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"Dans le peloton" ep.2 : Philippe Gilbert, Frédéric Amorison et nos experts reviennent sur l'actu cycliste du moment

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Sport
Transcription
00:00Bonjour tout le monde, bienvenue dans le peloton deuxième numéro déjà, avec du monde,
00:19du beau monde sur ce plateau, Stéphane Thirion, habitué désormais de ce studio.
00:24Salut Stéphane.
00:25Bonjour Mathieu.
00:27Philippe Gilbert à Frédéric Armorison, en pleine forme après ce week-end d'ouverture.
00:30Salut les gars.
00:31Bonjour.
00:32Salut messieurs.
00:33On est contents, vraiment très très contents de partager ce moment avec vous, parce que
00:35oui, il y a déjà les premières tendances qui se dégagent après ce week-end d'ouverture.
00:39Justement, la tendance, c'est quoi ? C'est qu'on a eu des courses défensives ? Philippe,
00:43on peut dire ça ?
00:44Oui, après, il ne faut pas oublier les sélections, il y a eu beaucoup de sprinters au sein des
00:49équipes clés, donc évidemment, quand on a un sprinter et qu'on lui fait confiance,
00:53on court défensivement, donc je pense que c'est un début d'explication.
00:57On en reparle dans un bref instant.
00:58Le sommet, avant ça, regardez ce qui vous attend pendant 40 minutes maintenant.
01:03Évidemment, le débrief de ce week-end avec une victoire inattendue en Belgique, mais
01:07peut-être pas pour la Norvège, on en parle avec un invité très stylé d'ici quelques
01:10instants, c'est Seren World Show, c'est comme ça qu'on le dit.
01:15On verra avec notre invité d'ici quelques instants qui s'est imposé évidemment pour
01:19la formation InnoX, et puis forcément, on préfacera aussi ce qui va se passer le
01:23week-end prochain et la semaine suivante avec Tireno et bien sûr aussi dans la foulée
01:30Paris Nice et on n'oublie pas l'estradé Bianchi.
01:33Et puis aussi un chapitre consacré aux jeunes et aux dames parce qu'il y a eu une fameuse
01:37surprise d'ailleurs au niveau des dames, c'est bien clair d'ailleurs avec la victoire
01:42pour la formation Arkea.
01:44Je vous l'ai dit les gars, on a de la chance, on a un champion du monde sur le plateau avec
01:48Philippe Gilbert.
01:49On a aussi un autre invité, champion du monde avec nous, c'est Thorushoft qui est le manager
01:54général de la formation InnoX.
01:55Bonjour Thor !
01:57Bonjour, bonjour à tous.
01:59Merci de nous accorder du temps.
02:01Bon, Philippe Gilbert et Thorushoft, forcément c'est plus que des collègues de travail
02:06qui se retrouvent Philippe puisque c'est un bon pote encore aujourd'hui.
02:09Oui exactement, c'est vrai qu'on s'entend très bien, on a été équipier également
02:13chez BMC et on s'entend régulièrement, on se voit régulièrement et je pense qu'on
02:20peut réellement parler d'amitié entre Thor et moi.
02:23Thor, magnifique, évidemment c'est les liens qui vous unissent avec Philippe.
02:28Magnifique ce qui s'est passé ce week-end.
02:30Première question, ne m'en voulez pas, comment doit-on prononcer le nom du vainqueur de samedi ?
02:39C'est simple, c'est Søren Varensjärvi.
02:42C'est pas si simple que ça.
02:44Mais en tout cas c'est vrai que ce que vous avez proposé samedi c'est merveilleux,
02:50c'est le plus beau succès pour votre équipe, on peut dire ça comme ça ?
02:54Oui, ça c'est clair, parce que c'est quand même une très belle course,
03:01c'est une course avec une belle histoire.
03:05Il y a seulement de très beaux cours qui ont gagné.
03:08Tu as gagné Phil ?
03:11Comme toi, comme toi.
03:13Oui, c'est vrai, je n'y ai pas pensé.
03:17Justement, on parlait d'amitié, moi je propose de ressortir des archives d'ailleurs entre Philippe et Thor.
03:23Vous vous souvenez de vos premières courses ensemble, Philippe ?
03:28On va d'abord présenter pour les plus jeunes qui ne savent pas qui est Thor,
03:32avec vous Stéphane, qui est Thor Ushov ?
03:34Un super champion, un super athlète, un champion du monde aussi à Djiling, on s'en souvient.
03:37Ah oui, le plus grand coureur norvégien, c'est clair, après un héritier de Dagoto Lorentzen.
03:42Et justement, un champion du monde en 2006, c'est son meilleur souvenir,
03:45mais c'est aussi le pire pour notre ami Philippe, puisque ce jour-là,
03:49Philippe aurait pu être champion du monde en 2010.
03:52Ça n'a pas été le cas, c'était à Djiling.
03:54Thor Ushov, c'est aussi dix étapes du Tour de France,
03:57deux maillots verts, deux fois sur le podium de Paris-Roubaix.
04:00Et le premier maillot jaune de Tour, je ne sais pas si vous vous en souvenez,
04:04c'était en Belgique, et c'était à Namur, la deuxième étape.
04:07Oui, magnifique palmarès.
04:10Franchement, ça donne envie, il n'y a pas de jaloux,
04:13parce qu'avec Philippe Gilbert, évidemment.
04:15Comment on peut expliquer cette amitié ?
04:18Parce que forcément, on en rencontre, des coureurs, tout au long de sa carrière.
04:21Qu'est-ce qui fait justement que ça a plus marché avec Thor ?
04:25Déjà, on était tous les deux inscrits dans des équipes françaises à nos débuts,
04:32Tour au Crédit Agricole, moi à la Française des Jeux.
04:35On courait régulièrement ensemble sur les Coupes de France
04:38et les différentes courses du calendrier français et étranger également.
04:42Ensuite, fin 2008, on a tous les deux emménagé à Monaco.
04:46On s'est retrouvé un peu dans la même situation,
04:49de quitter notre lieu de vie pour arriver dans un nouveau lieu de vie.
04:53On a développé ça ensemble, on a appris à connaître la région.
05:00On s'entraînait énormément ensemble et on était très complémentaires.
05:05Parce que c'est vrai que moi, j'étais meilleur puncher que lui
05:08et lui meilleur sprinter que moi et on se tirait vers le haut.
05:12Je pense que moi, quand je devais sprinter contre Thor,
05:16évidemment, quand on sprint contre un des meilleurs sprinters du monde,
05:19il faut vraiment s'appliquer.
05:21Donc moi, mes séances d'entraînement étaient des fois plus dures
05:24qu'un sprint final dans une course.
05:26Et pour lui, me suivre sur des montées de 700-800 mètres,
05:29voire un kilomètre, c'était également un effort violent.
05:33On s'est vraiment entraîné et on a vraiment développé nos qualités
05:40en s'entraînant et en partageant nos séances d'entraînement.
05:43La question, elle est pour vous, Thor.
