-L'entreprise Verney-Carron, fabricant d'armes stéphanois, était devant le tribunal de commerce cet après-midi après avoir demandé l'ouverture d'une procédure judiciaire.
-Sur 473 contrôles d'alcoolémie et de stupéfiants menés auprès de chauffeurs de bus en une semaine, un conducteur s'est révélé positif aux drogues et a été placé en garde à vue.
-Une pétition demandant la démission du président de l'Ordre des médecins de la Loire a recueilli plus de 840 signatures, en soutien à une généraliste de Bully réquisitionnée pour assurer des gardes.
-Le syndicat CGT du CHU de Saint-Étienne alerte sur un « démantèlement » de la psychiatrie publique après la fermeture de l'unité 4. Une manifestation est prévue le 20 février.
-L'hôpital Claudeinon au Chambon-Feugerolles dispose du seul service de soins médicaux et de réadaptation en oncologie de la Loire, pour accompagner les patients après un traitement lourd.
-Les 20 ans de la loi sur l'égalité des chances ont été célébrés à Saint-Étienne, où elle est née sous l'impulsion de Jean-François Chossy. Il est l'invité du journal.
-Deux compagnies stéphanoises, le répertoire théâtral d'Abdel Sefsaf et Kaldun, s'associent pour une pièce retraçant l'histoire du peuplement de la Nouvelle-Calédonie au XIXe siècle.
-Sur 473 contrôles d'alcoolémie et de stupéfiants menés auprès de chauffeurs de bus en une semaine, un conducteur s'est révélé positif aux drogues et a été placé en garde à vue.
-Une pétition demandant la démission du président de l'Ordre des médecins de la Loire a recueilli plus de 840 signatures, en soutien à une généraliste de Bully réquisitionnée pour assurer des gardes.
-Le syndicat CGT du CHU de Saint-Étienne alerte sur un « démantèlement » de la psychiatrie publique après la fermeture de l'unité 4. Une manifestation est prévue le 20 février.
-L'hôpital Claudeinon au Chambon-Feugerolles dispose du seul service de soins médicaux et de réadaptation en oncologie de la Loire, pour accompagner les patients après un traitement lourd.
-Les 20 ans de la loi sur l'égalité des chances ont été célébrés à Saint-Étienne, où elle est née sous l'impulsion de Jean-François Chossy. Il est l'invité du journal.
-Deux compagnies stéphanoises, le répertoire théâtral d'Abdel Sefsaf et Kaldun, s'associent pour une pièce retraçant l'histoire du peuplement de la Nouvelle-Calédonie au XIXe siècle.
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TVTranscription
00:00Après 200 ans d'existence, le fabricant d'armes stéphanois Vernet Caron a été placé en cessation
00:20de paiement ce mardi 11 février. Son actionnaire majoritaire, Cibergun, a demandé ce redressement
00:25judiciaire pour trouver un nouveau partenaire industriel. L'entreprise passait devant le
00:29tribunal de commerce ce mercredi. On fera le point. Nous irons découvrir un service peu connu
00:35au sein de l'hôpital Claudinon au Chambon-Feugerolle. L'hôpital est réputé pour être un EHPAD et
00:40pourtant on y retrouve le service de soins médicalisés et de réadaptation en oncologie.
00:45Le seul du département, nous rencontrerons des patients qui en bénéficient. Enfin,
00:50cette semaine anniversaire de la loi sur l'égalité des droits et des chances,
00:54nous irons au sein de l'entreprise locale T2S qui emploie des personnes en situation de handicap.
00:59Nous verrons que cette loi a pu apporter comme avancée dans le monde du travail et nous accueillerons
01:05sur notre plateau celui qui est à l'origine de cette loi, l'ancien député Jean-François Chossy.
01:09Vingt ans après, on reviendra sur les avancées de cette loi.
01:12Bienvenue dans votre journal, je suis ravie de vous retrouver. L'actu de ce mercredi,
01:19c'est l'entreprise Vernet Caron qui passait devant le tribunal de commerce cet après-midi.
01:23Le fabricant d'armes stéphanois avait demandé l'ouverture d'une procédure judiciaire.
01:27Le point avec Alexandre Crouzet.
01:29Sauvé par Cybergun fin 2021, le manufacturier d'armes stéphanois Vernet Caron demande ce
01:35mercredi son placement en redressement judiciaire auprès du tribunal de commerce de Saint-Etienne.
