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00:00présentée d'ici quelques secondes.
00:02Europe 1, la France bouge. La pépite. Donc Céline, vous, vous avez 24 ans et vous êtes dentiste,
00:09ce qui n'a rien à voir avec le thème de l'émission, mais c'est aussi pour montrer des parcours un peu atypiques, c'est aussi pour ça qu'on
00:15aime vous rencontrer dans la France bouge. Vous le disiez tout à l'heure, vous vous avez grandi en Algérie jusqu'à
00:20l'âge de... jusqu'à 14 ans, vous vous êtes venue à Paris, vous parliez extrêmement bien français, pas d'accent, tout va bien, mais sauf que culturellement,
00:27c'est compliqué. Et c'est là où vous voyez qu'il y a peut-être des petites choses à améliorer.
00:32C'est des toutes petites choses, c'est vraiment dans la nuance et on s'en rend pas compte vraiment avant de le vivre.
00:38C'était très discret et ça m'a pris des années pour le formuler correctement et jusqu'à aujourd'hui je suis pas sûre que je le
00:45formule comme il faut.
00:47Et c'est très... c'est un peu embarrassant aussi, d'un certain sens, parce qu'on se dit qu'il y a une certaine
00:54hiérarchie des cultures, et surtout dans la francophonie, je dirais qu'il y a une sorte de...
00:59et surtout en France particulièrement, parce qu'on se dit ok, on parle français, mais en même temps on
01:05on a du mal à...
01:07il y a des choses non dites.
01:10C'est quoi non dit ? Qu'est ce que vous voulez dire par des choses non dites ?
01:13J'ai l'impression que ça arrive en France un peu plus, et c'est en fait cette hiérarchie de qui est le plus cultivé, qui connaît
01:18plus de choses, qui est...
01:21Le débat aussi, c'est une chose que dans d'autres pays, il n'y a pas cette importance
01:27aussi majeure du débat, que moi j'adore, mais avec mes amis anglophones ou
01:34des personnes qui ne sont pas forcément...
01:38qui n'ont pas vécu en France, ont du mal avec cette énergie assez...
01:43A essayer de défendre à tout point son point de vue.
01:45Nous on adore, je comprends pas comment on puisse échanger sans débat, sans être passionnée, et ça m'a pris du temps pour comprendre que ce n'est pas le cas pour tout le monde.
01:52Donc vous, vous vous êtes dit, face à ces petites choses qu'on ne perçoit pas, même si on a parfaitement appris
02:01le français ou une langue étrangère, il faut rentrer dans ces petites choses qui font la culture du pays
02:07qui nous accueille, et donc qui nous permet d'avoir une meilleure intégration aussi, c'est ça que vous voulez dire.
02:12Donc c'est pour ça que vous avez créé Lingoculture, c'était en 2021.
02:16Vous allez pitcher, c'est quoi Lingoculture ? Et après on va vous poser plein de questions, hein Julien ?
02:20Oh bah oui, j'en ai plein.
02:21Allez, c'est parti, on vous écoute. Lingoculture, c'est quoi Céline ?
02:24Alors Lingoculture, c'est une start-up et tech avec un modèle de subscription assez différent, assez unique.
02:30C'est des cours privés, illimités, sur demande, en ligne. Un peu comme un buffet, mais pour le français.
02:36On a une touche, une belle touche culturelle et une belle touche communautaire qui était pour moi super importante
02:42C'est un mélange de professeurs, d'enseignants professionnels, et en même temps on a des experts dans différents thèmes culturels,
02:53différentes industries. On a des coachs, des coachs pour motiver la motivation de nos apprenants,
02:57parce qu'apprendre le français, c'est difficile, ça peut être lent quelques fois, et on a besoin de cette motivation humaine
03:04qu'on n'a pas du tout avec d'autres modèles, IA et applications, etc.
03:10Lingoculture est née d'un constat simple, apprendre le français est souvent un parcours lent, très coûteux et souvent inefficace.
