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00:00Benjamin Cochy, Ancien Gilet Jaune, qui est avec nous, merci Benjamin Cochy d'être là avec nous sur le radio.
00:06Bonjour Cyril, merci à toi, merci, bonjour à toute l'équipe et bonjour aux auditeurs.
00:11Et Benjamin, je voudrais vous remercier parce que vous êtes venu très souvent sur mon plateau et on a toujours passé des très bons moments ensemble
00:16et comme vous avez pu le voir, c'est vrai qu'on a toujours laissé la parole à tout le monde, peut-être même un peu trop.
00:22Ouais bien sûr, absolument, et c'est notamment ça dont j'avais envie de parler aujourd'hui avec vous,
00:28c'est pas forcément l'écoeurement qui est partagé, je crois qu'il y a des dizaines de milliers de personnes qui sont en train d'exprimer cet écoeurement,
00:34mais j'avais surtout envie de témoigner de ce que moi j'ai vécu en 2018 sur le plateau de TPMP, Cyril, tout début de la crise des Gilets Jaunes.
00:42Tu as su ouvrir ton plateau, tu as accueilli des Gilets Jaunes qui arrivaient de nulle part, on était des nobodys,
00:48on arrivait de Toulouse, on arrivait du nord de la France, on arrivait de Valence, on arrivait de Marseille,
00:53on avait des personnalités toutes différentes, des parcours différents, peut-être des sensibilités politiques différentes,
01:00mais qu'importe, tu nous as ouvert l'antenne, tu nous as donné le micro, tu nous as permis de nous exprimer,
01:04tu as été l'agora qui n'existait plus à l'Assemblée Nationale.
01:08Les Gilets Jaunes c'était quoi ? Les Gilets Jaunes c'était des gens qui n'étaient plus entendus par leurs élus,
01:12et toi finalement tu as remplacé l'Assemblée Nationale en faisant une sorte d'agora télévisuel,
01:17et c'est en ce sens que je voulais te remercier et exprimer cet écoeurement.
01:21Je me souviens de Gilets Jaunes dont j'ai fait partie, tu nous as payé le billet de train, tu nous as payé la chambre d'hôtel,
01:27il faut dire aussi, parce que tu es très discret là-dessus, mais il faut dire aussi que les Gilets Jaunes ont pu s'exprimer
01:32parce que tu as été en capacité de les faire venir à Paris pour qu'ils puissent s'exprimer.
01:36Lorsque tu es sorti de Matignon en ayant rencontré Édouard Chilippe, tu as été le premier à attendre le micro,
01:42à nous accueillir aussitôt la sortie de Matignon pour pouvoir nous exprimer,
01:46pouvoir expliquer comment on pouvait faire changer les choses sur le pouvoir d'achat, sur la mobilité,
01:50on était sans tabou, on était sans filtre, ce qui nous a permis de rencontrer des ministres qui ne sont plus ministres mais qui ont disparu.
01:57Je pense à Marlène Schiappa, on va dire Marlène Schiappa là, aujourd'hui, et puis Jean-Baptiste Gévary, bref.
02:03Il y avait plein de gens qui ont pu entendre la colère des Gilets Jaunes,
02:08et aujourd'hui quand je comprends que C8 va fermer, que TPMP va devoir être baillonnée au moins quelques temps,
02:14enfin on a compris que tu allais rebondir tel un zébulon,
02:17en tout cas moi j'ai le sentiment qu'ils sont en train de baillonner les colères de demain,
02:21les colères de demain par rapport au pouvoir d'achat parce que le problème n'est pas réglé,
02:25moi aujourd'hui je suis entrepreneur, et bien ce sont les charges sociales qui nous écrasent, ce sont les impôts qui nous écrasent,
02:31et encore une fois, s'il n'y a pas des gens comme toi, s'il n'y a pas des émissions comme la tienne qui nous laissent la parole,
02:38et bien aujourd'hui on parle dans le vide, on pisse dans un volon, on pisse dans un violon, c'est exactement ça.