01:39L'objectif est de doter l'entreprise stéphanoise de moyens industriels et financiers pour pérenniser
01:45à long terme. Vernet Caron, Cybergun, considère qu'il a besoin de l'appui d'un partenaire
01:49industriel spécialisé dans le petit calibre, la spécialité de l'entreprise Vernet Caron.
01:54Cette procédure, somme toute classique dans un projet de reprise, a finalement pour objectif
01:59de figer la situation financière de l'entreprise, permettre la poursuite de son activité,
02:04faciliter l'épongement de ses dettes et enfin le projet d'adossement avec un futur partenaire
02:10industriel. L'entreprise Cybergun précise également qu'elle souhaite conserver une
02:14participation minoritaire mais significative au sein de Vernet Caron. Malgré la crise,
02:19une lueur d'espoir demeure. Cybergun affirme être en négociation avec un acteur majeur de
02:25l'armement de petit calibre au niveau mondial. Selon l'AFP, il s'agirait du groupe belge FN
02:30Browning. Le redressement judiciaire, s'il est accepté par le tribunal, pourrait ainsi
02:34permettre de poursuivre l'activité et de préserver les 70 emplois de l'entreprise.
02:38En bref, nous vous parlions la semaine dernière des opérations de contrôle d'alcoolémie et de
02:44drogue sur les chauffeurs de bus. Nous avions pu suivre un de ces contrôles. Sur les 473 contrôles
02:51menés en une semaine, un chauffeur s'est révélé positif au stupéfiant alors qu'il était en charge
02:57du transport de passagers. Un délit qui peut entraîner une suspension ou une annulation du
03:02permis, une forte amende et une peine de prison en cas de mise en danger d'autrui, nous rappelle
03:07la préfecture de la Loire. Le chauffeur a été placé en garde à vue. En bref, toujours une nouvelle
03:14pétition a été mise en ligne pour soutenir la médecin généraliste de Bulli qui a vécu une
03:19réquisition préfectorale pour l'obliger à assurer des gardes médicales. Cette fois-ci, la pétition
03:25vient de Médecins Solidaires qui demande la démission du président de l'Ordre des médecins
03:29de la Loire. Président qui s'était exprimé chez nos confrères du Progrès en affirmant que la
03:35surcharge de travail n'était pas une raison valable pour ne pas assurer ses gardes. La pétition a
03:40déjà récolté plus de 840 signatures. On revient sur le mouvement de grève au CHU de Saint-Étienne.
03:48Le syndicat CGT dénonce un démantèlement de la psychiatrie publique suite à la fermeture
03:53temporaire de l'unité 4 du CHU de Saint-Étienne ce lundi. Un service qui a vécu plusieurs fermetures
03:59de lits dans les dernières semaines. Un sursis de trois mois serait donné au service. Aujourd'hui,
04:04les syndicats alertent les patients à l'entrée du CHU avec une distribution de tracts. Si elle
04:10est validée, cette fermeture de services, ce ne sera pas sans conséquences pour Cyril Bidal,
04:15secrétaire du CHU de Saint-Étienne. On l'écoute au micro de Louvala. Cette fermeture définitive,
04:23elle aurait des conséquences en cascade. Alors on sait d'ores et déjà que ça veut dire que la
04:32filière urgence en psychiatrie va être extrêmement saturée avec des patients qui ne pourront pas
04:36rentrer à l'hôpital. On sait aussi que pour arriver malgré tout à répondre, il va falloir
04:42faire ressortir très vite des patients qui ne seront pas suffisamment consolidés, qui n'auront
04:46pas recouvré correctement la santé et qui vont se retrouver de nouveau en difficulté très vite en
04:51dehors de l'hôpital. On sait aussi que ça touche beaucoup de structures d'accueil, d'hébergement
04:57qui entre avant ou après une hospitalisation pour ces personnes atteintes de troubles en santé
05:06mentale. On ne trouvera plus la possibilité d'hospitalisation sur la Loire. A noter que la
05:10CGT prévoit un nouveau mouvement le 20 février prochain. Place de l'hôtel de ville de Saint-Étienne.
