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00:00Mesdames et messieurs, bienvenue dans un troisième épisode ! Le troisième épisode dans le
00:18peloton.
00:19On va décortiquer tout ce qui s'est passé cette semaine, des émissions évidemment
00:22à retrouver sur rtlinfo, sur rtl.be, sur rtlsport, sur lesoir.be aussi ainsi que sur
00:28sudinfo.
00:29Sans oublier évidemment Bel Air TL en radio, un plateau, finalement le plateau le plus
00:35jeune que l'on ait fait depuis le début de l'émission, forcément c'est facile
00:39quand je suis là, avant la trentaine pour ma part.
00:42Et donc pour pouvoir garder un plateau, je vais dire, le plus calme possible, il faut
00:46un garde-fou.
00:47Et c'est Stéphane Thirion aujourd'hui.
00:48Bonjour Stéphane.
00:49Bonjour Gordon, bonjour tout le monde.
00:50La forme Stéphane ?
00:51A grande forme, je vous remercie.
00:52La forme en plus, on est magnifiquement bien accompagnés, ce sont les deux coureurs qui
00:57ont fait, qui m'ont donné envie de faire du vélo à l'époque, Philippe et Maxime.
01:02Bonjour les gars.
01:03Bonjour.
01:04Bonjour.
01:05Ça va la forme ?
01:06Oui, tout va bien.
01:07Le soleil, on a roulé un petit peu du côté de Max.
01:08Oui, j'ai fait un petit tour cette semaine, ça fait du bien.
01:10Et puis du côté de Philippe, on était sur les courses en Wallonie, reprise des courses
01:14chez les jeunes.
01:15Exactement, vire ce temps.
01:16Grand prix José Colette, ça a été le fiston ?
01:19Moyen.
01:20Moyen.
01:21Reprise timide on va dire.
01:22Il y a le temps, il y a le temps évidemment, pas mal de choses sur le plateau, sur la table
01:27des débats aujourd'hui, avec évidemment le sommaire, le sommaire avec ce qui va nous
01:32intéresser dans cette émission bien sûr, avec ce week-end, le débrief des Strade Bianche,
01:37la nouvelle victoire de Tadej Bogacar, elle était évidemment attendue, on aura l'occasion
01:42aussi de parler du deuxième et puis en second temps, la perf du week-end, la belle histoire,
01:47la victoire d'Alexis Brunel qui sera avec nous dans le peloton alors qu'il a passé
01:52toute la journée dans l'échappée ce dimanche et puis en troisième temps, on sera avec
01:57Tim Merlier, un sixième sens, il n'arrête plus de gagner, c'est assez simple quand
02:00il prend le départ d'une course, il est presque certain de finir sur le podium ou
02:04même avec le bouquet de la victoire et on va commencer donc messieurs avec le débrief
02:09des Strade et je vous propose directement une petite image, une image, elle a fait le
02:13tour des réseaux évidemment, c'est une image que vous avez partagée Philippe, ce
02:19n'est pas généré par l'intelligence artificielle mais clairement c'est une ode vraiment au
02:24cyclisme.
02:25Exactement, c'est vrai que c'est une magnifique image, la Piazza del Campo c'est un lieu mythique,
02:32connu dans la ville de Siennes mais avoir le champion du monde qui gagne comme ça avec
02:35une foule aussi impressionnante, c'est très beau à voir.
02:38Oui, c'est clair, ça a été une course folle, on aura l'occasion d'y revenir, je voulais
02:43dans un premier temps évidemment ressortir la petite citation lors de l'interview de
02:48Tadej Pogacar au moment où un journaliste lui pose la question, bah tiens Tadej, qu'est-ce
02:54que ça fait de gagner son premier Stradé avec le maillot de champion du monde, c'est
02:59la première fois que c'est arrivé et lui répond, je ne comprends pas, l'autre copain
03:02qui n'a-t-elle déjà pas gagné avec l'arc-en-ciel ? Je ne comprends pas pourquoi tout le monde
03:05dit ça si je me souviens bien, elle avait gagné ici l'année dernière, on rappelle
03:09que le 8 mars dernier c'était la journée internationale des droits de la femme et ça
03:13c'est un geste de classe mondiale, vraiment Max.
03:15Oui, venant de lui, c'est super parce que le cyclisme féminin a beaucoup été critiqué
03:19ces dernières années mais on doit quand même se rendre à l'évidence que depuis
03:242-3 ans il y a un sacré niveau et pour vous donner une petite anecdote, chez Lidl Trek
03:30on avait organisé pendant le stage un contre la montre sous forme de course où les hommes
03:35et les femmes couraient sur le même parcours quasiment en même temps et la première femme,
03:40Hélène Van Dijk, était à moins de 10 secondes du dernier homme donc ça veut dire que les
03:44performances sont très élevées chez elle.
03:46Le cyclisme évolue et d'ailleurs du côté des Stradé, avant de rentrer un petit peu
03:50plus dans le vif du sujet par rapport à Taddeï, par rapport à Pitcock 2ème et Wellens 3ème,
03:55on met aussi en avant la belle histoire avec la finale du côté de la course des dames
03:59entre Demi Wollering avec son ancienne déesse, ça a le mérite d'être dit, c'est quand
04:03même un scénario assez spécial pour le souligner à Navon Der Bruggen de retour à
04:08la compétition après 3 ans d'arrêt.
04:11Je vous propose le top 10 messieurs et on rentre dans le débat évidemment par rapport
04:16à ces Stradé, victoire de Taddeï devant Thomas Pitcock, Tim Wellens 3ème, Benny Lee 4ème,
04:23Pélo Bilbao 5ème, Magnus Kort très en forme finit 6ème, 2ème belge, Gianni Vermeersch
04:29à la 7ème place, Michael Walgren 8ème, Lennert Van Eetvelt au bout du souffle à la 9ème
04:35place et puis Roger Ardria, un beau top 10, un résultat attendu Stéphane, il n'a pas
04:43dérogé à la règle.
04:44Evidemment et bon malgré le petit suspense lié à sa chute totalement de sa faute, on
04:51a vécu une course homme contre homme en fait parce qu'à 100 bornes de l'arrivée il restait
04:55royalement 15 coureurs je pense susceptibles de jouer la gagne et j'ai rarement vu Piazza
05:01del Campo arriver un par un les champions avec des écarts à bichot derrière l'autre.
