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[#VôVô] Pamela Badjogo nous parle de son Album Yiêh



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Transcription
00:00Bonjour, je suis Pamela Badiogu, artiste, musicienne, auteure, compositrice,
00:06Zevi Bakanigi et vous êtes sur Vovo.
00:14Bonsoir à tous, bienvenue sur Vovo, votre émission d'expression libre.
00:18Aujourd'hui, nous avons le privilège de recevoir Pamela Badiogu,
00:22artiste musicienne gabonaise qui vient nous parler de son retour sur scène avec l'album Ye.
00:27Bonsoir Pamela.
00:28Bonsoir Iris.
00:29Alors Ye est un mélange vibrant de pop et d'afrobeat, peux-tu nous parler de cet album?
00:34Effectivement, aujourd'hui la tendance musicale est très dans l'afrobeat,
00:38même si en dessous on a des notes jazz, on essaie aussi de ne pas être déconnecté,
00:45donc on utilise l'afrobeat et la pop parce que c'est de la musique qui est écoutée un peu partout.
00:51Alors le titre Ye a-t-il une signification particulière? Pourquoi ce choix?
00:57Ye, moi je le prononce comme ça en macanigui qui veut dire par, je conjugue le verbe partir,
01:05Ye, sa signification c'est partir, j'essaie de laisser partir une émotion.
01:11D'accord, alors tu incarnes une résilience.
01:15Quel message est-ce que tu veux transmettre dans cet album?
01:20Le message principal que je transmets dans cet album c'est vraiment le fait d'accepter lorsque les moments difficiles arrivent,
01:28c'est ça la résilience, d'accepter que dans la vie il y a le yin et le yang, le bon, le mal, la vie, la mort, la souffrance, la joie.
01:38Lorsque la joie est là on est content mais lorsque la souffrance arrive il faut aussi l'accepter.
01:43Alors sur ce projet tu as collaboré avec de grands artistes comme Pat Thomas et Kelly Kumalo,
01:50comment s'est passée la collaboration, comment vous en êtes arrivée là?
01:54Kelly Kumalo c'est vraiment une circonstance, j'en étais déjà fan et puis sur l'album Ye j'ai collaboré avec un jeune que j'apprécie vraiment énormément,
02:04Solo et Solomony et en discutant on commence à se dire on aimerait rencontrer des femmes qui sont passées par les mêmes épreuves que moi
02:15et là il connaissait lui aussi Kelly, vraiment au tout paix, on a envoyé un email et ils nous ont répondu positivement.
02:22Quant à Pat Thomas, moi je suis une grande amoureuse du High Life, High Life c'est une musique magnifique,
02:28j'ai toujours su qu'un jour je chanterai avec lui, c'était impossible que je ne fasse pas un morceau avec lui dans ma vie.
02:37Ton album c'est un mélange de modernité et de tradition, comment est-ce que tu fais pour travailler avec ces deux influences sans perdre ton identité?
02:49La musique en fait, moi je fais partie des gens qui ne sont pas nostalgiques du passé, moi je vis dans mon temps, je mange la nourriture de mon temps, j'écoute les musiques de mon temps
02:59mais j'ai un fort besoin de devoirs de mémoire, de devoirs de transmission, c'est ça qui fait que je suis gabounaise.
03:10Donc le but c'est de garder ma gabounitude tout en étant dans mon temps, même demain je vais faire de la tcham, je vais mettre de la tcham dans mon jazz.
03:24On aimerait voir ça, ça devrait être intéressant.
03:26Bon, je note ça dans un coin de ma tête.
03:29Jazz et tcham, imaginez un peu le truc.
03:32Alors Pamela c'est aussi un fénémiste joyeux, peux-tu nous expliquer cette approche?
03:38Oui, alors aujourd'hui il faudrait que les gens comprennent qu'être féministe c'est défendre les droits de la moitié des humains de la planète.
03:49Ce sont des femmes, on n'a pas besoin en réalité de se bagarrer pour défendre ses droits.
03:55Avec un beau sourire on peut expliquer à quelqu'un qu'on n'a pas envie d'être tapée par exemple.
04:01Voilà ce que je fais.
04:02J'essaie d'expliquer aux gens que je suis gabounaise, que les besoins des femmes gabounaises ne sont pas forcément ceux des femmes d'ailleurs.
04:10Et la lutte contre les violences faites aux femmes est un sujet qui me tient particulièrement à cœur.
04:18Les incestes, les violences féminines et pourquoi pas les égalités de salaire aussi, ça va venir, on est là-dedans, mais on n'a pas besoin de se bagarrer.
04:29Je veux bien que vos auditeurs comprennent qu'être féministe ce n'est pas être fémine.
