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00:00Punchline sur CNews et Europe 1.
00:0218h-19h, Laurence Ferrari.
00:1018h18, de retour dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
00:13On est avec nos invités.
00:14On va écouter le vice-président américain,
00:16G. Davens.
00:17Il était vendredi à la conférence sur la sécurité de Munich.
00:19Et pour dire les choses, il nous a administré une petite correction.
00:23Gauthier Lebrecht, il nous a vraiment tensé sur,
00:27notamment, la liberté d'expression
00:29dans les démocraties européennes.
00:30Écoutez-le, puis on va réagir.
00:33En Grande-Bretagne et dans toute l'Europe,
00:35la liberté d'expression est en recul, je le crains.
00:40Je suis convaincu qu'ignorer les gens,
00:42mépriser leurs préoccupations ou, pire, fermer les médias,
00:45annuler les élections ou les tenir à l'écart du processus politique
00:48ne protège en rien.
00:53C'est au contraire le moyen de détruire la démocratie.
00:57S'exprimer et donner son avis,
00:58ce n'est pas interférer dans une élection.
01:01C'est intéressant, cette leçon de morale des Américains
01:03sur la liberté d'expression, Gauthier Lebrecht.
01:06Est-ce qu'on peut dire qu'ils ont des leçons à nous donner en la matière ou pas ?
01:10Écoutez, ça résonne drôlement, comme le disait M. le ministre,
01:14quand ça arrive la semaine où C8 peut avoir la décision définitive du Conseil d'État
01:21et où on peut apprendre que 400 personnes vont se retrouver sur le carreau
01:25parce qu'une chaîne va être interdite en France,
01:27même deux avec Énergie 12,
01:29qui est complètement inédit dans notre histoire contemporaine.
01:33Évidemment, oui, ça résonne drôlement.
01:35Moi, j'aime bien la phrase quand il dit
01:37que c'est dangereux d'ignorer les gens et d'ignorer leurs préoccupations.
01:41Pendant des années, on a ignoré les préoccupations sur l'immigration,
01:46sur la sécurité, en disant que ce ne sont pas des sujets nobles.
01:50D'ailleurs, pour Emmanuel Macron...
01:51Ce n'étaient pas des sujets du tout.
01:52Ce ne sont toujours pas des sujets nobles.
01:53Quand vous voyez aujourd'hui ce qu'il préoccupe,
01:56alors là, il est en réaction à, évidemment,
01:58la future rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump.
02:01Enfin, jusqu'ici, depuis la rentrée,
02:04l'agenda présidentiel était quand même un agenda présidentiel très curieux.
02:07Au moment où il pouvait revenir sur le devant de la scène
02:09avec le bras de fer, avec l'Algérie,
02:11il choisissait des sujets absolument secondaires.
02:14Donc, ignorer comme l'ont été ces sujets et ces préoccupations,
02:19ça donne un RN très puissant parce qu'ils ont eu le monopole
02:22sur les sujets migratoires et sur les sujets sécuritaires
02:25parce qu'on leur a laissé et même parce qu'une certaine droite leur a laissé.
02:29Alors, maintenant, les choses sont en train de bouger
02:31et on voit comme ils sont crispés face à la courbe de popularité
02:35de Bruno Retailleau.
02:35Mais Emmanuel Macron, il met toute son énergie,
02:38finalement, par exemple, sur des sujets sociétaux.
02:40On l'a vu pour l'IVG dans la Constitution.
02:42Là, il met vraiment toute son énergie sur les sujets dont Gauthier parlait.
02:45Effectivement, pas de référendum.
02:47Alors, avec l'article 11 de la Constitution, ce n'est pas évident,
02:49mais on voit que les Français ne sont pas souvent consultés.
02:51On nous fait des tables rondes, etc.
02:52C'est bien qu'ils répondent assez rarement à la question
02:54qu'il aurait posée aussi, ça, Emmanuel Macron.
02:55Est-ce que c'est un point de ne pas oublier ?
02:57C'est vrai, ça pourrait être un peu implacable.