05:07La dernière fois que j'ai vu ça c'était autour de Lombardie justement, c'était aussi
05:09en Italie mais dans un autre contexte et c'est la preuve que quand Pogacar met en route
05:14avec son équipe, l'essorage est monstrueux et en début de saison comme ça, ça fait
05:18quand même mal aux équipes qui sont moins préparées, il y a des formations qu'on n'a
05:21pas vues du tout comme Wismar-Soudal par exemple dans le final, c'est assez, je veux dire,
05:27pas étrange mais consternant dans ce genre de course où d'ordinaire elles sont là.
05:32Tout à fait, Philippe tu as gagné cette course à l'époque, il y avait beaucoup moins de
05:36secteurs parce que les Stradé 2025 sont trop durs et du coup on a des écarts trop violents
05:42et quand on a une sorte d'extraterrestre comme Taddei Pogacar, il n'y a pas forcément
05:46de concurrence.
05:47Non mais je pense qu'en général il y a quand même une tendance depuis on va dire
05:51une dizaine d'années chez les organisateurs qui est de durcir de plus en plus.
05:55Moi je me rappelle à mes débuts on faisait le Tour Méditerranéen, Paris-Nice, on avait
06:01des montées, le Juge de Paix de Paris-Nice c'était le Col d'Aize, le Mont-Faron, des
06:06montées accessibles à tous les types de coureurs, punchers, grimpeurs, hommes en forme
06:11parce qu'un homme en forme même qui n'est pas grimpeur, il est capable de se surpasser
06:15sur ce genre d'ascension.
06:16Aujourd'hui on arrive, je crois que les coureurs de Valence ont eu entre 3500 et 3900 mètres
06:22de dénivelé tous les jours.
06:23Tour de Valence, je me rappelle, regardez le palmarès il y a 20 ans, c'était Pétaki,
06:28c'était des sprinteurs qui gagnaient.
06:30Aujourd'hui toutes les courses sont extrêmement difficiles et si on compare aujourd'hui
06:35les Stradé Bianche, moi quand je l'ai gagné c'était 190 km ou moins de 200, 2900 mètres
06:41de dénivelé.
06:42Aujourd'hui on est à 213 et 4000 mètres de dénivelé, on a doublé la difficulté
06:46presque.
06:47C'est pratiquement l'équivalence de Liège-Bastogne-Liège pour comparer au public belge qui connaît
06:50bien les classiques de notre pays.
06:52Donc Liège-Bastogne-Liège 4200 ou 4300 mètres de dénivelé suivant les éditions sur 260
06:57km.
06:58Ici les coureurs samedi ont effectué le parcours des Stradé Bianche sur 213 km avec 4000 mètres
07:05de dénivelé.
07:06C'est beaucoup trop, c'est beaucoup trop exigeant et on réduit le scénario à 2-3
07:14coureurs potentiels à chaque fois et ce sont toujours les mêmes toute l'année parce
07:18qu'on en parlait avec Stéphane avant l'émission.
07:20Toutes les courses à étapes, aujourd'hui il faut avoir une bonne équipe pour ne pas
07:25perdre du temps sur les étapes plates, ne pas tomber, faire un chrono correct et être
07:30bon dans la seule étape de montagne la plus dure, décisive et le reste du temps en contrôle.
07:35Et on répète ça toutes les semaines ou toutes les deux semaines de janvier à octobre
07:40et ça vous permet de gagner pour Vingegaard on va dire entre 5 et 10 courses et pour Pogacar
07:46entre 10 et 20 courses, toujours de la même façon.
07:50Max, un sentiment que tu partages aussi, difficile de trouver l'équilibre entre vouloir créer
07:54justement du spectacle mais peut-être que parfois c'est un petit peu trop aussi.
07:59Oui c'est sûr, c'est la direction que les organisations prennent de manière générale
08:04pour en revenir au Stradé, on voit que les secteurs les plus difficiles étaient dans
08:08le premier tiers de la course avec des secteurs très très longs qui ont provoqué du stress
08:12donc des chutes, il y a aussi eu un gros écrémage avec ça et puis avec des coureurs comme Pogacar
08:19qui lancent la course très très tôt, qui n'ont pas peur de la lancer tôt et de partir
08:24à plus de 100 km de l'arrivée parfois et ils savent qu'ils peuvent aller au bout.
08:28Et moi ce qui m'a marqué aussi sur les Stradés c'est le vainqueur a célébré sa victoire
08:34forcément mais du deuxième au cinquième ils ont aussi célébré leur victoire et
08:38c'est un truc que moi je n'avais jamais vu donc ils étaient contents de finir même
08:43top 5 ce qui est une performance mais normalement il n'y a jamais qu'un seul vainqueur mais
08:48là non vraiment ils célébraient tellement la course a été difficile.
08:51L'image clairement de ces Stradés c'est aussi la chute, la chute de Tadej Pogacar
08:58qui arrive trop rapidement dans ce virage, Stéphane on a longtemps vu et pas mal de
09:05fois a pu lire sur les réseaux sociaux notamment qu'il y avait beaucoup de réactions par rapport
09:10à Thomas Pitcock, l'aurait-il attendu ou pas, lui-même l'a dit à l'interview, finalement
09:15il semblerait qu'il l'aurait attendu mais seulement dans les derniers hectomètres puisque
09:20au niveau des 4 ou 5 premiers kilomètres après la chute de Poggy, Pitcock il y allait
09:26quand même.
09:27Absolument, il a fait sa course, ça s'est vu très nettement à la télévision, je
09:30pense qu'il était informé assez rapidement dans l'oreillette que Pogacar revenait non
09:34pas vite mais très vite donc il s'est dit il me reste 46 kilomètres à faire, si je
09:40l'ai fait tout seul je vais mourir donc autant l'attendre, au pire je fais deuxième, ce
09:44qui est arrivé et c'est ce qui s'est passé, Pogacar et lui se sont « entendus » mais
09:50Pogacar savait que dans le Pinzuto, la deuxième ascension du Pinzuto, il pouvait le lâcher
09:56très facilement, il savait de toute façon Pogacar qu'il allait gagner et Pitcock savait
10:01qu'il allait être battu, je pense que c'est ça un peu la conclusion de l'histoire.