05:44Est-ce que vous roulez encore aujourd'hui de temps en temps avec Philippe ?
05:49Maintenant, ça fait un moment, mais avec mon nouvel travail
05:53comme manager de l'équipe UNO-X, je roule presque plus.
05:59Mais ça, c'est quelque chose qui me manque parce que,
06:02quand Philippe l'a dit, je pense qu'on a eu l'idée
06:07de faire un entraînement maximum et on a aussi beaucoup
06:12le même intérêt que Thor de vélo.
06:15C'est pour ça qu'on a trouvé de très bons copains.
06:19Et donc, une deuxième victoire norvégienne sur le Newsblade
06:22puisque la première remonte à 2009.
06:24On va se faire plaisir, sortir le top 10 de l'époque
06:27sur le Newsblade 2009 avec, vous le voyez,
06:31est-ce que vous le voyez ?
06:33Thorushoft devant Kevin Ista à l'époque.
06:35Et puis, qui retrouve, toi, la sixième place ?
06:37Frédéric Amorison, Fred, battu au sprint par Thorushoft.
06:40Oui, facilement. Je pense que sur la photo,
06:43il n'y avait pas besoin de la photo finish.
06:45Thor qui s'était imposé sur une arrivée en faux plein montant
06:48dans le centre de Grand Arrivée, très, très difficile.
06:50Amorison devant Bonhomme, tout de même.
06:52Il devait être malade, ce jour-là.
06:54Pas sous colpe que l'arrivée.
06:56Exactement.
06:57Quel souvenir, justement, vous gardez, Thor,
06:59de cette édition 2009, le Newsblade, à l'époque ?
07:03C'était la première édition puisqu'en 2008,
07:05Philippe avait gagné la dernière édition du Volk.
07:09Oui, pour moi, c'était une des plus belles courses
07:12parce que c'est la première grande course de la saison.
07:17Et aussi, c'était ma première grande course
07:21avec la nouvelle équipe, c'est-à-dire le Test Team.
07:24Et nous, on est arrivés dans la peloton chez les pros
07:29avec une confiance et on a marché très fort ensemble
07:34sur tous les classiques.
07:35C'est pour ça que moi, j'étais très content
07:40de gagner cette belle course.
07:42Mais presque plus content qu'on ait gagné
07:44avec ce run parce que maintenant,
07:46les rôles sont un peu différents.
07:48Oui, c'est sûr.
07:49J'imagine que la fierté, elle doit être grande.
07:51On a vu la photo de 2008 où Thor était déjà sur le podium
07:54avec vous, Nick Neuens, à la deuxième position.
07:56Moi, ce que je propose avec Fred Amorison,
07:58finalement, c'est de revoir cette arrivée de samedi
08:02parce qu'on regardait manier, on regardait Philippe Seine
08:04et au final, c'est ce grand gaillard d'1m95, 92 kg
08:09qui finit par s'imposer.
08:10On revoit ça ensemble avec vous, Fred,
08:12et on précise tout ce qui s'est passé.
08:15Oui, on voit surtout la capacité à Sorel Brunskoll
08:17de vraiment être bien dans la boule,
08:19vraiment à l'aspiration, qui va jouer un petit peu
08:22des coudes avec Paul Magnier, qui trouve l'ouverture
08:25et qui peut jouer vraiment avec énormément de puissance.
08:28Ce qui est marquant sur cette arrivée,
08:30si vous regardez les jambes de tous les coureurs,
08:32c'est le seul qui est avec des jambiers.
08:34On a dit, sa participation sur une dernière minute
08:38en remplacement, une fin de course un peu difficile
08:41notamment sur le sommet du mur de Gramont,
08:43où il était relativement loin.
08:45Son retour au premier plan et puis sa capacité
08:48à faire la différence dans le final.
08:50Pour certains des suiveurs, c'est peut-être une surprise,
08:53mais pour les experts, ce n'est pas nouveau.
08:55On n'oublie pas qu'il y a quelques semaines,
08:57lors de l'étoile de Bessèges, il avait quand même
08:59à nouveau battu Magnier, Arnaud Demas et Jordi Meus.
09:02Et moi, j'adore cette image-là,
09:04parce qu'il n'est pas certain de son coup.
09:06Clairement, Philippe, on a commenté ça ensemble.
09:08C'est magnifique, parce qu'au final,
09:11il va chercher un succès qui comptera,
09:13quoi qu'il arrive dans sa carrière.
09:15Oui, bien sûr. En plus, il était quand même esselé.
09:19Il y a Ewan Henson, qu'on vient de voir à l'image,
09:22qui était encore présent dans le final,
09:24mais pas vraiment dans le lancement du sprint.
09:27Donc, il s'est débrouillé seul.
09:29Je pense qu'il a vraiment pris la bonne trajectoire.
09:31Il a pris l'intérieur du virage.
09:33Et c'est clair que voir l'émotion comme ça...
09:36Parce que nous, on avait quand même vu qu'il gagnait,
09:39mais lui, il n'était pas sûr de lui.
09:41Et des fois, c'est un peu surprenant,
09:43parce que normalement, quand on est coureur,
09:45même si on gagne de 2 cm, on le sent.
09:47Et là, il avait l'impression de ne pas y croire.
09:50C'était une belle surprise.
09:52C'était beau. Stéphane, comment vous avez vécu ce moment ?
09:55Moi, ce que j'ai apprécié, c'est que c'est la preuve
09:58qu'il y avait place pour des équipes
10:00les plus modestes, entre guillemets.
10:02On avait annoncé ça comme un match
10:04et vichement, qu'est-ce qu'on a vu ?
10:06On a vu que les formations plus modestes
10:08avaient leur chance, qu'il y avait de la place
10:10dans toutes les courses pour pouvoir faire des résultats.
10:12Et en l'occurrence, ici, c'est cette équipe norvégienne
10:15qui est bien managée.
10:17On ne devrait pas dire le contraire.
10:19Mais ça veut dire qu'il y a de la place.
10:21D'ailleurs, on a vu dans ce top 10
10:23des équipes qui ne pensaient jamais faire un top 10.
10:26Je pense, par exemple, à Unibet
10:28qui fait une 6e place avec Kubis.
10:31Rien n'est perdu à l'avance
10:34quand on prend le départ d'une course au kilomètre zéro.
10:36On doit y croire jusqu'au bout.
10:37Moi, ce que je vous propose, tout de même, messieurs,
10:39c'est une petite carte d'identité du vainqueur
10:42et finalement, grâce à Tour,
10:44de le découvrir davantage.
10:45Parce qu'on sait que c'est un grand garçon.
10:47On va regarder sa carte d'identité.
10:491m95, 92,3 kg.
10:51Je vous avoue que moi, ça m'a surpris
10:53parce que je me suis dit, en tant que bon cyclo du dimanche,
10:55ça va, 92,3 kg.
10:57Je ne dois pas trop complexer, mais c'est vrai
10:59que c'est assez impressionnant.
