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Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce samedi autour de Renaud Blanc

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00:0020h, 21h, Les Informés, Renaud Blanc.
00:07Bonsoir à toutes et à tous, bienvenue dans Les Informés sur France Info, bien sûr Les Informés à la radio et à la télévision sur le canal 27 de la TNT.
00:15Une heure de débat, de décryptage, d'analyse de l'actualité avec, comme tous les samedis, le regard aiguisé de la presse étrangère.
00:23Au sommaire, les frappes russes sur l'Ukraine l'année dernière qui ont fait au moins 14 morts, les dernières déclarations des dirigeants européens sur Vladimir Poutine,
00:31les contradictions de Donald Trump face au Kremlin et les négociations sur un cessez-le-feu la semaine prochaine à Riyad.
00:37La guerre, mais aussi la journée internationale des droits des femmes, quels sont les grands combats féministes qui sont actuellement menés en France,
00:44mais aussi en Pologne, en Suisse, en Ukraine et aux Etats-Unis.
00:47Eh bien, je poserai la question à Les Informés qui ont pour nom ce soir Alain Lazareva. Bonsoir Alain.
00:53Bonsoir.
00:53Rédactrice en chef adjointe de l'hebdomadaire The Ukrainian Week, Anna Kowalska. Bonsoir Anna.
00:58Correspondante en France pour la télévision polonaise, Michael Feinnegan, journaliste américain indépendant installé en France, ancien grand reporter politique pour le Los Angeles Times.
01:07Soyez bienvenus, Michael. Et puis, bonsoir Richard. Richard, bonsoir.
01:11Correspondant France-Europe du quotidien Suisse Blic. Merci à tous les quatre d'être dans le studio de France Info.
01:18Des frappes russes l'année dernière sur l'Est de l'Ukraine. Le bilan est lourd. Au moins 14 morts et des dizaines de blessés.
01:25L'Ukraine sous le feu, nourrie des drones et des bombes. La Russie qui évoque également des avancées dans la région de Kourks.
01:32Alain Lazareva, je débute avec vous. On parle de cesser le feu à Washington, mais la guerre, elle est toujours très, très meurtrière sur le terrain.
01:40On a même le sentiment qu'elle s'intensifie ces derniers jours.
01:43Bien entendu, parce que puisque les Américains ne soutiennent plus l'armée ukrainienne, les Russes s'en soutiennent à leur tour et ils puissent avancer.
01:52Donc il n'y a plus d'aide dans les renseignements militaires. Et alors ça permet à l'armée russe d'être plus audacieux et aller mieux dans le terrain qu'elle connaît bien, parce que Kourks, c'est leur terre.
02:05On a vécu huit jours totalement incroyables depuis le bureau Oval de Trump, la conférence de Londres, le Sommet européen il y a deux jours.
02:12Est-ce que vous avez un peu plus d'espoir aujourd'hui qu'il y a une semaine ?
02:17Disons qu'on s'est habitué que c'est comme ça. On est très reconnaissant aux Européennes qui nous soutiennent. C'est important. C'est vraiment bienvenu et c'est dans le bon moment.
02:29Après, il faut aussi comprendre que cette aide ne viendra pas immédiatement et que tout ne va pas changer très rapidement.
02:36Mais effectivement, ça permet à se dire que malheureusement, on aimerait bien. Je pense qu'il n'y a pas de peuple qui veut plus la paix en Ukraine que nous, parce que c'est chez nous que les gens meurent tous les jours.
02:51Mais en même temps, ce n'est pas en se soumettant et en capitulant qu'on retrouvera la paix.
02:56Et comment vous trouvez Volodymyr Zelensky ? Vous avez le sentiment qu'il manœuvre plutôt bien en ce moment, parce que la pression est énorme ?
03:02Il fait de son mieux. Je pense qu'il essaie de défendre son pays au maximum. Est-ce qu'il arrive à être efficace ou pas, c'est une autre question. Mais je suis persuadée qu'il fait tout son possible.
03:15Anna Kowalska, le Premier ministre polonais Donald Tusk a qualifié Poutine et les Russes de barbares.
03:20Aujourd'hui, avec un message également à Donald Trump, quand on apaise les barbares, il y a plus de bombes, il y a plus d'agressions, il y a plus de victimes. Les mots sont forts.
03:29Cependant, la Pologne fait toujours partie de ce groupe de pays qui pense que la paix en Ukraine, mais aussi la paix en Europe sera garantie seulement avec le soutien des États-Unis.
03:40Premier ministre, justement, l'image qu'on voit derrière, une grande exposé sur la défense qui a eu lieu dans le Parlement polonais vendredi.
03:47Il a dit clairement, l'unité européenne, une chose, on vient de l'acquérir, mais l'unité transatlantique, deuxième. Sans ça, la stabilité en Europe ne sera pas garantie.
03:58Donc je pense que la Pologne compte toujours sur cet allié américain très fort, beaucoup plus fort que les Français probablement, même si les signaux vis-à-vis Donald Trump et vis-à-vis l'Ukraine sont de plus en plus faibles.
04:10Mais vous avez le sentiment d'être un peu trahi depuis ce que vous vivez, depuis une semaine ?
04:16Absolument. Et les journalistes en Pologne, depuis des décennies, même avant la Crimée, demandaient les hommes et femmes politiques, est-ce que c'est vraiment courageux et lucide de faire autant confiance aux États-Unis ?
04:31Il disait toujours que les États-Unis, c'est notre allié de loin le plus important. Et aujourd'hui, effectivement, la Pologne, comme l'Ukraine et la plupart d'Europe, se retrouvent dans la situation très difficile.
04:44La Pologne, davantage. Parmi les 12 soldats de l'OTAN qui stationnent en Europe, en Pologne, 10 000 sont américains.
04:51Il y a, pour l'instant, Donald Trump, vous les gardez, mais on ne sait pas si ça sera garanti par la suite, surtout qu'il y a, je pense, hier, qu'il a dit qu'il réfléchit à changer, justement, les troupes américaines, à les déplacer de l'Allemagne.
05:05Qu'est-ce que ça passerait avec la flanque Est ? Donc oui, les questions pour notre sécurité se posent davantage ici.
05:13Michael Finnegan, c'est une question à 100 000 dollars, mais si vous y répondez, vous les gagnez. Est-ce que vous pouvez nous expliquer la stratégie de Donald Trump ? Parce qu'on est un peu perdus, nous, en Europe.
05:22Est-ce qu'il a une véritable stratégie ou vous pensez qu'il est au jour le jour ?
05:27Moi, je pense que c'est plutôt une mentalité. Et par sa mentalité, on fait alliance avec les hommes forts. En plus, il aime bien Poutine.
05:39Et c'est une question de refaire le monde en les plus forts contre les plus faibles. C'est juste une façon un peu brutale de cadrer le monde.
05:57Mais vous dites qu'il aime bien Poutine. Certains observateurs estiment que Trump est aujourd'hui totalement manipulé par Poutine.
06:04C'est encore un mystère, son alliance avec Poutine. Il y a plein de théories. Mais comment ça se fait qu'un président américain peut admirer un président russe, un dictateur comme ça ?
06:18Ce n'est pas normal pour un président américain.
06:21Il a toujours eu des liens de toute façon assez particuliers avec la Russie, Trump.
06:29Tout à fait. Ce qui va être intéressant à voir, c'est si les républicains vont arriver à un moment où ils essaient de l'arrêter au Congrès. Ce n'est pas évident.
06:45Je vous donne la parole dans un instant à Richard Verli pour parler du réveil européen. France Info, il est 20h10. Le Fil Info, Stéphane Milhomme.
06:54250 000 personnes ont manifesté en France aujourd'hui pour les droits des femmes.
06:58Elles étaient 120 000 à Paris selon les organisatrices, 48 000 selon la préfecture de police.
07:04150 rassemblements organisés en région contre les féminicides, réclamer une égalité des salaires et dénoncer la montée de discours masculinistes, notamment aux Etats-Unis.
07:14Demain matin, l'héros sera lui aussi en vigilance orange pour vents violents.
07:18Météo France redoute l'intensification du vent d'Est sur les plaines littorales du département, le Tarn et la Haute-Garonne toujours en orange.
07:26Des militants pro-palestiniens s'en prennent à un golfe de Donald Trump dans l'ouest de l'Écosse.
07:31La nuit dernière, ils ont écrit à la peinture rouge sur la pelouse « Gaza n'est pas à vendre ».
07:36Le collectif Palestine Action rejette dans un communiqué la manière dont Donald Trump traite Gaza comme s'il s'agissait, disent-ils, de sa propriété dont il ne peut disposer à sa guise.
07:46Il y a eu un record à Dublin pendant Irlande-France.
