Cinq patrons de la grande distribution étaient réunis ce mercredi au Salon de l'agriculture pour présenter des actions communes en faveur des agriculteurs, à l'initiative de l'animatrice Karine Le Marchand. Pour Jérôme Bayle, figure de la contestation agricole, "toutes les idées sont bonnes à prendre" mais il faut aller plus loin.
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00:00Les petits producteurs qui ont moins de 2 salariés hors saisonniers,
00:05qui transforment leurs produits, qui se déclarent en difficulté,
00:10vont pouvoir ouvrir la porte des magasins partenaires
00:15à moins de 100 km de chez eux.
00:17Ca peut faire pas mal de magasins.
00:19Ils vont pouvoir vendre leurs productions au prix qu'eux fixent,
00:22sans négociation, sans intermédiaire, payés sous 30 jours.
00:26Une espèce de vente directe.
00:28Et il y a d'autres propositions formulées par Karine Lemarchand.
00:31Elle parlait de ce label, l'amour est tout prêt, qui va être déployé.
00:34On va identifier les produits vendus par des agriculteurs qui sont en difficulté.
00:37Et les supermarchés vont s'engager à écouler rapidement,
00:41sans négocier sur les prix, puisqu'on les accuse régulièrement
00:45de tirer vers le bas les prises agricoles.
00:47Jérôme Baille, bonsoir.
00:49Vous êtes devenu une figure importante du monde agricole
00:51depuis la contestation l'hiver dernier.
00:54Est-ce que c'est une bonne idée, ce label ?
00:56Bien sûr.
00:57Toutes les idées qui vont dans le sens de l'agriculture sont bonnes à prendre.
00:59Donc on le prend.
01:00Mais ce qu'il faut savoir, c'est qu'il y a beaucoup d'agriculteurs
01:03qui, depuis quelques années, ont réussi à faire des rapprochements
01:07avec la grande distribution pour pouvoir écouler leurs produits
01:11par petites coopératives, par petits groupes d'agriculteurs.
01:14Maintenant, il faut essayer de démocratiser un peu plus et de la grandir.
01:17J'étais avec Thierry Cotillard hier soir, responsable des mousquetaires.
01:22On a longuement échangé là-dessus et je l'ai invité à venir sur ma ferme
01:25pour venir voir la problématique qu'on a dans nos régions.
01:28Parce que ce qu'il ne faut pas oublier aussi, c'est qu'il faut aller plus loin dans le truc.
01:34Il faut aussi pérenniser nos outils de transformation.
01:38Parce qu'aujourd'hui, nos abattoirs sont en neige,
01:41nos distributeurs et tout ça, c'est en neige dans les campagnes,
01:45dans le petit monde, et il faut pérenniser ça.
01:49Parce que si on veut aller dans cette optique-là, de faire du commerce de proximité,
01:55il faut qu'on puisse avoir des outils de transformation.