11:00Ça fait rire Tour.
11:01Je vous vois sourire, Tour.
11:02Mais c'est vrai que c'est un fameux gabarit.
11:06Oui, c'est clair.
11:08C'est un mec qui est costaud.
11:11Ça, c'est clair.
11:13Mais c'est quelqu'un qui a un mental très fort.
11:17Quand lui, il sent qu'il peut gagner,
11:20ce n'est pas par hasard qu'il trouve le chemin qu'il a fait
11:23parce qu'il est quelqu'un qui,
11:25quand il sent qu'il peut gagner,
11:27il fait tout parfait.
11:29On a aussi un peu la chance
11:31parce qu'il avait, à partir de Bostberg jusqu'au Nînord,
11:34il avait 20 faces.
11:35Ça, on le savait parce que ce n'était pas prévu
11:37que ce run, il fasse la course.
11:40Mais avec les 20 faces à la fin,
11:42on sait que des fois, ça rejoint le groupe.
11:46Et il a fait une sprint parfaite avec sa force.
11:50Il a utilisé les points et il a gagné.
11:54C'est vrai que…
11:55Philippe, je ne sais pas ce que vous en pensez.
11:5792,3 kg, 1,95 m
11:59et parcourir tout de même un tracé comme celui-là
12:02et faire en sorte d'encore exister
12:04et forcément de gagner sur la fin.
12:06Moi, ça m'a impressionné.
12:07Qu'en est-il pour vous ?
12:08Oui, bien sûr.
12:09Moi, j'avais eu l'occasion de parler avec lui
12:11lors du dernier jour du Tour de France,
12:13avoir le compte de la montre
12:15parce que justement,
12:17je lui avais souligné le fait d'arriver à Nice,
12:20à Monaco avant de rejoindre Nice,
12:22encore en bonne forme.
12:24C'était un exploit vu son poids
12:26parce qu'il avait quand même fait
12:28presque 52 000 mètres de dénivelé juste avant.
12:31Et c'est vrai que c'est quelqu'un
12:33qui est encore très jeune,
12:35mais qui a une grosse détermination,
12:36comme le dit Tour.
12:37Il sait de quoi il est capable
12:40et quand il sent l'opportunité, il y va.
12:43Donc, il a cette faculté comme ça
12:45de se surpasser quand il le faut.
12:48Ça promet pour la suite, Tour.
12:50On va aussi proposer la carte d'identité
12:52de votre équipe parce qu'on sait
12:54qu'évidemment, elle est en train de grandir
12:56depuis quelques années.
12:58Le budget, on n'était pas certains.
13:00On a mis entre 12 et 14 millions.
13:01On sait que ça reste parfois un sujet un peu sensible.
13:0426 victoires en 2024,
13:05déjà 6 en 2025.
13:07Et puis, deux nationalités,
13:0920 Norvégiens dans votre équipe,
13:107 Danois.
13:12Quel vivier incroyable
13:14avec beaucoup, beaucoup de Norvégiens.
13:16C'est assez exceptionnel,
13:17ce que vous parvenez à réaliser.
13:18C'est quoi le prochain step maintenant pour vous ?
13:23Oui, parce que nous,
13:25la société UNIX,
13:27le sponsor,
13:29c'est eux aussi l'équipe.
13:31Eux, ils cherchent
13:34la Danemarque et la Norvège.
13:36C'est pour ça que nous, on va rester
13:38une équipe scandinave
13:40parce que ça, ça reste une
13:42identité forte.
13:44Et ça, pour moi, il n'y a pas
13:46d'autre équipe qui a une identité
13:48comme ça.
13:50Notre objectif pour
13:52les prochaines années,
13:54c'est de devenir
13:56une équipe world tour.
13:58Et après,
14:00nous, on va essayer de gagner
14:02les plus belles courses au monde,
14:04comme les grands classiques.
14:05Et aussi dans le futur,
14:07trouver un Norvégien ou un Danois
14:09qui peut gagner toute la France.
14:12Est-ce que l'objectif,
14:14dans les 3-4 ans,
14:16ce serait d'avoir Vingegaard, par exemple?
14:18Est-ce que c'est dans votre objectif?
14:20Est-ce que c'est réalisable?
14:24Oui, des fois, je parle
14:26avec mon patron,
14:28le propriétaire de l'équipe,
14:30et des fois,
14:32on peut réfléchir
14:34et acheter Vingegaard.
14:36Je ne dis pas qu'on ne l'a pas fait,
14:38mais moi,
14:40je préfère trouver des jeunes,
14:42travailler avec les jeunes
14:44et faire grandir eux
14:46avec l'équipe.
14:48Et après, gagner les belles courses.
14:50Ça, c'est mon rêve.
14:52Et après, qu'est-ce qu'on va faire?
14:54Thor, ce grand garçon qui gagne
14:56le Newsblatt, quelles sont ses limites?
14:58Il pourrait un jour espérer encore mieux.
15:00On sait que vous avez un garçon expérimenté
15:02aussi avec Alexander Christophe
15:04qui a performé sur un tour d'Eiffel.
15:06Est-ce que ça serait possible pour Warren Scholl?
15:08Moi, je serais Warren Scholl.
15:10L'année dernière, il était malade
15:12pendant un tour de Flandre.
15:14Il a fini neuvième au Paris-Roubaix.
15:16Ça veut dire, pour moi,
15:18sûrement, il peut gagner Paris-Roubaix
15:20un jour, un an.
15:22Je pense qu'il a la plus grande chance
15:24de Paris-Roubaix sur une Flandre,
15:26mais on a pas mal de coureurs
15:28qui peuvent gagner Flandre.
15:30Christophe, il l'a déjà gagné.
15:32Il a 38 ans.
15:34Je pense que pour lui,
15:36c'est difficile à gagner,
15:38mais il gagne quand même des courses.
15:40C'est impressionnant.
15:42Merci, en tout cas,
15:44et félicitations encore une fois.
15:46On ne manquera pas de suivre
15:48les exploits de votre équipe.
15:50Une prochaine rando avec Philippe et Fred.
15:52Pourquoi pas à l'occasion, n'est-ce pas les gars?
15:54C'est vrai que j'ai félicité Tour,
15:56mais c'est également
15:58un nouveau rôle pour lui.
16:00C'est nouveau, ce travail,
16:02cette responsabilité
16:04de gérer des budgets,
16:06de gérer des effectifs.
16:08Je pense que la gestion du staff
16:10est des fois plus compliquée
16:12que la gestion des coureurs.
16:14Je voulais le féliciter publiquement
16:16parce qu'on s'est eu au téléphone
16:18à de nombreuses reprises.
16:20L'année passée, il m'a souvent appelé
16:22pour s'échanger les contacts
16:24parce qu'à nous deux,
16:26on connaît beaucoup de monde
16:28et on s'est beaucoup entraîné.
16:30Je voulais le féliciter
16:32parce qu'il y a un an de travail
16:34aux commandes de cette équipe
16:36et on voit déjà un changement
16:38des résultats.
