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00:00C'est pas en commun.
00:07Europe 1, 8h13, c'est l'heure de l'interview actue d'Europe 1 Matin Week-end.
00:11Et en ce jour de manifestation probablement entendue,
00:13l'Enaïc Monnier vous recevait le député RN des Bouches-du-Rhône, Franck Aliziot.
00:17Oui, manifestation cet après-midi à l'initiative notamment de la France Insoumise,
00:21une marche contre le racisme.
00:23Manifestement, pas en revanche contre l'antisémitisme,
00:26et nous en parlons donc avec vous ce matin, Franck Aliziot, bonjour.
00:28Bonjour.
00:29Député des Bouches-du-Rhône, alors des cortèges vont s'élancer un peu partout dans toute la France,
00:34elle crée le malaise cette manifestation tout de même ?
00:37Oui, parce que mon sentiment profond, c'est que cette marche, c'est la marche de la honte.
00:41La marche de la honte pour la gauche.
00:43Parce que c'est la marche de l'affirmation de l'antisémitisme au final décomplexé de l'extrême gauche.
00:52Parce que cette manifestation, cette marche, c'est la marche pour l'antisémitisme,
00:57on le verra malheureusement d'ailleurs, pour le racisme anti-blanc,
01:00pour la haine de la France, c'est une manifestation de l'anti-France en réalité.
01:07Et la vraie manifestation, la vraie marche contre l'antisémitisme et le racisme,
01:12j'y ai participé, c'était en novembre 2023,
01:15j'étais aux côtés de Jordan Bardella et de Marine Le Pen,
01:18il n'y avait non seulement évidemment pas l'extrême gauche, et tant mieux,
01:23il n'y avait même pas le président de la République,
01:26et ça c'est choquant, et je me souviens,
01:29et je me souviens, ils étaient adressés à Marine et à Jordan,
01:33des « bravo à vous », des « on compte sur vous »,
01:36des « vous êtes notre dernier espoir » avant la LIA.
01:39Voilà, c'était à cette marche qu'il fallait être.
01:42Et cette marche aujourd'hui, j'ai envie de vous dire, c'est tout son contraire.
01:46Alors c'est vrai qu'on a senti malgré tout, Franck Alizio,
01:48certains élèphistes un peu gênés aux entournures,
01:50je pense évidemment à cette affiche de notre collègue ici à Europe 1, Cyril Hanouna,
01:56pas Jean-Luc Mélenchon, lui il était même plutôt dans la surenchère,
01:59est-ce qu'il a franchi encore un nouveau cap ?
02:02Oui, c'est vraiment le, comment dire, on hésite toujours entre deux peurs,
02:06c'est-à-dire celle qui pense vraiment ce qu'il dit,
02:08et l'idée qu'il ferait du cynisme politique avec ça.
02:12Et puis ça ne s'est pas arrêté, ces affiches étaient scandaleuses,
02:15tout le monde, en tout cas nous avons été beaucoup à les dénoncer,
02:20mais ça ne s'est pas arrêté là, il y a l'affiche de la CGT
02:25qui mélange joyeusement le maréchal Pétain avec M. Bolloré, M. Hanouna,
02:31Mme Marine Le Pen, Jordan Bardella,
02:35ça aussi ça déshonore la CGT, je rappelle à la CGT un petit bout de son passé,
02:41un certain René Belin était l'un des pontes de la CGT en 1939,
02:47en 1940 le même René Belin était ministre du travail du maréchal Pétain.
02:52Donc il faudrait arrêter les provocations,
02:56parce que ce ne sont que des provocations de l'extrême gauche,
03:01et d'une certaine gauche qui malheureusement est alliée.
03:03Et on peut s'interroger également sur la présence du PS par exemple.
03:05Mais évidemment, parce qu'au final la gauche,
03:07c'est pour ça que je dis que c'est la marche de la honte pour la gauche,
03:11parce que cette gauche qui va finir par y participer,
03:13à part dire qu'elle n'y participerait pas,
03:16jusqu'où la gauche va être l'otage de cette extrême gauche,
03:22avec qui elle est pour gagner des élections,
03:24pour faire ce qu'elle a fait au dernier moment,
03:27c'est-à-dire arracher la victoire au Rassemblement National,
03:31en se compromettant de manière scandaleuse.
03:35Alors Franck Alizeu, il y aura des artistes, des acteurs, des écrivains,
03:38autant de voix qu'on n'a pas beaucoup entendues,
03:40lorsqu'il s'agit de soutenir Boilen Sansalle,
03:42contre lequel ont été requis par le procureur d'Alger,
03:45dix ans de prison, dix ans pour un homme malade et affaibli,
03:48c'est quasiment une condamnation à mort.
03:50Oui, j'ai entendu le président, je ne sais pas s'il a dit ou écrit,
03:55le président Emmanuel Macron dire avoir confiance
03:58dans le président Théboune et sa clairvoyance, tout à fait.
04:02Bon, est-ce qu'on imagine une seule seconde ?
