Avec Hervé Godechot
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NewsTranscription
00:00Le 10h midi, Sud Radio Média, Christine Bouillaud, Gilles Gansman.
00:05Bonjour à tous, bonjour à toutes.
00:07J'espère que vous allez bien, aussi bien que Gilles Gansman et moi-même.
00:10Bonjour Gilles.
00:11C'est marrant tout ce que vous en savez.
00:12Si, si, je vous ai vu arriver en pleine forme.
00:14Ça va ?
00:15Oui, très très bien.
00:16À Paris, donc…
00:17Il faudrait que nous on parle de Dazone, ce qu'on a entendu dans le journal.
00:20Absolument, c'est un vrai…
00:21Ah oui, parce que je pense qu'il y a des clubs, ça va être très très compliqué.
00:24Réunion d'urgence à la Ligue Nationale de Football,
00:26Dazone qui, visiblement, ne rencontre pas le succès attendu.
00:31Les abonnés ne sont pas là.
00:32Ce n'est pas ça, c'est qu'il y a beaucoup, beaucoup de gens qui piratent
00:35et qui prennent l'IP, ce qu'on appelle l'IPTV.
00:38Vous savez que l'autre fois, je suis rentré de Londres
00:40et j'ai pris un Uber.
00:42Et dans l'Uber, il regardait le foot.
00:44Et je lui ai dit « Ah, vous recevez Canal ? »
00:46Il m'a dit « Ah non, je ne paye pas, moi ».
00:48Et c'était de l'IPTV qu'il avait sur son téléphone portable.
00:52Donc c'est ça le problème.
00:53Après 40 euros, l'abonnement pour 8 matchs, dont 2 sur billines,
00:57enfin c'était en option, c'est vrai que les tarifs avancés au début
01:00étaient quand même assez rédhibitoires pour les fans de foot
01:03qui doivent avoir plein...
01:04Oui, mais maintenant, les gens ont pris l'habitude de l'IPTV.
01:06Et donc, voilà.
01:07Et ce sera compliqué de revenir en arrière.
01:08Mais c'est l'écosystème du football qui est aujourd'hui remis en question.
01:11Il ne faut pas qu'on en parle dans les médias.
01:14Il y a un vrai sujet.
01:15A chaque fois, le mauvais choix.
01:16Bon, voilà.
01:17Dans un instant, on va parler d'une institution,
01:21on va dire d'une institution, d'une instance indépendante.
01:23C'est l'ARCOM.
01:24Le Collège de l'Autorité de Régulation de la Communication du Visuel et Numérique.
01:28Avec un de ses membres, c'est Hervé Gauthiot.
01:30C'est sa dernière journée aujourd'hui.
01:32Parce que ce soir, effectivement, toute l'équipe,
01:35avec Rocco Olivier-Mestre, passe la main, une partie.
01:38Et donc, il y aura de nouveaux membres à l'ARCOM.
01:40Alors, c'est intéressant de voir comment ça fonctionne en interne.
01:44Et puis un peu le bilan, puisqu'il s'occupait spécifiquement de la radio.
01:48Bon, on va quand même tenter une question sur ces huit.
01:50Mais comme il y a le Conseil d'État, on verra.
01:53Et le droit de réserve, sans doute, aussi, de l'avoir des membres de l'ARCOM.
01:55Oui.
01:56Bon, on tentera.
01:57Moi, je ne suis pas vraiment au poil là.
01:59Mais on tentera la question.
02:00Parce que la vraie décision, elle sera prise vendredi.
02:03Donc, je pense qu'on n'aura pas de réponse.
02:05Mais sinon, on pourra voir avec lui le bilan de tout ce qui a été DAB+, radio.
02:11Et faire le tour aussi de qu'est-ce que c'est un membre de l'ARCOM.
02:15Absolument.
02:16Donc, c'est à suivre.
02:17Dans un instant, c'est notre invité Média.
02:19Dans une petite dizaine de minutes, ce matin, sur Sud Radio.
02:22Mais pour l'instant, c'est l'heure du zapping.
02:29Alors, je ne sais pas si vous avez écouté le débat dans la matinale
02:32entre Françoise Degoy et Jean-François Aquilli.
02:40Jean-François Aquilli, qui parlait de comment l'affaire Louise est traitée dans les médias.
02:44Et de quelle façon ça doit être traité.
02:47C'était un débat entre 8h et 8h30.
02:49Eh bien, l'affaire Louise occupe donc tous les médias, y compris le nôtre.
02:53Quand même, nous, on en parle beaucoup aussi sur Sud Radio.
02:56Quotidien a analysé, vous allez voir, c'est intéressant,
02:59le traitement de ce fait divers, mais dans les différents médias.
03:03Écoutez.
03:04Cette question qui se pose à chaque fois dans les rédactions.
03:06À quel moment un fait divers tragique bascule en fait de société, en fait politique ?
03:11Dans le cas de l'assassinat de Louise, 11 ans.
03:13Chaque média tient sa ligne.
03:15Quatre chaînes d'infos et quatre lignes éditoriales.
03:17L'enquête, rien que l'enquête sur BFM, en long, en large et en travers,
03:21avec des heures d'antenne depuis samedi.
03:23Alors que son nouveau patron, Fabien Namias, avait récemment annoncé moins de faits divers,
03:27il a visiblement changé d'avis.
03:29Moins d'infos, plus de politique sur CNews, avec le silence du président
03:33et l'ensauvagement de la société.
03:35Le meurtre de Louise, c'est aussi un fait divers majeur sur LCI,
03:38mais traité comme les autres titres de l'actu.
03:40Et enfin, service minimum sur France Info, qui n'a pratiquement pas traité le sujet,
03:44hier et aujourd'hui, obsédé par le sommet sur l'IA à Paris,
03:47dans les 20 heures des grandes chaînes.
03:49Depuis trois jours, Louise est aussi à la une.
03:51Une fouille minutieuse des lieux où a été retrouvé le corps de Louise.
03:55Des renforts de police, plus d'une centaine envoyés aujourd'hui en Essonne.
03:59Il y a un homme de 23 ans et sa mère placés en garde à vue
04:02trois jours après le meurtre de Louise.
04:04Le meurtre de la petite Louise, vendredi à Longjumeau.
04:07Incroyable que France Info ne traite pas.
04:09Alors, c'est pas tout à fait n'en parle pas.