03:17Beaucoup d'étrangers en France, même après des années, comme en Asie, ne peuvent pas tenir une conversation fluide.
03:25Et ça, je l'ai appris quand j'étais bénévole à la Croix-Rouge, en enseignant le français et puis en enseignant à plusieurs expats en France.
03:35C'est fini.
03:36Le pitch est fini. Ce n'est pas grave, Céline Segegg-Grooms, pour la prise de Lingoculture.
03:41Donc si je comprends bien, c'est une plateforme. Parce que là, vous avez parlé beaucoup du constat.
03:45En fait, c'est quoi concrètement ? C'est une plateforme ?
03:47C'est une plateforme où on peut apprendre, c'est une subscription à des cours illimités de français.
03:54C'est ça, votre particularité, c'est que ce sont des cours illimités, pour combien, par mois ?
03:57Il y a plusieurs modèles, mais le modèle phare, c'est 200 euros par mois et c'est illimité.
04:03Il y a d'autres modèles qu'on espère vite apprendre.
04:06Exactement, c'est pas du tout cher par rapport à d'autres plateformes.
04:11Nos étudiants prennent en moyenne 30 à 40 cours par mois, ce qui est énorme.
04:15Sachant qu'un cours dans d'autres plateformes e-tutoring, c'est de 30 à 80 euros, ce qui est très conséquent.
04:22Le coût d'un cours.
04:26Et alors, c'est seulement le français sur Lingoculture ?
04:30C'est seulement le français, oui.
04:32Alors, qu'est-ce qui fait que votre particularité, au-delà que ce soit pour 200 euros, on peut avoir des cours illimités,
04:38il y a aussi tout cet aspect culturel qui est intéressant.
04:41Les experts, on a des cours privés, ça c'est une chose.
04:46L'autre chose, c'est qu'on a des cours thématiques, des cours de groupe, animés par des experts.
04:50Des experts du vin, des experts du cinéma.
04:52C'est de la culture ça, avec modération évidemment.
04:56Du fromage, on a un cours qui va venir, et c'est sur la nourriture sénégalaise.
05:02Donc c'est vraiment la culture francophone, et pas forcément française.
05:07Et c'est ça qui fait la beauté de la chose.
05:10Les experts viennent et transmettent leur passion à des apprenants qui connectent entre eux.
05:19Donc c'est plusieurs aspects.
05:21C'est le communautaire, c'est des personnes qui interagissent entre eux parce qu'ils ont les mêmes intérêts.
05:25En même temps, ils apprennent la langue.
05:26En même temps, ils comprennent un peu la culture.
05:28Donc des cours d'onologie au français sur l'ingot culture.
05:30Des cours de comment reconnaître un bon fromage.
05:32Comment parler du vin, les arômes, c'est quoi l'histoire, comment je décris.
05:37Parce que, vous savez, moi par exemple, on parlait des nuances de la culture quand je suis arrivée.
05:42Je n'ai pas grandi avec un verre de vin sur la table.
05:46Je n'ai pas eu cette expérience-là.
05:49Le roquefort ? Vous étiez pas avec un roquefort sur la table non plus ?
05:52Non, le fromage un peu plus.
05:54Mais c'est vrai que ce n'était pas poussé.
05:56Donc quand je suis arrivée, je me suis dit, attends, je ne connais pas ces trucs.
05:59Et ça m'avait un peu...
06:01Vous manquez ces petites nuances qui fait que vous ne pouviez pas intégrer le groupe complètement.
06:06Le groupe, j'étais intégrée.
06:07Mais encore une fois, c'est que des nuances.
06:09Et je me disais, mais ce n'est pas possible que ça ne soit pas enseigné.
06:12Charles Pimbené, votre regard sur...
06:14Je rappelle que vous êtes le patron des éditions Le Robert ce soir sur Europe 1.
06:17Sur ce que vient nous décrire Céline, ce Gag Room pour l'inco-culture.
06:20Vous en pensez quoi ?
06:22Déjà, je trouve ça formidable de mettre des vrais professeurs en face des...
