• il y a 10 heures
[#Reportage] Woleu-Ntem : Ensemble pour le Gabon contrainte de rebrousser chemin après des incidents





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Transcription
00:00Nous avons au téléphone l'un des protagonistes et membres fondateurs de la plateforme Ensemble pour le Gabon,
00:06Stéphane Germain Iloko, qui faisait justement partie de la délégation.
00:11Bonsoir Docteur Iloko et merci de nous accorder de votre temps.
00:16Alors, vous avez été obligé d'annuler votre tournée dans la province du Holentem.
00:22Quelles en sont les raisons ?
00:26Bonjour, merci pour l'occasion que vous nous donnez de réagir à chaud sur les événements
00:32que nous pouvons appeler événements de Minsik.
00:36Nous sommes partis de Minsik cet après-midi aux environs de 13 heures
00:44parce que le procureur de tribunal de première instance d'OIEM
00:51nous a fait comprendre que notre sécurité n'était pas garantie.
00:56Et donc, pour éviter le pire, elle nous a conseillé de repartir sur Libreville,
01:05en tout cas d'arrêter.
01:06C'est ce que nous avons fait.
01:09Nous avons nos représentants à OIEM qui ont essuyé plusieurs intimidations,
01:17plusieurs violences verbales et physiques d'ailleurs.
01:22Donc, nous avons fini par comprendre qu'il y avait une main noire derrière cette affaire.
01:29Pour tout dire, ces manifestants reviennent d'OIEM.
01:33Pour tout dire, ces manifestants sont de Simane.
01:36Pour tout dire, ces manifestants sont de la famille du président.
01:40Donc, nous n'affirmons pas des choses en l'air.
01:44Les raisons, c'est que Billy Binze ne doit pas aller à OIEM
01:49parce que ce n'est pas chez lui.
01:51Il n'est pas d'OIEM.
01:52Il n'avait qu'à faire tout ce qu'il a à faire à Makoko, dans le Gwibindo.
01:56Mais OIEM n'est pas chez lui.
01:59À OIEM, le délégué spécial indiquait mercredi
02:02que votre demande d'autorisation des tenues d'une réunion en public
02:06ne répondait pas à certains critères prescrits par la loi.
02:10Qu'avez-vous à lui répondre ?
02:12Nous avons un seul Gabon.
02:14Nous dénonçons ce genre de pratiques.
02:17Vous savez, nous avons dit que ce régime n'est pas bon.
02:21Nous avons dit que ce système, il faut le mettre hors d'état de nuire.
02:26Nous avons dit que le président Brice Clotaire Oligigema,
02:29président de la transition, ne tenait pas sa parole.
02:34Et nous avons dit que le président Brice Clotaire Oligigema
02:37nous a promis, bien sûr, la restauration des institutions,
02:41ce qu'il n'a pas fait.
02:42Il nous a promis la restauration de la dignité des Gabonais,
02:45il ne l'a pas fait.
02:46Il nous a promis des élections libres et transparentes,
02:49il ne l'a pas fait.
02:51Il nous a promis de restituer le pouvoir au civil,
02:54il ne l'a pas fait.
02:55Donc, c'est peut-être ce qu'il ne veut pas
02:58que ses parents du OIEM entendent,
03:01mais ils l'entendront sous d'autres formes,
03:03à la télé, à la radio et dans les réseaux sociaux.
03:06Et nous sommes heureux de savoir que la journée d'aujourd'hui,
03:12cette journée de jeudi,
03:15représente une journée noire pour la cohésion nationale,
03:19représente une journée noire pour l'unité nationale,
03:23représente une journée noire pour les droits garantis
03:27par notre Constitution,
03:29la liberté d'aller et de venir sur le territoire national,
03:33la liberté d'avoir des opinions,
03:35la liberté d'avoir, de pratiquer une religion de son choix.
03:39Et tout ça, avec le setterie, est banni, est bafoué.
03:45Vous avez finalement pris l'initiative de regagner Libreville, je le disais.
03:49Quelles actions entendez-vous mener dans les prochains jours ?
03:55Bien sûr, nous continuerons notre marche vers le Gabon profond,
04:03là où on pourra, bien sûr, nous donner la possibilité de nous arrêter
04:08pour échanger avec nos frères gabonais, nous le ferons.
04:11Là où nous allons être interdits, comme c'est le cas du Well and Them,
04:17avec Ocimane, mais écoutez, nous respecterons l'avis des propriétaires,
04:22puisque certaines parties du Gabon appartiennent à des familles,
04:27ou des clans, ou des tribus.
04:29Mais alors, nous allons laisser ces clans-là, ces tribus-là,
04:34marcher sur la liberté des Gabonais et des Gabonais.
04:38Donc nous n'avons pas, avant, une réunion qui doit nous permettre
04:46de relancer nos activités.
04:50Nous n'avons pas à jouer les victimes.
04:56Nous pensons que nous avons un rôle à jouer dans ce pays.
05:03C'était le Dr Stéphane Germain-Iloko, membre fondateur de la plateforme
05:08Ensemble pour le Gabon.