07:49Damien Peuneau a marqué son 38e essai avec le maillot des Bleus.
07:53Il égale le record de Serge Blanco, victoire des Français 42 à 27.
07:58La France qui affrontera samedi prochain l'Écosse.
08:01Les écossais plus forts ce soir que le pays de Galles, 35 à 29.
08:07France Info.
08:1020h-21h.
08:12Les informés.
08:14Renaud Blanc.
08:15Alors j'évoquais les mots de Donald Tusk, le Premier ministre polonais.
08:18Il y a aussi la déclaration de Kaya Kalasz, la chef de la diplomatie européenne, qui a déclaré qu'après les bombardements de cette nuit, et je la cite, « Poutine n'a aucun intérêt à la paix ».
08:28Richard Verli, vous trouvez que l'Europe se réveille enfin ?
08:31Oui, incontestablement.
08:33L'Europe est quand même réveillée depuis le début de la guerre en Ukraine, disons les choses.
08:37Ce serait une erreur de penser que c'est ce sommet qui signifie que l'Europe prend conscience de la menace.
08:44La menace, on la connaît depuis trois ans.
08:45Je rappelle que l'Europe donne plus d'aides civiles et militaires que les États-Unis, contrairement à ce que prétend Donald Trump.
08:52Du côté de l'Europe, on est à peu près à 150 milliards pour les États-Unis, à peu près 130, alors que Trump, lui, parle de 350.
09:00Ce qui est nouveau, il y a deux éléments qui sont nouveaux.
09:03D'abord, c'est que désormais, il y a ce doute transatlantique.
09:08Anna, on était ensemble à Bruxelles, l'a bien expliqué.
09:11Y compris chez les Polonais, y compris du côté des Pays-Bas, les pays qui étaient très arrimés au parapluie sécuritaire américain.
09:19Et bien sûr, l'Allemagne, c'est la révolution allemande.
09:22C'est ça qui change tout.
09:23Vous avez l'Allemagne qui est quand même le grand pivot européen par sa puissance économique.
09:27Et jusqu'à maintenant, tout débat sur une défense européenne autonome était impossible à cause de l'Allemagne.
09:33On va parler de l'Allemagne dans un instant, mais justement, vous étiez à ce sommet européen de Bruxelles.
09:37Quel goût il vous a laissé ?
09:39Un goût d'espoir.
09:40Ce n'est pas le premier.
09:41Non, ce n'est pas le premier, loin s'en faut.
09:43Un goût d'espoir, parce qu'il y avait d'abord, je trouve, une atmosphère positive, au sens de la volonté d'aller de l'avant ensemble,
09:52sur des sujets douloureux, puisqu'il s'agit quand même d'un pays, l'Ukraine, qui continue d'être agressée, pilonnée, sous les missiles russes.
10:00Et puis moi, je trouve qu'il y a un élément qu'on a peut-être laissé de côté, mais qui pour moi est très important,
10:06c'est que l'Europe a décidé d'avancer sans Viktor Orban.
10:09Viktor Orban, l'ami de Trump et de Poutine, celui qui rêve d'être au fond, le coin dans les fractures européennes,
10:16et bien maintenant, il est mis de côté.
10:18Il est même lâché par son allié slovac, Robert Fidzow, et la décision sur l'Ukraine, elle a été prise à 26 et non pas à 27.
10:27Et ça, c'est très important.
10:28Monsieur Orban, il a des questions à se poser, parce que désormais, il est clairement au fond de la salle, au fond de la classe, avec un bon Edan.
10:36Cette décision sur l'Ukraine, prise en 15 minutes, je pense, les discussions ont duré 15 minutes à Bruxelles,
10:42parce que tout le monde était d'accord et ils ont juste décidé d'ignorer Viktor Orban.
10:46Moi, j'ajouterais une chose, espoir, et enfin, cette rapidité de décision.
10:52Le sommet, on a tous cru qu'ils vont débattre jusqu'à la fin de la nuit.
10:57Finalement, ça s'est plutôt vite fini, et ça s'est fini avec cette voie exprès pour que l'argent soit débloqué en quelques semaines.
11:06Selon les Sherpas polonais, sur les comptes polonais, l'argent de 150 milliards d'Europe pour la défense
11:12s'est rendu vraiment physiquement dans quelques semaines.
11:16Donc là, on parle vraiment de rapidité pour l'Union européenne, sans précédent.
11:19L'Europe qui fait de la résistance, Michael, ça vous étonne, ça étonne quelque part les Américains ?
11:25Non, pas tellement. Je pense que c'est un conflit bien lointain,
11:31que beaucoup d'Américains sont un peu accablés par tout ce qui se passe en Amérique en même temps.
11:37On s'attendait à tout ce que Trump fait, mais pas avec cette efficacité.
11:41Pas ce rythme.
11:42Voilà, c'est un peu stupéfiant, le tout, le total.
11:48Ce qui fait que ce qui semble très très important ici en Europe, ça fait partie d'un très grand ensemble en Amérique.
11:57Mais je reprends les mots de Trump qui disait que l'Europe est là pour nous emmerder.
12:01La stratégie de Trump, c'est de diviser les Européens, on est bien d'accord ?
12:05On dirait, oui, oui, on dirait.
12:09Alain, sur justement ce qui s'est passé, vous entendez ces déclarations des dirigeants européens
12:15qui sont quand même sans aucune nuance aujourd'hui, vous vous dites enfin ?
12:19Oui, on peut dire qu'enfin, et dommage que ce n'est pas venu un peu plus tôt,
12:23parce que si en 2014 les mêmes sanctions étaient prises et les mêmes unités étaient montrées,
12:29je pense qu'il n'y aura pas cette guerre et il n'y aura pas tant de gens qui sont morts.
12:33Il y a surtout aussi le fait que plusieurs grands dirigeants européens se sont exprimés
12:37avec des mots très forts, Starmer, Macron, mais effectivement aussi Donald Tusk.
12:41C'est-à-dire qu'il n'y a pas, on va parler de l'Allemagne, mais il n'y a pas que le couple européen,
12:45le couple franco-allemand, j'allais dire, dans cette défense, dans cette idée de défense européenne, Richard.
12:50Effectivement, vous savez, on dit souvent l'alignement des planètes.
12:53Et bien là, l'alignement des planètes, il est en faveur d'une défense européenne.
12:57Pourquoi ? Pour deux raisons évidentes.
12:59D'abord parce qu'on ne peut plus compter sur les États-Unis et ça va plus loin que Donald Trump.
13:03Parce que la conviction aujourd'hui majoritaire au sein des pays de l'Union européenne,
13:07c'est que derrière Trump, dans trois ans, il y aura peut-être Vence, son vice-président, aux commandes
13:13et que peut-être sera-t-il même pire que Donald Trump.
13:17Donc il y a le doute et ce doute, il va perdurer.
13:20Et puis il y a surtout maintenant la volonté claire de résister à Vladimir Poutine.
13:25Parce qu'on a compris, et d'ailleurs ce qui vient de se passer le prouve,
13:28on a compris que Poutine ne lâchera rien, qu'il est prêt à sacrifier des vies en grand nombre.
13:33Et des pays comme la Pologne, qui sont directement visés, qui peuvent l'être,
13:37des pays baltes, bref, il s'agit pour l'Europe de protéger son floreste.
13:41Et ça je crois que maintenant tout le monde est très conscient du danger russe.
13:44Et tous ceux qui disaient, rappelons-nous quand même il y a trois ans,
13:47la Russie n'envahira jamais l'Ukraine, et bien on sait ce qui s'est passé depuis trois ans.
13:52Je parlais de l'Allemagne, effectivement, avec aujourd'hui, alors c'était hier soir,
13:55mais on a peaufiné encore aujourd'hui cet accord entre la CDU et le SPD qui est en train de se faire.
14:00C'est une bonne nouvelle pour la défense européenne.
14:03Et Merde, c'est un discours qui est quand même très offensif.
14:06Absolument, et je vais paraphraser Anna, ce qui est formidable,
14:09c'est qu'on a l'impression que tout le monde a le pied sur l'accélérateur, y compris les Allemands.
14:13Vous imaginez qu'ils se mettent d'accord sur un gouvernement de coalition en dix jours,
14:16alors que d'habitude ils faisaient ça en deux ou trois mois.
14:20Et avec une plateforme qui est clairement une plateforme de solidarité européenne,
14:25et en ce qui concerne Friedrich Merz, de travail très étroit avec la France,
14:30alors que franchement entre Emmanuel Macron et Olaf Scholz, son prédécesseur,
14:33les relations étaient plus que froides.
14:35Michael, justement, quels sont pour vous les dirigeants qui comptent en Europe,
14:39qui comptent aux yeux de Trump ? Est-ce qu'il y en a un ou deux ?
