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00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros, sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNew jusqu'à 10h30, je pense qu'on entend la régie, Marine Lanson, merci beaucoup.
00:10Emmanuel Macron a ciblé la Russie hier soir, qu'il a désigné comme un ennemi de la France aux portes, sinon de Paris, mais des frontières, pourquoi pas, de l'Allemagne ou de la Pologne.
00:22Le président de la République a posé une question à laquelle il n'a pas répondu. Qui peut croire que la Russie s'arrêtera aujourd'hui à l'Ukraine ?
00:29J'ai écouté hier soir les réactions sur les chaînes infos, sur le service public, sur le réseau X.
00:36Quasiment tous les observateurs, journalistes, éditorialistes, mais aussi hommes politiques et notamment ceux qui penchent à gauche, étaient alignés sur l'analyse d'Emmanuel Macron.
00:47Ce qui ne m'a guère rassuré. Quasiment tous, sauf Hervé Morin, ancien ministre des armées, qui a parlé d'une menace exagérée, que la Russie n'est même pas capable d'aller à Kiev,
01:00et qu'Emmanuel Macron dramatisait à l'extrême comme s'il voulait instrumentaliser cette menace à des fins de politique nationale.
01:08J'ai d'ailleurs demandé à Hervé Morin d'être avec nous, il va être en facetime dans une seconde.
01:13Je ne disconviens pas que Vladimir Poutine soit une menace pour le monde.
01:18J'aimerais seulement entendre les mêmes mots, le même consensus, la même volonté quand il s'agit d'évoquer l'islam radical.
01:26Et je pensais hier soir au propos de François Fillon, que j'ai lu dans l'hebdomadaire Valeurs Actuelles.
01:32La Russie, qui après trois ans de guerre piétine en Ukraine, est une menace infiniment moindre que celle de l'islam radical,
01:38cette idéologie pernicieuse qui prospère désormais sur une grande partie de notre territoire.
01:43Hier, Donald Trump disait que Poutine est prêt pour la paix, quand Emmanuel Macron affirmait qu'il était prêt pour la guerre.
01:52C'est cela que nous essaierons d'éclaircir ce matin.
01:55Quelle réalité ? Quelle intention ? Quelle stratégie ? Quelle vérité peut-être ?
02:00Derrière les mots du Président de la République hier soir.
02:04Il est 9h02. Audrey Bertheau.
02:079h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
02:18Bonjour Pascal, bonjour à tous. La menace russe est là.
02:21Ce sont donc les mots d'Emmanuel Macron qui s'est exprimé hier soir lors d'une allocution.
02:25Face à la menace russe, rester spectateur serait une folie, a dit le chef de l'État.
02:29Il appelle les Français au courage face à un monde de danger.
02:33Ces chiffres terrifiants à présent sur l'antisémitisme dans les collèges et lycées.
02:37Une enquête IFOP pour le CRIF et la Fondation Jean Jaurès révèle que 51% des élèves ont déjà entendu du mal des juifs de la part d'autres élèves.
02:46Dans le détail, 21% ont déjà vu un enfant juif dissimuler son origine ou sa religion à l'école.
02:51Et vous le voyez, 16% des élèves refuseraient même de nouer certaines relations amicales ou sentimentales avec des juifs.
02:58Jonathan Arfi du CRIF était l'invité de la matinale. Écoutez-le.
03:02Les insultes envers les juifs, c'est quelque chose qui est devenu ordinaire, qui ne relève plus de quelque chose d'exceptionnel.
03:08Et ça, c'est évidemment un effet aussi du 7 octobre.
03:12On a vu l'explosion de ces incidents antisémites en milieu scolaire après le 7 octobre, comme on les a vus en dehors de la société.
03:18Il y a une forme de miroir grossissant dans l'école de ce qui se passe en dehors de la société.
03:24Et enfin, en foot, l'entraîneur de Lyon, Paolo Fonseca, a été suspendu jusqu'au 30 novembre.
03:30Une décision de la commission de la discipline de la Ligue de football professionnelle.