04:04Est-ce que nos auditeurs imaginent une seule seconde ?
04:06Marine Le Pen, présidente de la République,
04:08et avoir le même comportement.
04:10À quel moment on tape du poing sur la table ?
04:13À quel moment on engage véritablement ce bras de fer ?
04:16À quel moment il y a une riposte, graduée ou pas, je ne sais pas,
04:19on va arrêter de se payer deux mots et on va peut-être agir.
04:23Je sais ce que Marine Le Pen ferait dans le même cas.
04:26Elle ferait ce qu'on fait à chaque crise diplomatique,
04:29elle agirait, elle affirmerait, elle ferait respecter la France.
04:32Je rappelle qu'il y a des dizaines d'années,
04:34ça appartient à l'histoire maintenant,
04:36mais lorsqu'il y avait une grave crise diplomatique
04:38à l'époque de Général De Gaulle,
04:40entre la France et le Maroc, c'était la fin d'Hembert Menbarka.
04:42Évidemment, la France avait, pendant plus d'un an,
04:45rompu ses relations, rappelé son ambassadeur,
04:47et romput ses relations diplomatiques avec le Maroc.
04:49C'est comme ça qu'on se fait respecter.
04:51Aujourd'hui, il n'y a rien qui fait « agissons ».
04:55Aujourd'hui, ce qui nous coûte le plus dans notre relation avec l'Algérie,
05:00et la manière que l'on a d'aider le plus l'Algérie,
05:02ce sont les visas.
05:03Aujourd'hui, l'Algérie nous exporte, et c'est malheureux,
05:06et je ne confonds pas le régime algérien et les Algériens,
05:10d'ailleurs à la différence d'Emmanuel Macron,
05:12qui lui mélange tout ça,
05:14et en réalité a peur d'avoir un rapport franc avec l'Algérie,
05:18parce qu'il a peur des 6 millions d'Algériens qui sont chez nous,
05:21mais ces 6 millions d'Algériens ne soutiennent probablement pas le régime
05:24dans leur majorité.
05:27Et aujourd'hui, là où on est, le régime algérien,
05:29ce n'est pas avec des petites aides,
05:31c'est avec ces visas que l'Algérie nous exporte chaque année
05:34ses chômeurs et ses délinquants.
05:36Voilà, c'est ça notre manière d'aider l'Algérie,
05:39et c'est avec ça qu'il faut rompre les accords de 1968,
05:43dont on parle depuis maintenant des semaines et des semaines.
05:46Marine Le Pen, ça fait 15 ans qu'elle demande qu'on y revienne dessus.
05:49Un certain, parce que j'y étais à l'époque...
05:51Il faut être deux pour rompre un accord.
05:53Oui, enfin, quand vous êtes dans un accord, vous pouvez le dénoncer,
05:59vous n'êtes pas obligé, ce n'est pas un mariage forcé
06:02entre la France et l'Algérie abandonnée,
06:04on peut agir.
06:05Je vous rappelle que Nicolas Sarkozy avait hésité,
06:08malheureusement, comme d'habitude, il ne l'avait pas fait,
06:10mais il avait hésité sur les conseils d'un certain M. Besson,
06:14à l'époque, de revenir sur ses accords.
06:18Il était en 2012, donc en réalité, c'est dans les tuyaux.
06:21Depuis plus de dix ans, il serait temps d'agir.
06:24Ces accords de 1968, ces trois-là sont privilégiés avec l'Algérie,
06:27qui, dont le régime nous crache dessus matin, midi et soir,
06:30n'a plus de raison d'être.
06:32Et donc la voie diplomatique, manifestement,
06:34n'est pas celle qui est la plus normale
06:37pour libérer Boalem Sansal.
06:39On rappelle que le verdict, c'est dans quelques jours,
06:41ce sera jeudi, donc le temps presse.
06:43Vous, au Rassemblement national,
06:44qu'est-ce que vous feriez si vous étiez aux affaires,
06:46justement, sur ce cas précis ?
06:48À un moment donné, il faudrait agir déjà de manière symbolique.
06:52Il y a eu différentes propositions.
06:54Je trouve qu'elles ont du panache de nommer ministre,
06:57de nommer ambassadeur.
06:59Je pense que ça n'aura pas d'effet sur le régime algérien,
07:02mais on attend des gestes forts, des gestes symboliques.
07:06Une façon de montrer que la France est présente.
07:07Emmanuel Macron est un champion des gestes symboliques,
07:09des grandes déclarations.
07:10Là, il y aurait l'occasion de le faire.
07:11Et puis après, du concret, encore une fois,
07:13du concret, agir sur les visas,
07:15agir sur le tourisme médical des dignitaires algériens.
07:19Il y a mille et une manières d'agir,
07:21mais il faut agir.
07:23C'est le moment.
07:24Je vous remercie, Franck Alnizio,
07:26d'être venu sur Europe 1, dans nos studios, ce matin.
07:29On va vous laisser retourner en circonscription,
07:31à Marseille, dans les Bouches du Rhum.
07:33Merci à vous.

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