14:42Il y a Mélanie et Orban, bien sûr, parce qu'ils sont politiquement du même genre,
14:51mais quand même, sinon, son rapport avec Emmanuel Macron est très bon, il semble.
14:57Ça ne débouche pas sur grand-chose quand Emmanuel Macron va le voir, quand même, d'une manière générale.
15:01Mélanie, Orban, bon, c'est quand même pas du tout le même positionnement sur l'Ukraine, on est bien d'accord.
15:07Mélanie a soutenu l'Ukraine.
15:09Oui, elle a soutenu dès le début, oui, bien sûr, bien sûr.
15:12Est-ce qu'elle peut, à votre avis, avoir justement, comme elle a un rapport assez privilégié avec Trump,
15:16est-ce qu'elle peut jouer un rôle, à votre avis ?
15:18Je vois bien qu'elle veut essayer et j'espère qu'elle arrivera.
15:22C'est tout ce que je peux, je lui souhaite toute bonne chance pour ça et espérons.
15:26Richard ?
15:27Oui, moi, je pense que c'est peut-être la seule faute d'Emmanuel Macron dans ce parcours
15:30plutôt réussi depuis à peu près deux semaines, c'est qu'il n'a pas tendu la main à Georgia Melanie.
15:36Visiblement, la relation entre les deux n'est pas très bonne,
15:39alors que Georgia Melanie, elle a jusqu'à maintenant été impeccable sur l'Ukraine,
15:42elle propose un sommet entre l'Europe et les États-Unis.
15:45Il faut remettre l'Italie dans la boucle, ne serait-ce que parce que l'Italie a une industrie de la défense importante.
15:50On parle beaucoup d'Emmanuel Macron en ce moment à la Lazareva, en ce moment en Ukraine.
15:54En Ukraine, elle est l'homme politique de l'Occident le plus soutenu, qui a réuni le plus de sympathie
15:59et aussi, ce que dit souvent la presse ukrainienne, c'est que depuis 2017,
16:03depuis son arrivée au pouvoir, Macron parlait de la défense européenne.
16:07Et souvent, les médias ukrainiens, mes collègues, soulignent que dommage que personne ne l'écoutait.
16:12Enfin, il a mis du temps quand même, parce qu'au départ, en Ukraine,
16:15on trouvait qu'Emmanuel Macron mettait un certain temps avant de vous soutenir véritablement.
16:19Disons qu'on était un peu agacés quand on l'a appelé, appelé, appelé Poutine,
16:22sans comprendre que ce n'est pas la peine de le faire.
16:26Mais en vrai, peut-être qu'il avait besoin de comprendre lui-même que ça ne marchera pas, sans doute.
16:31Vous avez le sentiment, Anna, qu'aujourd'hui, personne ne tire trop la couverture pour soi
16:37du côté des dirigeants européens et qu'on pousse dans le même sens ?
16:40Moi, je pense qu'il y a vraiment une unité probablement sans précédent.
16:44Georgia Melanie, c'est un très bon exemple, parce qu'elle est à la fois proche de Donald Trump,
16:48mais je soutiens Richard, absolument impeccable vis-à-vis l'Ukraine.
16:52Et puis, elle a des propositions de la paix qui sont très intéressantes.
16:56Par exemple, elle a parlé d'un article 5 de l'OTAN qui pourrait s'appliquer à l'Ukraine.
17:01Je pense que c'est une des propositions de la paix la plus courageuse faite parmi tous les dirigeants européens.
17:06Donc, effectivement, je pense que le prochain sommet, après Paris, Lent sera à Rome avec les Américains.
17:12Ça peut être un sommet très intéressant à suivre.
17:15Le réveil des Européens, mais comment financièrement basculer dans une économie de guerre ?
17:18On en parle dans un instant. 20h20 sur France Info. Le Fil Info, Stéphane Milhomme.
17:24Et dans les Alpes-Maritimes, les feux en cours dans la vallée de la Roya ne progressent plus.
17:29Ils ont détruit depuis jeudi plus de 300 hectares de végétation près de cette frontière.
17:34Avec l'Italie, plus de 150 pompiers sur le pied de guerre.
17:37Avec deux Canadair, un hélicoptère.
17:39Une enquête est désormais ouverte pour dégradation volontaire par incendie.
17:43À Ajaccio, la banderole a affiché le mot d'ordre en langue Corse.
17:47Assassins, mafieux, dehors.
17:49Un millier de personnes défilaient à l'appel de deux collectifs antimafia sur l'île de Beauté,
17:53dix jours après une session spéciale de l'Assemblée de Corse consacrée aux dérives mafieuses.
17:58L'état de santé du pape François témoigne d'une bonne réponse à la thérapie.
18:03Le Vatican se montre plus loquace ce soir.
18:05Pour donner des nouvelles du souverain pontife, sa santé s'améliore légèrement.
18:09La Russie revendique des avancées dans sa région de Kursk, trois villages.
18:15Nouveau revers pour les Ukrainiens, à l'heure où la perspective de pourparler semble se renforcer.
18:20Mardi, une délégation ukrainienne rencontrera des Américains mandatés par Trump en Arabie Saoudite.
18:26En Biâtelon, Julia Simon renoue avec le succès.
18:28La Française remporte la poursuite sur la piste de Nove Mesto, étape de Coupe du Monde en République tchèque.
18:34Elle n'a pas gagné depuis un an.
18:36Au général, l'autre Française, Lou Jean Monod, vise désormais le Gros Globe.
18:4520h, 21h, les informés.
18:48Renaud Blanc.
18:50Nous continuons de parler de l'Ukraine, de l'Europe, de cette défense européenne.
18:54Là, l'Ukraine, la construction d'une défense européenne.
18:57Richard Verly, il y a cette idée d'un emprunt soit européen, soit nation par nation.
19:03Mais cette idée, elle commence à faire son chemin.
19:05Oui, de toute manière, les Européens n'ont pas le choix.
19:08Il faut emprunter parce que la plupart des pays de l'Union Européenne ont des situations budgétaires quand même compliquées.
19:14Et même l'Allemagne est désormais d'accord pour emprunter et emprunter éventuellement en commun.
19:19Alors, les modalités, le premier pas, c'est la Commission européenne qui va garantir des emprunts nationaux.
19:26Et donc, ça permettra à l'argent d'être rapidement débloqué.
19:29Ensuite, on va voir, est-ce qu'on va répéter le plan Next Generation EU ?
19:33Vous savez, le plan qui a eu lieu pendant la période Covid.
19:36Donc, ça voudrait dire une main européenne à la disposition de tous les pays.
19:40Ou est-ce que pays par pays, et d'ailleurs, il faudra peut-être les deux, est-ce qu'il y aura des emprunts nationaux ?
19:45Moi, je pense que, par exemple, dans le cas de la France, je ne serais pas étonné qu'à un moment donné, il y ait un emprunt national en France.
19:50Je rappelle juste qu'aux 800 milliards d'euros qui ont été annoncés par Ursula von der Leyen pour la Défense,
19:56il faut rajouter les 800 milliards d'euros que l'ancien Premier ministre italien Draghi juge indispensable
20:02pour rattraper les États-Unis et la Chine sur le plan de l'innovation et de la recherche.
20:06C'est donc trouver rapidement 1 600 milliards d'euros.
20:09Ce qui n'est pas rien. L'Allemagne qui ne veut plus dépendre des États-Unis.
20:13Anna, j'ai envie de vous poser la question en Pologne. Est-ce qu'on a envie de beaucoup moins dépendre aussi des États-Unis ?
20:18Parce qu'on sait que le lien est fort. Et vous avez plus de F-16 que de Mirage 2000 du côté de la Pologne.
20:23Oui, on a surtout de F-16 et encore une fois 10 000 soldats américains sur notre sol.
20:28Oui, il y a cette envie, mais je pense que notre dirigeant s'en lucide que de jour en lendemain,
20:34on ne peut pas reconstruire toutes les robes de la Défense.
20:37Comme je viens d'expliquer au début, il se tient toujours très fort cette alliance.
20:42En vrai, si on regarde les rapports, les chiffres aujourd'hui, l'Europe sans États-Unis est quand même très découverte.
20:50Parmi les plans de protection de l'OTAN, il faudra aujourd'hui 300 000 soldats européens pour remplacer les soldats américains en cas d'attaque.
21:01Ça ne se fait pas de jour au lendemain, mais vu justement la dernière annonce de la Commission européenne,
21:08le livre blanc sortira le 19 mars. Dans deux semaines, on saura exactement comment et quand on pourra dépenser cet argent.
21:16Les choses s'accélèrent, mais encore une fois, les Polonais, je pense que plus que d'autres nations,
21:23savent qu'aujourd'hui sans les États-Unis, ce serait quand même très difficile de se défendre.