05:16C'est le seul service de soins médicalisés et de réadaptation en oncologie de la Loire et il se
05:24trouve au sein de l'hôpital de Clodinon au Chambon-Feugerol. Le service propose aux patients
05:29atteints d'un cancer ou en soins palliatifs des séances de réadaptation pour redevenir
05:33autonome après une intervention ou un traitement lourd. Thibaut Rivière. Du tennis, mettre la table,
05:41du kiné, tout est fait ici pour permettre aux patients atteints d'un cancer de retrouver leur
05:49autonomie. C'est le cas de Cécile présente au centre hospitalier Clodinon depuis presque un mois.
05:55Rester chez soi déjà, j'aurais été toute seule si c'était possible. Même si on est chez quelqu'un,
05:59on a quand même là du personnel, des professionnels qui sont autour de nous, médicales,
06:04aides-soignantes, infirmières. Par rapport à l'hôpital, déjà en mangeant des assiettes. Pour
06:10moi personnellement, je suis chouchoutée. Cécile est bientôt sur la fin de son passage ici. La
06:15plupart des patients sont pris en charge après une hospitalisation. C'est des patients qui nous
06:21sont proposés pour une admission parce qu'ils ont besoin de rester hospitalisés pour la suite
06:26de leurs soins, qu'ils ne peuvent pas rentrer immédiatement à domicile. Au bout d'un mois,
06:29on se soit assuré que leur traitement est plutôt bien toléré, que les effets secondaires soient
06:34bien jugulés, qu'au niveau fonctionnel, ils soient capables de se débrouiller pour le quotidien et
06:39donc rentrer chez eux. Au programme, le plus connu reste les exercices du kiné, mais ce service
06:45de réadaptation est bien le seul dans la Loire et c'est grâce à son offre de rééducation complète
06:51comme l'activité physique adaptée. Toujours dans un but de rééducation, mais une rééducation un peu
06:57plus ludique. Mais il y a aussi l'ergothérapie, non prise en charge par la Sécurité sociale en
07:02libérale, mais indispensable pour retourner chez soi en sécurité. Et nous en ergothérapie,
07:08on va plus s'intéresser à ce qu'il fait par exemple au quotidien. Donc si le geste n'est
07:14pas vraiment complet, c'est pas si grave s'il arrive à s'attacher les cheveux, s'il arrive à
07:19se laver, s'il arrive à s'habiller, s'il arrive vraiment à faire les gestes du quotidien ou ce
07:23qui est aussi au niveau de ses loisirs. Et enfin le service insiste aussi sur le bien-être. Une art
07:28thérapeute et socio-esthéticienne anime des séances individuelles. Une salle financée en
07:35partie par la Ligue contre le cancer. Ça leur permet vraiment de les aider à traverser un peu
07:40tout ce long chemin de traitement entre les chimiothérapies. Par exemple typiquement la
07:46perte des cheveux, ça peut être des choses qui sont gérées avec la socio-esthéticienne pour
07:50trouver une prothèse capillaire et essayer de s'accepter avec toutes ces atteintes liées à la
07:56maladie ou au traitement du cancer. Et pour la tranquillité des patients, les 18 lits sont aussi
08:02dans des chambres individuelles. Ce mardi, on fêtait un anniversaire, les 20 ans de la loi
08:09sur l'égalité et les chances. Loi qui vise à améliorer le quotidien des personnes porteuses
08:13de handicap et de créer une société plus inclusive. Ce mercredi, le préfet de la Loire
08:18se rendait au sein de l'entreprise T2S qui favorise l'insertion de personnes porteuses
08:22de handicap par l'emploi. Sur les 150 collaborateurs, 6% ont un handicap. Brigitte Maestraci était sur
08:30place. S'enrichir de ce que l'autre est, est une des devises de cette société. Pour célébrer les
08:3620 ans de la loi handicap, cette entreprise a ouvert ses portes pour montrer les aménagements
08:41qui ont été mis en place pour faciliter l'insertion des personnes en situation de handicap.
