idée même de créer une banque africaine indépendante était jugée irréaliste. Les
00:32obstacles innombrables, les adversaires puissants. Et pourtant, un homme a osé détruire l'ordre
00:38établi. Son nom, Gervais Kofi Djondo, accompagné du chef Adéye Milarson. Voici l'histoire d'un
00:47combattant acharné, d'un rêve impossible devenu réalité. Dans cette vidéo, nous allons voir qui
00:54est vraiment Gervais Kofi Djondo. Comment a-t-il réussi à créer Ecobank malgré les obstacles?
01:00Quels ont été ses plus grands défis face aux banques étrangères et aux élites locales? Et
01:05surtout, comment a-t-il risqué la prison pour défendre sa vision? Restez bien jusqu'à la fin,
01:10car son histoire est une leçon de persévérance que peu de gens connaissent.
01:13Installez-vous bien, l'âge d'un Africain c'est maintenant.
01:24En fêlant de mère à seulement deux ans, Gervais Kofi Djondo grandit sous l'aile unique de son père,
01:34Pierre Djondo Afas Tchao, un commerçant prospère mais rigoureux. Plus qu'un père,
01:39il fut une figure omniprésente, endossant le double rôle de guide et de mentor, façonnant
01:45son fils à travers une éducation empreinte de discipline et de rigueur prussienne. Dans
01:51l'univers des comptoirs et des boutiques, Djondo découvre dès l'enfance les rouages du commerce.
01:56Il observe, apprend et se forge un caractère. Chaque produit vendu, chaque billet encaissé,
02:02chaque client satisfait devient une leçon qui façonne son futur d'entrepreneur.
02:08Mais cette immersion précoce dans le négociation lui vaut aussi des moqueries et jugements.
02:13Être fils de commerçant à l'époque n'était pas une fiabilité. Pourtant,
02:18plutôt d'en rougir, Djondo en fait une force. Son père, d'une rigueur intransigeante,
02:24lui inculque des valeurs qui deviendront les piliers de son succès. Pontualité,
02:28respect de la parole donnée, excellence dans le travail. Cette exigence se traduit par des
02:33méthodes éducatives sévères. Des bouts à côté de son père pendant les repas,
02:38châtiment imputoyable en cas de cas, mais c'est aussi grâce à cette discipline de
02:42faire qu'il développe une endurance mentale et une résilience hors du commun.
02:47L'éducation, pour son père, est un héritage plus précieux que toute fortune matérielle. Il
02:53veille à ce que son fils reçoive une instruction solide, le menant jusqu'au banc de l'école,
02:58puis du secondaire et enfin bien plus tard, en France, où Djondo poursuit ses études en
03:03comptabilité. C'est durant ce parcours que son père s'éteint, mais non sans avoir tracé pour lui
03:09une voie claire, celle de l'excellence, de la droiture et de l'ambition. Cet héritage
03:15invisible, ancré dans l'ADN de Jervais Kofi Djondo, sera le socle de son ascension vers
03:21les plus grands succès entrepreneuriaux d'Afrique. A peine diplômé, Jervais Kofi Djondo entre
03:33immédiatement dans la vie active avec un posté d'expert comptable à la Régie Générale des
03:38Chemins de Faire et des Travaux Publics du Niger. Il gravit rapidement les échelons et devient
03:44directeur administratif et financier de la société française Sotra. Son statut d'expatrié lui ouvre
03:50les portes des quartiers réservés aux colons, mais il ne tarde pas à découvrir l'injustice
03:55qui gangrène le monde du travail. Les ouvriers nigériens vivent dans des conditions précaires,
04:01exploitées par un système inégalitaire. Plutôt que de fermer les yeux, Djondo choisit
04:07de s'engager. Il adhère au syndicat, devenant un allié des travailleurs opprimés. Son combat
04:13coïncide avec une avancée majeure. En 1956, la période des conventions collectives d'Afrique
04:19de l'Ouest est signée. A travers son activisme, il s'élit d'amitié avec Djibo Bakary, une fuguille
04:25syndicaliste proche du leader guinéen Sekou Touré. L'année 1958 marque un tournant. Alors
04:31que l'Afrique francophone est appelée à se prononcer sur son avenir à travers le référendum
04:36sur la communauté française, Djibo Bakary milite pour le nom, une position qui provoque la colère
04:42des autorités coloniales. En pleine crise politique, le gouvernement nigérien est
04:46séquestré sur ordre du gouvernement français. Djondo, présent dans la salle du conseil des