04:11C'est que c'était pas à la une, comme l'a pu l'être sur BFM TV,
04:14où là, c'était du non-stop, toute la journée,
04:18pour regarder les différents écrans.
04:20Donc ils l'ont passé à un autre moment.
04:22Parce que c'est vrai qu'on s'est même nous posé la question de l'intérêt,
04:25alors que les gardes à vue sont en cours,
04:27de ce que l'on peut raconter à longueur d'antenne.
04:29C'est un choix éditorial, c'est un choix de traitement.
04:32Mais j'observe que d'autres chaînes, LCI par exemple,
04:35l'a traité normalement, de manière proportionnée,
04:39par rapport à l'intérêt et l'évolution de l'enquête.
04:42Parce que c'est ça, en fait, qui est intéressant.
04:45Et il y aura certainement encore une montée en puissance ce soir,
04:48puisqu'il y a la conférence de presse du procureur de la République,
04:51qui va donner des éléments factuels de ce que l'on sait des motivations du meurtre.
04:55Le sujet de Julien Belvert était vraiment intéressant.
04:58Dans cette avoue, Xavier Bertrand, qui était l'invité principal,
05:02est revenu sur la proposition que lui avait faite François Bayrou d'entrer au gouvernement.
05:07Il a expliqué pourquoi il n'est pas devenu notre ministre de la Justice.
05:11J'avais proposé à François Bayrou d'occuper différentes fonctions.
05:15Il me dit qu'il est d'accord pour que j'occupe le ministère de la Justice
05:19avec un plan d'action très précis que je lui expose,
05:22une feuille de route sur plusieurs mois.
05:25Il me dit oui.
05:26Et le lendemain, on a vu la levée de bouclier des responsables du RN.
05:30Il me dit non, ça ne va pas être possible pour la Justice.
05:32Pourquoi ?
05:33Très clairement, parce que Mme Le Pen avait opposé un veto.
05:36Je ne rentre pas dans un gouvernement dont la composition est arrêtée
05:39par la dirigeante du RN.
05:41Et pour ça, je n'ai aucun regret.
05:42Pour le reste, je suis un homme d'action.
05:44C'est vrai que je n'étais pas demandeur, mais j'étais prêt à m'engager.
05:47Je, je, je et je.
05:49Je vous laisse votre réaction.
05:53Non, non, mais en même temps, il prend du collier,
05:57et ce n'est pas un secret policiennel non plus,
05:59qu'il rêvait d'entrer au gouvernement
06:01et que le tir de barrage vient du RN.
06:03Ça, c'était une évidence, mais il apporte son soutien à Bruno Retailleau.
06:06On en reparlera.
06:07Ah oui, dans vos débats.
06:08Oui.
06:09A 10h45, on en a parlé abondamment.
06:12C'était donc le sommet de l'IA à Paris.
06:14Et alors, dans les couloirs du Grand Palais,
06:16Quotidien a laissé traîner son micro
06:18et ils sont tombés sur leur cible préférée,
06:21Valérie Pécresse.
06:22L'extrait est assez drôle.
06:24Moi, j'ai peur de rien.
06:26Et surtout, c'est mon histoire.
06:29Là, j'ai testé le chat de GPT.
06:31Je leur ai dit, quel est le bilan de Valérie Pécresse ?
06:33C'est l'heure de mon bilan dans trois ans.
06:35Et bien, figurez-vous qu'il est bon.
06:37Et ce n'est pas moi qui le dis, c'est le chat de GPT.
06:39Merci, chat de GPT.
06:43Elle joue bien le jeu.
06:44Oui, elle joue le jeu.
06:45Je pense que ça fait partie maintenant des traditionnels.
06:49Mais quand même, elle a vérifié sur le chat de GPT.
06:52Elle l'avait déjà dit à TF1.
06:54Elle devrait savoir s'il est bon ou pas.
06:56Elle n'a pas besoin de ce chat de GPT.
06:58Ce sont les 20 ans de la loi handicap.
07:00Et hier, Mickaël Jérémias, champion de tennis,
07:03vous savez, en fauteuil,
07:04quatre médailles paralympiques,
07:06dont un titre en double à Pékin en 2008,
07:08était l'invité de C'est à Vous
07:10à l'occasion de ces 20 ans de la loi.
07:12Il est revenu sur la journée nationale,
07:14vous savez, du duodet,
07:16où on invite une personne en situation de handicap
07:18à partager une journée au travail.
07:20Ce n'est pas forcément sa tasse de thé.
07:23C'est très bien d'ouvrir le monde de l'entreprise
07:25où il y a des médias ou du divertissement
07:27à des personnes handicapées.
07:28Mais le plus important, ce n'est pas ça.
07:29C'est l'inverse.
07:30Moi, j'ai proposé à l'époque où Sophie Cluzel
07:32avait proposé, c'est un duodet inversé.
07:34C'est vous qui devez changer de regard sur nous.
07:36Une fois que vous avez convaincu
07:37que le monde de l'entreprise était a priori accessible,
07:39et pas accessible en fauteuil roulant,
07:40juste accessible et qu'on peut y travailler,
07:42bon, c'est bon, c'est fait.
07:43Mais pour vous, que vous preniez conscience
07:44de ce que sont nos réalités,
07:45venez le matin boire un café avec nous
07:47et passer une journée avec nous
07:48ou quittez notre logement
07:49pour faire ce que vous faites vous
07:50sans vous poser de questions.
07:51Et là, on a un duodet efficace.
07:52Quand hier, on prend la parole,
07:53quand on donne des chiffres,
07:54on parle de l'école, parce que ça part de là.
07:56Vous avez 80 000 enfants en France
07:57qui n'ont pas accès à l'école de la République
07:59parce qu'ils sont handicapés.
08:00Moi, si je me présente dans un service de soins,
08:02j'ai trois fois plus de chances
08:03qu'on me refuse de l'accès aux soins.
08:04Donc, il faut aussi que vous compreniez.
08:06Et sans vous culpabiliser,
08:07vous n'êtes pas responsable de ça.
08:08Mais on peut tout faire mieux.
08:11Oui, c'est assez...
08:13C'est effectivement un anniversaire en demi-teinte.
08:15Il y a eu des avancées.
08:16Il y a des choses qui ont effectivement bougé.
08:19Mais c'est à quelle vitesse ça va ?