06:26Oui, c'est des vrais professeurs, c'est important de le dire.
06:28C'est des vrais professeurs, je pense qu'il faut vraiment le dire.
06:29C'est ce que je comprends de la plateforme, c'est que vous apprenez...
06:31Vous ne l'étudiez pas assez.
06:32Non, je le dis à sa place.
06:34Vous apprenez avec un vrai professeur pendant, je ne sais pas combien de temps, une journée de session ?
06:37Une heure, une heure.
06:38Donc ça, ça vaut vraiment de l'heure.
06:40Au sens, le cours particulier, on n'a pas fait mieux pour apprendre une langue.
06:43Et puis le fait d'avoir, j'imagine, un peu de techno, un peu d'IA pas loin, pour pouvoir peut-être compléter.
06:48Mais ce qui est sûr, et je suis d'accord avec vous, une langue c'est long à apprendre.
06:51Et donc un cours particulier, c'est très bien.
06:53Et je suis d'accord avec vous tous, c'est-à-dire que la culture, elle est essentielle.
06:56C'est-à-dire que derrière les mots, il y a des choses.
06:58La langue est complexe en soi, c'est des règles.
07:00L'orthographe, pour répondre à votre question tout à l'heure, française, est très complexe.
07:04Parfois même absurde.
07:05Mais ce qui est encore plus compliqué, c'est ce qui sous-tend la langue.
07:07C'est-à-dire les choses, le monde qu'elle décrit.
07:09Et ce monde-là, évidemment, il est très complexe.
07:11Il a plein de variations.
07:13La société française est très différente de la société québécoise, de la société sénégalaise ou béninoise.
07:21Et donc tout ça, c'est très important et important de comprendre ces nuances.
07:24C'est les codes.
07:25Finalement, on peut vous apprendre un peu les codes de la culture française
07:28qu'on n'a pas quand on apprend dans les livres, mais sur une appli.
07:31Julien Honard, le coach de ce soir de la France Bouche.
07:34Oui, moi, ce qui m'a particulièrement intéressé, c'est cet aspect culturel.
07:38Parce qu'en fait...
07:39C'est ce qui fait sa différence avec les autres.
07:41C'est ce qui fait sa différence.
07:42Et là, quand même, le secteur est en train de vivre une révolution absolument sans précédent avec l'intelligence artificielle.
07:49Parce qu'il n'y a pas que le texte discuté avec une IA.
07:53Là, Apple vient d'annoncer qu'avec les AirPods, on va pouvoir discuter en face à face.
07:58Donc les AirPods et les écouteurs qu'on met dans ses oreilles.
08:00Pouvoir discuter en face à face avec quelqu'un qui parle une autre langue et avoir une traduction instantanée.
08:04Donc, en fait, le pur langage va devenir une commodité,
08:09surtout dans des situations, on va dire, professionnelles
08:12où justement, on n'a pas besoin de beaucoup de nuances, de beaucoup d'intégration, etc.
08:16Et donc, c'est tout cet aspect, ces petites choses qui ne se voient pas, qui sont donc la culture,
08:22qui vont être importantes, mais pour des cas d'usage où on aura vraiment besoin d'une intégration plus poussée.
08:27Parce que le reste, en fait, ça va être tout délégué à la technologie.
08:30Malheureusement ou heureusement, en tout cas, je pense que ça va arriver très vite.
08:35Pour moi, c'était très important d'avoir un aspect humain très fort, très personnalisé.
08:41Moi, je pense que l'IA, ça va être juste une nouvelle révolution, comme l'Internet fut une révolution.
08:48Je le vois aussi avec mes concurrents ou même des collègues
08:53qui ont levé des millions d'euros pour leur application ETEC, pour l'application de langue,
09:02mais qui ne réussissent pas du tout à être rentables par rapport à ça,
09:08par rapport à des solutions comme ça, qui viennent de géants comme Apple,
09:11qui vont faire en sorte que la langue, ce n'est pas ce qui va tenir, c'est vraiment la communauté, c'est la culture.