16:40Félicitations à toi.
16:42Merci, Philippe.
16:44Merci beaucoup.
16:46A bientôt.
16:48Tout le succès, c'est tout ce qu'on vous souhaite
16:50durant les prochaines semaines,
16:52les prochains mois.
16:54On va encore revoir ce sprint
16:56avec un garçon qu'on attendait.
16:58C'était Wout Van Aert
17:00qui s'est versé durant la course de samedi.
17:02Avec la vue d'hélicoptère,
17:04je pense que ce serait intéressant
17:06de voir ce qui s'est passé dans ce sprint
17:08pour Wout Van Aert avec vous.
17:10Ce qu'on peut se rendre compte
17:12c'est qu'au niveau du placement,
17:14il y a peut-être des risques.
17:16On voit ici un Wout Van Aert
17:18qui est dans la roue de l'équipe Lidl Trek
17:20mais qui n'est pas vraiment dans la roue.
17:22Il est toujours en décalage sur la gauche
17:24toujours essayer de trouver une porte de sortie
17:26et puis il n'y va pas.
17:28Il fait son propre sprint.
17:30On voit qu'il n'y a pas non plus
17:32la force nécessaire pour pouvoir rivaliser.
17:34Aujourd'hui, je ne vais pas dire
17:36que c'est de la peur, certainement pas.
17:38Lorsque vous avez peur,
17:40vous êtes dans un peloton de 50 ou 60
17:42au pied des monts, vraiment derrière.
17:44J'allais vous poser la question.
17:46On se souvient de ce qui s'est passé avec vous.
17:48La fameuse chute dans le portail d'Aspey.
17:50Vous êtes aussi tombé assez agréablement
17:52dans votre carrière.
17:54Est-ce qu'il y a un changement
17:56aussi grave comme celle-là ?
17:58Il a 30 ans. Est-ce qu'on pense différemment
18:00une fois qu'on est sur le vélo ?
18:02Le corps a une mémoire.
18:04Il y a une appréhension qui reste
18:06et je pense que c'est un élément
18:08qui n'est souvent pas assez abordé
18:10dans le monde du cyclisme et du sport en général
18:12parce que quand on vit
18:14des traumatismes comme ça,
18:16ça reste toujours
18:18quelque part en vous
18:20et ça doit se travailler
18:22avec des psychologues,
18:24des psychologues spécialisés
18:26et des fois, je pense qu'il y a
18:28un réel manque de support
18:30pour l'aspect mental des coureurs
18:32et je pense que Van Aert est dans cette situation
18:34où il a pas mal d'appréhension.
18:36Je pense que
18:38le fait de voir sa cicatrice
18:40parce que quand on pédale,
18:42vous voyez en permanence
18:44vos genoux.
18:46Il faut rappeler qu'il a des cicatrices incroyables.
18:48Il a fait des traitements au laser
18:50pour essayer de les diminuer.
18:52Pas mal de traitements pour diminuer
18:54cette cicatrice qu'il handicap.
18:56Je pense que le fait de voir en permanence
18:58cette cicatrice, parce que vous donnez
19:00en moyenne 100 coups de pédale à la minute.
19:02Votre genou, il vous revient
19:04à chaque fois au visage et je pense
19:06qu'inconsciemment, il n'a pas envie de revivre ça.
19:08Intéressant, Philippe, à ce sujet.
19:10Est-ce qu'on doit s'inquiéter ou pas ?
19:12Non.
19:14Je reste sur ma première analyse.
19:16Van Aert est en reconstruction
19:18d'une très grave chute à la Vuelta.
19:20Il a eu un hiver, disons, plus ou moins correct
19:22avec un peu de crosse.
19:24Il est, entre guillemets, nulle part.
19:26On est encore nulle part dans la saison
19:28et ses premiers objectifs
19:30principaux restent
19:32le Tour des Flandres et Paris-Roubaix.
19:34Après ça, il y aura le Tour d'Italie
19:36auquel il participera pour la première fois
19:38avec l'idée d'y gagner des étapes et peut-être plus.
19:40Peut-être d'y prendre le maillot rose
19:42parce que la configuration du grand départ
19:44en Albanie joue en sa faveur.
19:46Je ne suis pas inquiet pour Albanie.
19:48On a entendu des déclarations du côté
19:50du camp Wismar-Lisebac.
19:52Il nous manque un Nathan Van Eydon.
19:54J'ai entendu ça dans la presse néerlandophone.
19:56J'étais assez surpris.
19:58Certes, il y a des gars qui n'étaient pas là comme Laporte
20:00et Van Barl, mais tout de même,
20:02avec la force de frappe de cette équipe, normalement,
20:04ça doit pouvoir le faire.
20:06Il y avait quand même de très jeunes dans la formation
20:08Wismar samedi.
20:10Vous n'allez pas pouvoir
20:12compenser les absences de Van Barl
20:14qui est vraiment inexpérimenté
20:16avec Christophe Laporte.
20:18Dimanche, ça allait déjà beaucoup mieux.
20:20On a vu qu'on était quand même passé près de la victoire
20:22avec Olaf Koy, mais c'est tout simplement
20:24la condition physique aujourd'hui de Wout Van Aert
20:26qui ne lui permet pas de faire mieux.
20:28On voit sur ces images les quelques accélérations
20:30qu'il a pu essayer de mettre.
20:32C'est quand on était en partie relativement descendante.
20:34Une des images assez impressionnante,
20:36notamment sur le Bosberg,
20:38là où il peut essayer de tenter sa chance.
20:40Il est deuxième ou troisième et puis il recule de quelques places
20:42une nouvelle fois comme il l'a fait à plusieurs reprises
20:44au cours de la journée.
20:46Il leur mâcurne au moment de lancer le sprint ? Il s'est relevé un peu tôt ?
20:48Non, mais moi je suis d'accord qu'il leur manque
20:50Van Oudonk, ou en tout cas quelqu'un de similaire.
20:52Van Oudonk, c'était quelqu'un
20:54qui se sacrifiait à 100%
20:56pour l'équipe, qui n'avait pas besoin
20:58de l'ordre des directions sportives, voire de ses leaders.
21:00Il anticipait.
21:02Il l'obligeait même des fois, ses leaders, à aller à l'avant.
21:04Aujourd'hui, on voit,
21:06par exemple, Tij Benot
21:08et le croire qu'il aurait dû le remplacer.
21:10Tij, on sait que c'est quelqu'un qui veut toujours
21:12lancer pour lui-même. Il n'arrivera jamais
21:14à donner 100% pour un autre
21:16coureur. Il espère toujours faire
21:18son résultat.
21:20Il sacrifiera, mais toujours en sachant
21:22ou en espérant faire sa course
21:24lui-même. Ce n'est pas un équipier.
21:26C'est quelqu'un qui a de l'ambition, trop d'ambition
21:28pour jouer le rôle et remplacer
21:30Van Oudonk. Donc ça leur manque.
21:32Personnellement,
21:34j'ai vécu...