10:04Tout à fait Max.
10:05De toute façon s'il n'avait pas attendu il faisait quand même deuxième donc pour
10:09son image je pense que c'était le mieux à faire.
10:11Oui c'était le mieux à faire d'autant qu'après la chute Tadej Pogacar a presque développé
10:15des watts semblables à celles qu'il propose lorsqu'il s'en va pour la victoire donc
10:20deux accélérations plus ou moins similaires au moment du retour après la chute et au
10:25moment de son attaque pour aller chercher ce troisième succès qui le place finalement
10:30au même stade qu'un Fabian Cancellara au niveau du palmarès de cette épreuve, ça
10:33reste tout à fait impressionnant, on parle de Pitcock forcément, on a beaucoup parlé
10:38de Tadej Pogacar et on va encore en parler énormément parce qu'il ne va certainement
10:42pas s'arrêter là mais on a quand même ce Tom Pitcock qui est là, qui fait plaisir
10:47à voir, qui a un très très bon niveau, peut-être qu'il est trop tôt en forme Philippe ?
10:52Trop tôt en forme je ne sais pas, on a beaucoup parlé de sa rupture avec Ineos, le fait
10:57qu'il est revanchard, le fait qu'il a envie de démontrer à peut-être ses anciens employeurs
11:03et un certain nombre de personnes peut-être dans son entourage également qu'il est capable
11:09de faire des grandes choses sur les courses d'un jour, on rappelle c'est son rêve les
11:12classiques, Ineos voulait plutôt l'orienter sur le Tour de France, le classement général,
11:16il n'était pas d'accord donc il est parti dans le but de gagner justement des classiques,
11:21ce qu'il a déjà fait, vainqueur de l'Amstel Gold Race et d'autres courses prestigieuses
11:26mais je pense qu'il a eu un gros hiver, il a décidé aussi de ne pas faire de cyclocross,
11:33il a fait beaucoup de volume et quand je vois son état de maigreur, on le voit là à l'image,
11:38il est extrêmement affûté, il est en grande forme et je pense qu'il est au top de sa
11:44forme, ça va encore durer on va dire 2-3 semaines, je pense qu'au moment de vraiment
11:51des grandes classiques du mois d'avril, il aura un coup de moins bien, on peut voir
11:56son programme, d'ailleurs Tom Pitcock, mais je pense qu'il est au top de sa forme et j'espère
12:01qu'on le reverra encore à d'autres reprises aussi fortes cette année mais je ne suis
12:06pas certain.
12:07Le voici justement le programme de Pitcock avec le Tireno qui est en cours avec Milan
12:11Sorremo, avec la Flèche Brabanson, avec l'Amstel qu'il a déjà gagné, avec la Flèche Wallonne,
12:15avec Liège, Bastogne-Liège, un petit mot évidemment sur l'autre course de ce week-end
12:20avant d'aller avec, de rejoindre Alexis Brunel, c'est évidemment la petite démonstration
12:25des coéquipiers de Thomas Pitcock, on a souvent parlé de la qualité de cet effectif du Q36.5
12:30qui pouvait parfois être un petit peu limité pour un coureur comme Thomas Pitcock, on est
12:34bien d'accord sur une course comme l'estradé, Philippe, Max, c'est bien d'avoir une équipe
12:40mais ça se joue avec les jambes, il va falloir un collectif très fort sur les prochaines
12:44épreuves qui arrivent, on a besoin de travailler en équipe et là on a peut-être encore un
12:49petit peu de doute par rapport à cette équipe.
12:51Sur l'estradé ça se joue très très tôt donc en fait l'équipe il faut qu'elle soit
12:54forte mais il faut qu'elle soit forte sur deux heures, après c'est homme contre homme
12:58comme on l'a vu, sur d'autres courses, je pense notamment à Liège, on a besoin d'équipiers
13:04relativement loin dans la course, notamment dans l'approche de la Redoute et c'est après
13:09220 kilomètres donc là j'espère que le Q36.5 sera aussi à la hauteur.
13:15Stéphane, on en avait parlé notamment pendant le tour d'Algarve, c'était le sujet d'un
13:19de nos débats, Tom Pitcock c'est bien, il est le seul leader dans cette équipe mais
13:22ça va peut-être être un petit peu insuffisant.
13:25L'avenir nous l'apprendra mais par rapport à d'autres formations continentales qui sont
13:29moins bien classées ou même mieux classées qu'eux, il y a un enthousiasme qui se dégage
13:34de cette équipe, elle est jeune, elle a envie de grandir, on ne sait pas avec quel moyen
13:38mais j'imagine une équipe suisse c'est à la base une équipe « riche » et le fait
13:45d'avoir pu attirer un leader de cette dimension-là, ça prouve qu'ils ont des ambitions.
13:49Et puis bon voilà, Pitcock il peut aussi suivre d'autres leaders, d'autres équipes,
13:55c'est un coureur habile et intelligent donc même s'il n'a plus d'équipiers, par exemple
14:01vous avez montré le programme, une course comme la Flèche Bramanson, il peut jouer
14:04la gang sans problème même en étant seul.
14:08Clairement, ses équipiers ont bien marché du côté de Dezacre avec la victoire de Moschetti
14:13qui s'est imposée devant Hugo Hofstetter et Giacomo Nizzolo, voilà c'était la deuxième
14:19course en Wallonie messieurs, voici le top 10 avec une belle quatrième place aussi de
14:24Milan Freytain, encore une fois il est toujours là, septième place aussi pour Tom Van Asbroeck,
14:28lui aussi un vétéran et puis Jente Biermans, huitième de ce Grand Prix Crick et Lyon,
14:3430ème édition, pas vraiment de top top sprinter même si on avait vu un Milan Freytain capable
14:40de pouvoir s'imposer contre les tout meilleurs, on voit surtout qu'il y a les formes qui se
14:45confirment du côté de Hugo Hofstetter notamment dans cette équipe israélienne et puis cette
14:49force de frappe de l'équipe Q36.5.