03:34Je rappelle qu'il avait menacé dimanche un arbitre tête contre tête.
03:37Paolo Fonseca est même suspendu d'accès à son propre vestiaire jusqu'au 15 septembre.
03:42Ou Audrey. Sabrina Ahmed-Jaber est avec nous ce matin.
03:45Philippe Bilger, Olivier Dartigolle, Thomas Bonnet est là et Olivier Delagarde.
03:50Et on est en direct avec, comme je vous l'ai dit, M. Morin, Hervé Morin, qui est président du conseil régional de Normandie.
03:58Je le salue. Bonjour M. Morin. Vous êtes dans votre voiture, je vous ai demandé de venir ce matin et puis vous m'avez dit que j'ai des obligations politiques.
04:05Je voulais vraiment vous entendre. Vous êtes le seul.
04:07Je préside l'établissement public du Mont-Saint-Michel.
04:09Eh bien écoutez, vous saluerez le Mont-Saint-Michel pour nous. Je voulais vraiment vous entendre.
04:13Vous êtes le seul. Vous êtes le seul dans l'espace médiatique qui est, comment dire,
04:18c'est compliqué d'aller contre la parole d'un président de la République quand il y a un danger XXL qu'on imagine en l'occurrence Vladimir Poutine.
04:26Mais vous avez dit hier soir, je vous ai entendu sur une chaîne concurrente, vous avez dit c'est juste n'importe quoi.
04:30La menace n'existe pas. Poutine n'est même pas capable d'aller jusqu'à Kiev.
04:35Et vous avez un président de la République qui instrumentalise les peurs pour un débat national.
04:40Donc je voulais que vous reveniez là-dessus et que vous nous donniez des arguments sur l'absence de menace véritable selon vous que constitue Vladimir Poutine.
04:53J'ai trouvé le discours du président de la République excessivement inquiétant, excessivement anxiogène, avec une espèce de discours un peu matamor.
05:09Voilà, que nous prenions en main, nous Européens, notre sécurité.
05:16Ça fait aucun doute. Il est temps que les Européens sortent de l'esprit de Munich dans lequel ils ont été pendant des décennies.
05:24J'ai eu le souvenir quand j'étais ministre de la Défense sous Nicolas Sarkozy de l'incapacité de faire entendre aux Européens la nécessité de bâtir un espace de sécurité dont nous aurions en partie la responsabilité.
05:37Les Européens étaient très tranquilles derrière le parapluie d'Américains et se disaient que tout allait bien comme ça et que c'était parfait.
05:47Mais aujourd'hui je dis qu'il faut avoir la tranquillité des vieilles troupes.
05:57On ne peut pas se permettre d'avoir un discours qui devienne un discours belliqueux quand on doit tout de même avoir en tête
06:04que les Russes dont on disait qu'en trois jours ils seraient en capacité d'arriver à Kiev ont été incapables de faire tomber l'armée ukrainienne
06:13qui était une armée sans équipement et peu entraînée.
06:17Deuxièmement, est-ce qu'on peut imaginer un seul instant, comme l'a dit le Président de la République, que la Russie menaçait nos frontières ?
06:24Enfin, très franchement, si elle menace nos frontières, ça veut dire que la dissuasion n'a pas marché.
06:29Alors là, ça veut dire que, grosso modo, on est dans un schéma absolument catastrophique et dramatique.
06:36Et deuxièmement, quel serait l'intérêt des Russes d'aller vers l'Occident ?
06:42Que les Russes se préoccupent éventuellement des pays baltes ou qu'ils aient des volontés hégémoniques sur d'anciens espaces, la Moldavie, etc.
06:50On peut l'entendre.
06:52Mais de là à considérer que nous sommes nous-mêmes menacés, c'est autre chose.
06:59Que nous demandions et que nous renforcions nos équipements militaires pour être entendus, respectés, il le faut.
07:06Ça ne fait aucun doute.
07:07Mais j'allais dire là-dessus, il faut sortir du discours, il faut passer aux actes.
07:11Et c'est cela le sujet.