08:21Et ça va trop lentement pour ces personnes,
08:24ces citoyens qui sont comme vous et moi
08:26et qui ont envie d'aller à tel endroit
08:29sans se poser de questions
08:30de comment je m'y rends
08:31et est-ce que mes enfants vont pouvoir être scolarisés
08:33parce qu'ils ont un trouble de 10 ?
08:36Ça fait partie aussi des handicaps.
08:39Il y a une enquête aussi
08:40qui pourrait être menée sur le fonctionnement
08:42des maisons départementales du handicap,
08:43puisque c'est géré départementalement.
08:45Et là aussi, c'est qu'elle...
08:47On en a parlé avec Valérie,
08:48avec un magazine qui s'appelle Zemre.
08:50Résolument.
08:51Avec Elvire Cassan, que j'ai rencontré.
08:53Et qui aujourd'hui essaye d'éveiller
08:56au fonctionnement de ses enfants.
08:58Et on essaye de les faire rentrer, c'est bien.
09:00Ils disent, dans le moule de la République
09:02et de l'école de la République,
09:03avec des programmes, on va dire,
09:05pour des enfants qui peuvent suivre.
09:06Mais quand vous n'arrivez pas à lire, à écrire,
09:08et que c'est vraiment ceux qui vous posent
09:10le plus de problèmes dans votre fonctionnement,
09:12ça devient problématique.
09:14Donc comment on adapte tout ça ?
09:16Est-ce qu'on est prêt à accepter la différence ?
09:18Voilà, tout simplement.
09:19C'est une triste nouvelle pour les fans de Pékin Express.
09:22Mais non.
09:23Allez-y, allez-y.
09:24Vous êtes au courant ?
09:26Non, mais je veux savoir.
09:27Hier, la chaîne M6 a dévoilé que Maurice,
09:30c'est un candidat emblématique du Jeu d'Aventure,
09:33il s'est éteint à l'âge de 87 ans.
09:35Pour rappel, le Niçois avait participé à deux reprises
09:38au Jeu d'Aventure, aux côtés de son fils Thierry,
09:41durant leur passage de Pékin Express en 2018.
09:44Alors le duo avait surpris,
09:46parce qu'ils avaient atteint la quatrième place du jeu.
09:48Et Maurice, à l'époque, fêtait ses 81 ans sur Pékin Express.
09:52C'est le plus vieux candidat de Pékin Express.
09:54Il vient de décéder, donc en hommage.
09:57Je vous ai mis en musique le générique de Pékin Express.
10:09M6, hier, a fait un joli communiqué, un joli hommage,
10:13à savoir qu'à la fin de Pékin Express,
10:15qui est diffusée ce jeudi, je crois,
10:18il y aura une émission hommage
10:21avec les meilleurs moments de Maurice.
10:24C'est ça pour Pékin Express, une émission familiale.
10:27Oui, et en ce moment, ça a lieu en Afrique.
10:29Les images sont incroyables.
10:30Oui, tout à fait.
10:31Merci, Gilles, pour ce tour des médias,
10:34de ce qui s'est passé hier à la télévision.
10:36On va s'arrêter un court instant sur Sud Radio.
10:38Et on va parler radio.
10:40On va parler médias en général, mais radio en particulier,
10:43avec notre invité, le membre du collège de l'ARCOM,
10:47le collège de la radio.
10:48C'est Hervé Gauthier, ancien journaliste,
10:50et qui a donc passé six ans dans les couloirs
10:52de cette instance indépendante.
10:54Et il va nous faire son bilan.
10:56On le reçoit tout de suite.
10:57On reçoit un invité dont c'est le dernier jour,
11:10en fonction, dans une institution dont on parle beaucoup.
11:13C'est l'ARCOM et on reçoit Hervé Gauthier.
11:15Bonjour Hervé Gauthier.
11:16Bonjour.
11:17Donc c'est vraiment le dernier jour du disco,
11:18comme dit la chanson.
11:19C'est le dernier jour du disco, oui.
11:22Pour ce qui me concerne, mon mandat se termine ce soir à minuit.
11:25Une émotion ?
11:26Oui, parce que j'ai été vraiment très heureux
11:29pendant ces six années.
11:31C'est la qualité du travail, la nature des dossiers
11:36qui sont passionnants.
11:37Et puis une ambiance, sans flagornerie aucune
11:44pour mes collègues, l'ambiance à l'ARCOM
11:47avec les membres du collège et avec les équipes.
11:50C'était formidable.
11:52Oui, parce que c'est une institution,
11:54vraiment aujourd'hui il faut en parler,
11:56qui est rentrée dans le quotidien des Français aussi,
11:58parce qu'on peut saisir l'ARCOM.
12:00Il y a des campagnes aussi sur l'utilisation,
12:03les dangers des médias, les dangers des informations,
12:05les fake news.
12:06Il y a un lien que vous avez instauré
12:08avec les téléspectateurs et les auditeurs.
12:11Oui, c'est vrai.
12:12Et je crois que le Président Mestre le rappelle souvent,
12:16c'est qu'il n'y a absolument aucune
12:18autorité administrative indépendante,
12:20parce qu'il y en a d'autres,
12:22à l'ARCEP, l'ACNIL, il y en a plusieurs.
12:26Il n'y en a aucune qui suscite autant
12:29de relations quasi personnelles
12:33entre les Français et cette institution.
12:36Finalement elle est un petit peu comme la télévision
12:38ou la radio, on est chez les gens
12:41et ils pensent, à bon droit d'ailleurs,
12:44qu'on leur appartient d'une certaine manière,
12:46ce qui est vrai finalement,
12:47puisqu'on est financé par l'État
12:49et donc par l'impôt.
12:51Donc on est vraiment au service des Français
12:53et ils le sentent.
12:54Vous êtes rentré il y a six ans,
12:55ça s'appelait le CSA,
12:56quand vous êtes rentré avant que ça devienne l'ARCOM.
13:00Qu'est-ce qui a changé dans les médias en six ans ?
13:03Tout a changé.
13:05Quand je suis arrivé au Conseil supérieur d'audiovisuel
13:09en 2019,
13:12les plateformes de vidéo à la demande,
13:14d'abord il n'y en avait pas autant qu'aujourd'hui,
13:16il y avait surtout Netflix et Amazon
13:17et elles n'étaient pas dans le champ de la régulation.