14:51Après le sprint je l'ai vu, c'est vrai que le sprint s'arrête un peu à environ 200 mètres,
14:57on dirait que ça se tasse un peu et puis ça revient de derrière, c'était un peu confus,
15:03même entre les deux équipiers, je pense que c'était pas très clair la tactique.
15:07On a l'impression qu'on était en train de sprinter pour Nizolo.
15:09Oui oui tout à fait, je pense qu'il y a eu avec cet arrêt dans le sprint, au moment de lancer le
15:15sprint, il y a eu une perte de vitesse, ça est revenu de derrière, ils se sont un peu emmêlés
15:19les pinceaux mais bon, ils s'en sortent quand même bien et ce qui est bien c'est que de nouveau on a
15:24trois belges dans les dix premiers comme sur l'estradé donc les cours en belge sont en bonne
15:28forme. Stegman se bononne un peu à l'époque, le poisson pilote qui va chercher la victoire on s'en
15:35souvient. On s'est posé la question de savoir si Nizolo va pas prendre un carton jaune puisqu'il
15:39célèbre, non je plaisante, il est troisième mais si on a piqué le règlement à la lettre il aurait
15:45pu recevoir un carton jaune mais ça c'est une autre histoire. Oui tout à fait, vous voyez j'ai
15:48aussi des références un petit peu plus lointaines, moi j'étais né depuis quelques années, il y avait
15:53pas mal d'autres choses à dire pendant ce beau week-end avec évidemment ce qui s'est passé du
15:59côté de Grand Prix Montserrat avec une très très belle victoire. On en parle rapidement puisqu'on
16:04va pouvoir accueillir Alexis Brunel du côté de chez lui dans quelques instants, une victoire
16:11puis après on aura l'occasion de pouvoir en parler avec lui. Voici le top 10, Brunel qui s'est
16:16imposé devant Fred Heim, devant Mikkel Koppens, devant un peloton une nouvelle fois où Hugo
16:22Schlechter est le plus rapide devant un Milan fretin mais Alexis Brunel est allé chercher une
16:27victoire en solitaire sur une course vraiment vraiment destinée aux sprinters, c'était fabuleux,
16:32on aura l'occasion d'en parler avec lui Max. Une longue échappée matinale terminée par un solo de
16:37cinq ou six kilomètres et voilà il devance tous les sprinters donc je pense que c'était un truc
16:44assez assez exceptionnel. C'est quelque chose qui est de moins en moins fréquent aussi, ça arrive
16:49encore mais heureusement. C'est vrai que quand on suit une course comme ça à la télé ou qu'on a
16:58la chance de revoir le replay, on a toujours envie que les échappés aient au bout, on leur souhaite
17:05ça parce qu'après autant d'efforts, c'est toujours cruel d'être attrapé tout à la fin mais là c'était
17:11bien qu'il y ait résisté. Malheureusement ils auraient pu faire les trois sur le podium, il y en
17:16a un qui a été passé sur la ligne, c'est Vercouille, je crois qu'il était cinq ou six, il aurait
17:21mérité également d'être sur le podium mais voilà c'est comme ça. Bon il est parmi nous, il a passé
17:26son dimanche dans l'échappée et il est bien au chaud dans sa cuisine je pense pour être avec nous
17:31dans le peloton cette fois, tu vas y rester pendant une bonne petite partie de l'émission. Bonjour Alexis
17:36Ouais bon il y a un petit souci, ça arrive, on a une équipe ici chez RTL Sport qui va régler ce petit
17:52pépin, Alexis Brunel visiblement qui est peut-être en train de préparer son repas de midi, on verra,
17:58il y a peut-être des petits oeufs qui sont en train de cuire mais là où c'est important et c'est
18:04super de l'avoir avec nous, c'est aussi que c'est surtout une très très belle histoire Alexis Brunel,
18:08on rappelle talent chez les jeunes et puis un passage dans l'équipe Conti de la formation
18:16FDJ, un passage également du côté de l'équipe Emirates, ça c'était phénoménal et puis un
18:22arrêt de carrière comme il en arrive de temps en temps, l'air de rien. Plus souvent. Max c'est des
18:30choses qu'on rencontre dans un collectif, une équipe comme Little Trek, il y a quelque chose,
18:34il y a des choses qui sont mises en place pour pouvoir éviter ce genre de soucis ? On se rend
18:38bien compte que le cyclisme est à un virage dans l'évolution et que les carrières ou le métier
18:45devient de plus en plus difficile, on imagine que les carrières, le fait que le métier soit
18:50plus difficile vont être plus courtes aussi et on est très attentif chez Little Trek mais dans
18:55toutes les équipes je pense au comportement mental des coureurs parce que parce que c'est
19:01difficile pour eux tous ces stages d'altitude, toutes ces exigences, les coureurs courent moins
19:06mais ils doivent être à un niveau de performance plus haut toute l'année et donc on a vu Alexis
19:12Brunel qui avait eu ses problèmes de burnout mais on en a vu d'autres aussi l'année dernière
19:17notamment avec des jeunes dans des équipes de développement qui arrêtaient leur carrière
19:21même avant qu'elle ait commencé au niveau professionnel donc c'est des choses auxquelles
19:25il faut faire très attention. Le repas est terminé d'être préparé, le son est revenu,
19:29Alexis est-ce que tu nous entends ? Je vous entends très bien. Comment vas-tu Alexis après ce
19:36magnifique succès dimanche, formidable, vraiment quelle démonstration ? Déjà merci pour l'invitation
19:45et puis je vais très très bien, ça me fait très plaisir de remporter une manche en Belgique
19:51là où j'ai commencé le vélo en soi donc très très heureux de remporter cette belle course.
19:57Explique-nous un petit peu comment s'est déroulée cette journée, on imagine que c'était pas
20:01forcément le plan, c'était surtout une étape pour une course plutôt pour Sprinter et puis
20:06finalement il y a cet échappé qui va au bout et toi avec ton amnégation tu vas chercher cette
20:13victoire en beau coursier. Oui c'était pas prévu de base évidemment parce qu'aujourd'hui le vélo
20:21est très stéréotypé, c'est clair que ça fait pas mal d'années que la course arrive au sprint
20:28au sprint massif donc c'était pas, enfin nous du moins dans le plan de l'équipe c'est de mettre
20:35un coureur dans l'échappé, chose qu'on a réussi à faire du coup et c'est vrai qu'après on a
20:41essayé de bien manager l'échappé pour qu'on essaye d'aller le plus loin possible.