07:13J'entends ce que vous dites, mais moi ça me pose un problème parce que, quel est le but du Président de la République ?
07:19Et si le but du Président de la République, c'est de nous raconter ou de produire une analyse qui n'est pas juste pour alimenter des peurs,
07:27mais selon vous, dans quel but ?
07:32Écoutez, moi, je disais à vos confrères hier soir, puisque vous l'évoquiez,
07:40avec Emmanuel Macron, c'est dur à dire ce genre de choses, mais je ne me sens pas en sécurité.
07:48Jacques Chirac, souvenez-vous de la force tranquille, si je puis dire,
07:56qu'il a su exprimer sans matamor lorsqu'il y a eu, par exemple, cette immense tension avec les États-Unis sur la question irakienne.
08:08Je pense qu'il faut des Présidents de la République qui parlent peu,
08:13qui engagent des conversations diplomatiques,
08:17qui décident d'équiper son armée, j'allais dire, il n'y a pas besoin de le dire tous les jours,
08:22ces 414 milliards, etc., mais qu'ils le fassent.
08:26Hervé Morin, vous revenez toujours avec Emmanuel.
08:30Moi, je veux un Président de la République qui ait une détermination et une volonté sereine, tranquille.
08:38On ne veut pas être dans la provocation.
08:41Vous revenez toujours avec Emmanuel Macron à un sujet qui est assez sensible,
08:44et vous avez dit d'ailleurs, c'est difficile à dire, vous l'avez exprimé avec vos mots,
08:47et je pense qu'il y a beaucoup de gens qui partagent votre avis ou qui ont ce sentiment,
08:50je ne me sens pas en sécurité.
08:51Et là, on arrive à la psychologie d'Emmanuel Macron.
08:53Et on en arrive toujours, finalement, à qui est Emmanuel Macron ?
08:57Et ça, c'est un sujet vraiment essentiel, que les Français parfois perçoivent,
09:01et dont ils ont parfois peur.
09:03On a reçu, sur ce plateau la semaine dernière, Étienne Campion,
09:06qui a fait un livre qui s'appelle « Le Président toxique ».
09:09On en arrive à la psychologie.
09:11C'est toujours délicat d'aller sur ce terrain, mais ce que vous dites, je l'entends,
09:15parce que beaucoup de gens l'entendent également.
09:19Qui peut croire que la Russie s'arrêtera aujourd'hui à l'Ukraine ?
09:22Vous pensez par exemple que, vous l'avez dit,
09:25les Pays-Baltes, c'est quand même une menace pour les Pays-Baltes.
09:29Ça peut s'entendre.
09:31Mais Pascal Praud, pardon.
09:32Mais effectivement...
09:33Excusez-moi.
09:34Je vous en prie.
09:35Mais la menace des Pays-Baltes, c'est une réalité.
09:39Mais de dire la menace à la frontière de la France,
09:44ce n'est pas la même chose.
09:46Pardon, le discours quasiment de Valmy,
09:50je retrouverais, la patrie a besoin de vous et de votre engagement.
09:55Attendez, on n'est pas en train de lever la troupe en masse, là.
10:00Oui, mais toute la presse quotidienne régionale ce matin,
10:03et je suis avec Olivier Delagarde, le confirme-moi,
10:05toute la presse quotidienne régionale est sur cette ligne-là ce matin.
10:08C'est-à-dire que ce matin, à l'Élysée, ils se disent « j'ai réussi mon coup ».
10:11Mais effectivement, il y a quelque chose qui est parfois perçu par certains comme vous
10:15par une forme d'instrumentalisation ou de manip.
10:17En fait, est-ce qu'il veut rassurer les Français
10:19ou est-ce qu'il veut instrumentaliser les peurs pour les Français ?
10:21Et donc, on en arrive toujours à un Président de la République
10:24qui se met au centre de tout, qui aujourd'hui trouve avec ce sujet
10:27une possibilité de reprendre la main alors qu'il ne l'avait plus.
10:30Et effectivement, vous le traduisez par des mots en disant « je ne me sens pas en sécurité ».