04:51ministres, subit lui aussi cette détention de 48 heures. Lorsqu'il en ressort, sa carrière prend
04:57un coup brutal. La Soutra le licencie. Plutôt que de céder à l'amertume, il saisit une opportunité
05:03inattendue. L'administrateur de Niamey, un socialiste français du nom de Joud, lui propose
05:08de poursuivre ses études à l'école nationale de France d'Outre-mer, à Paris. Entre temps,
05:14le Togo accède à l'indépendance sous la présidence de Sylvanius Olympio, qui doit
05:19affronter une opposition menée par son beau-frère Nicolas Gruninski, qui compte dans les rangs de
05:25son parti, l'oncle de Djondo. Le jeune homme se retrouve malgré lui au cœur d'un conflit
05:31politique. Olympio exige son expulsion de l'école, embarrassant les autorités françaises. Mais une
05:37main inattendue s'étend vers lui, celle du général de Gaulle en personne. Reçu par le président
05:42français, Djondo est rassuré et obtient une bourse pour poursuivre des études à l'institut
05:47des sciences sociales du travail. Il y passe un an avant qu'un coup d'état ne renverse et ne cause
05:53la mort de Olympio en 1963. Gruninski prend le pouvoir et permet son retour à l'école nationale
06:00de France d'Outre-mer. Malgré les pressions du gouvernement togolais pour qu'il rentre au
06:04pays, l'établissement défend son droit à terminer son cursus scolaire. Diplôme en main,
06:10Djondo réintègre la vie professionnelle et rejoint la compagnie aérienne UTA. Mais le
06:15destin le rappelle au Togo. Lors d'un séjour à Paris, le président Gruninski décide de
06:21le rapatrier et lui confie un poste stratégique. En 1964, il est nommé directeur général de la
06:28caisse d'allocations familiales. En tant que directeur général de la caisse nationale de
06:32la sécurité sociale au Togo, Djondo a entrepris de transformer radicalement l'institution. Il a
06:38instauré un système de pointage pour tous les employés, y compris lui-même, afin d'établir
06:44la discipline et la rigueur. Cette décision audacieuse a provoqué des remous, surtout pour
06:49des employés influents, comme la femme du vice-président et les épouses des ministres.
06:54Malgré les résistances, Djondo reste ferme. Il savait que pour atteindre ses objectifs,
06:59il devait imposer des règles strictes et ne pas céder aux caprices de ceux qui n'avaient pas de
07:03vision. Sa détermination a fini par convaincre tout le monde de se conformer aux nouvelles règles,
07:09même les plus réticents. Djondo ne s'est pas arrêté là. Il a également introduit des
07:14réformes majeures, comme la création de pensions pour les accidents du travail et
07:18la protection obligatoire contre les accidents pour toutes les entreprises. En 1968, il a
07:24rebaptisé la structure en Caisse Nationale de Sécurité Sociale et a développé un ensemble
07:29immobilier de près de 1 000 hectares, très prisé par les Togolais de la diaspora. Grâce à sa vision
07:35et à sa détermination, Djondo a réussi à transformer la Caisse Nationale en une institution
07:40moderne et efficace, prouvant que la rigueur et l'innovation peuvent surmonter les obstacles les
07:45plus ténaces. Une nouvelle page de son parcours s'ouvre, le rapprochant inexorablement de son
07:51futur rôle de bâtisseur d'institutions africaines. Tout commence dans les années 70, alors qu'il
08:03préside la Chambre de commerce du Togo, une anomalie frappe. Pourquoi les chambres de commerce
08:08des pays francophones se réunissent-elles à Paris pour discuter des problèmes africains?
08:12Pourquoi les anglophones, eux, se concertent sans ingérence extérieure? Cette aberration
08:18doit cesser. Il prend contact avec leurs dirigeants et lance une fédération pour
08:23réunir tout le monde sous une même bannière. Mais Djondo voit plus grand, beaucoup plus grand.
08:28Une idée commence à germer. Et si l'Afrique avait sa propre institution financière? Une
08:34banque capable d'unir les économies du continent au-delà des frontières tracées par la colonisation?
08:39Il partage sa vision avec le chief Adeyemi Lawson, président de la Chambre de commerce du Nigeria.
08:45Ensemble, ils décident de faire naître un géant. Mais l'aventure ne sera pas sans embûches.
