Depuis le 5 février, la Thaïlande accentue sa répression contre les centres d'arnaques téléphoniques, qui pullulent en Asie du Sud-Est et amassent des milliards de dollars. À la frontière avec la Birmanie, des milliers de travailleurs, forcés pour la majorité, ont été libérés puis rapatriés dans leurs pays d'origine.
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00:00On est à Bangkok le 5 février 2025. La police thaïlandaise pénètre dans cette maison de luxe et se prépare à mener un assaut éclair.
00:11L'homme au sol s'appelle Yeh Wan Yew. C'est un chinois de 29 ans, suspecté d'être l'un des patrons d'un empire de l'arnaque en ligne,
00:17celui des arnaques téléphoniques. Le même soir, son complice Lee Wei Ji, un chinois de 30 ans, est lui aussi interpellé.
00:24Les deux hommes sont arrêtés en possession de plus de 10.000 euros en liquide et plus de 400.000 euros d'actifs.
00:29Leur arrestation, elle n'est pas la seule du genre dans la région. Elle s'inscrit dans un plan plus large,
00:33une vaste opération de répression menée par plusieurs pays contre ces réseaux d'arnaques
00:38qui prolifèrent un peu partout en Asie du Sud-Est.
00:47Un phénomène qui englobe escroqueries sentimentales,
00:54des actes de torture,
00:59et des milliers de travailleurs tenus en captivité.
01:04Avec à la clé des sommes d'argent qui se comptent en milliards de dollars américains.
01:09On se trouve à Shwekoko, en Birmanie. C'est une ville à la frontière de la Thaïlande,
01:14considérée comme la capitale birmane de l'escroquerie.
01:17Derrière sa façade d'immeuble, ses casinos et ses hôtels de luxe,
01:20se cachent des centres de cyberfraude qui appartiennent à la même entreprise.
01:24Les milices de la police de Shwekoko sont en train de repatrier 10.000 personnes
01:29qui ont travaillé dans ces centres de fraude.
01:31La police de Shwekoko est en train de repatrier des personnes qui ont travaillé dans ces centres de fraude.
01:36On se cache des centres de cyberfraude qui appartiennent à la mafia chinoise.
01:59Ces images montrent la fin d'un calvaire pour des milliers de captifs.
02:02Ces dernières semaines, sous la pression des autorités thaïlandaises, chinoises et birmanes,
02:06des miliciens de la région ont permis la libération des premières victimes.
02:09Elles ont été rapatriées dans leur pays d'origine, par bateau, par bus et par avion.
02:13Selon les autorités thaïlandaises, 7.000 personnes s'apprêtent à être libérées à ce jour.
02:18Bon, 7.000, c'est littéralement une goutte d'eau dans l'océan.
02:21Rien qu'en Birmanie, en 2023, l'ONU estimait qu'au moins 120.000 personnes
02:25pourraient être contraintes de mener des escroqueries en ligne.
02:28Parmi ces personnes, une grande partie vient de Chine, mais aussi de toute l'Asie et d'Afrique.
02:32Pour les Africains, notre statut économique est très faible.
02:36La plupart des Africains veulent vivre de meilleures vies.
02:39Ces chinoises nous attaquent.
02:43Elles m'ont dit que leur lieu de travail était à Bangkok,
02:47mais elles m'emmènent à Myanmar.
02:50Elles nous mentent tout.
02:52Nous ne sommes pas des scammers. Nous sommes des victimes. Elles nous utilisent.
02:55Si quelqu'un ne veut pas travailler avec eux,
02:58dans Myanmar, ils vendent des organes.
03:02Des organes humains. Des lèvres. Des yeux.
03:06Ils nous mentent. Si vous ne travaillez pas avec nous,
03:09nous pouvons le faire avec votre corps.
03:12Ces étrangers sont piégés par des annonces d'emplois alléchantes.
03:15D'autres sont même kidnappés.
03:16Ils sont ensuite séquestrés dans des centres, sans contact avec l'extérieur,
03:20et certains sont torturés pour faire le sale boulot.
03:22J'ai reçu beaucoup de punitions.
03:25J'ai reçu des chocs électriques tous les jours.
03:29J'ai reçu des coups tous les jours.
03:32Ils veulent nous punir. Et ils nous punissent.
03:35Nous travaillions pendant 18 heures sans salaire.
03:40Ils ne nous ont pas permis de contacter notre famille.
04:01Le gouvernement thaïlandais a donc décidé d'accentuer la répression.
04:31Le gouvernement thaïlandais a donc décidé d'accentuer la répression.
04:37Nous avons donc décidé d'accentuer la répression.
04:41Nous avons donc décidé d'accentuer la répression.
04:45Nous avons décidé d'accentuer la répression.
04:48Nous avons décidé d'accentuer la répression.