21:28Ça serait pareil pour l'Ukraine, malheureusement très difficile de se défendre.
21:32Donc j'espère que les choses vont bouger.
21:34L'Europe qui, verbalement, ne ménage pas Poutine, mais également Donald Trump.
21:38L'ancien Premier ministre français, Gabriel Attal, s'interroge aujourd'hui sur la notion d'alliés.
21:44Il faut toujours chercher à les convaincre de continuer à s'engager face à nos ennemis communs.
21:50Maintenant, on le voit bien, il y a des déclarations de Donald Trump qui doivent nous conduire à changer d'état d'esprit nous-mêmes dans cette relation.
22:00Un allié, ce n'est pas quelqu'un qui vous tient en laisse, ce n'est pas quelqu'un qui vous impose des choix
22:05avec lesquels vous n'êtes pas en accord et qui cherche à vous contraindre pour des raisons économiques.
22:10Gabriel Attal, aujourd'hui à Paris-en-Marche, il y a un rassemblement pour le droit des femmes.
22:14Michael Finnegan, comment les Américains vivent ce qui se passe actuellement ?
22:17Je ne parle pas de Trump et de l'administration républicaine, mais de l'opinion.
22:22Nous, on dit clairement que les Américains sont en train de nous abandonner.
22:26Est-ce qu'aux États-Unis, il y a des débats sur cette question ?
22:29Les liens entre l'Europe, notamment l'Europe de l'Ouest et les États-Unis, sont très anciens.
22:34Est-ce que ça fait débat aujourd'hui ?
22:36Ça fait débat, mais il ne faut pas oublier que parmi les Républicains, l'Ukraine semble très loin.
22:48Il y a pas mal de gens qui ne comprennent pas pourquoi les États-Unis doivent y être.
22:54Il n'y a pas beaucoup de gens qui ont vraiment le désir d'abandonner l'Europe.
23:04C'est plutôt comprendre ce que Trump fait.
23:09C'est plus le lien entre Trump et Poutine qui aujourd'hui choque les Américains,
23:13plus que la guerre en Ukraine en tant que fer ?
23:15Exactement, c'est-à-dire le lâchage de l'Ukraine et l'éloignement de l'Europe,
23:21l'insistance que l'Europe paie davantage d'argent pour sa propre défense.
23:27Tout ça, ça passe pour beaucoup d'Américains.
23:32Mais s'allier avec Poutine, c'est autre chose.
23:36Parmi les Républicains au Congrès, c'est déjà un point de désaccord.
23:43Vous parlez des Républicains, mais côté démocrate.
23:47Ils sont passés où ? Parce qu'on ne les entend pas.
23:50Oui, ils sont stupéfaits, on dit, toujours de l'élection.
23:56Ils sont comme plat par terre, ils ne savent pas quoi faire.
24:02Ils n'ont pas encore de stratégie politique pour non seulement aller contre Trump,
24:09mais pour se redéfinir eux-mêmes. Ils ne savent pas quoi faire.
24:13Ça veut dire qu'il n'y a pas d'opposition à Donald Trump aux États-Unis ?
24:16Elle est totalement silencieuse ou elle prend d'autres formes que les démocrates ?
24:19Ça commence à prendre forme.
24:24Au tribunal, par exemple, il y a plein de procédures judiciaires qui commencent sur ce plan-là.
24:35Ça avance, mais côté manif, côté vraiment opposition forte,
24:42ça ne s'est pas encore formé parce qu'il y a trop qui se passe à la fois.
24:48C'est difficile à organiser dans ces circonstances-là.
24:51Et en plus, on ne s'attendait pas à tout ça si vite.
24:55À la Nazareva, il y a la question des terres rares.
24:58On voit que c'est une question cruciale pour Donald Trump.
25:01Vous pensez que le principal enjeu pour Trump dans ce dossier ukrainien, c'est de récupérer les terres rares ?
25:06Je ne sais pas, peut-être qu'il veut plus passer le message à ses électeurs
25:10qu'il ne perde pas de l'argent quand il est de l'Ukraine,
25:13qu'il donne quelque chose et qu'il récupère.
25:16Je le sentiment plutôt que c'est une figure de langage adressé à la publique américaine.
25:22Parce qu'en vrai, tous ces accords, ils peuvent être signés et après annulés,
25:26comme on a vu plusieurs fois.
25:28C'est plus un symbole aux yeux des Ukrainiens, par exemple, que la réalité concrète.
25:35Parce qu'on n'imagine pas, en vrai, aujourd'hui, les entrepreneurs américains
25:39venir exploiter nos terres rares sous les bombes russes qui le feront.
25:44Donc oui, on peut déclarer les intentions le plus beau du monde, mais comment faire ?
25:50Oui, c'est pour ça, cet accord sur les terres rares, on en parle énormément
25:54et puis il y a eu cette fameuse rencontre entre Zelensky et Trump à Washington,
25:58mais au fond, ce n'est pas un mauvais accord pour l'Ukraine.
26:01Parce que ça a un mérite, ça harrime les États-Unis au destin de l'Ukraine.
26:05Mais c'est vrai que pour l'instant, on a le sentiment que ce que veut surtout Trump,
26:08c'est un papier qui puisse lui permettre de retourner vers son électorat
26:11et dire, vous voyez, grâce à moi, la guerre en Ukraine, ça nous rapporte de l'argent.
26:16On n'a pas perdu l'argent, au contraire, on a gagné, on a bien fait d'investir,
26:20donc voilà, pour avoir son public avec lui. Pour moi, c'est ça.
26:24Mais comment les Ukrainiens vivent justement cette question des terres rares
26:27et de voir, en quelques secondes, les Américains souhaiter récupérer ces terres ?
26:31Mais disons que depuis le début de la guerre, depuis le début de la grande invasion,
26:35les Ukrainiens ont proposé, et aux Américains, et d'ailleurs aux Français,
26:39à avoir ce genre d'accord pour, effectivement, ne pas être juste quelqu'un qui demande l'aide,
26:45mais être capable de proposer quelque chose de concret en échange,
26:48donc pour montrer qu'on est les gens sérieux, résolus,
26:51qui sont capables d'avoir les visions stratégiques, sauf que ce n'était pas ce tenu.
26:56Donc où serait-ce sorti maintenant ?
26:58On va continuer à en parler, on va notamment parler de cette conférence de Riyad,
27:01il sera certainement question de ces terres rares.
27:03France Info, il est 20h30.
27:10Toute l'actualité avec Stéphane Milhomme.
27:13Et demain matin, dans les Raux, les rafales de vent devraient dépasser les 100 km heure sur le littoral.
27:18Parole de Météo France qui place le département en vigilance orange.
27:22L'espace de quelques heures, Haute-Garonne et Tarn sont toujours en orange.
27:26Les prévisionnistes redoutent cette fois des vents localement à 120 km heure.
27:31120 000 manifestants à Paris pour les droits des femmes,
27:3548 000 selon la police et 250 000 en France.
27:38En ce 8 mars, les participants et participantes, en majorité des femmes,
27:42entendaient dénoncer les inégalités salariales qui y perdurent,
27:45les féminicides et la montée de discours masculinistes, notamment aux Etats-Unis.
27:50À 69, on finit.
27:52C'est derrière ce slogan que plusieurs milliers de partisans de l'autoroute Toulouse-Castre
27:57se sont fait entendre après l'arrêt du chantier.
28:00Le gouvernement décidait la semaine dernière de faire appel de la suspension de ses travaux,
28:05décidé par le tribunal administratif de Toulouse.
28:08C'est l'observatoire syrien des droits de l'homme qui l'assure.
28:12Ce sont maintenant plus de 530 civils qui ont été tués en Syrie depuis jeudi
28:16par les forces de sécurité et ses alliés.
28:19La poursuite de combats meurtriers face aux fidèles du président déchu Bachar el-Assad.
28:2542 à 27 et cette victoire de la France en Irlande.
28:28La France peut encore remporter le tournoi des 6 nations.
28:31Ça se décidera samedi prochain face à l'Écosse.
28:34Les Écossais plus forts ce soir que les Galois.
28:3635 à 29 l'île face à Montpellier.
28:39Le score est de pour l'instant 1 à 0 pour les Nordistes.
28:43En second demi-temps, la suite de la 25ème journée de Ligue 1
28:46avec à 21h05 Marseille-Le Dauphin face à Lens.
28:51France Info, 20h21, Les Informés, Renaud Blanc.
28:57Les Informés, second parti avec toujours dans le studio de France Info.
29:01Ala Lazareva, rédactrice en chef adjointe de l'Eddomader, The Ukrainian Week.
29:04Anna Kowalska, correspondante en France pour la télévision polonaise.
29:07Michael Finnegan, journaliste américain indépendant installé en France.