08:51Au début, la route semblait impraticable. Ils avaient frappé aux portes des grands géants
08:57de la finance. BNP Paribas, Société Générale, Crédit Lyonnais. La réponse fut toujours la même.
09:03Refus catégorique. Aucune de ces banques ne voulait s'associer à leur projet. Le message
09:09était clair. Une banque panafricaine indépendante? Impossible. Face à ces barrières, ils ont changé
09:15de stratégie. Citibank fut leur dernière chance. Contre toute attente, elle accepta. En moins d'un
09:22an, grâce à son assistance et technique, ils montaient leur banque. En 1985, Ecobank était
09:28né. Le siège fut installé à Lomé. Non par choix personnel de John Doe, mais parce que le Togo était
09:35le seul pays prêt à leur accorder un statut fiscal offshore, un avantage décisif pour la
09:40suivi de la nouvelle banque créée. Mais l'heure n'était pas au triomphalisme. Le combat commençait
09:48à peine. Convaincre les chefs d'État africains était une autre épreuve. Le scepticisme était
09:53palpable. Certains les écoutaient donner un distrait, persuadés qu'ils échouerions. D'autres
09:59y voyaient un outil politique pour assouvoir leur pouvoir. Ils devaient jouer finement. Leur montrer
10:05l'intérêt qu'ils pouvaient tirer du projet sans qu'ils ne deviennent un instrument entre les mains
10:10des politiciens. C'est là qu'un allié clé entra en jeu, le président Yacinbe Eyadema. Son soutien
10:16fut immédiat et total. Il signa l'accord de siège, une aide précieuse. Mais surtout, il prit son
10:23téléphone à chaque fois que John Doe et le chief Adéye Milasone faisaient face à des blocages dans
10:28d'autres pays. Un des obstacles majeurs arriva au Nigeria. Il avait réussi un exploit, lever près
10:35de 6 millions de dollars en moins de six mois, mais impossible de rapatrier cet argent vers l'OME.
10:40Les autorités nigériennes bloquaient tout transfert, malgré les négociations, rien ne
10:45bougeait. Le temps jouait contre eux, les caisses se vidaient. Pendant ce temps, les experts des
10:51Citibank qui avaient aidé à structurer la banque commençaient à perdre patience. Les deux
10:57entrepreneurs avaient accumulé du retard dans les paiements. Un matin, ils débarquèrent dans
11:02le bureau de John Doe. Le temps montait. Soit ils étaient payés, soit ils s'en allaient. L'heure était
11:09grave. Vers qui se retournait Ayadema, encore lui. John Doe l'appelait en urgence. Il comprit
11:15immédiatement l'enjeu. Il réagit avec force. Des délégations togolaises furent envoyées coup sur
11:21coup à Lagos. La pression monta, Lagos hésitait. Le Nigeria aurait voulu récupérer le siège des
11:27Cobank pour lui-même et ses lois sur le transfert des fonds étaient strictes. Le bras d'effet était
11:33engagé. C'est alors qu'une alliance décisive se forma. Ayadema et Ufot Bwani, deux chefs d'état aux
11:39relations solides, s'unissent pour plaider la cause de la banque. Ensemble, ils agissent avec une
11:45efficacité redoutable. Finalement, ils remportent la bataille. Les fonds furent débloqués, l'argent
11:51arriva à l'OME, Citibank fut payé, et Cobank survivait. Mais une question restait en suspens,
11:59jusqu'où la banque allait pouvoir aller? Dans l'ombre, les résistances se faisaient les plus
12:04insidieuses. L'idée d'une banque panafricaine dérangeait et les instances de régulation
12:09bancaire, appuyées par les intérêts étrangers, soumettaient la banque à des contrôles incessants.
12:14Derrière ces pressions, une volonté, à peine dissimulée, freinait, voit étouffer l'entreprise
12:20audacieuse qui menaçait les hégémonies établies. Mais le combat ne se jouait pas seulement sur le
12:26terrain financier. La régulation bancaire en Afrique de l'Ouest était particulièrement
12:31stricte et il soupçonnait que les banques françaises jouaient un rôle dans les difficultés
12:36qu'ils rencontraient. Un jour, la Banque Centrale, via la Commission bancaire, le convoqua pour un
12:41contrôle. Les délégués français n'étaient pas tendres avec lui. L'entretien prit rapidement
12:46la lutte d'une interrogatoire. Pourquoi ce projet? Qui sont vos soutiens? Quelles sont
12:50vos sources de financement? Vous ne pouvez pas le faire. Les Africains ne sont pas mûrs pour
12:55diriger une banque. La banque, c'est compliqué. Il faut laisser ça tomber. Derrière ces questions,
13:01une menace voilée, abandonnée avant qu'il ne soit trop tard. Ils ne croyaient pas en sa capacité à
13:06réussir ou plutôt, ils refusaient d'admettre qu'un tel succès était possible sans leur contrôle.