09:16Allez, vous restez autour de la table de La France Bouge,
09:18plein de questions ce soir pour Céline, pour Lingoculture,
09:23parce que vous avez aussi des besoins, c'est pour ça que vous êtes parmi nous dans La France Bouge.
09:27À suivre les conseils de Julien pour Céline et Lingoculture,
09:30et puis à suivre un petit quiz avec Benjamin sur la langue française.
09:35On va bien s'amuser.
09:36On se retrouve juste après avec Catherine Clément.
09:46Un mélange de français et d'anglais avec You Are The One, Charles Aznavour.
10:08Et oui, parce que ce soir sur Europe 1, la langue française est à l'honneur.
10:11Depuis 1951, le Robert est entièrement dédié à la langue française.
10:15Les éditions sont présentes sur les marchés grands publics, mais aussi sur l'éducatif,
10:20avec nos écoles, nos collèges, mais aussi auprès des professionnels.
10:24Vous ne cessez de vous développer pour faciliter l'apprentissage du français.
10:29Pour en parler, nous sommes donc avec Charles Bimbonnet, le directeur général des éditions Le Robert.
10:35Nous sommes toujours avec la start-up de ce soir, Céline, The Gay Grooms, qui est la fondatrice de Lingoculture.
10:41Je rappelle, en deux mots, Lingoculture, c'est une plateforme moyennant 200 euros par mois.
10:47Nous avons des cours illimités de français, privés par des professeurs de français,
10:53donc avec des personnes qui ont une méthode.
10:56Et ce qui nous a plu, et c'est pour ça que vous êtes parmi nous ce soir,
10:59c'est parce que vous mettez en avant l'aspect culturel du français, c'est-à-dire...
11:05Les codes, comment apprendre les différents fromages, les différents vins...
11:09Parler du vin, c'est vraiment une méthode pour mélanger le français et la culture.
11:16Comment parler des arômes du vin, les classiques du cinéma français, les cuisines du monde francophone.
11:27Tout ça s'est mis en avant, et vous pouvez quantifier les résultats, mesurer les résultats,
11:33après avoir pris des cours avec Lingoculture ?
11:35Alors, il faut savoir qu'en moyenne, il faut 600 heures pour apprendre la langue française.
11:39Et donc nous, on a des résultats assez incroyables,
11:42parce que les étudiants qu'on est en train d'attirer aujourd'hui sont des étudiants très intenses.
11:48Donc ils ont un but, ils veulent arriver à...
11:51Ils veulent parler comme vous et moi.
11:53On a un mois, cours illimités, ils prennent...
11:55Ils sont à fond.
11:56Il y en a qui prennent jusqu'à 140 cours, et ça c'est vraiment pas une exagération,
12:00140 heures par mois de français.
12:04Donc heureusement qu'il y a une moyenne, ce qui fait 100.
12:07C'est pour ça qu'on est rentable, mais ils sont très...
12:10Vous êtes rentable depuis le 2021.
12:12C'est fort, hein ?
12:13Non, pas depuis 2021, mais depuis deux ans.
12:15Enfin, on est tourné en 2021.
12:17Ce qui est bien avec ce modèle, c'est qu'il peut se construire,
12:19se bootstraper, comme on dit en bon langage de startupper,
12:23c'est-à-dire sans avoir à investir beaucoup de capital au départ,
12:27monter progressivement en nombre d'élèves et de profs,
12:30un peu à égalité, pour faire grossir la plateforme.
12:33Ah, donc le modèle est bon.
12:35Vous êtes combien sur cette plateforme ?
12:37Alors, on a aujourd'hui près de 75 profs.
12:42On avance très vite.
12:43Et ça, c'est des profs à temps plein.
12:45Principalement, on a aussi des temps partiels.
12:47Donc c'est pas comme nos concurrents dans les tutorings
12:51qui font que des contrats ou des freelancing.
12:55Nous, on est vraiment...
12:56On intègre les professeurs, on les entraîne,
12:57et ils font partie de l'équipe.