20:47Effectivement et ça a fonctionné avec cette belle victoire, on a vu aussi une belle petite
20:52célébration dont tu en tiens le secret, il n'y a que les grands champions qui s'autorisent cela
20:58et tu as bien fait de le faire après quelques petites critiques dont tu as pu subir par rapport
21:02à ce choix d'arrêter et puis de revenir, il s'est passé beaucoup de choses entre temps,
21:08tu as enchaîné avec du triathlon, des marathons, tu as allé dans le gravel, tu as tout explosé
21:14d'ailleurs dans le gravel aussi et puis voilà un retour gagnant, c'était déjà très bon en Espagne
21:20et puis ici tu viens en Belgique, terre de cyclisme et tu viens chercher la victoire, c'est magnifique.
21:25Oui c'est sûr, il y a eu beaucoup de chemin parcouru jusqu'à mon retour, retour gagnant,
21:35après c'était un gros pari de la part du Team Total Energy et c'était un gros pari de ma part
21:40aussi, j'ai réussi à revenir et de tout mettre en oeuvre surtout à la maison pour revenir et je suis
21:51très heureux d'offrir cette victoire à l'équipe et moi-même aussi, ça n'a pas toujours été facile
21:58donc très très fier pour une fois que je suis fier de moi, je suis très très fier d'avoir
22:04réussi ce retour. On était en train de se poser des questions évidemment en Belgique et en Wallonie
22:09aussi ici, pourquoi est-ce qu'Alexis Brunel avait décidé de stopper le vélo, on sait qu'il y avait
22:14des petites raisons personnelles, c'était une question notamment de Philippe et Max qui sont
22:19présents avec nous, les gars c'était une question que vous vous posiez aussi. Oui moi je ne sais pas
22:24si tu peux en parler ou si tu as envie d'en parler mais quand on regarde un petit peu ton histoire,
22:30on voit que tu es passé pro en 2020 et qu'il y a eu le Covid donc moi je me demandais est-ce
22:35que le Covid a déjà joué sur le début de ton burnout ou est-ce que c'est plutôt le passage
22:40dans une grande formation comme UAE qui a eu plus d'influence donc je ne sais pas ce que tu peux
22:45en dire là dessus. Oui ça a été en fait une longue période, je pensais déjà arrêter lorsque
22:52j'étais chez Groupama FDJ parce que personnellement ça a toujours été très compliqué, je m'en sortais
22:59pas souvent d'ailleurs mentalement, c'était assez dur et je pense que c'est juste pas la bonne équipe
23:07pour moi, je ne leur tire pas dessus au contraire c'est une très belle équipe et voilà mais juste
23:15je pense que des fois on n'est pas forcément dans l'équipe qu'on devrait être, je n'étais pas dans
23:18la bonne équipe et au final après chez eux les problèmes personnels se sont enchaînés, j'ai
23:25beaucoup chuté en début de saison, ça m'a posé beaucoup de doutes et au final j'ai préféré
23:30arrêter parce que je n'étais juste pas heureux au final dans la vie d'à côté, j'étais heureux de
23:35faire du vélo mais pas celui-ci quoi donc voilà c'était une décision très très difficile à
23:41prendre mais je suis content de l'avoir prise et aujourd'hui de m'en sortir et d'être heureux
23:45et de nouveau dans le peloton. Stéphane, une petite question aussi envers Alexis.
23:53Bonjour Alexis, félicitations. Qu'est-ce qui t'a poussé à reprendre justement le vélo, à chercher
23:59une équipe et à reprendre la compétition ? En fait ça m'a manqué très très vite, quand on est dans le peloton
24:06on n'y pense et on ne se dit pas la chance qu'on a d'être professionnel, que ce soit notre métier
24:11et sauf qu'à l'époque je pense que je mettais trop de pression pour vouloir réussir et c'était
24:16l'impression qu'il devenait négatif alors qu'aujourd'hui j'ai réalisé que être
24:22coureur cycliste professionnel c'est vraiment une chance et quand on a les capacités physiques
24:30pour le faire je pense qu'il faut vraiment le faire à 3000% et à l'époque je pense que je n'arrivais
24:34pas à mettre justement ces 3000% et je ne me rendais pas compte de la chance que j'avais
24:39et ça a été mûrement réfléchi de revenir et voilà je suis hyper content d'être de retour
24:48et que du plaisir et surtout de lever les bras en début de saison. Tu as pris en maturité Alexis,
24:56on a une petite photo à te proposer, on a déjà pu l'apercevoir un petit peu, je me tourne du
25:01côté de Stéphane justement, lui qui est notre expert, c'est le sage, c'est celui qui a toutes
25:06les références historiques, c'est une photo assez particulière sur ce plateau puisqu'elle
25:09est directement liée à quelqu'un qui est présent sur le plateau aussi, Philippe Gilbert. Oui c'est
25:15l'arrivée de la Philippe Gilbert junior qui est désormais une course de référence parce que
25:19derrière Alexis Brunet ils avaient un palmarès exceptionnel avec Tom Pitcock entre autres,
25:24Remco Evenepoel, Arnaud Delis, je ne connais pas le palmarès par cœur mais je constate tout de
25:30même que cette épreuve a grandi et qu'elle est aujourd'hui incontournable dans la catégorie
25:34juniors, d'ailleurs Philippe nous confirmera beaucoup de demandes d'équipes pour venir
25:38s'inscrire puisque maintenant elle se court en deux jours, avant c'était une course d'un jour,
25:43elle se court désormais en deux jours et pour les juniors c'est tellement compliqué aujourd'hui de
25:47trouver de beaux parcours sécurisés que c'est une course en Wallonie en tout cas très prisée
25:52et en international forcément. Philippe c'était une belle journée de vélo surtout pour Alexis qui
25:58avait réalisé un sacré solo ce jour-là. Oui salut Alexis, oui oui j'étais pas présent parce que
26:04je courais également mais c'est vrai qu'il avait fait un numéro, il était déjà extrêmement fort
26:09à l'époque et il avait ébloui tout le monde et je me souviens que tout le comité du fan club avait
26:15dit ce gamin là il va falloir le suivre parce qu'il va faire des grandes choses et ça s'est
26:19confirmé, il y a eu son arrêt, maintenant il est de retour de nouveau vainqueur en Belgique donc
26:25on est évidemment très fier d'avoir un ancien vainqueur qui puisse lever les bras en Belgique.