13:11Mais ce n'est pas fini. Pour assoir Ecobank, il faut des fonds solides et un soutien institutionnel.
13:17John Dewey fait entrer la CDAO dans le capital. Or, les discussions s'enlissent. Les chefs d'État
13:23télégivèsent. Jusqu'à ce matin où le président Oufuette Bouani tranchait d'une phrase nette et
13:29sans appel. Il faut donner 10 millions de dollars pour le capital d'Ecobank. 10 millions de dollars,
13:35c'est ce qu'Ecobank a demandé à la CDAO et vous n'avez jamais répondu. Alors donnez.
13:40Silence dans la salle. Le représentant de la CDAO, Mahama Tal, blémit. Fait-il seulement
13:46sortir une telle somme? Le dilemme était terrible, mais l'ordre est donné. Finalement,
13:51après une négociation, John Dewey obtient ces millions de dollars, pas les 10 expirés,
13:56mais suffisamment pour imposer la CDAO comme actionnaire de référence et éloigner les
14:01menaces extérieures.
14:03Cofidjondo avait longtemps rêvé d'un monde où un entrepreneur, créeur d'emplois et de richesses
14:14serait perçu comme un bâtisseur. Mais la réalité était brutale. Les coups les plus durs ne viennent
14:20pas toujours des adversaires. Lorsqu'il fallut limoger un directeur général incompétent,
14:26ce dernier refusa de partir sans se battre. Il s'allia à des administrateurs nigériens
14:32et courut implorer le soutien du président Eyadéma. Promesses, manipulations, il était
14:38prêt à tout pour conserver son poste. Eyadéma, lui, avait d'autres attentes.
14:43En pleine période d'ajustement structurel, il réclamait à John Dewey des milliards,
14:48toujours sous les yeux de son premier ministre. Mais ce dernier tenait bon,
14:53sans l'accord du conseil d'administration, impossible. Une résistance qui le plaçait
14:59dans une position délicate. C'était grâce au président Eyadéma que le siège d'EcoBank avait
15:04été installé au Togo. Aujourd'hui, il devait lui dire non. Le directeur général, profitant
15:10des tensions, désigna John Dewey comme l'homme qui bloquait tout. Eyadéma insista pour le garder.
15:16John Dewey refusa. Alors, le couperet tomba. Rétrocessement fiscal immédiat. Ce n'était
15:22que le début de sa descente aux affaires. Il possédait une société immobilière bâtie
15:27avec audace grâce à un emprunt. Mais le pouvoir n'aime pas voir un entrepreneur
15:32prospérer sans lui devoir allégeance. Une loi anti-enrichissement illicite fut votée,
15:38visant directement à ses activités. Le message était clair. Obéis ou sois détruit.
15:43On le voulait en politique. On exigeait qu'il finance le parti au pouvoir. Il refusa.
15:49La sanction fut brutale. Rétrocessement fiscal de 510 millions de francs CFA payables en 48 heures.