29:10Ancien grand reporter pour le Los Angeles Times.
29:13Et puis Richard Verli, correspondant en France et en Europe du quotidien suisse Blic.
29:18Riad, c'est dans 3 jours.
29:20Ala Lazareva, question toute simple, qu'est-ce que vous en attendez ?
29:24Déjà, on va voir comment ça va se passer.
29:27C'est nécessaire pour l'Ukraine pour montrer qu'on n'est pas du tout hostile à l'idée de négocier,
29:33de chercher la solution, y compris diplomatique.
29:37Mais en vrai, on n'attend pas grand-chose parce qu'on voit très bien
29:40ce que vous avez dit tout à l'heure et Richard aussi,
29:42c'est que la Russie, l'agresseur, n'a absolument pas à la recherche
29:47d'apaiser la situation, de réduire les agressions.
29:52Au contraire, il profite de la situation pour avancer davantage.
29:55Donc comme il n'y a pas de volonté de la part d'agresseurs d'arrêter cette guerre,
30:00on n'attend pas grand-chose en vrai.
30:02Cela étant, ça va permettre de clarifier le jeu.
30:05C'est-à-dire qu'on va bien voir si les Russes veulent continuer ou pas la guerre.
30:10C'est vrai qu'on parle de cesser le feu, ils ont intensifié les tirs sur l'Ukraine.
30:14Mardi, j'allais dire qu'ils vont devoir clarifier et dire véritablement ce qu'ils veulent.
30:18Pour l'instant, toute la proposition ukrainienne était tout de suite,
30:23la réponse de la Russie était tout de suite non, ce n'est pas acceptable.
30:27Je pense qu'il y a deux jours, le président Zelensky a encore appelé à un cessez-le-feu.
30:31Il a présenté son petit plan.
30:33Kremlin a tout de suite réagi en disant non.
30:35Donc c'est vrai qu'on a du mal pour l'instant à imaginer ces discussions.
30:41Je pense que la question ne sera pas clarifiée d'ici quelques jours.
30:46Je pense que malgré ce qu'a promis Donald Trump,
30:49ces négociations de la paix vont encore durer des semaines.
30:52Ça, c'est un échec Michael Finnegan pour Trump,
30:55qui avait dit en 24 heures, je vais régler le problème.
30:57On va lui laisser un petit peu plus de temps,
30:59sauf qu'il s'aperçoit que c'est quand même beaucoup plus compliqué que cela.
31:01Oui, on voit bien que Poutine, c'est un grand jeu d'échecs.
31:07Trump, ce n'est pas évident que c'est la même chose.
31:11Pour vous, c'est Poutine qui mène la danse actuellement ?
31:14Oui, qui est beaucoup plus soigneux et méthodique dans ce qu'il fait.
31:22Richard, la Russie veut-elle vraiment la paix ? Point d'interrogation.
31:26Je ne crois pas.
31:28Je crois que la Russie veut une situation où elle arriverait à imposer sa paix.
31:36Au fond, même s'il ne s'agit pas de comparer les deux,
31:39Donald Trump et Vladimir Poutine fonctionnent de la même manière.
31:42Tous les deux veulent imposer leur paix à l'Ukraine et au soutien européen de l'Ukraine.
31:48Pour l'instant, ce qu'on a découvert, c'est que l'Ukraine dit non,
31:53et les Ukrainiens disent non avec le soutien des Européens.
31:56Et en soi, c'est une bonne nouvelle.
31:58Alors après, est-ce que c'est une bonne nouvelle de poursuivre la guerre ? Non.
32:01Bien évidemment, il faudrait que cette guerre s'arrête,
32:03mais elle doit s'arrêter à des conditions qui permettent à l'Ukraine
32:06de tenir, d'exister et d'exister dans la durée.
32:09Mais est-ce que ce qui va se passer à Riyadh, c'est déjà une défaite pour les Européens ?
32:13Je ne crois pas.
32:14Je pense que pour l'instant, il faut quand même dire que ce qui est important,
32:18c'est que l'Ukraine renoue le dialogue avec les États-Unis.
32:20C'est ça la priorité.
32:21Et d'ailleurs, Volodymyr Zelensky a écrit ce fameux message à Donald Trump,
32:25qui était quand même un message.
32:26Il a demandé pardon, disons les choses comme elles sont,
32:28après ce qui s'était passé à la Maison Blanche.
32:30Et c'est normal que Volodymyr Zelensky s'excuse auprès de Donald Trump.
32:35Ce n'est pas choquant.
32:36Donc il faut espérer que cette rencontre à Riyadh va permettre à un dialogue d'être renoué
32:41et en quelque sorte de tourner la page de cette rencontre désastreuse à la Maison Blanche.
32:44Il sera d'ailleurs, Volodymyr Zelensky, à la Lazareva.
32:47Il sera dès lundi à Riyadh.
32:50C'est possible, oui.
32:53Il est possible que c'est comme ça.
32:55Pour vous, vous voyez les choses comme Richard ?
32:57Plus ou moins, oui.
32:59Dans grande ligne, je suis d'accord avec lui.
33:01Parce qu'en vrai, ce qui est important, c'est rétablir le dialogue.
33:05On peut se dire que Donald Trump, c'est un président très extravagant
33:08et avec les démarches assez choquantes dernièrement.
33:14Mais en vrai, il y a une continuité des relations avec les Etats-Unis,
33:18ce qui est très important pour les deux pays, en vrai.
33:21Pas pour l'Ukraine, pour les Etats-Unis, j'espère aussi.
33:23Donc voilà, c'est le dialogue intergouvernemental qui compte pour nous.
33:28Et c'est ça le point essentiel dans cette rencontre.
33:33C'est par la pression qu'il faudra obtenir de la Russie qu'elle accepte un traité de paix.
33:36C'est la déclaration aujourd'hui de Jean-Noël Barrault dans la presse écrite,
33:39le ministre français des Affaires étrangères.
33:41Anna, comment on fait pression ?
33:43Parce que voilà, c'est une phrase, il faut faire pression sur la Russie.
33:46D'accord, so what, mais comment ?
33:48Je ne sais pas.
33:49On pensait toujours que cette pression va être mise par les Américains.
33:53Mais aujourd'hui, on a l'impression que Donald Trump est beaucoup plus proche
33:56de Vladimir Poutine que de Vladimir Zelensky.
34:00C'est sûr que les Européennes n'auront pas l'air à dire là-dedans.
34:03Je pense que c'est le premier ministre belge qui a très bien dit
34:06si tu n'es pas à table, ça veut dire que tu n'es pas dans le menu non plus.
34:09Donc c'est une petite défaite pour vous.
34:12Pour l'instant, je suis d'accord qu'on n'en est pas encore vraiment en négociation de paix.
34:18On est au début des consultations et c'est très bien qu'ils reprennent,
34:21surtout avec les Ukrainiens.
34:22Mais il y aura un moment où on va devoir parler notamment des garanties de sécurité.
34:27Les Européennes vont devoir garantir la sécurité en Ukraine très visiblement.
34:31Et pour l'instant, malgré tout, ils s'en excluent de ces discussions.
34:34Déclaration de la ministre suisse de la Défense aujourd'hui.
34:37La sécurité de la Suisse est inextricablement liée à celle de l'Europe.
34:41Il se passe aussi des choses en Suisse sur cette question.
34:45On réfléchit. Je sais que la Suisse avait proposé 200 soldats il me semble-t-il
34:50il y a quelques jours.
34:51Non mais c'était symbolique.
34:52Mais les choses bougent aussi du côté de la Suisse.
34:54La neutralité suisse est en train de légèrement se fissurer, si je puis dire, se fendre.
34:59Évidemment que c'est compliqué pour un pays neutre.
35:02Un pays neutre qui, je le rappelle, a décidé trois jours après l'agression russe
35:07contre l'Ukraine d'appliquer les sanctions européennes.
35:09Ce qui fait débat en Suisse où il y aura bientôt d'ailleurs un référendum
35:13pour réaffirmer cette neutralité.
35:15Alors la ministre en question est directement concernée puisqu'elle est démissionnaire.
35:18Suite à tout ça, elle a posé sa démission et elle va donc quitter le gouvernement au 31 mars.
35:24Écoutez, il y a une autre chose. La Suisse a acheté des F-35.
35:27Elle n'est pas la seule, d'autres pays européens l'ont fait.
35:30Ces F-35 américains aujourd'hui, il est prouvé, il est connu
35:34que quand vous avez un avion américain, les données que les pilotes utilisent
35:39elles transitent par les États-Unis.
35:41Est-ce que vous êtes prêt aujourd'hui, même dans le cas d'un pays neutre comme la Suisse,
35:44à faire confiance à des appareils américains ?