21:36J'ai eu la chance d'avoir des
21:38capitaines de route comme Elio Keyes,
21:40par exemple. Ils étaient dévoués à 100% pour vous.
21:42Et qui étaient indispensables.
21:44Et qui étaient à la base
21:46de la victoire. Ils construisaient
21:48des kilomètres zéro. C'est eux qui construisaient
21:50la situation de course
21:52qui nous permettait à nous, les leaders, de gagner
21:546 heures plus tard. Encore faut-il pouvoir accepter
21:56ce rôle-là. Ce n'est pas
21:58donné à tout le monde. Mais Philippe a raison, parce que
22:00outre le fait qu'il n'y avait pas
22:02de Van Oudonk, outre le fait que
22:04Benot en gardait un peu pour lui,
22:06Mathéo Robinson aussi.
22:08L'Américain est en reprise.
22:10Je pense qu'il était déjà bien.
22:12Il n'a pas compris
22:14sa manière de courir.
22:16Ni celle d'ailleurs de Victor Campenard,
22:18qui était un peu le poissard de service à l'arrière du peloton.
22:20Donc ça fait plusieurs éléments
22:22qui ont manqué clairement à Wout Van Aert
22:24dans le final. Le top 10.
22:26On se propose le top 10 tout de même.
22:28Parce que c'est important, évidemment, de savoir
22:30ce qu'il en est par rapport à ce top 10
22:32du News Blast, bien sûr.
22:34On l'a dit, évidemment, la présence de Paul Magnier,
22:36de Jasper Philipsen, qui est troisième
22:38le samedi, et qui le lendemain
22:40va aller chercher la victoire à
22:42Kürn-Brussels-Kürn. C'est quand même
22:44un super week-end aussi, et je pense que
22:46c'est le moment justement de s'arrêter
22:48l'espace de quelques instants sur le cas
22:50de Jasper Philipsen, qui a donc offert
22:52le lendemain, et on va enchaîner avec le top 10
22:54aussi de Kürn-Brussels-Kürn, avec un succès
22:56de prestige, très clairement.
22:58Encore une grande classique aussi pour Alpecin
23:00de König, c'est la première victoire de la saison.
23:02Jasper Philipsen qui sort donc ce succès le jour de son anniversaire.
23:04Oui, oui, et puis
23:06ils ont de nouveau construit le résultat.
23:08Ils ont très bien couru,
23:10comme la veille. On les a vus
23:12prendre la tête du peloton juste quand il fallait.
23:14La meilleure équipe du week-end, Alpecin ?
23:16Oui, oui, parce que quand on voit
23:18les noms qui étaient
23:20engagés, c'était...
23:22La preuve, même nous, on ne les avait pas...
23:24On ne s'attendait pas...
23:26On ne s'attendait pas à les voir jouer
23:28un rôle aussi important, mais pourtant
23:30ils étaient là, ils ont pesé sur la course
23:32intelligemment et
23:34ils ont vraiment une très bonne gestion de leur
23:36effectif et on l'a vu à Kürn,
23:38ils étaient encore là, présents, avec trois
23:40coureurs dans la dernière ligne droite. Et surtout des moments
23:42clés. Sur le Nussblatt,
23:44c'est la seule équipe qui était capable de rentrer
23:46avec six coureurs au pied du Molenberg alors que tout le monde
23:48voulait placer cet endroit spécifique
23:50et l'arrivée de Kürn, c'est encore
23:52mieux. Ça joue, je pense, à 20 mètres
23:54avant de bifurquer ce dernier virage sur la gauche
23:56là où tout le monde s'est épuisé. Et puis
23:58avec Ricard et Kaden Groove,
24:00on a vraiment deux mecs assez incroyables
24:02pour mettre Félicen. Vous connaissez le secret aussi
24:04d'Asper Félicen, super rapide avec son nouveau vélo.
24:06Vous avez vu son nouveau vélo ? Oui, c'est ça qui change tout.
24:08Ouais, maintenant il est sur E-bike.
24:10Le mot turbo. C'est normal, le fameux
24:12vélo de Rick Bossoit.
24:14Vous vous souvenez de Rick Bossoit ?
24:16On lui a prêté le vélo, toujours
24:18sympa. Bon, là c'était pour le clin d'œil,
24:20mais ce qu'on a quand même appris durant l'interview,
24:22c'est que Kaden Groove serait
24:24à priori son poisson pilote sur les routes
24:26du Tour de France. C'est quand même quelque chose.
24:28C'était quelque chose qui était prévu.
24:30Ils en avaient déjà parlé il y a une quinzaine de jours.
24:32Et là, maintenant, c'est officiel et de la bouche
24:34du vainqueur du cul. C'est assez
24:36amusant. Mais bon, voilà, ça veut dire
24:38que cette équipe va venir autour
24:40au départ de Lille pour
24:42pressentir le premier maillot jaune.
24:44C'est quand même incroyable d'avoir un gars comme ça.
24:46Avec Vanderpool, avec Groove, avec Félicen,
24:48il y a de quoi faire. C'est une fusée
24:50qui ne demande qu'une chose.
24:52Chapeau d'avoir pu convaincre
24:54Kaden Groove d'être dans ce rôle-là
24:56quand on sait ce qu'il a déjà pu faire avec les victoires
24:58d'étape sur d'autres grands tours.
25:00Au niveau des Frérots d'Ouft, chapeau
25:02de cette mise en place. On parlait de
25:04avoir un coéquipier chez Vismas,
25:06ce qu'on fait par rapport à Félicen.
25:08Non, mais après,
25:10c'est très bien vu parce qu'ils
25:12répartissent vraiment les rôles sur toute
25:14une saison et je pense que Groove va
25:16également recevoir des opportunités
25:18ailleurs. On sait qu'il y a énormément
25:20de courses sur une saison. Je pense
25:22que des fois, Félicen
25:24ou Van Der Poel lui rendront l'appareil.
25:26Ça reste
25:28prestigieux. Je veux dire,
25:30neuf victoires, je pense, déjà
25:32pour Félicen sur un tour de France.
25:34C'est quand même assez...
25:36Il y a tout qui
25:38plaît dans sa faveur, forcément, et avec le statut
25:40qui est le sien désormais à 27 ans,
25:42c'est assez logique aussi.
25:44Il y a aussi forcément une image qu'on a
25:46voulu ressortir.
25:48C'est ce bras levé
25:50et surtout cette célébration, malheureusement,
25:52qu'il a oublié qu'à partir de cette année-ci,
25:54on ne peut plus fêter
25:56un succès, Stéphane. Certains
25:58trouveront ça sévère, d'autres
26:00diront que c'est le règlement. Oui, c'est le règlement.
26:02C'était instauré pour,
26:04c'est un carton jaune. Il le savait
26:06au moment où il fait son geste.
26:08Il sait qu'il va se prendre ce carton. Il l'avait pas oublié.
26:10Je pense qu'il s'en moquait complètement.
