Entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau, Nicolas Daragon a fait son choix pour la présidence du parti Les Républicains. Il choisit Laurent Wauquiez, "par fidélité et proximité" dit-il. Et il assure qu'il n'y a pas de guerre des chefs.
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00:00Il est 8h moins le quart, la guerre des chefs est-elle déclarée ?
00:02Nathalie Rodrigues pour la présidence du parti Les Républicains.
00:06Le secrétaire départemental DLR dans la Drôme, notre invitée ce matin.
00:10Bonjour Nicolas Daragon.
00:11Bonjour.
00:12Alors vous allez voter pour qui ? Laurent Wauquiez ou Bruno Rotailleau pour être président DLR ?
00:16Laurent Wauquiez, tout simplement, par fidélité, par proximité.
00:20Je travaille avec lui depuis une dizaine d'années.
00:21C'est quelqu'un d'engagé qui a procédé à la refondation de notre parti maintenant depuis plusieurs mois
00:25et qui avait été désigné à l'unanimité pour ça.
00:27Puis c'est quelqu'un que je connais bien parce qu'il a été d'une très grande efficacité à la présidence de la région Vergnes-Grenalpes
00:32et ça a notamment bénéficié à notre département et à Valence.
00:35Mais vous n'êtes pas tiraillé parce que vous avez aussi travaillé avec Bruno Rotailleau, l'actuel ministre de l'Intérieur.
00:40Vous avez été ministre délégué à Beauvau avec lui.
00:44Vous n'êtes pas tiraillé du coup ?
00:45Absolument pas.
00:46On est dans une situation où on a une chance folle finalement si on y regarde de plus près.
00:49On a deux candidats extraordinaires.
00:51On en a un qui est un excellent ministre de l'Intérieur
00:54et qui à mon sens doit s'y consacrer à temps complet
00:57parce que c'est une mission extrêmement lourde et apporter des résultats à nos concitoyens.
01:00Et je crois qu'il est très apprécié dans cette mission.
01:02Et on en a un qui doit se consacrer au parti politique, c'est Laurent Wauquiez
01:06et qui travaille maintenant depuis plusieurs mois
01:08et qui doit aussi garder une indépendance vis-à-vis du gouvernement.
01:11Vous savez, on est une petite partie du gouvernement
01:14et on doit pouvoir faire des propositions parfois divergentes de celles du gouvernement.
01:18Donc ça me paraît parfaitement adapté d'avoir d'abord deux excellents candidats
01:22un dans le gouvernement et un qui va se consacrer à 100% au parti.
01:26Vous dites que c'est une chance folle.
01:27Est-ce que ce n'est pas un risque aussi de voir le parti se diviser ?
01:31Le parti qui a déjà vécu l'épisode Éric Ciotti qui s'est rapproché du Rassemblement National.
01:36Est-ce qu'il peut se payer une nouvelle bataille à la tête des Républicains ?
01:40C'est tout le contraire.
01:41Vous savez, depuis que la démocratie existe, il y a moins de guerres pour désigner des chefs.
01:46C'est tout le contraire.
01:47Ça veut dire qu'en ce moment on est en train de nous vendre dans les médias qu'il y a une guerre des chefs.
01:50Il y a un débat.
01:51Il y a un débat et il va être nourri.
01:53Il va être consistant.
01:54Il va être intéressant.
01:55Il va être sur les valeurs.
01:56Il va être sur ce qui nous rassemble.
01:57C'est-à-dire défendre le retour de l'ordre et de la sécurité dans notre pays.
02:01Défendre le retour aux fondamentaux sur le travail, sur l'éducation, la culture, la santé.
02:06Un peu de courage aussi sur la laïcité, sur la justice.
02:09Donc tout ça, ça va habiter le débat pendant les trois mois qui nous séparent de l'élection.
02:13Et donc on n'est pas dans un combat entre hommes.
02:16On est dans une confrontation d'idées mises en concurrence.
02:19Et les militants vont décider.
02:21Et c'est plutôt une bonne nouvelle pour notre famille politique d'avoir deux très bons candidats.
02:24Ce ne sont pas que les médias qui inventent la guerre entre les deux.
02:28Il paraît qu'hier au Conseil stratégique auquel vous étiez, Conseil stratégique des Républicains,
02:32ils ne se sont pas adressés la parole.
02:34Mais ils se sont salués et tout le monde s'est exprimé.
