Après plus de neuf mois d'une cavale débutée dans le sang par l'attaque du fourgon pénitentiaire duquel il a été exfiltré par un commando d'hommes armés au péage d'Incarville, dans l'Eure, Mohamed Amra a été arrêté ce samedi 22 février en Roumanie. Selon une information BFMTV, plus d'une dizaine de personnes en lien avec l'affaire ont été placées en garde à vue.
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00:00Et d'abord donc les suites de l'affaire Mohamed Hamra, une dizaine de personnes entendues, arrêtées après l'arrestation, l'interpellation de Mohamed Hamra hier à Bucarest,
00:10l'homme le plus recherché de France qui a passé sa première nuit en prison à Bucarest. Dans un instant, on va faire un point sur ces différentes interpellations,
00:17la manière dont cette traque s'accélère, la traque du commando Hamra, mais d'abord direction Bucarest où vous vous trouvez Chloé Giraud,
00:24puisqu'on l'a compris, Mohamed Hamra a passé sa première nuit en prison et que les choses vont aller vite pour qu'il puisse être ramené en France.
00:33Effectivement, il aurait passé sa première nuit ici dans le centre pénitentiaire que vous voyez juste dernier à nous et la prochaine étape pour lui,
00:44ça va être sa présentation à un juge d'instruction ici en Roumanie qui va y voir décidé, statué sur un transfert ou non vers la France.
00:54Mohamed Hamra aura la possibilité de déposer un recours suite à cette décision, mais une fois la décision finale rendue, la Roumanie aura 10 jours pour transférer Mohamed Hamra à la France,
01:07si c'est bien la décision qui a été rendue et en attendant ce transfert, ces différentes présentations au juge d'instruction,
01:15Mohamed Hamra ne sera pas placé en garde à vue puisqu'il fait l'objet d'un mandat d'arrêt international et donc il est présenté directement à un juge d'instruction
01:24et c'est lui qui procède à l'interrogatoire. Une fois rentré en France, là aussi, Mohamed Hamra sera présenté à un juge d'instruction,
01:32placé en détention puisqu'il purgeait une peine avant son évasion et puis, bien sûr, il devra répondre justement de cette évasion qui s'est déroulée le 14 mai dernier
01:43au péage d'un quart-ville et qui, on le rappelle, avait fait deux morts et trois blessés.
01:48Chloé Giraud avec Laura Champeux avec qui on suit évidemment cette détention de Mohamed Hamra.
01:53L'information ce matin, ce sont bien ces dix gardes à vue dans l'entourage d'Hamra pour tenter de remonter évidemment ce commando.
02:00On va décrypter tout ça avec Maxime Brandstetter. Bonjour, journaliste de BFM TV, c'est une info BFM TV.
02:05Vous allez nous donner tous les détails le temps que je présente notre plateau. Jérôme Poirot, bonjour.
02:09Bonjour.
02:10Ancien adjoint à la Coordination nationale du renseignement et Bruno Jeudy qui nous accompagne, éditorialiste BFM TV.
02:15Bonjour Philippe.
02:16Bonjour Bruno. Maxime, c'est donc, je le disais, une info BFM TV, information importante, au moins dix gardes à vue dans l'affaire Hamra.
02:23Oui, au moins dix nouvelles gardes à vue. Vous savez, on vous le disait ce matin, il y avait au moins une personne qui avait été interpellée hier soir en Espagne.
02:29Là, on apprend que ce serait autour d'une dizaine de gardes à vue qui sont actuellement en cours en lien avec Mohamed Hamra.
02:36D'après les informations qui nous remontent, il y en aurait au moins certains qui auraient été interpellés dans sa région d'origine, vers Rouen, Évreux, dans ces régions-là.
02:45On n'a pas encore l'exact détail de qui sont ces gardes à vue. Ce qui est sûr, c'est qu'il y a évidemment plusieurs profils à trouver.
02:54Il y a ses complices, les personnes qui l'ont aidé pendant sa cavale, parce que cavale, on a besoin d'argent, de matériel et aussi de complicité.
03:02Il y a ses complices qui l'ont aidé à organiser son évasion.