26:31Quels souvenirs tu gardes Alexis de cette journée là ? Déjà j'étais junior 1 et en fait de gagner
26:39de la course de Philippe qui est en vrai une de mes idoles, j'étais super heureux et surtout que
26:52l'arrivée de Valkenburg je l'ai regardé un million de fois donc ouais c'était pour moi c'était
27:00un truc de ouf et en vrai je suis hyper content que la course aujourd'hui soit plus qu'une référence
27:05du Haçon de Palmares mais aussi la beauté de la course et je suis hyper fier de l'avoir gagné
27:13celle-ci, c'est des victoires pour moi. Après ça donc ça c'était chez les juniors, l'année d'après
27:19tu termines deuxième derrière Pitcock et puis tu files du côté de l'équipe FDJ Conti, j'ai
27:26ressorti aussi une petite image parce que ça c'est pour ma propre gloire personnelle, Alexis
27:31je te laisse la commenter d'ailleurs, voilà je me fais plaisir les gars. On ne l'a pas cette image ?
27:38La voici, quand on la demande elle est là. Alexis je te laisse commenter cette image, raconte nous.
27:43Je crois que c'était triptyque non ? Ouais juste, pas mal ça t'a marqué déjà.
27:49Ouais c'est clair mais oui c'était une belle course et triptyque c'est aussi une très belle course,
27:55je crois qu'on est en bas du poussé espoir et c'est vrai que c'est une très belle course et
28:01ouais c'était une belle journée de vélo encore. Tu te souviens un petit peu d'Erlé que je pouvais
28:06mettre, c'était correct ? Ouais correct, franchement bien. Allez c'est sympa, bon pour revenir évidemment sur
28:14l'actualité, c'est quoi la suite ? On sait que l'équipe Total Energy participera à quelques
28:19classiques flandriennes, on ne sera pas sur le Tour des Flandres notamment mais on ira notamment du
28:25côté de Grand Wave Game, Alexis avec une course que tu connais bien, est-ce que ça fait partie de tes
28:31objectifs ? On se souvient que tu l'avais remporté chez les Espoirs cette course de Grand Wave Game,
28:35tu peux rentrer dans cette équipe avec des ambitions sur ces classiques-là ? Ouais on a
28:42un petit calendrier plutôt sympathique, on a Gant, on a E3, après on ira sur Paris-Roubaix, on a
28:51Coxyde, on a des belles courses en Belgique à faire donc ça c'est vraiment un super plaisir de
28:56retrouver toutes ces belles courses et après concernant tout ce qui est ma position dans
29:01l'équipe, évidemment que c'est des courses que j'ai toujours appréciées, j'espère vraiment
29:06bien y figurer donc on va essayer de donner le meilleur de nous-mêmes pour essayer de porter
29:13les couleurs de l'équipe le plus haut possible. Philippe, tu as une petite question aussi pour
29:19Alexis ? J'ai une question parce que quand on t'écoute, on ressent ta sensibilité, on sent que
29:27tu es quelqu'un d'entier et tu as quand même vécu cette expérience qui a été négative au début de
29:33carrière, est-ce que tu pourrais expliquer au grand public la pression qu'un jeune ressent,
29:39donc quand on parle de la localisation en permanence que les coureurs doivent rentrer
29:46avec le système à dames pour l'antidopage, les entraînements que tu dois rentrer, peut-être des
29:51comptes à rendre avec un diététicien, l'entraîneur, les coachs, etc. Il y a une pression énorme et
29:57tu étais trop bridé peut-être, trop de comptes à rendre par rapport à ton caractère naturel et
30:04c'est peut-être ça qui est la difficulté quand on est jeune. Oui, c'est sûr, il y a plein de choses
30:09quand on passe chez les pros qui nous tombent un peu sur le nez, qu'on ne connaît pas forcément,
30:14qui sont liées au métier de coureur cycliste. Comme tu l'as très bien dit, il y a déjà Adams
30:20qui est hyper... Au début, aujourd'hui, c'est moins de pression parce qu'on le connaît,
30:25on sait comment le gérer, etc. Mais c'est vrai que quand tu es né au pro et que tu dois donner
30:30chaque jour une heure obligatoire où tu dois être chez toi, plus toutes les nuits où tu dors,
30:34enfin tout ton adresse où tu dors, c'est vrai que c'est quand même à un moment donné un peu
30:39pesant, c'est une source de stress en plus. Ensuite, après, il y a le diététicien,
30:44où même si dans certaines équipes, ce n'est pas obligatoire, mais en vrai,
30:48vous devez quand même le faire, c'est ton implication. Il y a aussi un côté où on peut
30:54se priver de certaines choses au niveau alimentaire. Après, il y a l'entraînement
30:59aussi qui augmente parce que les courses deviennent plus longues, il y a une certaine
31:04pression à avoir. Puis après, il y a la pression de résultats et de performance où on vient de
31:08passer, on peut absolument marcher. Et des fois, ce n'est pas forcément la meilleure des pressions
31:14à se mettre, au contraire, ça devient une pression un peu négative. Et moi, je n'ai pas
31:18tellement su la gérer en début de ma carrière. Et puis après, il y a aussi surtout la pression
31:25qu'on peut ressentir à cause des radios et des oreillettes, parfois en course, où ça crée des
31:32chutes et on n'a pas forcément envie d'aller au sol tous les dimanches. Et on connaît tous Jean-René
31:39Bernodeau, le manager général de l'équipe Total Energy, qui est vraiment quelqu'un de très humain,
31:45qui a une vraie relation avec ses coureurs. Je pense qu'ils vous considèrent tous comme
31:51ses propres enfants. En plus, toi qui as été coureur en Guadeloupe, tu dois avoir marqué des
31:56points en plus. C'est un peu son deuxième pays. Est-ce que tu peux peut-être expliquer justement
32:02la relation que Jean-René et du coup, inculque à son staff par rapport à la relation coureur,
32:09coureur DS ou manager ? On est très bien entourés. Ils sont très à l'écoute de nos sensations,
32:23mais aussi de notre ressenti au niveau psychologique. Parce qu'aujourd'hui,
32:28l'aspect psychologique prend beaucoup de place. Du moins chez moi, ça prend énormément de place.