10:34Je vois bien, d'une certaine manière, votre gêne,
10:38parce qu'elle est partagée par d'autres.
10:40Et puis en plus, on s'aperçoit qu'effectivement,
10:43le Président de la République est parfois très fort sur certains sujets.
10:46Et sur l'islam radical, on ne l'entend pas de la même manière.
10:49Je disais que j'aimerais que tout le monde parle de Poutine
10:52comme j'aimerais qu'on parle de l'islam radical comme on parle de Vladimir Poutine,
10:56ce qui n'est pas le cas.
10:57Et je citais effectivement, et je vais le reciter, la phrase de François Fillon,
11:01« La Russie, qui après trois ans de guerre piétine en Ukraine,
11:04est une menace infiniment moindre que celle de l'islam radical,
11:08cette idéologie pernicieuse qui prospère désormais sur une grande partie de notre territoire ».
11:13Et ça, les Français le perçoivent également.
11:17Écoutez, tout ce que je peux vous dire,
11:19c'est que j'ai eu par le hasard de la vie,
11:21parce que j'ai eu beaucoup de route pour aller au Mont-Saint-Michel,
11:24j'ai deux mères qui m'ont appelé.
11:26Deux mères qui sont dans des villes moyennes de Normandie.
11:31Ils me disent « Tous les Français ne parlent plus que de cela ».
11:36Avec une inquiétude massive.
11:39Mais cette inquiétude, qu'il y en ait, c'est naturel et normal.
11:43Mais on n'est pas là pour amplifier, mettre en scène cette inquiétude.
11:47On est là pour ne pas parler.
11:50Je crois, si j'étais, je ne serais jamais à sa place,
11:54mais si je l'étais, je pense qu'il faut peu parler,
11:58il faut agir, décider de lancer des programmes d'équipement,
12:01discuter avec les nations européennes.
12:04C'est très important, pas avec l'Union européenne.
12:06L'Union européenne, ce n'est pas son sujet
12:08qu'elle arrête d'être naïve dans ses relations avec les Chinois
12:11et nous obliger à respecter les règles de l'OMC
12:13que plus personne ne respecte sur la planète.
12:15Ça, c'est le boulot de l'Union européenne.
12:18Que l'Union européenne décide de faire sauter la barrière des 3%,
12:22ça, c'est fait et c'est très bien.
12:25Sur le reste, c'est un dialogue entre les nations européennes.
12:28Et c'est d'abord un dialogue entre la France et le Royaume-Uni,
12:32qui sont les deux seuls pays à avoir une armée
12:34et qui ensuite bâtissent une architecture de sécurité entre États.
12:39C'est ça le sujet majeur.
12:41En tout cas, on a ciblé la Russie.
12:44Et si le risque n'existait pas hier,
12:46il est possible qu'il existe ce matin.
12:48Parce que Vladimir Poutine a écouté Emmanuel Macron.
12:51Oui, je suis du même avec vous.
12:54Je pense que j'ai été mal à l'aise
12:57en entendant ce discours hier soir.
12:59J'ai été mal à l'aise.
13:00Je me suis dit, là, on est sur des choses sur lesquelles il ne faut pas se tromper.
13:05On n'est pas dans la mise en scène.
13:10On est dans un dialogue géostratégique
13:14qui doit se faire dans le secret des chancelleries.
13:17C'est cela.
13:18Et ce n'est pas en s'exprimant tous les trois jours devant les Français
13:23pour se mettre en scène et au bout du compte,
13:26se dire que le sujet derrière,
13:28c'est de se remettre en position
13:30de compter dans l'espace politique national.
13:32Je vous remercie Hervé Maurras.
13:34Je voulais vous entendre
13:35parce que c'est intéressant d'entendre une voix discordante.
13:39Pourquoi pas ?
13:40Et puis, on va essayer de nous déclaircir la part de réalité
13:43ou, comme vous dites, de mise en scène.
13:45Bonne journée au Mont-Saint-Michel.
13:46Je vous envie d'une certaine manière,
13:47parce que c'est un des plus beaux endroits du monde,
13:50le Mont-Saint-Michel.