05:12Nous recevons à présent le délégué spécial en charge de la commune d'Oyem,
05:16Jean-Christophe Ohonongema, qui va clarifier la position
05:20de la puissance publique à la suite de ces événements.
05:24Bonsoir, monsieur le délégué spécial, et merci pour votre disponibilité.
05:28Alors, votre ville a connu des agitations ces dernières heures.
05:33Pourquoi avez-vous interdit la tenue d'un meeting de l'opposition?
05:39Bonjour, et merci enfin de m'appeler.
05:43Mais non, je reviens à votre question.
05:45Je suis délégué spécial maire de la commune d'Oyem,
05:49et pour cela, je ne suis pas là pour inventer, moi, des lois.
05:55La loi sur laquelle on s'appuie aujourd'hui en République gabonaise,
06:00pour tout ce qui est réunion publique, c'est la loi 1-2017 du 3 août 2017.
06:08Comme par hasard, loi initiée et présentée et soutenue au Parlement par Billy Bizet,
06:15à l'époque j'étais vice-président du Sénat.
06:18L'article 6, sans préjudice des dispositions des articles 8 et 9 de la présente loi,
06:26toute réunion publique est précédée d'une déclaration adressée, selon le cas,
06:31au gouverneur, au prophète, au sous-prophète, au maire de la localité où la réunion doit avoir lieu.
06:39Cette déclaration doit être signée par au moins trois des organisateurs.
06:45Article 7. Les déclarants doivent jouir de leurs droits civils et politiques.
06:53Ils sont tenus d'indiquer dans leur déclaration l'objet, le lieu, le jour, l'heure,
07:00ainsi que les noms, prénoms, qualité et domicile avec numéro de téléphone.
07:05Toute déclaration non conforme aux dispositions de l'annulaire prémis ici-dessus est rejetée.
07:12Donc, je n'ai annulé, je n'ai annulé, je n'ai interdit, je n'ai interdit aucune réunion.
07:19J'ai seulement demandé aux intéressés de se conformer à la loi.
07:25Au-delà du respect de la loi, dans l'optique de garantir au pays un climat apaisé,
07:30tel que le veut la transition, n'auriez-vous dû pas autoriser cette rencontre,
07:36d'autant plus que les précédentes se sont bien déroulées dans d'autres provinces ?
07:44Je suis désolé. Avant de prendre cette décision, vous vous doutez bien que je me suis d'abord renseigné.
07:52Comment ça s'est passé ? D'où ils viennent ? Dans les localités où ils ont été,
07:57toutes les réunions se sont passées dans des concessions privées.
08:02Aucune réunion ne s'est passée dans un lieu public.
08:06Pourquoi est-ce que c'est à OIEM qu'on veut déroger à la règle qu'eux-mêmes ont établie ?
08:12Donc, en fait, c'est que vous voulez que le délégué spécial de la commune d'OIEM
08:19va accorder une dérogation à une délégation, et si jamais demain il y a un incident,
08:26vous allez dire que c'est moi qui suis le responsable.
08:29Non. Force reste à la loi.
08:35Est-ce qu'en qualité de représentant de l'État, vous condamnez les manifestations sans autorisation
08:41qui ont eu lieu devant l'hôtel où était logée la délégation de l'opposition à Mindik,
08:47et plus généralement, les propos d'appel à la violence qui ont été proférés par certains manifestants ?
08:53Est-ce que vous les condamnez, monsieur le délégué spécial ?
08:57L'égaliste que je suis, je condamne toute forme de violence. Je condamne toute forme de violence.
09:04Tiens, Gabon Media Times, il y a quand même quelques temps,
09:09monsieur Auron Huguément, dans cette République, j'ai subi les affres du pouvoir ancien,
09:15jusqu'à des tentatives d'assassinat et d'enlèvement.
09:20Je n'ai pas vu Gabon Media Times et les autres monter au créneau pour défendre le citoyen
09:29qui ne faisait que défendre la Constitution de la République.
09:33Monsieur Auron Huguément, vous faites remarquer, à juste titre,
09:36que vous avez été pourchassé par un régime répressif par le passé.
09:41N'avez-vous pas le sentiment de reproduire les errements que vous dénonciez
09:46lorsqu'il s'agissait du régime d'Ali Bongo ?
09:49Du tout, non. Nous demandons tout simplement à ce que la loi soit respectée.
09:55Nous sommes en phase de restauration des institutions.
10:00Il faut qu'on respecte la loi, sauf si vous voulez me faire entendre qu'aujourd'hui,
10:03le Gabon, parce que nous sommes en phase de transition, nous devenons un pays hors la loi.
10:08Non, la loi est là. Il faut l'appliquer.
10:12Et je vous dis que cette loi, j'étais à l'époque vice-président du Sénat,
10:16quand M. Billé Bizet est venu la défendre, je l'ai combattue.
10:20J'ai dit, cette loi est liberticide, mais elle a été votée à 100 contre 2.
10:27Et aujourd'hui, vous me reprochez, moi, d'appliquer la loi ? Non.
10:33Merci, M. le délégué spécial, pour vos éclairages.

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