32:32Et je sais que chez certains coureurs, ça le devient de plus en plus. Et s'il y avait le
32:38métier psychologue dans le vélo, je pense que ce serait une aubaine pour plus tard. Parce qu'il y
32:43a de plus en plus de jeunes coureurs qui arrêtent leur carrière très tôt pour des burn-out alors
32:49que la carrière n'a pas réellement commencé en soi. Et c'est déjà parfois difficile de gérer tout ça
32:57tout seul. Mais c'est vrai que du coup, dans l'équipe, nous, on est hyper bien suivi. On peut
33:03se confier et on a tout ce côté où on est vraiment chouchoté. Et là-dessus, c'est vraiment un
33:10plaisir parce qu'on sent vraiment qu'on nous écoute et qu'on n'est pas juste des numéros qu'on pose
33:16comme mon pro cycling manager juste devant le peloton. On n'est pas des pions. L'effort recurseur,
33:22Alexis, il était à combien ici dimanche ? Maximum. À 100% ? 100%. Allez, on te souhaite en tout cas
33:32que ça puisse le rester jusqu'à la fin de la saison avec, on l'imagine, pourquoi pas,
33:37une participation à un grand tour. C'est un plaisir de t'avoir à nos côtés, Alexis. Bonne
33:42merde, comme on dit en Belgique. Je me l'autorise ici dans le peloton. Bonne merde, Alexis, pour la
33:46suite. Merci. Merci beaucoup. À bientôt. Très sympa. Très sympa de pouvoir discuter avec Alexis
33:53et d'avoir aussi ces sujets qui sont très importants. On n'en parle pas beaucoup, mais
33:57l'aspect humain qui est hyper, hyper important et qui explique bien souvent de nombreuses choses,
34:03notamment par rapport à certaines performances. On passe à notre troisième petite séquence,
34:07messieurs, avec les performances d'un homme qui excelle, Tim Merlier. On parle de Paris-Nice,
34:14on parle de Tireno, mais on parle surtout de Tim Merlier puisque c'est la sensation depuis le
34:19début de saison. Sixième victoire déjà pour lui, incontestable. Oui, quand Jonathan Milan n'est pas
34:26là, mais ça, Max peut en parler mieux que moi, c'est certainement le coureur le plus rapide du
34:31peloton et dans un registre assez varié. Les courses exotiques à l'Oulatour, on pouvait dire bon ok,
34:37ce n'est que l'Oulatour. Ici, on est à Paris-Nice, une course très nerveuse, comme vous le savez,
34:42où, comme on l'a vu hier, il y a encore eu une grosse chute, enfin même plusieurs chutes. Donc
34:49c'est clair que là, aujourd'hui, Tim Merlier est peut-être le meilleur sprinter du monde pour des
34:54raisons aussi qui sont liées au fait qu'il a prolongé son contrat chez Soudal pour trois ans,
35:00donc il est apaisé de ce côté-là. Mais ce qui l'a apaisé le plus, je pense, c'est le fait d'avoir
35:04appris, mi-novembre, sa sélection pour le Tour de France, en accord avec Remco Evenepoel. Ils ont
35:09discuté ensemble aux Etats-Unis lorsqu'ils sont allés à leur visite annuelle chez Specialized et
35:14depuis qu'il sait qu'il va au Tour, Tim Merlier sait aussi qu'il pourrait y prendre le premier
35:19maillot jaune à Lille, pas loin de Pluxtert, de sa belle famille. Imaginez un peu l'ambiance
35:24qu'il pourrait y avoir ce jour-là, mais il ne sera pas le seul candidat à ce maillot jaune. Il y aura
35:29notamment un certain Jonathan Milane, il y aura aussi Arnaud Delis, pourquoi pas. Donc vous voyez,
35:34c'est un moment qu'on attend déjà, en fait, alors qu'on n'est qu'au mois de mars.
35:38Bonjour à Pluxtert, à toute la famille là-bas, à Vandenbroek, évidemment, très lié, forcément,
35:44à Tim Merlier. Tim Merlier, par contre, s'il va sur le Tour de France, il va devoir y aller avec
35:49un certain Van Lerberg, parce que ça fonctionne, c'est Tony Truant. Oui, mais je pense que c'est
35:53déjà acté. Moi, ça m'impressionne parce que j'analyse en interne, pour Little Trek aussi,
35:59les sprints et quand je vois le placement, ce n'est pas toujours évident d'avoir un oeil sur
36:04tout le monde et sur toutes les équipes, mais hier, par exemple, enfin lundi, sur la deuxième
36:10victoire, c'était assez flagrant où ils étaient loin avec Van Lerberg, mais ils arrivent toujours
36:16à remonter au bon moment. On a l'impression qu'ils sont trop loin et puis, soudainement,
36:21sur l'image d'après, ils sont devant et ils ne sont plus piégés, ils ne sont pas handicapés par
36:26les chutes qui peuvent se produire derrière. Donc, ils ne sont que deux, mais ils s'en sortent
36:30toujours et il a toujours la possibilité de sprinter, ce qui n'est pas toujours le cas pour
36:35les sprinters, parce que parfois, et souvent même, ils sont bloqués. C'est ça, cette course, avec la
36:42possibilité de sprinter depuis le début de la saison et à Curne, ce n'était pas forcément le cas.