08:46On a eu par exemple un sourire muet où des gens ont appris le langage des signes et se sont hyper intéressés
08:51à cela pour encore mieux communiquer avec lui. On a donc une trisomique 21 qu'on a intégrée
08:57d'un atelier protégé et ça fait 20 ans qu'elle est en CDI chez nous. On a eu un jeune autiste qui
09:02est resté deux ans chez nous. On travaille également avec un ESAT où il y a quatre personnes
09:06détachées qui nous aident sur des tâches de pliage de vêtements. Je crois qu'aujourd'hui
09:11il faut cultiver nos différences et ce qui est le plus important c'est que l'entreprise
09:17soit un moteur d'inclusion pour tous ces gens. Pour la Loire, c'est symbolique d'avoir une
09:22entreprise aussi inclusive et dont l'activité économique ne cesse d'augmenter. Mais l'inclusion
09:27ne se fait pas seulement avec des personnes porteurs de handicap, mais aussi auprès de
09:31personnes réfugiées. C'est indispensable parce qu'on vit dans une société dans laquelle on a
09:36besoin de l'inclusion, on a besoin de travailler et on sait que nos concitoyens porteurs de
09:41handicap ont besoin de vivre dans la société. Une des façons de vivre dans la société c'est
09:45d'y travailler, on le sait très bien. C'est à la fois important pour la rémunération mais c'est
09:48aussi important pour la vie dans la société et l'inclusion dans la société. Les entreprises
09:53ont besoin aussi de le faire puisqu'elles vivent aussi, ce sont des instruments de vie dans la
09:56société et donc elles favorisent ce travail sociétal. Et puis pour les entreprises, c'est
10:01important aussi d'avoir des salariés qui sont des salariés fidèles, formés et n'importe quelle
10:05personne qui est porteur de handicap peut aussi avoir cette capacité à faire. Après cette visite,
10:11une table ronde a été animée par Cap Emploi sur le thème de l'assertion professionnelle des
10:15personnes en situation de handicap en présence de Jean-François Chossy, ancien député de la
10:21Loire et porteur de la loi du 11 février 2005. Les 20 ans de cette loi qui ont une résonance
10:27toute particulière dans la Loire puisque son origine vient d'ici, c'est Jean-François Chossy,
10:32à l'époque député de la septième circonscription de la Loire, qui en a été le porteur et c'est la
10:37cause qu'il a toujours défendu. Il est avec nous ce soir. Bonsoir Jean-François Chossy. Alors après
10:4320 ans, on peut tirer un petit bilan de cette loi ? 20 ans c'est plus qu'une génération donc c'est
10:50plus qu'un petit bilan qu'on va tirer mais quand la loi a été mise en place en 2005, on croyait
10:57avoir tout fait et puis en 2025 on se rend compte qu'il reste encore beaucoup à faire. Voilà le
11:04bilan global qu'on peut tirer de cette histoire. Oui en 2005 comme vous disiez c'était une avancée
11:09majeure dans la loi. Aujourd'hui quels sont les obstacles ? Les obstacles d'aujourd'hui sont
11:17les mêmes que ceux qui existaient auparavant, ce sont des obstacles financiers. Ça c'est l'obstacle
11:22principal mais il y avait un obstacle à surmonter, c'était celui du regard qu'on lançait sur le
11:29handicap, c'était celui de la place de la personne handicapée. Je rappelle qu'en 1975 Jacques Chirac
11:37qui était premier ministre avait déjà initié une loi sur le handicap mais qui s'occupait des
11:41structures, qui s'occupait du financement des structures mais moins de la personne et la loi
11:46de 2005 est une loi qui s'intéresse directement à la personne. Voilà une grande différence entre
11:51les deux lois. Toutes les deux étaient initiées par Jacques Chirac d'ailleurs, c'est pas le hasard
11:55qu'il veut ça, c'est l'engagement qu'il avait. Et cette loi de 2005 c'est une loi qui a voulu,
12:02je le redis, s'intéresser à la personne à travers la simplification des démarches administratives.
