Le président du groupe “Droite républicaine” à l’Assemblée nationale, Laurent Wauquiez, était l’invité du “Face à face” ce mardi. Il réagit à la popularité de Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur issu des Républicains.
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00:00Je pense qu'en politique, oui, c'est le choix que j'ai fait.
00:02J'ai fait le choix de prendre du temps.
00:04Vous l'avez dit.
00:05J'ai plutôt fait le choix...
00:07Et de ne faire qu'à la dernière minute les derniers bons.
00:09J'ai plutôt fait le choix, c'est vrai,
00:11de me mettre en retrait pendant 7 ans
00:13et donc d'avoir une approche de tortue.
00:15C'était pas mon tempérament initial.
00:17Non, c'est l'inverse. Vous l'avez bien entendu dans la fable.
00:19Le lièvre, il se dit, je partirai à la dernière minute.
00:21J'ai pas besoin de commencer tout de suite mon choix.
00:23Je comprends votre clé de lecture.
00:24Vous cherchez à me dire, il y a une tortue, un lièvre...
00:26Je comprends...
00:28En fait, est-ce que vous ne regrettez pas votre stratégie ?
00:30Quand vous voyez que Bernard Otaïo est aujourd'hui
00:32le ministre préféré des Français,
00:33quand vous voyez que dans les sondages,
00:34auprès des sympathisants de droite,
00:36il est considéré aujourd'hui comme le meilleur.
00:38Mais c'est une excellente nouvelle pour nous.
00:40C'est-à-dire,
00:42pourquoi est-ce que dans votre fable, elle me gêne ?
00:44Parce que vous partez de l'idée
00:46qu'à l'intérieur de la droite,
00:48on va renouveler la guerre des chefs,
00:50on est en compétition,
00:52et à l'arrivée, il y a un perdant et un gagnant.
00:54Là, c'est vous qui m'avez raconté une fable.
00:56C'est vous qui avez commencé.
00:58Si je peux me permettre, je ne crois pas à ça.
01:00Je pense que précisément,
01:02c'est le pire des poisons.
01:04Oui, j'ai fait le choix de prendre du temps. Vous l'avez dit.
01:0630 ans, dans votre région.
01:08Je suis né en 1975.
01:10Oui, j'ai fait le choix de prendre du temps.
01:12Oui, j'ai fait le choix de prendre du recul.
01:14Oui, j'ai fait le choix de ne pas me précipiter
01:16dans une arène politique dont je pensais
01:18qu'elle avait besoin de se renouveler.
01:20Est-ce que vous estimez qu'aujourd'hui, Bruno Otaïo est bien placé,
01:22y compris pour incarner la droite en 2027 ?
01:24Je pense qu'on a réussi tous ensemble
01:26à reconstruire
01:28la crédibilité d'une parole de droite.
01:30Que ce n'était pas arrivé depuis longtemps.
01:32Que si vous regardez ce week-end,
01:34on gagne à Villeneuve-Saint-Georges, en arrêtant Louis Boyard.
01:36On gagne à Frangeville, dans ma région.
01:38On gagne à Boulogne,
01:40où notre candidate est en tête.
01:42Et que ce travail est le résultat
01:44d'un travail en équipe, dans lequel chacun
01:46a été à sa place.
01:48Et si ça a marché, c'est précisément parce qu'on n'est pas tombé
01:50dans votre piège, si je peux me permettre,
01:52dans une fable où tout le monde serait en compétition.
01:54Et qu'on a plutôt été dans l'idée
01:56d'avoir un travail qui était un travail collectif.
01:58Accepterez-vous l'idée d'une primaire de la droite ?
02:00Je vais aller jusqu'au bout, si vous me permettez ma position.
02:02Précisément pour pouvoir avoir ce travail collectif.
02:04Pourquoi est-ce que je refuse de rentrer
02:06dans votre travail de fable, même si j'aime bien
02:08La Fontaine ?
02:10C'est parce que je pense que le pire pour la droite,
02:12c'est la guerre des chefs. Le pire pour la droite,
02:14c'est ce que vous essayez de décrire, où on s'affronte.
02:16Ce que j'essaye de faire, depuis
02:18maintenant six mois, c'est qu'on soit
02:20chacun dans notre rôle. Qu'on soit complémentaires.