13:20En ce qui concerne la radio,
13:22puisque c'est le secteur dont je me suis le plus occupé,
13:25le DAB+, la radio numérique terrestre,
13:28c'était 20% de couverture de population
13:31et finalement personne n'en parlait
13:33parce que les gens ne savaient pas encore ce que c'était,
13:36alors qu'aujourd'hui c'est 65% de couverture
13:39et 620 radios qui sont dessus
13:41et que ça se déploie même dans les Outre-mer.
13:46On commençait à s'intéresser à la régulation de la haine en ligne
13:51et de la lutte contre les fausses informations sur les réseaux sociaux
13:56avec la loi de décembre 2018
13:59qui n'a jamais été véritablement opérationnelle.
14:01Aujourd'hui c'est rentré dans le champ de la régulation
14:04grâce à la Directive européenne du Digital Services Act
14:07et sa traduction en droit national avec la loi SREN.
14:10Et ça c'est géré par l'ARCOM ?
14:12Oui, c'est géré par l'ARCOM.
14:14Tout a changé que ce soit d'un point de vue technologique,
14:17du point de vue des usages,
14:18du point de vue de l'offre des médias,
14:20du point de vue de l'économie des médias.
14:22Et le régulateur d'ailleurs s'est adapté tout au long de ces 6 années
14:25à cette nouvelle donne.
14:27Il y en a beaucoup qui disent
14:29la régulation n'a pas lieu d'être dans ce domaine-là.
14:32Roch-Olivier Mestre a expliqué la différence
14:35entre liberté d'expression, régulation.
14:38C'est quoi la différence ?
14:40Pourquoi il faut une régulation malgré tout
14:43dans le champ de l'audiovisuel ?
14:45Le socle de la mission de l'ARCOM,
14:47c'est le pluralisme,
14:49c'est-à-dire veiller finalement à ce que les gens,
14:51au tout point du territoire, aient le choix
14:53dans ce qu'ils peuvent écouter, regarder,
14:55ce qu'ils peuvent « consommer »
14:57d'un point de vue des médias.
14:59C'est l'intérêt du public,
15:01c'est-à-dire veiller à ce que les gens
15:03aient accès à des programmes
15:05qui les intéressent et qui leur apportent quelque chose.
15:08C'est veiller à la liberté de communication
15:11et à la liberté d'expression.
15:13C'est vraiment le socle de la loi de 1986,
15:15qui est, on va dire, la Bible
15:17des missions de l'ARCOM.
15:21Et puis, c'est de veiller,
15:23en échange d'attributions,
15:25d'autorisations à émettre,
15:28notamment dans l'espace public
15:30que constitue la ressource radioélectrique,
15:32à veiller à ce qu'il y ait
15:34une juste représentation
15:36des courants de pensée et d'opinion,
15:38de la société, dans toute sa diversité,
15:41sur les antennes de télé et de radio.
15:43Et je pense que c'est un véritable socle
15:45de la démocratie et que,
15:47oui, non seulement c'est important
15:49qu'il y ait des lois
15:51et une réglementation
15:53et des missions
15:55pour veiller à ce que ce soit respecté,
15:57mais que ce soit, en plus de ça, confié
15:59à une autorité indépendante, c'est encore plus important.
16:01Ça veut dire que lorsqu'on obtient
16:03une fréquence pour une radio,
16:05la société ne paye pas, c'est l'État qui l'offre ?
16:08Alors, elle prête,
16:10si j'ose dire, c'est qu'on donne
16:12une autorisation d'émettre,
16:14en échange, c'est gratuit,
16:16en échange d'engagements conventionnels.
16:18Sud Radio a signé
16:20une convention
16:22avec l'ARCOM
16:24dans laquelle, justement,
16:26les engagements que je viens d'évoquer sont pris.
16:28Et puis si ça n'est pas respecté,
16:30alors l'ARCOM est justement là
16:32pour veiller à ce que ce soit respecté,
16:34pour éventuellement rappeler à l'Ordre
16:36des éditeurs pour que ce soit le cas.
16:38C'est ce qui est arrivé à C8,
16:40vous regrettez ? Comment la décision a été prise ?
16:42Alors,
16:44moi, je suis tenu
16:46au devoir de réserve,
16:48et même bien au-delà de mon mandat,
16:50donc je ne me prononcerai pas
16:52sur ce sujet, d'autant que c'est actuellement
16:54devant le Conseil d'État.
16:56Ça devrait passer vendredi, c'est ça ?
16:58Ça doit passer vendredi, absolument.
17:00Donc ça, j'en dirai pas plus sur ce sujet-là.
17:02Très bien. Je voulais savoir comment
17:04on vous a choisi pour être à l'ARCOM,
17:06puisque c'était votre parcours.
17:08Quand on voit votre CV, parce que moi je vous connaissais
17:10en tant que journaliste terrain,
17:12effectivement, en région, mais pas que,
17:14et comment tout d'un coup
17:16on pointe le doigt sur vous pour dire
17:18venez nous rejoindre au CSA d'abord,
17:20ou à l'ARCOM aujourd'hui, pour jouer
17:22dans ce rôle de...
17:24Il faudrait poser la question
17:26au Président du Sénat, Gérard Larcher,
17:28et aux sénateurs qui m'ont
17:30envoyé au CSA, si j'ose dire.
17:32Il se trouve que
17:34j'avais effectivement
17:3630 ans de journalisme
17:38et de télévision dans le service public,
17:40à France Télévisions, auparavant,
17:42sur le terrain, vous l'avez rappelé,
17:44en région et
17:46au national.
17:48En ce qui me concerne,
17:50je me suis porté candidat.
17:52J'étais arrivé au bout de 30 ans à me dire
17:54que j'avais peut-être envie
17:56de remettre le titre en jeu, si j'ose dire,
17:58de m'orienter vers d'autres choses,
18:00et de mettre au service
18:02d'une institution
18:04mes compétences et ma connaissance
18:06du secteur
18:08et du journalisme.
18:10Et donc, je me suis porté
18:12candidat
18:14pour aller au CSA.
18:18Après, pourquoi
18:20est-ce que j'ai été choisi, moi ?
18:22Pour ma connaissance des médias
18:24et ma connaissance de l'économie, puisque j'ai été
18:26longtemps chef du service économie
18:28de la rédaction de France Télévisions.