13:52Merci vraiment.
13:53Merci d'être intervenu.
13:54Merci beaucoup.
13:55Merci beaucoup.
13:56Et peut-être que le paradoxe de cette intervention hier,
14:00Olivier Delagarde,
14:01c'est que, si j'ai bien compris,
14:03il a acté aussi le plan de paix de Donald Trump.
14:06Donc, si j'ai bien compris,
14:07hier soir, d'une certaine manière,
14:09Emmanuel Macron a aussi lâché Zelensky.
14:11Parce que, souvenez-vous,
14:12on ira jusqu'au bout,
14:14il faut que l'Ukraine gagne,
14:16et hier soir, il accepte le plan de paix de Donald Trump.
14:20Nous sommes d'accord.
14:21On va voir ça.
14:23La rumeur, c'est qu'Emmanuel Macron,
14:25avec le Premier ministre britannique,
14:27pourrait accompagner Zelensky à Washington,
14:30pour signer ce fameux accord sur les terrains.
14:35Pour en revenir à ce que disait Hervé Morin,
14:37et je trouve qu'effectivement,
14:38ça fait du bien d'entendre une parole
14:40un petit peu posée dans ce débat qui s'enflamme.
14:44Ce matin, vous le disiez,
14:46toute la presse est comme un seul homme
14:49derrière Emmanuel Macron,
14:50qui a réussi son coup.
14:51Vous parliez de la presse de province.
14:52Moi, ce qui m'a le plus surpris,
14:53c'est un journal comme Libération,
14:55qui a l'air qu'il est d'un macronisme dégoulinant.
14:58L'éditorial d'Alexandre Schwarzbrot, ce matin,
15:01il est à fond derrière Macron.
15:04Ce qui m'inquiète et ne me rassure pas,
15:06parce que j'y vois une manière de désigner un ennemi
15:10qui peut-être n'existe pas ou existe moins,
15:13et d'oublier un autre ennemi.
15:15Et cet autre ennemi, c'est l'islam radical.
15:18Donc, je vois un transfert d'ennemis,
15:20et je vois précisément, dans ces interprétations-là,
15:24une manière de changer d'ennemi.
15:27Vous voyez ce que je veux dire ?
15:28Je pense qu'il y a quand même deux choses.
15:30Il y a le coup politique d'Emmanuel Macron.
15:33C'est certain, c'est relevé par tout le monde.
15:36Finalement, il nous refait le coup du Covid,
15:39et il reprend la main.
15:42Il le fait bien, d'ailleurs, dans ce cadre-là.
15:44Et puis, il y a la réalité de cette menace.
15:46Et c'est vrai que la menace, elle existe,
15:49parce que c'est vrai que la Russie se réarme
15:52de manière très importante.
15:54C'est vrai que la nouvelle doctrine américaine pose problème.
15:59Mais c'est vrai en même temps que les frontières françaises
16:01ne sont pas menacées dans les mois qui viennent.
16:04Ça, il faut bien le dire.
16:06En revanche, pour ce qui est de la Moldavie,
16:08pour ce qui est de la Roumanie,
16:09pour ce qui est des États baltes,
16:10ce n'est pas la même chose.
16:12Et puis, les États baltes, c'est l'OTAN.
16:13À partir de ce moment-là,
16:15on rentre dans une troisième guerre mondiale.
16:18Olivier Delagarde.
16:20Mais c'est vrai que c'est intéressant
16:21quand Libération vient sur Emmanuel Macron.
16:24Vous voyez, il vient sur cette...
16:26On voit bien l'arc, oui.
16:27Mais ce qui est intéressant,
16:28c'est l'une des informations,
16:30c'est l'Élysée qui a dit
16:32que cette intervention présentielle
16:35était la première d'une longue série.
16:37Premier élément.
16:39Comme pour le Covid.
16:40Deuxième élément,
16:41la question est en effet, ce matin,
16:43l'édito en traite,
16:44un clivage politique qui se dessine
16:46sur une question,
16:48la Russie de Poutine représente-t-elle
16:50un danger ou pas ?
