Lutfiye Zudiyeva is one of the last independent journalists still active in occupied Crimea, defying Russian repression to share free information.
Since the occupation of the peninsula in 2014, Moscow has been stifling the local press and imposing its propaganda. Yet some, like Lutfiye Zudiyeva, refuse to be silenced. She first posted journalistic content on her own social media accounts before covering human rights violations in Crimea for Crimean Solidarity — the media outlet of the eponymous human rights organisation — and the Ukrainian news site Graty, which specialises in legal affairs.
Watch her testimonial for #RSFTalks.
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Lutfiye Zudiyeva est l’une des dernières journalistes indépendantes encore actives en Crimée occupée, qui défie la répression russe pour diffuser une information libre.
Depuis l'occupation de la péninsule en 2014, Moscou étouffe la presse locale et impose sa propagande. Pourtant, certains refusent de se taire, comme Lutfiye Zudiyeva. D’abord active sur les réseaux sociaux, elle couvre désormais les violations des droits humains en Crimée pour le média @Crimean Solidarity – de l’organisation de défense des droits humains éponyme – et le site d’information ukrainien Graty, spécialisé dans les affaires judiciaires.
Découvrez son témoignage pour #RSFTalks, ainsi que dans le dernier numéro de @kometa, dans la rubrique « Je vous écris de… »
Since the occupation of the peninsula in 2014, Moscow has been stifling the local press and imposing its propaganda. Yet some, like Lutfiye Zudiyeva, refuse to be silenced. She first posted journalistic content on her own social media accounts before covering human rights violations in Crimea for Crimean Solidarity — the media outlet of the eponymous human rights organisation — and the Ukrainian news site Graty, which specialises in legal affairs.
Watch her testimonial for #RSFTalks.
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Lutfiye Zudiyeva est l’une des dernières journalistes indépendantes encore actives en Crimée occupée, qui défie la répression russe pour diffuser une information libre.
Depuis l'occupation de la péninsule en 2014, Moscou étouffe la presse locale et impose sa propagande. Pourtant, certains refusent de se taire, comme Lutfiye Zudiyeva. D’abord active sur les réseaux sociaux, elle couvre désormais les violations des droits humains en Crimée pour le média @Crimean Solidarity – de l’organisation de défense des droits humains éponyme – et le site d’information ukrainien Graty, spécialisé dans les affaires judiciaires.
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00:00Vladimir Vladimirovich Poutine
00:04Vladimir Poutine n'a pas perdu de temps faisant fi des sanctions occidentales,
00:10le chef du Kremlin a signé un accord historique rattachant la Crimée à la Fédération de Russie.
00:15Les dirigeants pro-russes de la péninsule ont parafait le document,
00:19qui prend effet immédiatement selon le Kremlin.
00:22L'année 2014 a changé ma vie et la vie de ma famille.
00:32C'est devenu un moment difficile pour beaucoup de familles tatarses.
00:36Il y a eu beaucoup d'événements dans la Crimée
00:41sur lesquels il n'était pas possible de ne pas parler.
00:45Il y a eu des arrêts et des recherches, des interrogations,
00:51des rassemblements dans les mosquées,
00:54et d'autres formes de pression sur les gens.
00:57Malheureusement, dans la Crimée, il y a des familles
01:00où il y a trois, quatre ou cinq prisonniers politiques.
01:04Au début, je faisais ça dans mes propres réseaux sociaux,
01:08j'écrivais des petites notes, des publications,
01:11et je les partageais entre mes amis et mes proches.
01:14Plus tard, je suis allée travailler avec des journalistes citoyens,
01:19des gens qui ont quitté leur profession
01:23et qui ont commencé à faire de la journalistique
01:26afin d'accueillir la situation en Crimee.
01:29Le fait d'être un journaliste local,
01:32de travailler sur la terre,
01:34et d'être l'un des gens qui sont touchés par la répression,
01:38c'est un plus et un moins.