18:30Les médias,
18:32il y en a beaucoup aujourd'hui,
18:34mais les rédactions souffrent aussi, pas mal.
18:36Le métier a beaucoup changé.
18:40Quelle est votre analyse
18:42et quel est l'avenir, finalement, de tout ça ?
18:44Est-ce que c'est des médias indépendants ?
18:46Est-ce que tout ça va être débordé par les côtés, par l'Internet,
18:48aujourd'hui ? Comment vous voyez l'évolution
18:50de ce qu'on appelle
18:52l'information, mais je mets ça avec
18:54un grand
18:56chapeau ?
18:58J'interviens beaucoup dans les écoles de journalisme,
19:00où je fais des conférences, où je donne des cours,
19:02et je dis toujours aux étudiants
19:04qu'ils ne feront pas
19:06du tout le même métier que
19:08moi, il y a plus de
19:1035 ans.
19:12Moi, à mon époque, à mes débuts,
19:14le journalisme, c'était quelque chose de
19:16« simple ».
19:18On allait collecter de l'information, on la vérifiait,
19:20on la traitait, et ensuite,
19:22on la diffusait,
19:24on la distribuait auprès du grand public,
19:26et puis on avait quelques retours
19:28par le courrier des
19:30lecteurs, ou des téléspectateurs,
19:32ou des auditeurs,
19:34et ça s'arrêtait
19:36là. Et c'est vrai qu'aujourd'hui,
19:38avec l'avènement du numérique,
19:40avec l'avènement des réseaux sociaux, avec l'avènement
19:42du smartphone, qui permet
19:44d'un clic en appuyant sur
19:46un bouton, il y a
19:48une espèce de fantasme du « tous journaliste »,
19:50sauf que le journaliste, c'est un métier
19:52qui obéit à des règles d'éthique et des règles
19:54de déontologie.
19:56Et aujourd'hui, les journalistes doivent
19:58non seulement être très rigoureux, évidemment,
20:00dans leur travail, on voit bien la défiance
20:02que beaucoup de gens
20:04ont à l'égard du journalisme,
20:06à tort à mon avis, mais le fait est que
20:08ça existe. Ils sont confrontés
20:10à cette « concurrence »
20:12de tous ceux qui se
20:14croient journalistes et qui
20:16diffusent et charrient sur les
20:18réseaux sociaux un peu tout et n'importe quoi.
20:20Donc il faut arriver à
20:22« labelliser » une forme
20:24d'information et ils passent beaucoup de temps
20:26maintenant aussi
20:28à « débunker »
20:30ce que le terme n'est pas très élégant,
20:32à aller chercher les fausses informations
20:34et à révéler en fait
20:36que ce sont des fausses informations
20:38pour établir la vérité. On voit d'ailleurs que
20:40toutes les grandes rédactions aujourd'hui ont des cellules
20:42de vérification de l'information.
20:44Y compris en télévision, où il y a des séquences
20:46pour débunker les infos.
20:48Les infox, vous avez vu, je parle
20:50j'ai dit pas « fake news ».
20:52Non, ce que je voulais
20:54savoir, c'est les radios
20:56qui sont que sur Youtube, on est d'accord
20:58que ça sort du cadre
21:00de l'ARCOM. Est-ce que
21:02c'est pas injuste que ces radios-là ne soient pas
21:04régulées et puissent faire tout ce que
21:06ne peuvent pas faire les radios ?
21:08Alors, elles le sont.
21:10Les web radios,
21:12après ça dépend de leurs
21:14de leurs audiences en fait et de leurs chiffres
21:16d'affaires. C'est-à-dire que
21:18jusqu'à un certain chiffre
21:20d'affaires, les web radios ont juste
21:22à faire une déclaration
21:24comme quoi, effectivement
21:26elles émettent
21:28sur le web.
21:30Je peux pas faire une radio
21:32comme ça ? Si, vous pouvez.
21:34Il suffit de déclarer à l'ARCOM qu'effectivement
21:36vous avez créé une web radio. Et puis à partir
21:38d'un certain chiffre d'affaires,
21:40là pour le coup, on rentre dans un régime
21:42de conventions comme n'importe
21:44quel média. Donc si
21:46l'ARCOM est présente
21:48quand même sur ce sujet,
21:50même si c'est vrai que beaucoup de web
21:52radios, parce qu'on peut avoir
21:54des étudiants qui, dans le cadre
21:56de leurs cours, on a des web radios
21:58dans les établissements scolaires.
22:00Vous vous souvenez, il y a
22:02cette opération, une web radio
22:04un par un, qui a été lancée
22:06il y a deux ans de mémoire.
22:08Donc voilà, à peu près n'importe qui
22:10peut faire de la web radio et puis
22:12c'est très bien, c'est sans conséquence.
22:14Mais c'est à partir du moment où il y a une certaine surface
22:16où là, effectivement, il va falloir
22:18respecter un certain nombre d'engagements.
22:20Est-ce que la radio est devenue
22:22toujours, est un média auquel les gens
22:24sont fidèles ? Ah oui, oui.
22:26Entre 39 et
22:2840 millions d'auditeurs par jour
22:30qui l'écoutent 2h45 par jour.
22:32On a un paysage radiophonique
22:34qui est quasiment unique au monde.
22:36On est plus de 1000 radios
22:38partout sur le territoire,
22:40que ce soit en métropole ou dans les territoires
22:42ultramarins.
22:44C'est la radio de l'intime,
22:46elle est chez nous, tout le monde l'écoute
22:48que ce soit chez soi, dans sa cuisine, dans sa salle de bain,
22:50dans sa voiture.
22:52C'est beaucoup d'audience en
22:54mobilité. Alors, à Paris, les gens
22:56utilisent beaucoup moins la voiture, mais dans le reste du pays
22:58si, beaucoup, parce que les gens partent
23:00travailler souvent avec leur véhicule.
23:02C'est 46% de l'audience
23:04qui se fait en mobilité.
23:06La radio
23:08nous accompagne dans tous les
23:10pans de notre vie, puis en plus de ça,
23:12elle a ça en plus de la télé, c'est qu'elle n'a pas d'image.
23:14C'est fini ça.
23:16C'est fini.
23:18On peut parler
23:20après la pub
23:22des radios qui sont plus présentes.
23:24On va en reparler dans un instant.