36:46Il avait été un petit peu gêné, Tim Merlier. Ça va aussi causer quelques petits soucis pour celui
36:52qui doit prendre les photos finish parce qu'on n'a plus besoin de lui. Exactement. Et après,
36:56pour rebondir sur ce que Maxime dit par rapport au lead-out, je pense que dans l'avenir, on verra
37:03quand même de plus en plus d'un trois-courant maximum dédié à emmener le sprint ou à faire
37:08le sprint. J'ai eu la chance de le vivre à de nombreuses reprises avec deux équipiers qui,
37:14pour moi, qui sont avec Marc Renshaw, qui est certainement le meilleur poisson pilote de notre
37:21génération, on va dire, depuis les années 2000 jusqu'à aujourd'hui. Ensuite, il y a eu Morkov et
37:26Ricchese. Ces deux-là, je les ai côtoyés et ils avaient ce don, comme Maxime le dit pour
37:32Van Lerberg, de pouvoir être toujours là où il fallait. Même s'ils étaient séparés de deux
37:39lignes de courant par rapport à leur équipier, ils arrivaient à un moment donné à se retrouver sans
37:44se parler, à ces automatismes. Et ça, le sprinter doit avoir une confiance aveugle dans son poisson
37:51pilote et c'est le cas. Merlier, avec Van Lerberg, il sait qu'il n'a pas besoin de lui parler,
37:56il sait ce qu'il va faire, il imagine l'action de son poisson pilote et il anticipe. Il faut
38:01toujours anticiper, avoir un petit coup d'avance. On parle des fois de 50 centimètres à un mètre,
38:07ce qui permet de passer devant ou de passer d'un côté à l'autre de la route. Ça se voit très peu,
38:13c'est des vrais artistes à ce niveau-là. Mais je pense vraiment qu'à l'avenir, on va voir de plus
38:18en plus de duos, de trios évoluer dans le dernier kilomètre et ce sera ça le plus efficace.
38:23On aura l'occasion, la semaine prochaine, de pouvoir parler un petit peu plus en profondeur
38:26de San Remo. Mais Tim Merlier, San Remo ne figure pas dans son programme, on pourrait se poser la
38:32question. Oui, le spectateur lambda pourrait se dire, tiens, Tim Merlier, un des meilleurs printeurs du
38:37monde, n'est pas au départ de Milan San Remo. La raison, elle est très simple, c'est qu'aujourd'hui,
38:43Milan San Remo, enfin pas aujourd'hui, depuis quelques années, Milan San Remo se joue déjà dans
38:47la Cipressa et puis derrière, dans l'enchaînement, descente, montée du Poggio. Et là, il le dit lui-même,
38:54il le reconnaît, il ne peut pas suivre dans la Cipressa, surtout si une équipe, et ça va se passer
38:58comme ça, le 22 mars, comme UAE, va mettre en route très tôt, très vite, exactement comme ils l'ont fait
39:04au Strade Bianche, sous l'arbitrage, je pense, de Mathieu Van Der Poel, parce qu'on parlait de poissons-
39:09pilote en volant, dont on ne parle pas souvent, mais le meilleur poisson-pilote du monde, c'est peut-être lui
39:14quand il emmène Philippe Seyde, c'est inarrêtable. Il lui manque, d'ailleurs. Mais voilà un duo, justement,
39:20qui va figurer parmi les favoris de Milan San Remo, au même titre, évidemment, que Pogacar, mais c'est sûr
39:25que dans ce contexte-là, même chez Soudal, où on peut choisir d'autres pions, Tim Merdier n'a pas sa place,
39:31mais il n'en est pas affecté, parce qu'il a un beau programme de course, dont sa classique annuelle,
39:36l'anneau de recourse, qu'il a remporté... – Il change d'arrivée, par contre. Ça, c'est dommage pour lui.
39:42– Il a quand même gagné trois fois, donc... – Oui, c'est clair, mais c'était le king de cette arrivée-là.
39:48Messieurs, on va rapidement faire le tour de vos pronos, comme ça, la semaine prochaine, on voit qui a eu raison
39:53par rapport à Paris-Nice et à Tireno. Les pronos de Max, qui as-tu choisi pour les victoires finaux ?
40:01– J'ai encore pointé des coureurs UAE, donc Ayuso sur Tireno et Almeida sur Paris-Nice. C'est peut-être un pari,
40:12surtout pour Almeida, mais c'est deux coureurs qu'on a déjà vus très envers cette saison, donc je l'ai voir emporter les deux courses.
40:18– Oui, Almeida du côté de Paris-Nice, Ayuso du côté de Tireno. J'ai comme la sensation qu'Ayuso va revenir assez souvent.
40:24Philippe, tes favoris ? – Pareil, pour Tireno, Ayuso, et pour Paris-Nice, j'ai mis Jürgensen avec le numéro 1
40:33pour la deuxième fois d'affilée, je le vois bien. – Oui, pas mal, Jürgensen, pour doubler sa victoire.
40:39C'était imposé devant Remco. Les favoris de Steph ? – Moi, j'ai choisi Vingegaard, franchement, j'ai hésité avec Jürgensen
40:47parce que je me dis, peut-être que Vingegaard va faire une offrande à l'Américain en sachant qu'il aura besoin de lui autour de France,
40:55mais ce n'est pas vraiment dans l'esprit de Vingegaard, je trouve que c'est un coureur, quand il m'a adossé ça, c'est pour gagner.
41:00– Il l'a fait sur la Vuelta, avec un autre Américain. – Oui, évidemment, avec les bonifications que Jürgensen a prises sur son leader,
41:09et en ne sachant pas si la grande étape de montagne entre guillemots aura lieu samedi, parce qu'on annonce de la neige,
41:16tout ça joue en faveur de Jürgensen, mais je reste sur Vingegaard, pour Ayuso, là, c'est beaucoup plus simple,
41:21à partir du moment où il était le meilleur de tous les favoris au chrono de Lido Di Camaio,
41:27il devient forcément le grand favori de Tireno Adriatico.
41:30– Allez, la semaine prochaine, on pourra parler de Milan Ceremo et de nombreuses autres choses.
41:35Messieurs, c'était un plaisir d'être avec vous pour cet épisode, c'était hyper intéressant avec Alexis Brunel,
41:41c'était un plaisir, on se retrouve la semaine prochaine, sans faute, sur RTL SPORT,
41:46le cyclisme continue, et on vous souhaite à tous et à toutes une très très bonne semaine de cyclisme, ciao ciao.
41:52– Sous-titrage ST' 501