16:52Un danger pour notre pays,
16:53puisqu'il dit une menace pour la France
16:55et pour l'Europe.
16:56Bien évidemment, là, je rejoins,
16:58les troupes russes ne sont pas à ce don,
17:00mais si on regarde ce sujet depuis Helsinki,
17:02on le traite différemment,
17:04bien évidemment,
17:05il faut voir la manière
17:06dont les Finlandais prennent cette question.
17:08Ce qui me préoccupe,
17:10c'est que la technique des peurs
17:12et de la sidération
17:13ne permet pas de penser
17:15et permet de mener
17:17des opérations politiques
17:19d'une autre nature,
17:20justement avec une technique de diversion.
17:22J'ai souvenir qu'Emmanuel Macron
17:24a été élu en 2022
17:26sans véritable campagne européenne
17:28sur le dossier ukrainien.
17:29Et je me demande
17:30s'il ne veut pas aujourd'hui,
17:31pour le coup,
17:32relancer son quinquennat crépusculaire,
17:34avec en effet cet effet de rapport
17:36que vous avez traité ce matin,
17:37permettant toutes les opérations.
17:39Vous vous demandez ?
17:40Oui, je le sais.
17:42C'est ça, je vous assure,
17:43c'est très compliqué.
17:44La position d'Hervé Morin,
17:45vous l'avez compris
17:46quand il a dit
17:47« Je ne me sens pas en sécurité ».
17:48Ce sont des mots...
17:49On n'est plus sur des mots politiques.
17:51On est sur un autre...
17:52Un ressenti, oui.
17:53Voilà, on est sur un autre...
17:54On est sur une inquiétude
17:56de quelqu'un
17:58qui gouverne ce pays
18:00et peut-être
18:02avec des ambitions
18:04ou des volontés
18:06masquées,
18:07dissimulées,
18:08qui peuvent nous inquiéter.
18:10Mais c'est sa psychologie.
18:11Non, je pose la question.
18:14Je pose la question.
18:15Alors, moi, je ne suis pas un spécialiste.
18:17Je pose la question.
18:18Je me dis,
18:19Vladimir Poutine l'a écouté hier soir.
18:21Oui, bien sûr.
18:22Bien sûr, c'est important quand même
18:24ce que je dis.
18:25Il l'a ciblé.
18:26Vous vous rendez compte,
18:27Vladimir Poutine,
18:28il l'a écouté hier soir,
18:29ce qu'il a entendu ?
18:30Vous avez souvenir ?
18:32Est-ce qu'il avait besoin
18:34d'Emmanuel Macron
18:35pour se mettre dans la tête
18:36des menaces
18:37qui existent peut-être
18:38déjà chez lui ?
18:40Je veux dire,
18:41Emmanuel Macron,
18:42on n'a pas tellement...
18:43Philippe Bilger.
18:44On n'a pas tellement l'occasion
18:45de dire du bien de lui.
18:47Et en ce qui me concerne,
18:49certes, je ne suis pas un spécialiste
18:51de la géopolitique,
18:53mais il m'a semblé
18:54relativement cohérent.
18:56Et cette dramatisation,
18:57est-ce qu'elle n'est pas
18:58une manière
19:00de lutter subtilement
19:02contre une forme
19:04de lassitude collective ?
19:06J'ai l'impression qu'en France,
19:08on commence à en avoir
19:10assez de l'Ukraine,
19:12de Zelensky,
19:14du sentiment qu'on ne parvient pas
19:16à appréhender la gravité
19:18de cette guerre,
19:19ni la réalité de la menace riche.
19:21Est-ce que, moi,
19:22je ne l'ai pas trouvé...
19:24Enfin, je l'ai trouvé cohérent.
19:26Mais on l'a dit hier soir.
19:28D'ailleurs, sa seule gile,
19:29William Golnadel,
19:30était sur la position
19:31d'Hervé Morin.