02:44Déjà Benjamin je suis très touché par tout ce que vous dites parce que c'est vrai que ça m'était sorti de la tête tout ça,
02:49et c'est vrai qu'on a passé en plus des moments incroyables, sachez-le avec vous,
02:52et cette période des gilets jaunes c'est une période que j'ai adoré dans l'émission,
02:55et j'ai aimé être à vos côtés, et j'ai aimé vous donner la parole, après le résultat il est ce qu'il est,
03:02et c'est vrai qu'aujourd'hui on voit que ça n'a pas beaucoup bougé,
03:05et que les français sont encore plus dans la panade qu'en 2018 quand on était sur le plateau,
03:10donc ça n'a pas beaucoup bougé, ça s'est même empiré, c'est ça qui est grave.
03:14Tu as été la caisse de résonance de l'expression populaire que les députés n'étaient plus capables de faire.
03:21Benjamin, je vais vous dire, ça va peut-être coûter aussi la chaîne, je ne vais pas vous mentir,
03:24c'est comme quand on s'est posé des questions sur le vaccin,
03:27je ne dis pas qu'on n'a pas dit qu'on était pour ou contre, on s'est posé des questions, comme tout le monde peut s'en poser,
03:33et je pense que ça a énormément dérangé, sachez-le, je le sais de source sûre,
03:38ça a énormément dérangé au plus haut sommet de l'État, les invités sur le vaccin, etc.
03:44Les gilets jaunes, ça a aussi fortement dérangé, sachez-le, Benjamin.
03:49Mais juste, Benjamin, moi j'ai une question, et c'est Eric Gauthier qui en parlait il y a un instant,
03:53je voulais avoir votre avis là-dessus, c'est quand même le Conseil d'État, l'ARCOM,
03:56donnent raison à l'ALFI, ils font plaisir à l'ALFI, aux écolos quand même là-dessus.
04:01Oui, je crois qu'ils font plaisir aux écolos, mais je pense qu'ils font aussi plaisir à la Macronie, clairement.
04:06Oui, oui, je pense aussi, je suis d'accord avec vous, je suis d'accord avec vous Benjamin Pochon, c'est vrai.
04:12Quand on entend le silence, j'ai bien posé mes mots, quand on entend le silence de la Macronie face à la fermeture de la chaîne,
04:19et même les semaines précédentes, la décision du Conseil d'État ce jour,
04:23on sent bien quand même que ça arrange bien plus que Mélenchon et qu'on sort Louis Boyard et compagnie.
04:28Ce qui est dommage, c'est qu'on pourra plus entendre Louis Boyard sur ses huit, non je déconne.
04:33C'est vrai que c'est peut-être la seule bonne nouvelle.
04:36Non mais, Benjamin a raison, on en parlait il y a un instant avec Olivier d'Artigolles,
04:41qui a eu cette expression incroyable, qui dit « le silence de la Macronie signe le crime »,
04:46c'est ce que vous avez dit, comme dans le Cluedo.
04:48Oui, c'est ça, comme des moutards.
04:50Non mais c'est vrai.
04:52Le fait qu'ils ne disent rien signe le crime, c'est un Cluedo politique et médiatique, on sait très bien,
04:59à moins bien sûr qu'il y ait quelques voix,
05:01mais on les connaît les voix qui pourraient s'exprimer,
05:03qui sont des personnalités plutôt indépendantes.
05:05Oui, un Karl Oliff par exemple.
05:07Pour l'instant, rien n'est dit.
05:09Non mais là, c'est pas pareil,
05:11parce que là sur les réseaux, ça reste,
05:13et derrière tu peux avoir un appel du chef de l'État qui dit « mais qu'est-ce que t'as foutu ? Pourquoi t'as fait ça ? »
05:17D'ailleurs c'est intéressant, si il y a bien les macronistes en coulisses, leur silence est effectivement coupable,
05:23qui s'allient donc au bruit et à la furore de la France insoumise et des écologistes qui eux font ça devant les caméras,
05:28tiens c'est marrant, une alliance macroniste et les filles, ça rappelle les législatives, tiens c'est marrant.
05:34Benjamin Cochy, je voudrais vous remercier Benjamin, vraiment d'avoir été avec nous ce soir au Paris,
05:39et merci pour vous Benjamin,
05:41et Benjamin, j'espère qu'on se reverra sur une autre émission,
05:45bien entendu, vous inquiétez pas, comme vous l'avez dit,
05:47comme vous l'avez dit, on va rebondir tel un zébulon.
05:49Merci, je vous embrasse Benjamin, merci d'avoir été avec nous.

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