23:26Sur l'aspect son,
23:28on peut se contenter d'écouter la radio
23:30et de faire d'autres choses en même temps. C'est ce qui fait
23:32que la radio vous accompagne partout.
23:34La voix aussi,
23:36ça vous permet de laisser l'imaginaire
23:38courir, d'imaginer la tête
23:40des gens qui sont en train de vous parler.
23:42Allez, on s'arrête un court instant sur Sud Radio.
23:44On va se retrouver dans cette émission
23:46Média, toujours avec notre invité
23:48aujourd'hui, Hervé Gauthiot, journaliste.
23:50Il vit aujourd'hui son dernier
23:52jour à l'Arcom. Il est
23:54passé nous voir, nous raconter. Ce n'est pas vos mémoires
23:56quand même. Non, non, non.
23:58Ça n'a rien de dramatique.
24:00Mais on va continuer de parler parce qu'effectivement,
24:02l'histoire est en marche du côté
24:04des médias et votre analyse
24:06est précieuse. A tout de suite sur Sud Radio.
24:08Sud Radio, le
24:10supplément média. On est avec Hervé Gauthiot,
24:12membre du collège de l'autorité
24:14de régulation de la communication
24:16audiovisuelle et numérique parce que c'est tout ça
24:18que veut dire l'Arcom, Hervé Gauthiot.
24:20Le terme numérique est particulièrement important.
24:22Oui, c'est effectivement quelque chose
24:24qu'il faut avoir bien en tête.
24:26C'est votre dernière journée.
24:28Après, vous allez passer la main puisque votre
24:30mandat s'arrête.
24:32On parle de la radio puisqu'on est sur Sud Radio, évidemment.
24:34Et puis Hervé Gauthiot était
24:36vraiment, c'était sa fonction
24:38d'attribuer la radio.
24:40On se posait justement la question avec Gilles
24:42en préparant votre interview.
24:44Aujourd'hui, la radio est filmée
24:46et on a des concurrents, par exemple,
24:48qui font de la radio et c'est aussi
24:50diffusé sur un canal numérique.
24:52Ou diffusé en télé.
24:54Alors, tous.
24:56Comment on fait ?
24:58C'est un peu déloyal.
25:00Pour ceux qui n'ont pas un accès, forcément,
25:02à une fréquence numérique,
25:04pour pouvoir jouer sur les deux tableaux.
25:06Même si nous, on est diffusé sur Youtube, etc.
25:08Alors, il y a
25:10trois phénomènes.
25:12Le premier, c'est que, d'abord,
25:14toutes les radios ne le font pas. Il y a quand même beaucoup de radios
25:16qui ne font que de la radio.
25:18RMC diffuse l'interview du matin.
25:20Ensuite, il y a les co-diffusions
25:22radio et télévision.
25:24Et là, effectivement, il y a...
25:26Estelle Denis, il y a également...
25:28Il y a RMC, il y a Europe 1 aussi,
25:30qui co-diffuse un certain
25:32nombre de programmes
25:34avec CNews.
25:36Ils sont limités à 2h15
25:38par jour. C'est une
25:40limitation conventionnelle. Ce sont les seuls qui sont
25:42limités en la matière.
25:44Et puis,
25:46oui, il y en a d'autres. Il y a même le service public
25:48avec...
25:50France Bleu, France 3.
25:52Et puis, avec France Info Télé, qui co-diffuse
25:54un certain nombre...
25:56Un certain nombre de programmes.
25:58C'est vrai qu'on voit que c'est une tendance
26:00qui tend
26:02à se développer
26:04depuis quelques années
26:06pour des questions
26:08de surface et d'audience,
26:10si j'ose dire.
26:12Moi, j'ai toujours tendance
26:14à retenir
26:16que c'est quand même...
26:18Enfin, c'est moins bien pour l'offre,
26:20évidemment, parce que si on
26:22co-diffuse un programme, pendant ce temps-là,
26:24on ne diffuse pas autre chose.
26:26Après, c'est le droit le plus strict
26:28des éditeurs
26:30de le faire.
26:32Mais comment font les autres radios
26:34qui ne peuvent pas diffuser ?
26:36Je pense que les autres radios... Je ne sais pas
26:38si ça fait
26:40nécessairement de la concurrence.
26:42En fait, ce que je suis en train de dire, c'est que
26:44je fais confiance aux éditeurs qui le font
26:46pour estimer que
26:48c'est mieux de le faire.
26:50Mais, à titre personnel,
26:52je ne suis pas absolument certain que ce soit
26:54un plus et que ça apporte
26:56véritablement quelque chose
26:58de supplémentaire.
27:00Je ne suis pas sûr que ça fasse véritablement concurrence
27:02aux radios
27:04« pureplayers » qui ne font que de la radio.
27:06Et puis après, il y a
27:08la diffusion en version vidéo,
27:10c'est ce que vous faites, vous, sur ce radio,
27:12où on peut y accéder sur le numérique.
27:14Et là, on va dire que c'est de l'offre supplémentaire
27:16si les gens ont envie de voir
27:18quelle tête on a, nous, qui sommes
27:20en train de parler actuellement
27:22sur votre antenne, ils peuvent le faire
27:24et c'est tant mieux.
27:26Et puis,
27:28si je peux me permettre, ça peut permettre aussi
27:30d'augmenter
27:32la diffusion, c'est particulièrement
27:34vrai, notamment pour Sud Radio,
27:36pour atteindre
27:38des publics
27:40qui ne sont pas couverts par la diffusion
27:42hertzienne. Parce que là,
27:44pour le coup, sur Internet, tout le monde
27:46peut regarder en tous points du territoire.
27:48Donc voilà, je pense qu'il faut voir ça
27:50comme un petit plus.
27:52Mais je ne suis pas sûr
27:54que ça porte véritablement atteinte à la
27:56concurrence des radios qui ne font pas de vidéos
27:58par ailleurs. – Et j'en profite pour remercier nos
28:00auditeurs, car nous allons bientôt,
28:02à Sud Radio, vous savez quoi ? On va dépasser
28:04le million d'abonnés sur YouTube.
28:06Et donc, on aura plus d'un
28:08million d'abonnés sur YouTube.
28:10On est une des radios qui a le plus d'abonnés
28:12sur YouTube. Comme quoi, ça marche.
28:14Votre grand chantier, c'était le DAV+.