15:56Une somme à habit très absurde. Les gendarmes arrivaient. L'ordre était donné. Arrestation
16:03immédiate. Il avait tout bâti honnêtement. Pourtant, il devenait un criminel aux yeux du
16:08pouvoir. Puis encore, ses biens furent bradés à des étrangers, illustrant cette trahison économique
16:15qui gangrène l'Afrique. Une contre-expertise revéla l'absurdité de l'accusation. Au lieu
16:21des 510 millions exigés, seuls 25 millions étaient réellement dus. Une fraude orchestrée
16:27pour briser son indépendance. Il aurait pu fuir. Beaucoup l'y auraient encouragé. Mais non,
16:33il est resté. Il avait perdu une bataille. C'est vrai, nous sommes allés en Côte d'Ivoire. Nous
16:39avons rendez-vous en Côte d'Ivoire et à Dakar. Elle est amie et moi. Nous avons été reçus par
16:45le président Houefoué, qui a été absolument réceptif à la cause. Effectivement, il n'a pas
16:55voulu, comme d'habitude à la sortie, que nous prenions la parole. Il a pris la parole pour
17:03nous soutenir, pour nous féliciter que c'est la première fois qu'il rencontre des Africains qui
17:10sont venus. Ils sont venus montrer leur projet, qui est très avancé, etc. Et qu'il invite tous
17:25ses compatriotes à soutenir ce projet. Quand nous avons fait les répartitions au niveau du
17:34capital par pays, nous avons mis tout de suite la Côte d'Ivoire après le Nigéria. A cause du poids
17:43et pour être juste dans les choses. Nous sommes partis à Dakar. Et à 12 heures du matin, le
17:56président Houefoué m'appelle. Je ne comprenais pas. J'avais eu peur. Comment il a su que nous sommes
18:06à cet hôtel-là ? Il m'a dit qu'il envoie son avion demain matin et qu'il veut me voir pour
18:21déjeuner ensemble. Je n'ai pas pu dormir toute la nuit, tout le reste de la nuit. J'ai eu la présence
18:31d'esprit de lui demander s'il était bien avec mon ami. Il m'a dit non. Il vaut mieux que je vienne
18:41seul là-bas. A 6 heures, j'étais à l'aéroport. Nous sommes partis. A 6 heures et demie, jusqu'à
18:489h45, nous étions à Dakar. Nous étions à Bijan. Sa voiture était là. Il m'a emmené chez lui.
19:00J'avais très peur. Qu'est-ce qu'il y a ? Bien, il s'assoit à côté de moi. Il répète encore ce qu'il
19:18a dit hier. C'est un très bon projet. Mais que, si ce n'est pas mieux, de situer ça au niveau de
19:34l'Afrique francophone. Mon cœur a failli éclater. Je n'arrivais pas à réagir. Il sait, il a vu que
19:54ça m'a donné un coup de choc. Il répète encore. Je lui ai dit que nous avons examiné tout. Nous
20:09avons fait ce projet pour soutenir la CEDEAO. Il n'a pas pu dire quelque chose. Je ne vais pas aller
20:27voir mes amis tout de suite là-bas pour leur dire ce qui m'est arrivé. Mais je me suis mis à enquêter,
20:38à chercher pour comprendre ce qui a pu se passer. C'est le retournement. Lorsqu'il est passé à la
20:49télé pour nous soutenir après notre visite, tout ce qu'il a déclaré là, les Français qui
20:56travaillaient là-bas, ils ont tout le marché. Ils ont toutes les banques, 99%. Ils sont pris
21:05peur. Ils ont fait appel à Paris. Paris a délégué quelqu'un qui est venu le soir, le soir même de
21:13notre passage. Et ils sont restés ensemble avec lui jusqu'à 1h du matin. Ils ont pu pouvoir le
21:25convaincre. Donc je comprends l'appel de 2h du matin.
21:32Ecobank est né de cette adversité. Aska Airline aussi. A tous les jeunes entrepreneurs, son histoire est un
21:41avertissement. Personne ne leur fera de cadeaux. Ils devront combattre, même contre leurs propres
21:47frères au pouvoir. En Afrique francophone, l'entrepreneur est perçu comme un danger.
21:51Ailleurs, il est respecté. Tant que cela ne change pas, ils devront être discrets, stratégiques, prêts.
22:12L'histoire de Kofi Djondo n'est pas seulement celle d'un homme, c'est celle d'un combat. Un combat
22:17contre un système qui écrase ceux qui osent rêver trop grand. Un combat contre des élites qui voient
22:23l'entrepreneur non comme un bâtisseur, mais comme une menace. Mais Djondo a prouvé une chose, on ne
22:30tue pas une vision. Ils ont tenté de la battre, ils ont brisé son entreprise, pillé ses biens, voulu
22:36le réduire au silence. Mais de ses cendres, il a bâti encore plus grand. Ecobank, Aska, son oeuvre
22:43dépasse aujourd'hui les frontières. Aux jeunes entrepreneurs africains, son message est clair,
22:49rien ne vous sera donné. Vous devrez vous battre, parfois contre l'adversité, parfois contre vos
22:56propres frères. Mais si vous tenez bon, votre succès ne sera plus seulement le vôtre, il appartiendra à tout un continent.