19:32On a souligné que dans la forme,
19:33il n'était pas exactement
19:34dans la même forme
19:35que le cobit,
19:36sur le ton martial,
19:37ou parfois il interprète
19:38pas forcément très bien,
19:40il surjoue.
19:41Hier soir, il n'était pas
19:42dans ce rapport-là.
19:44C'était assez fluide,
19:45c'était assez agréable
19:46à écouter de ce point de vue-là,
19:47et assez authentique et sincère.
19:49En tout cas,
19:50c'était la perception
19:51que nous avions.
19:52Simplement, on pose
19:53des questions ce matin.
19:54Est-ce que, effectivement,
19:55il y a dramatisation
19:56de la Russie ?
19:57Est-ce que la Russie
19:58est une menace
19:59comme on nous le dit ?
20:00Cette question,
20:01est-ce qu'on peut la poser ?
20:02Hier soir, je m'aperçois,
20:03je fais un tour des chaînes Info,
20:04je fais un tour
20:05de toutes les chaînes
20:06de services publics,
20:07qui s'appellent...
20:08C'est ce soir, je crois.
20:09Ils sont tous d'accord
20:10avec Emmanuel Macron.
20:11Tous !
20:12Et là, je me dis, tiens,
20:13c'est quand même étonnant,
20:14toute la gauche est d'accord,
20:15tout le monde est d'accord,
20:16Libération est d'accord, etc.
20:17Tous !
20:18Parce qu'ils sont contents
20:19d'avoir cet ennemi-là.
20:20Il y a des ennemis
20:21dont on est content.
20:22Poutine, c'est un bon ennemi.
20:23Trump, c'est un bon ennemi.
20:24L'islam radical,
20:25ce n'est pas un bon ennemi.
20:26Sûrement de la part de la gauche.
20:27Parce qu'il faut du courage
20:28pour l'islam radical.
20:29Est-ce que l'islam radical,
20:38Oui, bien sûr.
20:39Oui, mais c'est ça.
20:40Mais je voudrais entendre
20:41ce discours-là.
20:42Mais Pascal,
20:43à tort ou à raison,
20:44j'imaginais que pour un président,
20:45les deux dangers ne sont pas
20:47exclusifs l'un de l'autre,
20:49même si on peut...
20:50Et on constate à juste titre
20:52que l'islam radical est
20:54beaucoup plus dangereux
20:56que la menace islamique.
20:57Pardonnez-moi,
20:58je suis obligé de comparer,
21:00puisqu'on en parle
21:01matin, midi et soir,
21:03de ce danger
21:04pour les sociétés à venir
21:06que peut constituer,
21:08je le répète,
21:09l'islam radical.
21:10J'avais d'ailleurs
21:11un mot d'un ancien
21:13de Pierre Martinet
21:14qui vient parfois
21:15sur ce plateau
21:16et qui dit
21:17les frérismes
21:18et ces ramifications
21:19sont le danger
21:20numéro un en Europe.
21:21Les différents gouvernements
21:22n'ont rien fait pour
21:23contrer ce projet mortifère.
21:24Notre président voudrait
21:25mettre des troupes
21:26face aux russes
21:27mais est incapable de s'attaquer
21:28à l'idéologie islamiste
21:29qui veut nous imposer
21:30son mode de vie.
21:31C'est ça que je veux dire.
21:32Donc je mets...
21:33Mais je suis le seul à mettre...
21:34Nous sommes le seul
21:35à mettre ça en parallèle.
21:36Parce que les autres,
21:37s'ils nous écoutent,
21:38ils disent
21:39c'est pas le problème.
21:40Pourquoi vous nous parlez de ça ?
21:41Je sais ce qu'ils vont dire.
21:42Mais pourquoi vous nous parlez de ça ?
21:43C'est pas le souci.
21:44Bah si, c'est le souci en fait.
21:45Parce qu'on compare.
21:46Oui, mais j'arrête donc
21:47d'appréhender
21:48les deux défis.
21:49Sabrina Medjeber.
21:50Les deux dangers.
21:51Oui, j'ai été très surprise
21:52de découvrir
21:53notre président de la République
21:54souverainiste
21:55et nous parler de patrie.