28:16– Le DAV+, oui. – Oui, absolument.
28:18– Peut-être qu'on redit,
28:20parce que les gens, on commence
28:22à le découvrir, c'est en fait
28:24des fréquences numériques, au même titre qu'il y a eu
28:26les fréquences pour la télévision, mais sur le numérique,
28:28il y a des fréquences qui sont en train. – Exactement. On appelle ça
28:30DAB+, parce que c'est le nom de la norme
28:32qui est utilisé pour ça. C'est d'ailleurs pas, en termes de communication,
28:34c'est pas ce qu'on a fait de mieux. On ferait mieux de parler
28:36de radio numérique terrestre,
28:38de RNT, par analogie avec
28:40l'ATNT. Tout le monde sait ce que c'est que l'ATNT en télévision.
28:42– Et ça s'appelait comme ça au départ ?
28:44– Oui, absolument.
28:46On est parti sur l'appellation
28:48par la norme, parce que c'est comme ça que ça s'appelle
28:50également dans tous les autres pays européens
28:52qui ont déployé le DAV+.
28:54Mais en gros, c'est à la radio ce que l'ATNT
28:56est à la télévision, c'est-à-dire
28:58on continue d'écouter la radio
29:00de manière hertzienne, c'est-à-dire
29:02de la recevoir sur un poste de radio
29:04qui est équipé DAB,
29:06sauf qu'on a un son
29:08de bien meilleure qualité, on a un son numérique,
29:10on n'a plus d'interférences comme on peut en avoir
29:12en FM. – Je confirme,
29:14dans les petites vallées, c'est parfait.
29:16– Voilà, on a une meilleure ergonomie
29:18puisqu'on n'a plus besoin de chercher
29:20la fréquence de la radio qu'on veut écouter
29:22et qu'il suffit de sélectionner le nom de la radio
29:24sur un petit écran
29:26alphanumérique qui est sur le poste
29:28lui-même.
29:30On a une écoute en mobilité,
29:32c'est mieux pour l'environnement, parce que
29:34pour des raisons techniques sur lesquelles on ne va pas
29:36s'étendre, il se trouve que
29:38sur une seule et même fréquence
29:40on peut mettre 13 radios différentes
29:42alors que sur la FM,
29:44en analogique, on a une fréquence
29:46pour une radio, donc on consomme moins
29:48d'énergie, donc c'est toujours mieux.
29:50En fait, il n'y a que du plus
29:52et c'est ça que toute l'Europe
29:54est en train de déployer
29:56dans l'ensemble
29:58des paysages radiophoniques
30:00de tous nos voisins européens et en France
30:02où on est
30:04aujourd'hui à…
30:06Il y a 65% des Français
30:08qui sont en mesure
30:10de recevoir et d'écouter la radio
30:12en DAB+, y compris dans les Outre-mer
30:14à La Réunion et en Martinique.
30:16Ça, ça veut dire le nombre de Français qui sont équipés
30:18de DAB+.
30:20Non, c'est le nombre de Français qui peuvent écouter la radio
30:22s'ils s'équipent.
30:24Vous connaissez le taux d'équipement des Français en DAB+.
30:26On a un chiffre, mais qui n'est pas très précis
30:28c'est-à-dire qu'on fait un sondage
30:30depuis deux ans
30:32pour demander aux gens s'ils sont équipés
30:34de DAB+.
30:36Les derniers résultats qu'on a, c'est qu'en gros
30:38on a près d'un Français sur trois
30:40dans ceux qui sont sondés qui disent
30:42être équipés de DAB+.
30:44Ceux qui répondent
30:46à la question, c'est ceux qui savent
30:48qu'ils sont équipés de DAB+.
30:50C'est à surpondérer parce qu'il y a plein de gens qui sont équipés de DAB+.
30:52Ils ont par exemple acheté un véhicule
30:54récemment et donc ils ont
30:56un autoradio qui est forcément équipé de DAB+,
30:58que c'est la loi, et qui donc
31:00écoute la radio en DAB+, mais sans le savoir.
31:02Donc on peut penser qu'en fait
31:04c'est plus d'un Français sur trois qui aujourd'hui
31:06est équipé de DAB+.
31:08En ce moment, il y a le sommet
31:10qui vient de terminer de l'IA.
31:12Est-ce qu'une radio
31:14complètement pilotée par l'IA
31:16c'est quelque chose de possible ?
31:18Et est-ce que, alors vous serez plus
31:20à l'ARCOM, ça s'arrête ce soir,
31:22mais si on vous avait soumis une radio
31:24complètement pilotée par l'IA,
31:26c'est quelque chose
31:28qui est de l'ordre du possible ?
31:30D'un point de vue
31:32réglementaire, je vois pas ce qui
31:34s'y opposerait. C'est plutôt
31:36la question qui se pose
31:38c'est quel est l'intérêt de faire ça ?
31:40C'est-à-dire que quand même...
31:42Oui mais alors
31:44je pense qu'à mon avis ça...
31:46Moi honnêtement j'y crois pas trop.
31:48Parce que quand même, ce qui fait
31:50l'intérêt et la magie de la radio
31:52c'est sa singularité.
31:54Et la singularité de la radio c'est quand même
31:56les gens qui sont derrière un micro
31:58et qui justement vont s'exprimer
32:00très librement. Si on remplace
32:02ces gens-là par une machine, moi je veux bien.
32:04Il y a actuellement
32:06des expériences qui sont menées
32:08notamment sur des radios
32:10qui essayent de se déployer
32:12à l'international et qui donc
32:14font appel à des animateurs
32:16en intelligence artificielle
32:18qui permettent d'éviter de devoir
32:20démultiplier le nombre d'animateurs
32:22un peu partout.
32:24Ça marche pas mal, mais ça
32:26remplace pas quand même un véritable animateur
32:28qui va avoir
32:30un trait d'humour à un moment
32:32qui va peut-être tousser
32:34ou qui va montrer qu'il est bien un humain
32:36et qu'il parle à des humains.
32:38Après, l'intelligence artificielle
32:40bien sûr qu'elle
32:42sert aujourd'hui dans tous les pans
32:44de l'économie et notamment des médias
32:46et bien sûr qu'elle
32:48va servir en radio, elle peut servir
32:50à assister
32:52un programmateur musical
32:54par exemple,
32:56elle peut assister, elle assiste
32:58déjà des journalistes dans des recherches
33:00d'informations, mais
33:02il s'agit plus d'assistance
33:04que de remplacer
33:06véritablement. A mon avis, maintenant
33:08on verra ce que dira l'avenir.
