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Trois hommes ont été interpellés et placés en garde à vue dans l'affaire Bétharram, annonce Rodolphe Jarry, procureur de la République de Pau, dans un communiqué de presse, ce mercredi 19 février. Ils sont entendus pour "viols aggravés, agressions sexuelles aggravées et/ou violences aggravées susceptibles d'avoir été commis entre 1957 et 2004" au sein de l'établissement scolaire Notre-Dame de Bétharram, précise le magistrat.

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Transcription
00:00Assez récemment, mais je crois que ce que dit Mme Frugier, c'est hyper important parce que pendant 20 ans en fait, j'ai essayé de me reconstruire et aujourd'hui avec tout cet espèce d'effet médiatique, en fait, il y a tout ce stress post-traumatique qui revient, qui rejaillit, les journées, les nuits sont plutôt difficiles en ce moment, parce que ce qu'évoque Mme Frugier, c'est exactement ça en fait, on n'écoute pas la parole des enfants, on ne nous a pas cru quand on était ado, quand on était enfant, et aujourd'hui, c'est pratiquement 20 ans après, c'est hyper compliqué d'en reparler.
00:29De remédiatiser, et je crois que oui, en effet, s'il y avait le juge Durand qui pourrait travailler efficacement, qu'on lui donnait les moyens de travailler, je pense que Bétharame, ça aurait été traité vraiment différemment.
00:44Aujourd'hui, on ne serait pas dans des démentis de personnalités publiques, politiques, on avancerait beaucoup plus pour le traitement et la protection des enfants et des mineurs.
00:51Vous concernant, est-ce que les faits sont prescrits ?
00:54Je ne sais pas encore.
00:56Ce sont des faits de violences physiques, c'est ça que vous nous décriviez tout à l'heure ?
00:59Oui, bien sûr, mais il n'y a pas que ça. Je ne sais pas, quand on est adolescent, quand on prend une seule douche par semaine, parce que l'eau est tellement froide et qu'on n'est pas autorisé à prendre davantage de douche, les conditions d'études étaient vraiment catastrophiques,
01:11même au niveau matériel, au niveau physique, quand on ne peut pas appeler sa famille, quand on est privé de sa famille, quand on a 12, 13, 14 ans, c'est vraiment compliqué.
01:20Je peux vous dire qu'après, ce sont des vies qui sont complètement détruites.
01:24Aujourd'hui, je pense qu'il va falloir travailler sur le...
01:27Le directeur parle du projet pédagogique, il n'est plus du tout le même.
01:30Excusez-moi, mais je me permets d'avoir quelques doutes par rapport à ce qui s'est passé de l'époque, s'il y a encore des personnes qui étaient à l'époque à Bétharame qui sont encore là aujourd'hui.
01:37Vous habitez, vous, encore dans la région ?
01:40Non, je n'habite plus dans la région, j'ai complètement déménagé, j'ai fui cette région.
01:44Je pense que j'aurai beaucoup de mal à y revenir.
01:46Vous n'êtes jamais retourné à Notre-Dame-de-Bétharame depuis ?
01:48Non, je me l'ai interdit, ce n'est pas possible, ce serait trop dur pour moi.

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