35:47Donc il y a un chamboulement généralisé et il est évident que la Suisse a profité
35:52et va continuer. Ça, ça ne va pas changer.
35:54Vous savez, c'est quand même plus facile d'être neutre quand vous êtes au milieu de l'Europe
35:58entouré de voisins alliés avec en plus l'OTAN jusqu'à maintenant
36:02que si nous étions frontaliers de la Russie.
36:04Michael Finnegan, cette rupture aujourd'hui entre les États-Unis et l'Europe,
36:09très franchement, elle est, comment dirais-je, ancrée chez les Américains
36:13ou vous pouvez penser qu'elle ne pourra durer peut-être que le temps du mandat de Donald Trump ?
36:18Moi, je ne sais pas. Je ne sais pas.
36:21Ça pourrait être seulement pendant la durée de son mandat, mais ce n'est pas évident.
36:27Et je ne sais pas comment ça se répare.
36:30Ça vaut quoi une alliance si c'est une alliance qui est bonne pour le mandat d'un,
36:36et pas bonne pour le mandat de l'autre ?
36:38Ça ne peut pas fonctionner comme ça.
36:42Je ne vois pas d'autre chemin que celui que l'Europe commence à prendre.
36:49Allez, dans un instant, on change de sujet avec la Journée internationale des droits des femmes.
36:52France Info, 20h40, Le Fil Info, Stéphane Milhomme.
36:57L'Iran n'a pas encore reçu de lettres de Donald Trump.
37:00C'est son chef de la diplomatie qui l'assure.
37:02Le président américain a menacé de s'en prendre militairement à l'Iran
37:06si le pays ne négocie pas son programme nucléaire.
37:09Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Rameinai,
37:12dénonce une politique d'intimidation.
37:15L'armée israélienne annonce une nouvelle frappe aérienne dans le Sud-Liban
37:19et dit avoir visé un membre du Hezbollah,
37:22mais aussi des infrastructures du mouvement islamiste pro-iranien.
37:25Bilan, un mort et un blessé selon l'agence officielle libanaise.
37:29Plus de 26 000 Espagnols dans les rues de Madrid aujourd'hui
37:32pour réclamer une égalité réelle, pas de pacotille.
37:35Mobilisation pour la journée internationale des droits des femmes.
37:38Sous une pluie battante, elles expriment plus globalement leurs craintes
37:41face à ce qu'elles appellent la montée d'un discours ultra-réactionnaire.
37:45Le théâtre de la Gaîté Lyrique, toujours occupé à Paris,
37:49et après maintenant 3 mois, 450 jeunes migrants
37:52toujours en attente d'hébergement.
37:54Saisi par la ville de Paris, propriétaire du théâtre,
37:56le juge des référés a ordonné mi-février l'évacuation
37:59dans un délai d'un mois, mais la ville et l'Etat se renvoient la balle.
38:03C'est exceptionnel de pouvoir vendre deux oeuvres inédites
38:06du catalogue de Magritte.
38:08Et ça s'est passé cet après-midi à Caen.
38:10Les deux oeuvres rares sont parties aux enchères.
38:12255 000 euros pour un tableau objet du peintre surréaliste belge
38:17et un dessin vendu 100 000 euros.
38:19Il avait été réalisé en 1944.
38:22France Info.
38:2520h, 21h.
38:27Les informés.
38:29Renaud Blanc.
38:30La journée internationale des droits des femmes,
38:32des manifestations partout en Europe,
38:34250 000 personnes selon les organisateurs en France.
38:37Des droits qu'il faut encore et toujours défendre.
38:40Écoutez, à ce sujet, l'ancienne ministre de l'Éducation nationale,
38:43Najat Vallaud-Belkacem.
38:45Les inégalités, elles sont toujours là dans le monde du travail.
38:48Quand on regarde les pensions de retraite des femmes,
38:50quand on regarde qui est victime de violences conjugales ou intrafamiliales,
38:53on voit bien que les femmes sont quand même victimes
38:56d'un système déséquilibré, inégalitaire.
38:59Et en fait, le sujet, c'est qu'il faut venir réparer
39:02chacune de ces problématiques.
39:04OK.
39:05Mais on ne peut pas être uniquement dans la réparation.
39:07Il faut quand même, à un moment donné, prévenir la formation
39:09des inégalités entre les femmes et les hommes.
39:11On a Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre de l'Éducation nationale,
39:14mais aussi ancienne ministre aux droits des femmes sur France Info.
39:18Ce matin, Richard, cette inégalité salariale entre les hommes et les femmes,
39:21c'est un enjeu encore majeur dans nos pays.
39:24Oui, absolument.
39:25C'est un enjeu qui est là depuis longtemps.
39:28Il y a eu quand même beaucoup d'améliorations,
39:31mais dans les grandes multinationales, notamment,
39:33il y a eu plusieurs cas, en Suisse, ça a été le cas,
39:37de dirigeantes qui étaient encore moins payées aujourd'hui
39:40que des cadres masculins.
39:42Donc, il faut que ce soit corrigé.
39:44La question, toute la question est de savoir,
39:46là encore, on se retourne vers les États-Unis,
39:48parce qu'aux États-Unis, avec ce vent, alors qu'on appelle masculiniste,
39:52macho, où les hommes essayent maintenant d'imposer leurs règles,
39:56peut-être va-t-on avoir une sorte de retour de bâton,
40:00aussi sur ce plan-là, sur le plan salarial,
40:02dans les entreprises en provenance des États-Unis ?
40:04J'avoue que je m'interroge.
40:05Ça veut dire que rien n'est acquis, en fait.
40:07Même, j'allais dire, dans des pays où on pensait
40:10que les choses progressaient plutôt dans le bon sens,
40:12vous pensez qu'il peut y avoir un retour de bâton, en quelque sorte ?
40:14Est-ce que vous vous attendiez à ce qu'aux États-Unis,
40:17il y ait une telle remise en cause de droits
40:19qui, quand même, étaient des droits qui avaient été accordés
40:22à des minorités ?
40:24Maintenant, ça va très très loin,
40:26donc je pense que oui, bien sûr, tout peut être remis en cause.
40:29Anna Kowalska, en Pologne, il y a la question du droit à l'avortement,
40:32avec, aujourd'hui, l'ouverture d'un centre de soins dédié à cette question.
40:36Il y a eu un reportage, d'ailleurs, sur France Info,
40:38sur ce centre, et sur Justyna Widzinska,
40:41qui est une des figures de proue des féministes polonais.
40:44C'est la grande question en Pologne, chez les femmes.
40:46Oui, ce qui est schizophrénique en Pologne,
40:49c'est que, par exemple, l'inégalité salariale
40:52est parmi les plus bas en Europe.
40:55En France, elle est égale à presque 14 %.
40:58En Pologne, 7 %.
40:59Les Polonais votent depuis 1918,
41:03donc, globalement, ils ont beaucoup de droits, justement,
41:06sauf l'avortement, suite à une décision du tribunal
41:10sur l'ultraconservateur de droits de justice, en 2020.
41:15L'avortement est quasi interdit en Pologne.
41:18Et, malgré les efforts de gouvernement,
41:21probablement, cette loi ne va pas changer sur ce mandat,
41:24parce qu'il n'y a toujours pas d'accord de président
41:26qui vient encore de parti ultraconservateur,
41:29et c'est très problématique.
41:30Il y a vraiment des femmes qui meurent, aujourd'hui, en Pologne.
41:33On peut avorter dans deux cas, cas de viol,
41:36qui est déjà très difficile à prouver,
41:38cet avortement est minoritaire,
41:40parce qu'il faut passer devant le juge,
41:42ou dans le cas des dangers de la vie pour la femme,
41:45les deux cas vraiment très minoritaires.
41:49D'habitude, on pourrait, par exemple,
41:50avorter dans le cas de danger de la vie de l'enfant.
41:55Maintenant, ce n'est plus le cas.
41:58Et ça se voit dans les chiffres.
42:00Il y a 120 000 avortements faits en Pologne, chaque an,
42:03mais 95 % illégales.
42:05C'est donc le grand combat des féministes polonaises, aujourd'hui ?
42:07Absolument, c'est le cas depuis 4 ans, aujourd'hui.
42:12Mais la société polonaise est divisée sur cette question ?
42:15Il y a une majorité...
42:16Oui, et c'est la raison pour laquelle
42:18les grandes lignes ne bougent pas,
42:19au niveau législatif aussi.
42:20Par exemple, dans la coalition qui gouverne,
42:22il y a un parti de gauche, centre-gauche et centre-droite.
42:26Gauche et centre-gauche sont pour,
42:29quand les idées changent,
42:30mais centre-droite, qui est un peu plus conservataire,
42:33a déjà vu soumettre ça au référendum.