12:07On a créé ce qu'on appelle le MDPH, la maison départementale des personnes handicapées qui
12:12est un guichet unique, c'était la vocation de cet établissement-là qui permettait,
12:17qui permet toujours bien sûr aux personnes handicapées de s'exonérer de tout un tas de
12:21difficultés administratives. C'est l'endroit où on pouvait poser les questions les plus compliquées
12:27pour obtenir les réponses les plus simples. Voilà en schéma ce que je peux lire. Cette
12:32maison départementale des personnes handicapées, elle a un autre avantage, c'est qu'elle gère la
12:37prestation de compensation des conséquences du handicap. C'est-à-dire qu'en fait elle donne
12:42une aide financière et morale et technique aussi aux personnes handicapées qui en ont besoin. Ça
12:48c'est les deux pôles importants de MDPH. Mais on peut dire aussi que la loi a voulu, je le redis,
12:57s'occuper de la personne handicapée directement pour faire en sorte que cette personne devienne
13:02citoyenne dans notre société. Je rappelle le titre de la loi, c'est, et on s'adresse à des
13:07personnes handicapées, l'égalité des droits et des chances. L'égalité des chances quand on parle
13:13de personnes handicapées. Oui c'est une ouverture aussi. La participation, la participation c'est
13:18l'engagement de la personne à aller dans le monde du travail par exemple. La participation
13:22et la citoyenneté de la personne handicapée. Ça revient à dire qu'avant 2005 la personne
13:27handicapée n'était pas considérée comme un citoyen. C'est gravissime quand même. Donc cette
13:32loi, elle a apporté ces ouvertures d'esprit. Elle a permis que chacun trouve sa place dans
13:39la société. Alors il y a aussi l'emploi qui reste un défi avec un taux de chômage encore deux fois
13:45plus élevé pour les personnes en situation de handicap. On a vu dans ce reportage que cette
13:50entreprise favorise l'insertion des personnes porteuses de handicap. Mais comment on peut
13:55améliorer cette intégration dans les entreprises ? Il y a plusieurs pistes. D'abord il faut faire en
14:01sorte que les futurs collègues de travail de la personne handicapée soient formés à l'accueil
14:09de la personne handicapée. Parce qu'il reste toujours en travers de la tête l'idée que si
14:14on accepte dans l'entreprise une personne handicapée, ça va perturber le travail. On va être
14:20obligé de faire à sa place, on va être obligé de l'aider ou de le remplacer. Enfin ça pose un
14:25problème de ce type-là simplement. Donc il faut former les esprits à cet accueil. C'est déjà une
14:31chose. Et puis il faut former la personne handicapée à rentrer dans l'entreprise. C'est un monde
14:34étranger, complètement étranger pour une personne handicapée. Même si le handicap survient dans
14:39le courant de la vie, le fait d'être handicapé c'est une démarche compliquée pour entrer dans
14:44le monde du travail. Alors il y a ces deux formations. La formation finalement c'est un
14:49rendez-vous sur l'avenir. Si on ne fait pas la formation, on rate quelque chose. Donc il faut
14:53effectivement que l'entreprise, et c'est le cas de T2S, qu'on a visité avec monsieur le préfet
15:00aujourd'hui, j'ai été admiratif du travail qui se fait dans cette entreprise, du travail collectif,
15:06je veux dire, qui se fait, de l'esprit collectif qui règne dans cette entreprise, qui est une
15:10entreprise qui accueille. Il faudrait systématiser cette formation de tout le personnel. Bien sûr,
15:16mais je le redis, il faut une formation de tous les intervenants à tous les niveaux. Et puis,
15:20ce que je présente comme un engagement futur, c'est de créer des tutorats. Que la personne
15:28handicapée soit accompagnée tout au long de son passage dans l'entreprise, aussi longtemps qu'il
15:34le faudra. Alors ça existe déjà, mais il faut le généraliser ça. Alors il y a une autre loi qui a
15:39été déposée hier par notre député de la Loire, Antoine Vermorel-Marquès, qui propose d'élargir
15:46le champ d'action de cette loi handicap. Est-ce que vous avez, vous, participé à ce texte ? Est-ce
15:51que vous l'avez validé avec lui ? Alors, je n'ai pas participé à ce texte, mais je valide tout ce
15:57que fait Antoine Vermorel, parce que dans cette démarche-là, il a une démarche d'engagement
16:02qu'il faut signaler, qu'il faut quand même insister pour dire que voilà, quelqu'un qui s'engage et qui
16:08va au bout de ce qu'il dit, parce qu'il arrive à le faire. Il m'avait bien expliqué qu'il allait
16:13faire une loi. Je lui ai dit, moi, en réponse, qu'il fallait faire attention, qu'il ne faut pas
16:17complexifier encore un peu plus les difficultés, et qu'une loi, ça ne peut pas être une machine à
16:25complexifier. Il faut faire attention à ça. Mais il a fait un texte qui a été approuvé, qui a été
16:31apprécié. Alors donc, c'est une bonne démarche. Moi, je l'approuve. Je l'applaudis des deux mains.
16:35Une petite fierté aussi, peut-être que ça vienne encore de chez nous, de la Loire, quelque part.
16:40Oui, on peut dire ça, mais la Loire, ce n'est pas le centre du monde, dans le monde du handicap.