33:10Et vous, vous avez pas mal
33:12d'expérience en tant que journaliste,
33:14vous préférez la télé ou la radio ?
33:16C'est deux
33:18consommations complètement différentes.
33:20Moi j'écoute énormément la radio
33:22depuis toujours.
33:24J'ai pas attendu d'être en charge de la radio
33:26à l'ARCOM pour ça. En tant que
33:28journaliste, je commençais toujours ma journée
33:30par à peu près une heure
33:32et demie d'écoute, des matinales
33:34évidemment pour savoir un petit peu ce qui était
33:36dans ce qui était
33:38mainstream d'un point de vue de l'information
33:40et ce qui m'attendait, la journée de travail
33:42qui m'attendait. Et puis
33:44après j'écoute la radio toujours dans la journée,
33:46donc le matin les matinales, ensuite
33:48je vais être un peu plus peut-être sur des radios
33:50musicales ou sur certaines émissions
33:52voir sur certains podcasts.
33:54J'écoute en gros la radio à peu près toute la journée,
33:56j'ai plusieurs postes de radio chez moi, à mon bureau
33:58et voilà, je suis un gros consommateur.
34:00Et puis après, le soir
34:02je vais aller effectivement sur
34:04on va dire, sur les 20 heures,
34:06je vais aussi traîner un peu sur
34:08les chaînes d'information de télé.
34:10La télévision montre,
34:12c'était Daniel Schneiderman qui avait
34:14dit ça, j'avais trouvé ça assez juste, il avait dit
34:16la télévision
34:18montre plus qu'elle n'informe.
34:20Alors plus qu'elle n'informe, j'en suis pas certain,
34:22mais elle montre et donc ça permet
34:24effectivement de se faire une idée.
34:26Quand on a été membre de l'ARCOM, se recaser,
34:28c'est très compliqué, non ?
34:30C'est quoi votre idée d'après ?
34:32Vous pouvez vous dénier au boucher,
34:34mais vous pouvez pas travailler pour une chaîne de télé.
34:36Je vais commencer par prendre quelques jours
34:38pour moi et
34:40pour ma femme, parce que l'activité
34:42de l'ARCOM a été telle qu'en 2024, on peut pas dire
34:44qu'elle m'a beaucoup vu, en gros on se disait
34:46bonjour le lundi matin et bonjour le vendredi soir,
34:48même si j'essayais de sanctuariser les week-ends,
34:50donc je vais prendre un petit peu de temps pour ça.
34:52Non, plus sérieusement...
34:54Parce qu'on dit que le journalisme mène à tout à condition d'en sortir.
34:56Oui, mais alors en sortant l'ARCOM,
34:58on est tenu par des contraintes déontologiques
35:00qui se comprennent bien, c'est-à-dire que
35:02c'est une autorité indépendante, donc
35:04on veut être sûr qu'effectivement
35:06un conseiller
35:08à l'ARCOM ne va pas être
35:10corruptible pendant
35:12son exercice, mais aussi
35:14après. Donc ça interdit
35:16très naturellement, bien sûr, d'aller travailler
35:18pour des médias qui sont
35:20régulés par l'ARCOM, mais aussi
35:22pendant trois ans pour
35:24des entreprises
35:26qui ont 30% de capital commun
35:28avec un média régulé par l'ARCOM.
35:30Donc, autant vous dire que
35:32à l'heure des groupes
35:34intégrés
35:36de médias,
35:38ça...
35:40Vous allez avoir du temps pour faire du jardinage.
35:42Jardinage ou boucherine ?
35:44Vous n'avez pas votre volet ?
35:46Je vais bien trouver d'autres choses,
35:48mais c'est vrai qu'il y a des contraintes
35:50qui se comprennent bien,
35:52mais qui sont effectivement assez fortes.
35:54En tout cas, on ne va pas me revoir sur une antenne de radio
35:56ou de télévision
35:58pas avant au moins trois ans, ça c'est sûr.
36:00Un regret, ou pas, de quelque chose
36:02que vous vouliez qu'il aboutisse
36:04et qu'il n'a pas abouti, ou par manque de temps ?
36:06On est toujours frustrés, parce que
36:08on arrive en fait sur
36:10un chantier qui a commencé bien avant nous
36:12et qui continue bien après nous.
36:14Et puis nous, on se contente d'apporter sa petite pierre
36:16à l'édifice
36:18et de faire prospérer
36:20les dossiers. Donc, on aimerait toujours
36:22rester un peu plus pour pouvoir pousser
36:24le bouchon toujours un peu plus loin.
36:26On a
36:28publié le livre blanc de la radio
36:30qui trace une voie
36:32pour les années à venir pour le secteur
36:34de la radio, et il appartiendra
36:36à celui ou à celle qui va me succéder
36:38sur ces dossiers, de continuer de faire
36:40avancer les choses, et je suis sûr
36:42que ça se passera très bien.
36:44Donc, non, des regrets, aucun.
36:46C'est un mandat qui m'a plu
36:48énormément.
36:50Voilà, j'ai juste une pensée,
36:52c'est pas un regret,
36:54c'est plus une tristesse, une pensée pour
36:56Michel Léridon, qui était arrivé en même temps
36:58que Olivier Mestre et moi-même, et qui
37:00est décédé au début de nos
37:02mandats respectifs, et ce qui a été une
37:04vraie douleur pour l'ensemble
37:06du collège et pour les équipes,
37:08et c'est vrai qu'au moment où je finis mon
37:10mandat, j'ai une pensée pour elle.
37:12Merci beaucoup Hervé Gautrechaud.
37:14Il vous reste 12 heures, pour profiter.
37:16Il y a une soirée qui est prévue ?
37:18On s'invite !
37:20Vous serez bienvenue !
37:22Merci en tous les cas, merci d'être venu
37:24nous parler de l'ARCOM, cette autorité
37:26qui... On se revoit dans 3 ans !
37:28Et bonne continuation !
37:30Et vive la radio !
37:32Vive la radio, absolument.
37:34Continuer sur Sud Radio, on va tenter de se mettre
37:36d'accord avec nos débatteurs.