42:35Donc, effectivement, il y a en partie, je dirais,
42:38un tiers de la population polonaise très conservataire
42:41qui voudrait que le status quo d'aujourd'hui,
42:43donc quasiment...
42:46Rendre l'avortement illégal soit tenu.
42:51Michael Finnegan, le droit à l'avortement,
42:53c'est aussi un combat chez les féministes américaines.
42:56Richard en faisait allusion avec des États américains
42:59où l'avortement est tout simplement...
43:01Le droit à l'avortement est interdit.
43:02Voilà.
43:03Presque la moitié des États américains,
43:05maintenant, c'est illégal ou quasiment illégal.
43:11Mais voilà, c'est selon l'État.
43:15Mais c'est aussi l'une des, j'allais dire,
43:18des batailles menées par Trump,
43:21ce droit à la différence
43:23qui est de moins en moins vrai aux États-Unis.
43:25Oui et non.
43:28Oui et non.
43:29Je pense qu'au niveau fédéral, rien ne va changer là.
43:33Mais au niveau des États,
43:35ça peut continuer à évoluer.
43:39Il y a deux Amériques, quoi.
43:41Donald Trump, c'est la cible aujourd'hui des féministes.
43:44Ah oui, tout à fait.
43:45Et c'est peut-être par les féministes
43:47que peut venir une certaine opposition aujourd'hui
43:49au président républicain.
43:50Absolument.
43:51Absolument.
43:52Dans son premier mandat, au début,
43:55c'était surtout les féministes
43:57qui ont mené les premières manifestations contre lui.
44:01Il y a ce combat, Richard, en Europe,
44:04ce combat aux États-Unis,
44:05mais il y a des combats
44:06qui sont encore plus difficiles à mener.
44:08Je pense à l'Afghanistan,
44:09je pense à l'Iran,
44:10la révolution iranienne
44:11avec ces femmes incroyables
44:13qui défiaient le régime des Mollahs.
44:16Oui, et ce qu'il faut retenir
44:18de ce qui se passe dans des pays comme l'Iran,
44:20c'est que non seulement ces femmes
44:22font preuve d'un extraordinaire courage,
44:24mais elles sont véritablement l'opposition.
44:27C'est elles qui résistent politiquement
44:30au régime politique des Mollahs en Iran.
44:33Donc c'est effectivement très important.
44:35L'Afghanistan, on sait que c'est ouvert
44:37une période noire pour les femmes
44:39avec le retour des talibans.
44:41Mais là encore, il n'est pas dit
44:43que dans quelques années peut-être,
44:45la société va changer.
44:48Vous savez que par exemple,
44:49l'Afghanistan s'ouvre beaucoup au tourisme en ce moment.
44:53Il pose débat d'ailleurs sur la question
44:55faut-il faire du tourisme en Afghanistan ?
44:57La période est très noire en ce moment,
44:59mais je pense que de toute façon,
45:01la donne générale internationale,
45:04elle est que les femmes,
45:05lorsqu'elles se mobilisent,
45:06c'est quasiment inarrêtable.
45:08On va parler du cas des femmes
45:10en Ukraine, à la Zareva,
45:11mais est-ce que vous avez le sentiment
45:13qu'on est en train,
45:14que les droits des femmes sont en régression
45:16dans une grande partie des pays
45:18et même en Europe ?
45:20C'est possible,
45:21mais ce n'est pas chez nous.
45:23Parce que justement en Ukraine,
45:25il y a beaucoup d'hommes
45:26qui sont allés combattre
45:27et donc c'est les femmes
45:28qui prennent la reine d'exploitation
45:29un peu partout.
45:30Dans l'économie, dans les médias,
45:32par exemple dans mon journal,
45:33il y a trois rédacteurs en chef
45:34qui sont allés combattre.
45:35Alors maintenant,
45:36on a une rédactrice en chef
45:37et c'est un peu partout.
45:39Donc oui, je pense que c'est pas
45:42que les droits des femmes reculent,
45:45mais c'est plutôt qu'il y a le combat
45:48qui s'intensifie.
45:51Je vois plutôt comme ça.
45:53Vous parliez, Anna,
45:54de la différence entre la Pologne et la France
45:56en ce qui concerne justement
45:58l'inégalité salariale
45:59qui est plus forte en France qu'en Pologne.
46:01Ça vous a étonnée ?
46:02Ça vous étonne d'ailleurs
46:03qu'en France,
46:04on ait toujours autant de mal
46:06à payer les femmes comme les hommes ?
46:08Ça m'étonne très fort
46:09et je pense qu'il faut vraiment
46:10une politique publique très forte.
46:12Par ailleurs, il y a des règles européennes nouvelles
46:14qui vont devoir être appliquées
46:16par tous les pays européens
46:17qui consistent notamment
46:19justement les postes de femmes
46:21dans les grands groupes comme CAC 40
46:24pour qu'il y ait une égalité,
46:26un parité exact
46:27parmi les femmes et les hommes qui dirigent.
46:29Je pense que tout ça
46:30va dans le bon sens
46:31parce qu'on est,
46:32et ça va avoir l'air très féministe
46:34que je dis,
46:35mais depuis très longtemps,
46:36trop longtemps,
46:37ces grands groupes et les pays
46:39ont été dirigés par les hommes
46:41qui probablement
46:43laissent pas les femmes
46:45autant de place qu'ils devraient.
46:46Donc je pense que sans
46:48justement une politique publique très forte,
46:50ça ne va pas changer.
46:51Donc il faut aller dans ce sens.
46:52Manifestation en France, en Espagne, en Allemagne
46:54pour cette journée internationale
46:56des droits des femmes
46:57mais aussi à Kiev.
46:58Ce matin, on en parle
46:59dans un instant.
47:00France Info, 20h50,
47:01le Fil Info, Stéphane Milhomme.
47:04La santé du pape est toujours précaire,
47:06en croit le communiqué journalier du Vatican
47:09pour la quatrième semaine sans hospitalisation.
47:12Le Saint-Père fait maintenant
47:14de la physiothérapie
47:16et il a passé une nuit calme.
47:18Il est soigné à 88 ans
47:19pour une double pneumonie.
47:21Alors que les violences poursuivent
47:23dans l'ouest de la Syrie,
47:24la Croix-Rouge interpelle les autorités
47:26pour un accès sans entrave
47:27pour les secouristes.
47:28Les forces de sécurité syriennes
47:30et des groupes alliés
47:31ont tué plus de 530 civils
47:33fidèles à Bachar el-Assad,
47:34le président déchu,
47:35bilan tenu par l'observatoire syrien
47:37des droits de l'homme.
47:39Un accord de principe
47:40pour former une coalition en Allemagne
47:42entre les conservateurs de Friedrich Merz
47:44et le parti de centre-gauche.
47:46Et cela deux semaines après les législatives
47:48où la CDU est arrivée en tête.
47:50Négociations détaillées ces prochains jours.
47:52Ce projet de gouvernement prévoit
47:54d'investir massivement pour relancer
47:56et réarmer la première économie européenne.
47:59La France, l'Allemagne, l'Italie, la Grande-Bretagne
48:02saluent le plan arabe
48:03pour la reconstruction de Gaza
48:05s'il est mis en œuvre.
48:06Ils estiment que ce plan promet
48:08une amélioration rapide et durable
48:10aux conditions de vie catastrophiques
48:11des Palestiniens vivant à Gaza.
48:13Marseille, le dauphin du PSG accueille l'Anse
48:15en milieu de tableau.
48:16C'est à 21h05 le coup d'envoi
48:18du dernier match de ce samedi
48:20pour la 25ème journée de Ligue 1.
48:22Lille bat Montpellier à 1-0
48:23et surtout 4-1 pour le PSG
48:25sur la pelouse de Rennes.
48:36Je parlais de cette manifestation
48:38pour le droit des femmes ce matin à Kiev
48:40à la Lazareva.
48:41Est-ce qu'il y a de plus en plus de femmes
48:43dans l'armée ukrainienne ?
48:44Oui, tout à fait.
48:45Il y en avait 5000 je pense
48:47qu'en 2022
48:49et maintenant il y en a beaucoup plus.
48:50Il y a ceux qui sont au combat,
48:52il y a ceux qui sont dans l'intendance,
48:54il y a ceux qui sont dans les arrières
48:57mais aussi dans l'armée
48:58pour assurer tout ce qui est la sécurité
49:00des frontières nord.
49:02Même s'il n'y a pas de problème
49:04dans les frontières ouest,
49:06il y a l'armée qui est présente aussi.
49:08Elles ont un rôle clé en fait,
49:10y compris dans l'armée ukrainienne ?
49:12Elles ont un rôle important,
49:14je ne dirais pas clé.