02:58Je suis sûr qu'il répondra à la question qu'il aurait posée.
03:00Oui, mais elle serait posée d'une manière qui ne serait peut-être pas satisfaisante.
03:03Voilà, c'est ça aussi.
03:04Concernant la liberté d'expression, évidemment, C8 est censurée.
03:07On prive un public d'une chaîne qui peut se permettre de priver
03:11des téléspectateurs d'une chaîne.
03:12Enfin, on devrait tous se révolter encore aujourd'hui.
03:14Nous, on se révolte.
03:14Il y a une pétition qui a été signée par un million de personnes
03:17et vos confrères n'ont pas l'air de tous s'indigner.
03:20Il est choqué, J. Deven, c'est le premier amendement des Etats-Unis.
03:23Ils consacrent la liberté d'expression, ce qui n'est pas le cas en France.
03:25On ne peut pas restreindre
03:26ni la liberté d'expression, ni la liberté de la presse aux Etats-Unis.
03:29Ils ne sont pas très tendres avec les journalistes américains.
03:31L'administration Trump, elle en éjecte certains du bureau.
03:35François Buvoni et après Pierre Lelouch.
03:37Quand on dit qu'on va mépriser les gens et y compris le peuple,
03:39quand un ministre comme M. Harman dit un jour
03:42« Moi, je vais parler à mon député, l'ancien ministre de l'Économie et des Finances. »
03:45Ça passe tellement vite, on a du mal à mémoriser.
03:48« Je ne parlerai pas au député du Rassemblement national
03:50qui représente 11 millions d'électeurs. »
03:52Après, son gouvernement, il tombe.
03:53Pierre Lelouch.
03:56Qui ont tapé dans le mille, il dit « ne faites pas de cordon sanitaire,
03:59ça ne sert à rien. Parlez aux gens.
04:01Si vous voulez qu'ils s'intéressent à la démocratie qui viennent vers vous,
04:04parlez-leur, ce n'est pas la peine de faire des cordons. »
04:06Ça, le message a été envoyé aussi à Macron,
04:08qui a fait ça au dernier régime.
04:11Avec le résultat que l'on voit,
04:13c'est-à-dire une assemblée totalement décomposée.
04:16Il parle aussi de la Roumanie,
04:18où on a quand même annulé une élection présidentielle
04:20parce que ce n'était pas le bon résultat.
04:21En disant « les Russes sont intervenus ».
04:23Il dit « si les Russes sont intervenus,
04:25eux aussi, les Américains interviennent. »
04:26Il dit aussi « si vous n'êtes pas foutus d'avoir un pays,
04:29si un pays se casse la figure à cause de quelques centaines de milliers de dollars,
04:32c'est que la démocratie n'est pas solide. »
04:34Et dans le cas de la Roumanie, il avait un peu raison.
04:36Vous m'avez dit, Pierre Lelouch, aussi,
04:37qu'il y a quelque chose d'intéressant sur J. Davies,
04:39vice-président américain, jeune.
04:41Vous dites que c'est une figure émergente aux États-Unis,
04:45mais il représente beaucoup de choses.
04:47Il est supérieurement intéressant.
04:50Son livre vient de sortir en français,
04:52je pense que vous savez tout le monde le lire.
04:53Il raconte son histoire.
04:54L'histoire de quelqu'un de très pauvre,
04:56qui vient des familles de mineurs des Appalaches,
05:00avec une mère alcoolo.
05:02Il n'a quasiment pas fait d'études.
05:04Il s'engage dans l'armée pour ensuite pouvoir faire des études.
05:07Vous savez qu'ils ont ce système qui s'appelle GI Bill.
05:09Quand vous servez dans l'armée, on vous paye les études.
05:11Il fait des études ultra brillantes à Yale.
05:14Et de Yale, il rencontre Peter Thiel en Californie
05:17et il rentre dans la tech et dans l'équipe.
05:20Mais au début, il n'est pas trumpiste.