26:12Il avait envie de fêter ça. C'était la première victoire
26:14de la saison pour son équipe
26:16Alpecin. Un aboutissement, quelque part.
26:18Voilà, il y a ce carton jaune.
26:20Maintenant, est-ce qu'on est pour ou contre ce règlement ?
26:22Pour ou contre, Philippe ?
26:24Excellente transition. Merci, Stéphane.
26:26C'était spontané, déjà, son geste.
26:28Après, moi, je suis pour
26:30parce que c'est vrai qu'il fallait
26:32trouver un moyen
26:34de sensibiliser
26:36les coureurs.
26:38On le répète, 7 fois
26:40sur 10, les coureurs sont les propres
26:42fautifs en cas de chute.
26:44C'est eux-mêmes qu'il faut sensibiliser.
26:46Très bien. Voilà qui est clair.
26:48C'est aussi pour ça que vous êtes là,
26:50Philippe, Fred et Stéphane.
26:52On se projette forcément, déjà,
26:54dans ce qui nous attend les prochains jours
26:56avec cette fameuse
26:58Strade Bianche. Est-ce que c'est un monument ?
27:00C'est la question qu'on se pose chaque année.
27:02On a quand même sorti une image de 2011
27:04avec Philippe Gilbert qui s'impose cette année-là
27:06devant Balan et Cunego.
27:08Philippe, si c'est un monument,
27:10ça veut dire que vous avez gagné 5 des 6 monuments.
27:12Non, mais...
27:14Après, l'histoire
27:16des monuments ressort
27:18chaque printemps.
27:20Ça mériterait le statut ou pas ?
27:22Dans le cyclisme, il y a 5 monuments,
27:24il y a 3 grands tours
27:26et un champion du monde.
27:28Il ne faut pas y toucher.
27:30On a sorti cette image pour parler
27:32du programme de Tadej Pogacar.
27:34Parce que Pogacar, forcément,
27:36sera au départ
27:38de cette Strade Bianche
27:40qu'il a remportée en NDR.
27:42C'est l'occasion de faire un petit
27:44comparatif par rapport au programme
27:46de Tadej d'un côté et de Jonas Vingegaard
27:48de l'autre. Ils font des choses complètement
27:50différentes. Tadej a choisi
27:52de faire toutes les courses d'un jour
27:54et sa première course par étape sera le Criterium
27:56Nudophile, début juin, tandis que
27:58Jonas Vingegaard fait tout l'inverse.
28:00Lui, il ne va faire que des courses par étape.
28:02C'est une préparation qui n'est pas illogique
28:04par rapport aux ambitions de l'un et de l'autre.
28:06On sait que le Danois n'est pas
28:08très friand des courses d'un jour et c'est dommage
28:10d'ailleurs parce que j'aimerais quand même bien le voir un jour
28:12prester sur une classique
28:14ardennaise à un très haut niveau.
28:16Mais bon voilà, c'est un choix.
28:18Est-ce que le choix sera payant pour l'un
28:20et l'autre ? Je pense, parce que forcément
28:22les courses de mois de mars
28:24et d'avril ne portent pas
28:26forcément toujours à conséquence par rapport
28:28au Tour de France qui est encore loin.
28:30Et puis pour Pogacar, après les classiques, il y aura
28:32les stages, les reconnaissances,
28:34le Criterium, tout ça me semble très supportant.
28:36Pogacar, visiblement, il y a un point de l'interrogation, je ne sais pas si vous avez vu
28:38l'info de la Garde des États de l'Esport,
28:40qui dit, tiens, il va peut-être revoir ses plans
28:42après Milan-Sorremo
28:44et on saura s'il participe à Paris-Roubaix
28:46ou pas. Vous en pensez quoi ? Ça fait partie un peu
28:48du jeu d'influence qui a commencé avec
28:50ces fameuses vidéos proposées par
28:52Tim Wellens sur les réseaux sociaux. Fred ?
28:54Oui, on n'est jamais en tout cas
28:56à l'abri de surprises,
28:58mais certainement oui, s'il vient participer
29:00à cette épreuve-là, de nouveau, ce sera
29:02le grand favori dans cette quête d'aller
29:04remporter tous les monuments.
29:06Il y a peut-être plus de probabilités
29:08de gagner plus facilement
29:10pour lui Paris-Roubaix que
29:12Milan-Sorremo, donc pourquoi pas ?
29:14Maintenant, il y a toujours de la communication,
29:16mais quand on voit déjà ce calendrier printanier,
29:18ça fait déjà suffisamment peur
29:20et dès samedi de se poser la question
29:22quand va-t-il partir. Philippe, quelque chose à rajouter
29:24par rapport à ça ? Oui, Pogacar, c'est quelqu'un
29:26qui aime les défis fous.
29:28Il a parlé l'année passée
29:30de l'ambition un jour de remporter
29:32les trois grands tours la même année et je ne serais
29:34pas surpris qu'au fond de lui,
29:36s'il gagne Milan-Sorremo, il va essayer de gagner les cinq monuments
29:38la même année. Ah, carrément !
29:40Ça ne m'étonnerait pas qu'il veuille s'aligner
29:42connaissant le bonhomme,
29:44il n'a peur de rien, je pense qu'il est capable
29:46de se lancer ce défi de gagner les cinq monuments
29:48sur la même année. En tout cas, moi, il y a une chose
29:50qui est certaine, c'est qu'il est prêt, parce qu'au niveau
29:52de l'entraînement, on a eu droit à des images
29:54la semaine dernière, à des images inédites
29:56d'ailleurs, regardez, il a un nouveau coéquipier
29:58un certain Alain Gilbert
30:00à l'entraînement avec Urskia et Tadej Pogacar.
30:02Si ce n'est pas beau, ça,
30:04Philippe, c'est donc l'un de vos fils qui s'entraîne
30:06ni plus ni moins qu'avec Tadej Pogacar.
30:08C'est incroyable, ça, comme image !
30:10Oui, c'est fou, et ça en dit long
30:12sur Pogacar, qui est quand même
30:14un passionné, et c'est vrai que
30:16répondre à un gamin de 14 ans...
30:18Mais comment ça se passe, en gros ?
30:20Il est appelé lui-même, c'est votre fils qui a appelé Tadej Pogacar ?
30:22Oui, il lui a fait un message
30:24WhatsApp, et
30:26moi, j'étais pas au courant,
30:28Tadej m'a écrit le lendemain,
30:30il me dit, écoute, ton fils veut aller rouler,
30:32je te propose d'aller rouler
30:34à trois un peu plus tard,
30:36quand j'aurai une journée calme, et puis je lui ai expliqué
30:38qu'il pouvait pas, parce qu'il était là
30:40à ce moment-là, et puis
30:42ils se sont coordonnés,
30:44et puis le lendemain, ils sont allés rouler.