02:38Il n'y a pas eu de moins ou plus d'échanges.
02:41Je crois qu'on est tout le temps en train de faire ce qu'on appelle le storytelling d'une confrontation.
02:45Absolument pas. Absolument pas.
02:47Tout le monde a pu s'exprimer et il n'y a pas eu d'ignorance ou de que sais-je.
02:53Non, ils se sont salués cordialement.
02:55Ils ont échangé pendant la réunion.
02:57Pas de difficultés. Je suis désolé de vous dire que ça se passe bien au sein des Républicains.
03:01Vous dites, du coup c'est une confrontation d'idées.
03:04Est-ce que vraiment Laurent Wauquiez et Bruno Rotaillot sont si différents sur le fond ?
03:09Est-ce que ce n'est pas juste une question de personnes et pour le coup d'ego ?
03:13Ils sont très différents en tant que personnes.
03:15Vous avez raison de le dire.
03:17Ils ont des missions extrêmement différentes aujourd'hui.
03:19Il y en a un qui est chef du groupe à l'Assemblée nationale
03:23et l'autre qui exerce une fonction de premier plan comme ministre d'Etat en charge de l'intérieur.
03:27Oui mais sur le fond, ils sont tous les deux à droite des Républicains.
03:31Ce n'est pas la partie centriste du parti des Républicains.
03:33Mais heureusement que dans le parti politique auquel j'appartiens,
03:37nous avons des idées qui se ressemblent un peu quand même.
03:40Simplement, ils ont des méthodes qui sont différentes
03:42et puis ils ont aussi un agenda qui est différent.
03:44Celui du ministre d'Etat en charge de l'intérieur, il est rempli à 120%
03:48pour assurer la sécurité de nos concitoyens.
03:50Celui de Laurent Wauquiez qui est président du groupe à l'Assemblée nationale,
03:54c'est celui de quelqu'un qui peut avoir des propositions divergentes de celles du gouvernement.
03:57C'est quelqu'un qui peut se consacrer à 100% au parti politique
04:00et aux militants qui ont besoin d'avoir un chef.
04:02Ça fait longtemps qu'on n'en a plus si vous observez bien les choses
04:05depuis cette trahison d'Éric Ciotti en effet.
04:09Est-ce que vous pensez qu'il ne va pas y avoir de soucis,
04:12que du coup les militants ne vont pas se sentir perdus, divisés,
04:14que ça ne va pas finir d'éclater le parti Les Républicains ?
04:17Ce que j'observe c'est qu'hier on a organisé une réunion publique en 3 jours
04:20et qu'il y avait plus de 500 personnes pour accueillir Laurent Wauquiez à Valence.
04:24Je suis certain que quand Bruno Retailleau viendra,
04:26il y aura également beaucoup de monde et ça va être comme ça dans tous les départements.
04:29C'est une très bonne nouvelle, notre parti politique est dans une nouvelle dynamique
04:32et on engrange des adhésions depuis que les deux se sont déclarés candidats.
04:35Donc je pense qu'il va y avoir un débat d'idées qui va faire émerger un chef pour notre parti.
04:40Je souhaite que ce soit Laurent Wauquiez pour qu'il s'y consacre à 100%
04:43et je souhaite que Bruno Retailleau réussisse pleinement sa mission au ministère de l'Intérieur.
04:47Le chef qui sera désigné chef DLR sera le candidat des Républicains pour la présidentielle 2027 ?
04:54Absolument pas et puis ça a été fixé dans les règles de cette élection interne du parti politique
04:58de dire que cette élection ne produira pas le candidat à l'élection présidentielle.
05:02L'un n'empêche pas l'autre mais ça n'est pas la stratégie qui a été adoptée.
05:07On a voulu séparer strictement les autres justement pour éviter un combat des chefs.
05:11Le congrès qui décidera ce sera le 17 mai ?
05:14Exactement, la Haute Autorité a décidé hier soir que ce serait le 17 mai.
05:17Ça sera enterriné d'ici dimanche et au bureau politique certainement de lundi.
05:21Nicolas Daragon, secrétaire départemental des Républicains dans la Drôme qui a fait son choix,
05:25ce sera pour lui Laurent Wauquiez à la tête des Républicains
05:29et dit-il on a une chance folle d'avoir deux candidats excellents.
05:33Merci Nicolas Daragon.
05:35Merci à vous.