05:22Il se dispute avec Trump et il se rallie ensuite à lui
05:26à partir de l'idée que ce milliardaire new-yorkais
05:31de l'immobilier va servir les intérêts du petit peuple en bas.
05:34Et c'est cette fusion entre ces deux mondes,
05:37la tech, l'argent et le petit peuple,
05:40qui fait cette victoire monumentale.
05:4274 millions de voix, la majorité dans les deux chambres.
05:47Et ça donne des convulsions à la gauche en France.
05:49Et ça, ça va donner probablement, si Trump réussit,
05:52on va voir très vite, dans les deux ans, au moment des midterms,
05:55si Trump réussit,
05:57Jay Devine sera le prochain président pendant huit ans.
06:00Donc, c'est une révolution de la société américaine qui est en cours.
06:04Il ne faut pas se tromper, ils sont en train de tout changer.
06:06Oui, pas que américaine, ça va isoler dans le monde entier.
06:09Et via les techs.
06:11Joseph, tu m'assieds ?
06:12Ce qui s'est mis en place, idéologiquement,
06:15c'est une révolution conservatrice.
06:17Ce qui arrive dans des périodes de l'histoire,
06:19c'est-à-dire que quand la droite, à un moment donné,
06:22épouse une technique qui apparaît nouvelle
06:25et qui va changer et qui va modifier totalement la donne.
06:28C'est ce qui s'est passé aux États-Unis.
06:29La tech, aujourd'hui, est à droite.
06:31Et moi, ce qui m'a vraiment frappé,
06:32c'est qu'au lieu d'avoir une analyse là-dessus,
06:35au lieu d'avoir un sujet,
06:36on a vu, sur un sujet qui est lié à un sujet d'importance quand même,
06:40on a vu le président de la République
06:43être moins préoccupé, évidemment, de ce sujet,
06:46des réponses qu'il fallait apporter,
06:47que de sa propre mise en scène.
06:50Pour satisfaire son égo, comme toujours.
06:53Il n'y en reste plus que ça.
06:54Et ça, il y a un vrai problème.
06:57Dernier mot, Pierre, là-dessus ?
06:59Je pense que ça va avoir un impact en Europe, clairement.
07:02L'élection en Allemagne, là, la semaine prochaine ?
07:05L'élection, bien sûr, c'est la position électorale allemande,
07:07mais je dirais que, via les techs,
07:10toutes les techs américaines, maintenant, vont...
07:12D'ailleurs, c'est la grande peur
07:15de l'international progressiste
07:17qui s'est réuni aujourd'hui à l'Élysée.
07:19Il y a Mme Mélanie.
07:21Sauf...
07:22Hors Mélanie, oui.
07:24Qui est arrivée en dernière.
07:26En Maserati.
07:28Pour la petite anecdote.
07:29C'est pas si mal.
07:30C'est pas si mal, mais faire un riz, c'est mieux, mais bon.
07:33Excusez-moi.
07:34Bon, écoutez, c'est ce qu'on peut dire.
07:36Tout ça, c'est leur grande trouille.
07:37C'est que si Trump réussit,
07:40la tech américaine et les idées américaines
07:42vont envahir le débat politique en Europe.
07:44Et ça va être très compliqué de les arrêter,
07:45parce que les idées progressistes sur le thème
07:47tout le monde a le droit d'être où
07:48et toute communauté a le droit d'être défendue.
07:50Et il est interdit de dire ça, et de ça, et de ça.
07:53Puis, au bout d'un bout, on arrive à dire aux journalistes
07:56« Vous êtes punis parce que vous avez dit ce mot-là. »
07:58Mais c'est incroyable.
08:00Si ça se passe dans un pays totalitaire,
08:02on dirait « Mais c'est insupportable. »
08:03Ça se passe chez vous.
08:04Moi, j'ai beaucoup de mal à admettre ça.
08:06C'est la fin de l'union européenne.
08:07Disent à un journaliste « Vous êtes punis
08:09parce que vous avez dit ce mot. »
08:10De travers.
08:11C'est la fin de l'union européenne.