13:00Et avec ça, on a une équipe derrière
13:03qui s'occupe de tous les départements,
13:05des différents départements opérationnels,
13:07RH, éducation.
13:10C'est beaucoup, beaucoup de travail.
13:11Si vous êtes parmi nous ce soir, Céline aussi,
13:13c'est parce que vous avez des besoins.
13:14La France bouge, c'est tendre la main à un entrepreneur qui se lance.
13:18Votre principal besoin aujourd'hui pour développer la boîte, c'est quoi, Céline ?
13:22Alors là, en ce moment, je suis concentrée sur le B2B.
13:25Ça fait longtemps qu'on est en train de travailler sur le B2C, sur le produit.
13:28Directement aux consommateurs.
13:29Là, vous voulez vendre à des professionnels ?
13:31À des professionnels.
13:32Qui ? C'est vous, je disais qui ?
13:34C'est très varié.
13:36On a commencé par les universités, tout ce qui est académique,
13:38et on a vu que ça prenait beaucoup de temps.
13:40Donc oui, ils sont très intéressés au début.
13:43Et mon défi en ce moment, c'est de savoir comment accélérer ce processus-là.
13:49En même temps, on a beaucoup d'ONG qui sont intéressés,
13:52parce qu'avec tous les réfugiés, tous les émigrés qu'on a aujourd'hui...
13:57Ils ont peut-être besoin de méthodes plus rapides
14:00et qui intègrent la faculté à décoder la culture française.
14:10Et c'est ça aussi un problème qu'on a remarqué en France,
14:13c'est qu'il y a beaucoup de communautarisme.
14:15C'est beaucoup de personnes entre elles.
14:18Mais c'est un peu partout, hein, Benjamin ?
14:19J'ai l'impression un peu plus que les autres.
14:21Parce qu'aux Etats-Unis, par exemple, si on vient et qu'on parle très bien l'anglais,
14:25on peut s'intégrer très vite, on peut se sentir...
14:27Non, mais ces codes dont vous parlez, c'est un peu partout.
14:31C'est un peu partout, mais je parle plus de l'intégration.
14:34Est-ce qu'on se sent chez soi en France tout de suite parce qu'on parle le français ?
14:38Oui, mais pour vous, non ?
14:40Un peu moins.
14:42Parce que déjà, la langue est difficile,
14:44il y a la prononciation qui est difficile à maîtriser dès le départ.
14:48Non, franchement, je pense que c'est un peu dans tous les pays
14:51où on a un peu du mal à s'intégrer,
14:54pas juste en apprenant la langue,
14:56je pense qu'il faut apprendre aussi les coutumes.
14:58Moi, quand j'ai vécu au Québec, on restait entre français.
15:02Oui, en fait, ce qui est difficile, c'est de s'intégrer un peu en profondeur.
15:06C'est-à-dire qu'aux Etats-Unis, c'est très facile de parler à tout le monde.
15:09Par contre, d'avoir une relation un peu plus profonde peut être un peu compliqué.
15:15Et justement, là, il y a besoin de la culture,
15:19de dépasser le communautarisme, etc.
15:21Mais globalement, en France, on a une réputation qui est assez fermée,
15:25assez hautaine.
15:26Si vous voyez un peu notre réputation à l'étranger,
15:28c'est vraiment, OK, si on veut aller en Europe,
15:31on ne va pas tout de suite penser à la France comme pays phare.
15:34On va plus penser à des pays chauds culturellement,
15:37chaleureux, comme on est chaleureux en France.
15:41Mais par rapport à l'Espagne ou le Portugal aujourd'hui,
15:43c'est peut-être une histoire de climat aussi.
15:45C'est pas une histoire de langue.
15:47C'est vrai, c'est un ensemble de choses.
15:50Donc vous, votre principal besoin aujourd'hui, c'est quoi ?
15:53C'est le B2B.
15:55Alors Julien, les conseils de Julien Honard.