30:46Votre fils, il y a 14 ans, est capable de suivre pendant
30:4810 bornes, j'ai vu, Tadej Pogacar,
30:50c'est sympa ! Il a fait plus ou moins
30:5210 km avec lui, parce qu'après,
30:54Tadej, c'est vrai qu'il roule très vite à l'entraînement,
30:56donc c'était difficile à suivre.
30:58Comment vous vous positionnez, justement, par rapport à ça,
31:00Philippe et Fred, parce que vous avez
31:02des enfants, qui font du vélo,
31:04quand on a été
31:06des grands coureurs, comme vous,
31:08c'est facile, justement, de voir
31:10le fils ou les fils faire du vélo ?
31:12Moi, je pense que oui, c'est quand même relativement
31:14facile, après, on est
31:16aussi la réalité du terrain, on sait ce dont
31:18ils sont capables, ce qui est peut-être
31:20très difficile. Je fais évidemment référence au danger.
31:22Oui, et puis par rapport au danger, c'est ce qui fait encore
31:24cette évolution.
31:26Aujourd'hui, notamment à l'entraînement,
31:28on sait que sur la voie publique, c'est quelque chose qui est
31:30devenu très compliqué de s'entraîner.
31:32Ça n'a plus rien de comparable avec ce qu'on a
31:34connu il y a 10 ans, 20 ans,
31:36quand on était chez les jeunes. Donc oui, c'est la partie
31:38en tout cas qui est la plus stressante, quand on est parent,
31:40là où nous, on n'avait pas cette vision
31:42des choses. On souhaite tout le meilleur aux
31:44enfants, Gilbert et à Maurizon,
31:46forcément. L'heure du
31:48jeu, l'heure du prono, j'aime bien
31:50le jeu, sauf que, désolé, Stéphane,
31:52Philippe et Fred, vous n'avez pris
31:54aucun risque, là, par rapport au prono, des
31:56bianqués. On commence avec Philippe Gilbert,
31:58qui nous dit que, son
32:00prono pour samedi, Tadej Pogacar.
32:02Franchement, Philippe, il n'y avait pas moyen de nous
32:04donner un autre nom, là ?
32:06Pour rigoler, j'avais dit qu'il viendrait avec 19 minutes d'avance.
32:08C'est ça.
32:10C'est la question la plus difficile sur les écarts.
32:12Très bien. On enchaîne avec Fred et Maurizon.
32:14Là aussi, Tadej Pogacar.
32:16Qui fait 2 et 3 ? C'est finalement ça la question
32:18que je devrais vous poser. Désolé pour l'originalité.
32:20Pitcock, je pense qu'on reste
32:22sur quelque chose de très bien, parce qu'on
32:24adore nos coureurs belges, avec
32:26Maxime Van Gils, qui était vraiment très bien sur
32:28la route à Delsol. J'ai quand même mis
32:30deux réserves, au cas où, si on doit
32:32amener une petite surprise, pourquoi pas avoir
32:34un Askaroni, au sein de la formation XDS,
32:36qui marche très bien ces derniers temps.
32:38Et puis Vacek, qui était
32:40un des meilleurs sur le circuit de Nussblad.
32:42Si on n'était pas sur un podium, je crois qu'avec
32:445 noms, on aurait là les grands
32:46favoris du jour. Je vous avoue que j'aurais
32:48espéré un peu plus d'originalité de la part de Stéphane Thirion,
32:50mais là aussi, Tadej Pogacar, c'est dommage.
32:52Stéphane, avec toute l'expérience qu'il a, vous auriez
32:54pu quand même me donner un autre nom. Je n'ai pas vu
32:56Vacek dans le pronostic de Fred
32:58Amorison. Moi, j'ai choisi
33:00Vacek aussi, parce que, pour moi, c'était
33:02le meilleur coureur de Nussblad.
33:04Le meilleur coureur de la course d'ouverture,
33:06son équipe nettement moins, malheureusement pour lui.
33:08Ils n'ont pas roulé en équipe, mais
33:10ils avaient les moyens de faire beaucoup mieux avec
33:12ce coureur impressionnant, qui passe
33:14partout. Et Van Gils, je l'ai
33:16choisi aussi, pas seulement parce qu'il est belge, mais parce
33:18que, je trouve, ce qu'il montre maintenant
33:20avec cette nouvelle équipe Red Bull,
33:22c'est une solide équipe tout de même,
33:24lui permet d'envisager
33:26de bonnes Stradé Bianché,
33:28mais combien de mètres
33:30ou de kilomètres derrière Tadej Pogacar ?
33:32On ne va pas répondre à cette question
33:34maintenant. L'an passé, c'est le dernier
33:36à pouvoir suivre Pogacar, lors de son
33:38attaque. On aurait pu citer aussi Léonard
33:40Van Eetfeldt, qui fait l'auto, qui fait aussi cette
33:42course, et qui
33:44reste sur une grosse frustration
33:46autour du Haé, où il a raté la bordure.
33:48Un peu moins bon pilote, quand même, au niveau technique.
33:50On a bien compris que
33:52le favori, c'était Pogacar, on espère quand même avoir
33:54une course un tout petit peu
33:56plus ouverte que l'année dernière, ça c'est le moins
33:58qu'on puisse dire. On a eu une course, en tout cas, assez
34:00surprenante chez les dames. Samedi, on a
34:02suivi ça de près, depuis l'arrivée, avec
34:04Philippe et Fred, et
34:06Laurence Mellis a eu l'occasion de commenter cette course avec
34:08Gordon De Winter. Bonjour Laurence,
34:10tu es avec nous. Laurence, ça a été
34:12une course assez incroyable, avec la victoire
34:14de Lotte Kleiss, qui va chercher le plus beau
34:16succès de sa carrière. Maintenant, tu nous rappelles
34:18un peu brièvement les circonstances, parce que
34:20les filles ont eu jusqu'à 14 minutes
34:22d'avance sur le peloton, c'est quasi du jamais vu.
34:24Alors tout à fait,
34:26bonjour à tout le monde. Alors c'est
34:28totalement du jamais vu, c'était vraiment une situation
34:30complètement inédite
34:32pour tout le monde, et
34:34aussi pour nous, en tant que commentateurs,
34:36ce jour-là. Donc on se rend compte
34:38qu'il y a jusqu'à 14 minutes d'avance
34:40pour l'échappée matinale,
34:42et là, la conclusion, c'est quoi ?
34:44C'est de se rendre compte que les grosses formations
34:46ne se sont pas organisées
34:48entre elles, il y a eu
34:50un jeu d'attente qui s'est
34:52totalement mis en place,
34:54et personne n'a pris ses responsabilités.
34:56Et donc là,
34:58on s'est rendu compte que le
35:00directeur sportif d'ESD Work
35:02a clairement dit « moi je ne veux pas prendre
35:04la responsabilité de rouler »,
35:06et donc on s'est rendu compte que ces
35:0814 minutes ont tout
35:10doucement diminué,
35:12ça a un petit peu roulé derrière,
35:14mais malheureusement, il n'y a pas eu
35:16assez d'organisation pour pouvoir
35:18revenir sur nos échappées
35:20du matin qui ont pris la poudre
35:22d'escampée.