16:46Bien sûr que non. C'est un combat, j'imagine, que vous tenez toujours. Enfin, combat, vous n'êtes pas un
16:53soldat, vous m'avez dit. Je ne suis pas un guerrier. Vous n'êtes pas un guerrier. Mais quelle est la
16:57prochaine étape pour vous ? Alors, je ne vais pas avoir le temps de le développer bien, mais je vais
17:03essayer d'être le plus concis possible. Je mène actuellement des discussions pour que les personnes
17:10électro-hypersensibles soient reconnues comme telles, médicalement, pour que ça puisse rentrer
17:15dans le cadre de la loi, parce que la loi, dans la description du handicap, prévoit les maladies
17:19invalidantes. Alors, on va considérer que les électro-hypersensibles sont reconnus comme une
17:24maladie invalidante et qu'à ce titre-là, ils puissent rentrer dans le cadre de la loi, donc avoir
17:29l'accessibilité à tout pour tous, avoir la compensation des conséquences du handicap. Enfin,
17:37voilà. Ça, c'est une démarche. C'est une démarche compliquée.
17:40Très bien. Merci beaucoup, Jean-François Chaussy, d'avoir répondu à nos questions et d'être venu
17:46sur notre plateau.
17:47Je reviendrai quand vous voulez.
17:48Eh bien, ce sera avec plaisir. Merci beaucoup. On termine ce journal avec une petite page
17:55culture, avec la création de deux compagnies stéphanoises. Le répertoire théâtral d'Abdel
18:01Sefsaf s'associe à Caledon. Il s'intéresse à l'histoire de la Calédonie et son peuplement
18:09dans les années 1870, tant par les révoltés kabyckes que par les révolutionnaires de la
18:16commune. Autant de révoltés envoyés aux bagnes. Chantal Joissart nous parle de cette pièce.
18:21Alors, qu'Abdel Sefsaf a pris la direction du CDN de Sartreville, créé en 68 par Patrice
18:28Schero, il y a deux ans. Il revient en terre stéphanoise avec cette création monumentale.
18:33Caldoun, 20 tableaux qui racontent la Nouvelle-Calédonie de 1871. Au moment où sont déportés à
18:41la fois des insurgés kabyle et des communards, dont la chef de file Louise Michel. 150 jours
18:47de bateau, 30 000 kilomètres parcourus dans des conditions dantesques. C'est ce que la
18:53pièce Caldoun donne à voir.
18:55Ces différents décors qui sont traversés par le récit, le fort de Kellerne, le bateau,
19:01la Loire, l'Ephigénie. Je parle du bateau La Loire parce que cette déportation, c'est
19:05six mois de traversée vers la Calédonie. Et les conditions, je ne les ai pas inventées
19:13dans le spectacle. Les conditions, c'est des cages d'un mètre cinquante.
19:16Caldoun, c'est plus de 20 scènes en musique, des décors monstrueux. Tout concourt à rendre
19:22cette histoire méconnue de la Nouvelle-Calédonie visible.
19:25Si j'ai eu envie finalement d'une forme aussi ambitieuse, c'est parce que quand j'ai imaginé
19:33de raconter l'histoire de ces déportés vers la Nouvelle-Calédonie, c'était une histoire
19:38assez énorme. Je découvrais un véritable angle mort de l'histoire. Là, j'avais le
19:43sentiment que cette histoire était tellement dramatique que finalement, il y avait besoin
19:49de réparer. Il y avait besoin de faire un récit à la dimension de cette réparation.
19:53Une création de la compagnie Nomade in France, augmentée des musiciens de Quanticum Novembre.
20:07On a reconstitué avec Swad le décor de cette traversée. Et ensuite, on s'est interrogé
20:12sur dramaturgiquement comment on tient. Et on découvre qu'en réalité, les communards
20:19comme les arabes qui sont déportés ensemble, ont probablement tenu à cause de la chanson
20:24ou grâce à la chanson.
20:26Plus d'une quinzaine d'acteurs, musiciens sur scène assez rares et pour le moins efficaces
20:31et envoûtants. Une épopée théâtrale très éclairante sur l'histoire, engagée et aussi
20:37extrêmement populaire qui sera au Théâtre du Parc ce jeudi. Il reste des places.
20:49Et c'est la fin de cette édition. Merci à vous de l'avoir suivie. Votre journal revient
20:52jeudi à 19h. Et suivez-nous sur nos réseaux sociaux et notre site internet. Merci de votre fidélité.