49:15Et aussi si on parle des femmes,
49:17effectivement il y a beaucoup de femmes
49:19qui combattent
49:20mais il y a peu de femmes
49:21qui deviennent hautes officiées,
49:22hautes responsables de l'armée.
49:24Et là aussi, il y a du travail.
49:27Richard, il n'y a pas d'âge
49:28pour entamer la lutte du côté des femmes
49:30parce que chez les Suisses,
49:32ce sont les grands-mères
49:33qui ont fait parler d'elles
49:34il y a peu de temps.
49:35Effectivement.
49:36Je dirais que les héroïnes féministes en Suisse
49:38depuis maintenant deux ans,
49:39ce sont ces grands-mères,
49:41ce collectif des grands-mères pour le climat
49:43qui avait fait condamner la Suisse
49:45par la Cour européenne des droits de l'homme,
49:47enfin qui poursuivait la Suisse
49:48et la Cour européenne des droits de l'homme
49:50l'a condamnée pour inaction climatique.
49:52C'était en 2023.
49:53La coprésidente de cette association
49:55s'appelle Anne Marreur.
49:57Elle a 74 ans,
49:59donc 76 ans aujourd'hui.
50:01Et c'est incontestablement
50:02elle l'icône féministe.
50:03Elle a défilé aujourd'hui
50:05lors de manifestations
50:06pour dire que la cause féminine,
50:09ce n'est pas seulement la défense des femmes,
50:11mais c'est aussi les femmes
50:13qui se mobilisent pour tous les enjeux globaux
50:15et qui font changer les choses
50:17parce qu'elles interviennent
50:18et parce qu'elles impactent la société.
50:20Les grands sujets,
50:21c'est aussi, comme en France,
50:23la question de l'inégalité
50:25entre les hommes et les femmes en Suisse.
50:27C'est aussi la question,
50:28on n'en parle pas assez,
50:29de l'éducation dès le plus jeune âge,
50:32il n'y a pas de différence entre guillemets.
50:35Un sujet sur lequel les femmes
50:36se sont beaucoup
50:37et se mobilisent encore beaucoup en Suisse,
50:39c'est la question de tout le dispositif
50:41pour les enfants, les crèches, etc.
50:44Vous savez, parler d'égalité salariale,
50:47c'est une chose,
50:48mais encore faut-il que les femmes
50:50puissent accéder à l'emploi
50:52dans les mêmes conditions que les hommes.
50:54Il y a toute cette question
50:55de la charge mentale que les femmes ont.
50:57Et en Suisse, par exemple,
50:58le congé de maternité
50:59est nettement moins long qu'en France
51:01et les dispositifs en matière de crèches
51:04auraient bien besoin d'être augmentés.
51:06On a vu le magazine Time
51:08citer Gisèle Pellicot
51:10parmi les grandes figures féministes de l'année.
51:13Ce procès de Mazan,
51:14il a eu un certain retentissement aux Etats-Unis ?
51:17Oui, effectivement.
51:19La violence sexuelle,
51:22le harcèlement sexuel
51:25avec l'égalité des salaires et l'avortement,
51:28c'est très important aux Etats-Unis.
51:31Ce qui est sorti dans ce procès
51:33était scélérant.
51:35Et donc ça a été suivi de près par les Américains ?
51:38De près, non.
51:39Mais suivi, oui.
51:40On aura gagné, Anna,
51:42le jour où on supprimera cette journée,
51:44en fin de compte,
51:45cette journée internationale des droits des femmes ?
51:48Moi, je pense qu'il faut la garder
51:50parce que, comme on le sait,
51:52l'exemple de la Pologne et l'avortement,
51:54les Etats-Unis, l'avortement,
51:55prouvent que les droits ne sont pas gagnés pour toujours.
51:58Donc je pense qu'il faudra la garder
52:01autant que possible,
52:02vraiment justement pour montrer
52:04que les droits pouvaient reculer.
52:06Mais je pense que cette bataille,
52:08on peut la gagner.
52:09La Pologne, c'est un bon exemple.
52:10Parmi toutes les manifestations
52:12qui ont eu lieu pendant huit ans
52:14de règne de l'extrême droite,
52:15celle de femmes était de loin la plus nombreuse.
52:18C'est grâce au vote de femmes
52:20qu'il y avait un changement,
52:21ou à cause du vote de femmes
52:23qu'il y avait un changement démocratique
52:25en Pologne par la suite.
52:26Donc je pense qu'il y a cette force
52:30vraiment unstoppable, comme dirait les Américains.
52:33Le modèle pour vous, justement,
52:35le modèle fémini, si je puis dire.
52:37Vous avez un nom,
52:38je vous parlais tout à l'heure
52:39de Justyna Widzinska,
52:40qui a fait un an de prison.
52:41Oui, qui est très...
52:43Est-ce que vous pensez à elle
52:45ou vous pensez à d'autres personnes ?
52:46Moi, je pense qu'à elle.
52:47Je pense qu'à toutes ces femmes
52:48qui sont mortes à cause du changement de loi
52:50sur l'avortement en Pologne.
52:52Ce n'est pas une figure féministe,
52:54mais une femme qui m'inspire beaucoup,
52:56Maria Skłodowska,
52:57connue sans un certain nombre
52:59de Marie Curie en France,
53:01parce qu'elle était un des premiers
53:03qui, sans complexe,
53:04vraiment était un moment super
53:05à vouloir poursuivre ses rêves.
53:07Même si elle n'est pas vraiment
53:08aujourd'hui vue comme une figure féministe,
53:10elle le devient,
53:11parce qu'elle ne voulait jamais
53:13être vraiment féministe,
53:14mais par ses actes, elle est devenue.
53:16Donc c'est peut-être la première
53:18qui me vient à l'esprit.
53:19Michael Finnegan, vous avez un nom
53:20qui vous vient à l'esprit ou pas ?
53:21Pour moi, ce serait Gloria Steinem encore.
53:24Elle a maintenant 90 ans,
53:26donc elle est un peu reculée
53:29de la scène publique,
53:30mais c'est une géante du féminisme américain
53:34des années 70
53:37et dans toutes les milliers de batailles
53:41sur l'avortement depuis,
53:43dans les États.
53:44Effectivement, avec la question
53:45de la Cour suprême
53:46qui est une question centrale.
53:48Le modèle en Ukraine,
53:50si je puis dire,
53:51est-ce que vous avez un nom
53:52qui vous vient à l'art ?
53:53En plusieurs.
53:54Je commence par Lessa Ukrainka.
53:56C'est une grande écrivaine ukrainienne
53:58qui, il y a 100 ans,
53:59a remis le niveau de la littérature
54:01ukrainienne en Ukraine
54:02à vraiment très haut,
54:04même par rapport aux hommes
54:05qui écrivaient en même temps qu'elle,
54:06dans la même période.
54:08Je parle de Lena Kostenko.
54:10C'est aussi une grande poétesse
54:12qui inspire beaucoup de gens,
54:14beaucoup de générations.
54:15Elle a maintenant 80 ans.
54:17Elle a toujours une parfaite forme intellectuelle
54:20et c'est une figure de dissidence aussi.
54:22Je parle d'Oksana Zabushka
54:24qui est traduite ici en français
54:27et en plusieurs langues,
54:28mais surtout je pense
54:29de femmes qui combattent,
54:31des femmes snipers,
54:32de femmes, justement,
54:33une combattante,
54:34Iryna Tchernohus,
54:35qui a reçu le prix,
54:36Shevchenko,
54:37le plus grand prix littéraire.
54:38C'est une fille
54:39qui s'est engagée à combattre
54:40depuis déjà plusieurs années.
54:42Richard, un nom pour finir.
54:44Un nom qui remonte loin,
54:46mais la première féministe
54:47était peut-être suisse,
54:48c'était Germane de Stael.
54:50Madame de Stael
54:51que Napoléon ne supportait pas,
54:53fille de Necker,
54:54le ministre des Finances de Louis XVI,
54:55et qui resta en exil
54:56pendant tout l'Empire
54:57parce qu'elle considérait
54:58que Napoléon
54:59était simplement un tyran.
55:00Voilà, merci.
55:01C'est sur ce mot
55:02que s'achève Les Informés pour ce soir.
55:04Merci à la Lazareva,
55:05rédactrice en chef,
55:06adjointe de l'Hédomadaire
55:07du Ukrainian Week.
55:08Merci à Anna Kowalska,
55:09correspondante en France
55:10pour la télévision polonaise.
55:12Merci également Michael Finnegan,
55:13journaliste américain indépendant,
55:15ancien grand reporter politique
55:16pour le Los Angeles Times,
55:17et Richard Verli,
55:18correspondant en France
55:19et en Europe
55:20pour le quotidien suisse.
55:21Blake, je vous souhaite
55:22une excellente soirée
55:23sur France Info, bien sûr.

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