21:56C'est la première fois
21:57que je l'entends utiliser
21:58ce qualificatif.
22:00Et je vous rejoins,
22:01cher Pascal.
22:02Il y a peut-être
22:05des menaces
22:06des Russes
22:07à travers
22:08l'hybridation
22:09de la guerre.
22:10Il a parlé de cyberattaques,
22:11etc.
22:12On se souvient
22:13des croix gammées
22:16inscrites par des Moldaves,
22:17instrumentalisées par des Russes.
22:18Donc évidemment qu'il y a
22:19des risques.
22:20En revanche,
22:21la sécurité réelle
22:22des Français
22:23ne me semble pas
22:24être menacée directement
22:25par les Russes.
22:26Je suis désolée.
22:27Les menaces aujourd'hui
22:28qui pèsent sur nous,
22:29ce sont nos femmes
22:30qui ne peuvent plus sortir
22:31dans les rues
22:32habillées comme elles le veulent.
22:33Ce sont nos enfants
22:34qui ne peuvent plus aller
22:35à l'école,
22:36nos professeurs
22:37qui sont décapités,
22:38nos enseignants
22:39qui ne peuvent plus enseigner,
22:40l'islamisme qui fait rage,
22:41l'immigration criminogène,
22:42la submersion migratoire
22:43dont parle François Bayrou.
22:44Donc la première menace,
22:45en réalité,
22:46est bien différente
22:47que celle des Russes.
22:48Et je suis heureuse
22:49de découvrir
22:50qu'Emmanuel Macron
22:51s'est souvenu
22:52du mot frontière.
22:53Il serait peut-être temps
22:54d'aller protéger
22:55aujourd'hui nos frontières.
22:56Vous avez entendu
22:57le carillon d'Europe 1,
22:58mais je vous ai laissé
22:59évidemment terminer, Sabrina.
23:00Et on est avec Thomas Hill
23:01qui est là.
23:02Thomas, bonjour.
23:03Oui, bonjour Pascal.
23:04Je suis là.
23:05Vous êtes là.
23:06Vous êtes avec qui ce matin ?
23:07Avec Lionel Stan,
23:08le bras droit de Cyril Hanouna.
23:09On va parler de la nouvelle formule
23:10de TPMP.
23:11Exceptionnel.
23:12La réussite de Cyril Hanouna
23:13sur les box
23:14qui a fait
23:15entre un million et demi,
23:16c'est des chiffres
23:17médiamétriques officiels.
23:18Vraiment, c'est...
23:19Merci l'Arkomme.
23:20Merci l'Arkomme.
23:21Non mais c'est vrai,
23:22c'est exceptionnel.
23:23Et donc, c'est Cyril,
23:24sa puissance médiatique,
23:25bien sûr.
23:26Et puis ça donne des idées,
23:27bien sûr.
23:28Et puis ça donne des idées,
23:29bien sûr.
23:30Parce que ça veut dire
23:31qu'on peut évoluer
23:32sans la TNT.
23:33Et qu'un jour,
23:34pourquoi pas,
23:35cette chaîne que vous écoutez,
23:36et bien,
23:37elle pourrait être plus libre.
23:38Pourquoi pas.
23:39Vous l'envisagez vous-même,
23:40Pascal ?
23:41Je n'envisage rien du tout.
23:42Ce n'est pas moi qui décide.
23:43Je dis simplement
23:44qu'on parle souvent
23:45du temps de parole
23:46et combien nous sommes contraints.
23:47C'est vrai que si tu échappes
23:48aux règles de l'Arkomme,
23:49tu peux avoir plus de liberté.
23:50C'est ça.
23:51C'est ça.
23:52C'est ça.
23:53C'est ça.
23:54C'est ça.
23:55C'est ça.
23:56C'est ça.
23:57C'est ça.
23:58On peut avoir plus de liberté.
23:59C'est ça qui peut être intéressant.
24:00Plus de liberté.
24:01C'est toujours intéressant.
24:02Merci, cher Thomas-Yves.
24:03À tout à l'heure.

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