03:06Évidemment, on sait qu'il en a eu besoin, on sait qu'il a eu différentes personnes qui l'ont assisté, qui l'ont aidé à communiquer, etc.
03:13Évidemment, ce peut-être qu'on attend le plus, c'est le commando, c'est les membres du commando qui ont attaqué le wagon qu'on voit sur ces images.
03:20Les membres qui sont responsables de la mort d'agents pénitentiaires, peut-être font-ils partie de ce 10 gardes à vue. Pour l'instant, on n'a pas le détail.
03:28C'est une information évidemment importante que vous nous délivrez, au moins 10 gardes à vue.
03:31Ça veut dire que les services de renseignement, que les enquêteurs avaient probablement un plan.
03:36Ils savaient qu'au moment où Amras serait arrêté, il fallait aller très vite derrière pour interpeller les autres ?
03:42Oui, c'est très spectaculaire. C'est une parfaite démonstration de la stratégie qui a été mise en place par le magistrat instructeur français et par les policiers.
03:51C'est-à-dire que la priorité, c'était d'interpeller, d'arrêter Mohamed Amras, ça a été fait hier.
03:57Mais si ça s'est aussi accéléré en moins de 24 heures, ça veut dire que toutes ces personnes qui aujourd'hui sont en garde à vue étaient déjà repérées.
04:06Mais ce qui était important pour les enquêteurs, c'était de commencer par la tête, Amras.
04:11Parce que si certains de ses complices étaient arrêtés, c'était un signal qui lui était envoyé.
04:16Et là où il était, il était susceptible de prendre la fuite, de se cacher et la traque aurait duré plus longtemps encore.
04:23Donc c'est aussi beaucoup de patience. Il faut avoir les nerfs solides quand on mène ce genre d'enquête.
04:28Parce que manifestement, il y avait au moins une dizaine, peut-être davantage, on verra dans les heures suivantes,
04:33de personnes qui avaient été identifiées, dont on savait qu'il fallait les arrêter au bon moment.
04:38Mais évidemment, pendant tout ce laps de temps, ils peuvent s'échapper, ils peuvent commettre d'autres infractions.
04:44Donc c'est un jeu extrêmement difficile qui a été joué par les enquêteurs, mais avec une réussite exceptionnelle.
04:50Ça veut dire, Maxime, et on aura les détails évidemment avec le temps, que comme nous le disait Jérôme à l'instant,
04:56les policiers un peu partout avaient repéré ces personnes, attendaient d'avoir Amras.
05:01En gros, c'est un peu un micado, on a tiré un premier fil et derrière, on sait que ça va déstabiliser potentiellement les autres.
05:07C'est quelque chose qui est assez fort probable, peut-être que c'était des personnes repérées à l'avance.
05:12Peut-être qu'on ne sait jamais, l'interpellation de Mohamed Amras a débloqué des choses hier qui ont permis d'avoir cette complicité.
05:18Ce qui est sûr, c'est qu'il y a eu énormément de moyens déployés pour attraper Mohamed Amras.
05:24Une cavale, c'est compliqué, ça se joue un petit peu à la pêche, si vous me permettez cette expression.
05:31C'est-à-dire que les enquêteurs se déploient, ils surveillent des personnes, ils peuvent surveiller de la téléphonie, des voitures, des domiciles.
05:38Ils mettent des hameçons un petit peu partout et quand ça leur remonte, ils prennent.
05:43Est-ce que c'est des personnes qui ont été identifiées au cours de cette longue enquête, de ces gros moyens ?
05:48Est-ce que c'est des personnes qui avaient été identifiées depuis longtemps, mais qu'on attendait qu'ils soient attrapées pour les avoir ?
05:53Est-ce que c'est des personnes qui ont aidé Mohamed Amras à passer en Roumanie ?
05:57Parce que de ce qu'on sait, il a fait le début de sa cavale en France, d'après les informations qui nous remontent,
06:05et il serait allé récemment en Roumanie, il y est peut-être allé avec des personnes.
06:08Voilà, c'est l'opération, la grande opération qui continue pour les enquêteurs de la police nationale et c'est, on peut le dire, un gros succès.