35:24C'est super évidemment pour Lotte Kleiss, qui est une infirmière
35:26de formation, c'est quand même assez incroyable,
35:28à 31 ans, qui va chercher ce succès-là
35:30devant Nerlo,
35:32la polonaise. En attendant,
35:34on a le sentiment que ce qu'on a vu samedi,
35:36ça ne défend pas vraiment la cause
35:38du cyclisme féminin, et on est un peu
35:40déçus, surtout sur base de ce qu'on voyait ces derniers temps.
35:44On est tout à fait
35:46d'accord. Moi j'ai vraiment trouvé ça
35:48vraiment très très dommage
35:50pour les spectateurs qui disent
35:52« le cyclisme féminin a
35:54évolué », et ça on le sait,
35:56on ne va pas le cacher, et c'est positif pour tout le monde,
35:58mais ça n'a pas du tout reflété
36:00le cyclisme féminin actuel
36:02et le niveau actuel
36:04de toutes ces filles qui roulent
36:06aussi bien au niveau continental,
36:08au niveau profil, qu'au niveau World Tour.
36:10Donc voilà. Vraiment, moi, déçu
36:12personnellement de la manière
36:14dont la course s'est déroulée. Alors, je pense
36:16que Demi Wöllering
36:18aurait dû, en tant que grande favorite,
36:20prendre ses responsabilités
36:22et faire rouler son équipe, même si
36:24elle n'était que 5 au départ,
36:26parce que Vittoria Guazzini
36:28était forfait en dernière minute,
36:30et je pense que vraiment, si elle avait pris ses responsabilités
36:32et si elle avait fait rouler un peu plus
36:34rapidement son équipe, je pense que les autres
36:36auraient embrayé derrière également
36:38pour pouvoir revenir plus rapidement.
36:40Merci, Laurence Mellis, c'était
36:42précis, c'était clair. C'est toujours
36:44le cas avec toi. On se retrouve
36:46très bientôt avec Gordon aussi sur les courses
36:48féminines. Ça fait partie, à bientôt Laurence,
36:50ça fait partie évidemment aussi de la rivalité
36:52aussi dans le cyclisme féminin, parce qu'on sait que
36:54Lars Bohm, il est parti, et visiblement,
36:56c'est encore tendu avec son ancienne équipe.
36:58Oui, après,
37:00on rappelle, il y avait quand même ce vent de face
37:02annoncé dans le final, et je pense que
37:04dans le ring, elle n'était pas sûre non plus de pouvoir
37:06lâcher les autres filles.
37:08Oui, mais c'est là,
37:10elle est extrêmement
37:12rapide. D'ailleurs, on en parlait
37:14avant l'émission, je pense que Weebes, si on la met dans un
37:16peloton homme, elle est capable de
37:18signer des résultats impressionnants. Je la vois
37:20même, à mon avis, capable de faire
37:22des fois un top 10 sur une arrivée
37:24massive. Carrément !
37:26Honnêtement, les filles vont
37:28vraiment de plus en plus vite, et on peut
37:30comparer facilement avec Strava,
37:32il y a certains segments où elles vont
37:34vraiment très très vite. On devrait
37:36organiser une course mixte.
37:38Ça existe déjà, les champions du monde relaient,
37:40ça donne quand même
37:42une indication,
37:44ça va vraiment très vite,
37:46le ski féminin a vraiment évolué.
37:48On y pensera pour l'année prochaine, un News Black Mixte,
37:50qui s'est avec, au départ,
37:52Philippe Gilbert et Frédéric Amorison.
37:54On aime bien parler des dames, forcément, et aussi des jeunes,
37:56c'est l'un des beaux résultats de ce week-end,
37:58c'est la victoire d'Edouard Kley, c'est un garçon
38:00qu'on suivra tout au long de l'année, parce qu'on suivra
38:02les jeunes aussi dans le peloton, et on n'a
38:04pas envie de les brûler, on n'a pas envie d'en faire des
38:06vedettes avant l'heure, mais ce garçon,
38:08c'est un garçon à surveiller, Frédéric Amorison.
38:10C'est quelqu'un, je crois qu'on n'a plus,
38:12on va parler du cyclisme voilon,
38:14Junior, deuxième année,
38:16dans ses derniers cours d'exception en voilonie,
38:18on a eu Philippe, on a eu Arnaud Delis,
38:20ici on est avec Edouard Kley,
38:22qui l'an dernier a déjà été très très bon
38:24dans sa première année junior, notamment sur
38:26la Philippe Gilbert en fin d'année.
38:28Et ici, c'était la première course UCI
38:30pour l'ouverture du calendrier
38:32espagnol, il y avait un contre-la-montre
38:34le samedi où il a pris une
38:36cinquième place, et puis
38:38dimanche, une étape de
38:40140 km, énormément
38:42dénivelé, et il a réellement
38:44écrasé la concurrence pour s'imposer
38:46avec, je crois, 2 minutes 30
38:48sur le second, là aussi,
38:50avec
38:52plus de, pour les gens
38:54qui suivent un petit peu en termes de
38:56puissance, pour un garçon qui fait
38:5865 ou 66 kg,
39:00il était à 325 watts,
39:02pondéré sur une épreuve de 141
39:04km, on voit ici à l'image,
39:06dans une sélection qui avait été mise en place,
39:08puisqu'habituellement il roule pour la formation
39:10du CC Chevigny, donc oui,
39:12très très belle démonstration après un hiver parfait,
39:14on sait qu'il a déjà été enrôlé par la formation
39:16de Kevin Van Melsen, pour
39:18ses débuts l'an prochain dans la catégorie des espoirs,
39:20donc un hiver parfait,
39:22il confirme d'une très très belle manière,
39:24il sera un garçon qui a énormément d'ambition,
39:26on a déjà entendu
39:28annoncer que sa première et son plus
39:30grand rendez-vous attendu serait de viser
39:32le titre de champion du monde de la catégorie
39:34des juniors. Très bien, on en parlera encore
39:36des ambitions, on en parlera des jeunes
39:38aussi, et des clubs, parce qu'il y a du bon boulot
39:40qui se fait aussi en Wallonie, Philippe je sais que vous êtes attentif
39:42à cela, et c'est le cas aussi du côté du
39:44VCR Den, le programme avec
39:46évidemment le rendez-vous de la semaine
39:48prochaine, ça sera le cas évidemment tous les
39:50mardis dans le peloton, sur RTL Club,
39:52sur RTL Play, sur BLRTL,
39:54et aussi sur le site,
39:56les sites même de Sudinfo, et du
39:58soir Stéphane Thériault, bonne semaine à vous,
40:00profitez bien évidemment de ces
40:02Strade Bianche, Philippe on se retrouve très
40:04bientôt, ma petite que Fred Lamoraison, ciao ciao
40:06les gars, et surtout profitez
40:08de ces beaux jours aussi en Belgique,
40:10c'est le moment d'aller faire du vélo.

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