04:35Donc non, Pamela n'ira pas dans les rues enlever le t-shirt, ça ne marche pas, ces mœurs-là ne marchent pas au Gabon, ne marchent pas en Afrique tout court.
04:46Vous l'aurez compris, l'un des combats de Pamela c'est justement de faire évoluer les mentalités sur la place de la femme tout en réalisant qu'il ne s'agit pas de se battre avec les hommes, de s'opposer, mais bien de faire respecter les droits de la femme.
04:58Alors, y a-t-il un titre dans ton album qui traduit cet engagement ?
05:03Oui, il y en a plusieurs. Dans mes chansons, il y a toujours un petit moment où je glisse un petit bout.
05:11Même si l'album était plus marqué par la résilience, quand on écoute la chanson justement avec Kelly Kumalo, on voit bien que là c'est une femme qui demande le soutien d'autres femmes pour sortir de situations difficiles.
05:27Il y a toujours des questions de féminisme. Mais après, si vous allez dans mon deuxième album, là je me suis lâchée, là je me suis éclatée.
05:36Il y a 4-5 chansons qui parlent de ça d'une manière ou d'une autre. Et en général, la chanson qu'on me confère du féminisme, c'est vraiment respecter. D'ailleurs, on danse et on fait la chorégraphie.
05:51Artiste engagée, nominée au Grammy en 2021. Alors, qu'est-ce que ça fait d'avoir un public aussi large ? Un public de tous les horizons, de Libreville à Accra en passant par Paris jusqu'aux Etats-Unis. Dites-nous.
06:04D'abord, c'est le Gabon qui gagne. C'est une fierté. Le Gabon, c'est le pays. Le Gabon, c'est le pays. Tout ce qu'on fait, c'est d'abord pour le pays.
06:15Même si le type de musique qu'on fait n'est pas un type de musique qui parle à tout le monde, le peu de personnes qui nous écoutent, sachez qu'on le fait d'abord pour notre pays.
06:23Cet été, j'ai joué au Hertmé Festival. C'est le plus grand festival de musique du monde aux Pays-Bas. Et pour la première fois, on a levé le drapeau du Gabon.
06:33Ça n'était jamais arrivé en 30 ans. Ça n'était jamais arrivé en 30 ans. J'ai d'ailleurs, tout de suite après, eu les félicitations de ma grande sœur Titane Zébi qui m'a appelée pour me dire « Yes ! »
06:44Enfin, on a le drapeau de notre pays. Le but, c'est de… Oui, j'aime la musique, mais j'aime mon pays aussi. Donc, on lève le drapeau partout où on passe.
06:56Portez haut les couleurs du drapeau gabonais, le vert jaune bleu. Et là, pour la suite, Pamela est du côté du Cercle Pompidou ce samedi 15. Alors, dis-nous, comment vous participez à cet événement ?
07:10Alors, c'est un très beau concert que je me réserve. Je me réserve exactement la même chose que je fais partout dans le monde où je passe. C'est un concert où il y a de l'échange.
07:19Il y aura de la communication. On va se retrouver dans le haut Togui parce que je vais parler au public. Je vais les inviter à chanter avec moi. Ce n'est pas très compliqué. Ils peuvent aller prendre leurs billets.
07:30Les billets sont déjà en vente. On peut les trouver à l'Institut français. Je crois que l'Institut français, désormais, a un moyen en ligne. Mais il y a aussi mes partenaires de J-Store.
07:41Avec mes partenaires de J-Store, ils peuvent déjà obtenir aussi des tickets qui sont en vente. Le concert, c'est le 15 février. Pour tous ceux qui aiment le jazz et même pour ceux qui veulent découvrir le jazz, il n'y a pas d'âge.
07:55Je préfère préciser parce que souvent, on me dit que c'est pour les vieux. Non, non, c'est pour tous ceux qui aiment la musique. Il n'y a pas d'âge. Le concert, c'est le 15 février à partir de 19h au Cercle Pompidou. Venez, ça va être le feu.
08:13Alors Pamela, un dernier mot pour tes fans ?
08:15Pour mes fans qui sont aux Gabos, je vous invite à aller chercher d'autres fans qui vont amener d'autres fans qui vont amener d'autres fans. Comme ça, on sera plus nombreux à écouter ce type de musique-là. Moi, en tout cas, je suis très heureuse d'être là. J'ai hâte de vous revoir. J'ai hâte que vous soyez là avec nous.
08:34Merci Pamela pour ce bel échange. Nous avons hâte de vibrer au son de Yes, ce samedi 15 février au Cercle Pompidou. Merci.
08:43Merci Iris.

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