08:12Vous avez ensuite la chatte aux sorcières,
08:13même dans les médias de gosses.
08:15Dernier mot, Joseph.
08:16Tous ne sont pas punis.
08:17Jean-François Aquiline.
08:18Jean-François Aquiline.
08:19Il parle à Bardella.
08:21L'idée de faire un livre, il est dégagé de façon délégale.
08:24France Info.
08:25Aveuille.
08:26Joseph, le dernier mot.
08:27Après, on parle de Gérald Darmanin.
08:28Aujourd'hui, il y a une chose, c'est,
08:30pense-t-il, régulé.
08:31Régulé sur des objets...
08:33Régulé, ça veut dire censuré.
08:34Régulé sur des objets qu'ils n'ont pas créés.
08:35Donc, ça ne donne rien.
08:37C'est une régulation sur le vide.
08:38Et tous ne sont pas...
08:39Là, il va falloir sauter les régulations.
08:40Tous ne sont pas punis.
08:42Vous pouvez faire de manière totalement impunie
08:46le procès de Boalem-Sensal pendant deux heures
08:49sur le service public,
08:50donnant tous les arguments possibles et imaginables
08:52au régime algérien de M. Théboune
08:54pour le laisser croupir dans une jôle
08:56jusqu'à la fin de ses jours,
08:57sans qu'il ne vous arrive quoi que ce soit.
08:59Il y a eu le pompon hier sur le Hamas aussi.
09:01Le Hamas est-il encore dangereux ?
09:04La dernière sur le Hamas, c'est pas mal aussi.
09:07Est-il encore dangereux, c'est ça ?
09:08Oui, le Hamas est-il encore dangereux ?
09:12Le Hamas, je voudrais quand même rappeler les origines
09:15de ces gens-là.
09:17Il y a trois, c'est un tripode.
09:19Il y a une racine nazie,
09:21c'est le moufti de Jérusalem
09:22qui rencontre Adolf Hitler en 1942 à Berlin
09:25et qui lève une armée musulmane,
09:27une division SS.
09:28La 13e division Anschar.
09:30Première racine.
09:31Deuxième racine, les frères musulmans,
09:34les idéologues de ces années-là.
09:36Et troisième racine, malheureusement,
09:38les soviétiques qui arrivent avec la haine
09:41soi-disant sioniste anticoloniale.
09:44C'est un mix entre le nazisme,
09:46la haine anticoloniale et la haine du juif
09:49et on a cette très belle opération
09:52qui s'appelle le Hamas,
09:53dont la charte, que je vous conseille là aussi.
09:56La lecture.
09:57Elle n'est pas très longue.
09:58Elle parle de la destruction physique
10:00de l'État d'Israël au nom du califat.
10:03C'est une organisation qui a 2 500 personnes
10:06le 7 octobre 2023
10:07et qui, dans les prochaines semaines,
10:09va échanger des prisonniers contre des cercueils.
10:11Cette semaine même.
10:13En France, on parle de militants,
10:15de combattants et de résistants.
10:18Des députés européennes et françaises
10:20qui arrivent avec un T-shirt palestine
10:22pour représenter la France au Parlement européen.
10:24C'est une vraie fierté.
10:26Et qui va en Jordanie
10:27pour avoir une visite à Gautier Lorette,
10:29mais qui souhaite que Boulay-le-Sensal
10:31reste à Jaune.
10:32Rappelez qui est M. Abdallah.
10:34Rappelons bien M. Abdallah.
10:36Donc M. Coquerel demande la libération.
10:38Avec Rima Hassan.
10:39Avec Rima Hassan aussi, bien sûr.
10:41C'est un combattant pro-palestinien libanais
10:44condamné pour la participation
10:46d'un diplomate franco-israélien
10:48et d'un autre diplomate franco-américain.
10:50Et c'est ces gens-là que la France en s'en bise.
10:52Des gens très biseux.
10:54Coquerel veut qu'il continue la lutte.
10:56C'est comme ça qu'il a tweeté.