16:02Julien, comment pouvons-nous aider Céline
16:05à faire en sorte qu'elle ait plus de clients professionnels pour Lingoculture ?
16:09Déjà, le B2B, c'est une bonne stratégie
16:12parce que là, les budgets de la formation pour les particuliers
16:16viennent globalement de baisser
16:18puisque vous savez, le fameux compte, le CPF.
16:21Maintenant, il y a un ticket modérateur.
16:23Donc si vous voulez l'utiliser, il faut payer 100 euros
16:25alors qu'avant, c'était gratuit.
16:27Ça met un gros coût quand même à tout l'apprentissage par les particuliers.
16:31Et donc pour pallier à ça, effectivement,
16:33l'intérêt, c'est d'aller chercher des nouveaux élèves, étudiants,
16:36par les entreprises.
16:38Donc l'avantage, c'est qu'ils vont pouvoir financer
16:41toute ou partie de la formation.
16:42Puis aussi, ça va apporter du volume sur la plateforme.
16:45D'autant que les profs sont salariés.
16:47Donc il faut quand même...
16:48Ça permet d'assurer vraiment une qualité
16:50et justement d'avoir une pédagogie, je pense, culturelle,
16:54très communautaire par rapport à Lingoculture.
16:58Mais derrière, il faut des étudiants.
16:59Et donc après, le B2B, ça prend toujours du temps.
17:02Je pense qu'il faut bien choisir la cible.
17:05Tu parlais des universités.
17:07Il y a toutes les entreprises qui organisent les expatriations.
17:14Regardez les mobilités.
17:15Ça, c'est très intéressant parce que...
17:17Il y en a encore beaucoup des expatriations ?
17:18J'ai l'impression qu'il y en a quand même moins qu'avant.
17:20Alors, il y en a...
17:21Ça existe encore.
17:22C'est quand même un vrai marché.
17:23Et il est intéressant parce que, en fait,
17:25c'est des gros budgets dans les entreprises.
17:27C'est mobilité parce qu'en fait, en général,
17:29l'entreprise paye tout pour le salarié.
17:31Donc le déménagement, le relogement
17:33et finalement l'abonnement à 200 euros par mois.
17:35Ça va aller.
17:36C'est pas grand-chose en plus.
17:37Donc moi, je choisirais bien mes cibles
17:39et je me créerais une communauté de clients autour de ça.
17:42Après, il n'y a pas de mystère.
17:44Les grands comptes, c'est au minimum 6 mois pour les signer.
17:48Et donc, il faut avoir ça en tête.
17:50Et beaucoup de relance.
17:51Est-ce que vous auriez un conseil par rapport à ça ?
17:53Parce que nous, on a déjà commencé avec les agences de mobilité.
17:56C'est juste qu'ils sont très intéressés au départ.
17:59Ils comprennent que la valeur de Lingoculture est énorme,
18:03que le coût est incroyable par rapport à la concurrence.
18:07Mais encore une fois, c'est tellement long.
18:10Qu'est-ce que je peux faire, moi, en tant que PDG,
18:12pour accélérer ce processus-là ?
18:14En général, dans les grands comptes,
18:16ce qui est bien, c'est de faire une approche multi-interlocuteur.
18:19Donc pas se dire, ok, je parle à une personne de chez Renault,
18:22c'est elle qui doit prendre la décision
18:24et il n'y en existe pas d'autres.
18:25En fait, chez Renault, il y a plein d'autres gens
18:27qui peuvent soit prendre la décision, soit l'influencer.
18:29Il y a plusieurs unités, plusieurs services.
18:30Il ne faut pas se dire, oui, je parle à Renault.
18:31En fait, non.
18:32Renault, c'est plein de monde.
18:34Plein de gens.
18:35Plein de gens différents.
18:36Et donc, il faut en contacter dans différents services.
18:39Et bien gérer son relationnel.
18:41Parce que le besoin dans un service,
18:42ce ne sera peut-être pas le même besoin dans un autre.
18:44Exactement.
18:45Donc, visez large.

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