01:40Le plus, c'est que tu es une partie de ça.
01:43Tu partages des récits de ce qu'ils ont vécu.
01:47Mais le plus grand défi pour un journaliste comme moi
01:51c'est qu'il doit raconter la histoire en objectif.
01:55Il doit monter sur ce processus,
01:58ne pas prendre une particularité,
02:01mais raconter les événements comme ils se passent en réalité.
02:07Les héros de nos textes journalistiques et de nos vidéos
02:11deviennent différents.
02:13Des gens de différents âges,
02:15de différentes nationalités,
02:17de différentes religions.
02:19Ce sont des hommes et des femmes,
02:21des âgés et des enfants.
02:23Ce sont des gens très actifs,
02:25des journalistes, des politiciens,
02:27des justiceurs, des advocats,
02:29et les gens les plus ordinaires,
02:31des médecins, des constructeurs.
02:33Nous fixons constamment les arrêts et les arrêts des femmes.
02:37Leurs accusations sont assez difficiles.
02:40C'est de l'espionnage, de l'extradition,
02:42de l'arrêt des explosifs.
02:44Irina Danilovitch,
02:46la médecin et la journaliste civile de Feodosia,
02:50a été arrêtée en avril 2022,
02:53déjà après l'invasion.
02:57Elle a été gardée pendant quelques jours
03:00dans le bâtiment de la FSA.
03:03Elle a annoncé au courant
03:05qu'elle avait été torturée psychologiquement
03:08et physiquement,
03:10qu'elle avait été intimidée,
03:12qu'elle a été forcée à signer des documents
03:15qu'elle n'a pas lu.
03:19Après une semaine,
03:21elle a été envoyée au CISO de la Création,
03:24où elle a été interrogée
03:26pour avoir gardé des explosifs
03:28dans un sac pour les yeux.
03:30Elle a été condamnée
03:32à trois ans de prison.
03:34Elle est actuellement
03:36dans la colonie féminine de Zelenokoumsk,
03:39au Stavropol, en Russie.
03:41Dans ma biographie,
03:43il y a déjà trois arrêts
03:45et quatre affaires administratives,
03:48pour lesquelles j'ai été frappée
03:50pour différentes comptes.
03:52En février de l'année passée,
03:54une enquête a été menée dans ma maison.
03:56J'ai reçu un laptop,
03:58un téléphone, des cartes,
04:00des appareils téléphoniques,
04:02tout ce qui est lié
04:04à mon travail de journaliste.
04:06En février de l'année passée,
04:08une enquête a été menée dans ma maison.
04:10Beaucoup de mes amis et de mes amis
04:12m'ont conseillé de partir en Crée
04:14ou au moins de changer de carrière.
04:16Je ne veux pas faire ce choix.
04:18La publicité, le résonance, l'écoute,
04:21ça protège les gens
04:23des tortures dans les salles,
04:25lorsque quelques notes
04:27ou publications sur Facebook
04:29permettent de déterminer
04:31s'il s'agit d'électricité ou pas.
04:34Ça protège souvent
04:36quand les policiers
04:38commencent à contrôler
04:40leurs actions,
04:42parce qu'ils savent
04:44que tout ce qui se passe
04:46dans ce moment
04:48sera écrit
04:50dans les reportages
04:52et les publications.
04:54Je crois que cette travail
04:56d'un jour à l'autre
04:58permettra de libérer
05:00les prisonniers politiques,
05:02que les répressions en Crée
05:04s'arrêteront,
05:06que les enfants
05:08pourront enfin embrasser
05:10leurs parents.
05:12Je ne pourrai pas me sentir
05:14heureuse et tranquille
05:16jusqu'à ce que je sache
05:18qu'il y a des gens
05:20dans les colonies russes
05:22qui sont accusés
05:24d'injustice.
05:26Je sais que dans la Crée
05:28il y a des femmes et des enfants
05:30qui attendent le retour
05:32de leurs parents.