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00:00On va prendre maintenant la direction de Madrid, si vous le voulez bien, avec un rendez-vous important, celui des droites patriotes.
00:06Marine Le Pen sera présente, on va retrouver Yohann Usaï qui est sur place déjà.
00:11Bonsoir Yohann, quel est le programme demain à Madrid ?
00:18Bonsoir Thierry, les leaders des droites nationalistes sont réunis ici à Madrid jusqu'à demain pour afficher leur nouvelle puissance,
00:26en fait acquise en juin dernier lors des dernières élections européennes et il faut dire que c'est réellement le cas.
00:31Les Patriotes pour l'Europe, c'est le nom du groupe au Parlement européen, regroupe 13 formations politiques de 13 pays différents
00:38et ils comptent de plus en plus dans le débat au sein de cette Union européenne.
00:42Alors l'objectif de ce rassemblement, c'est de définir la stratégie commune à suivre dans les prochains mois
00:48pour essayer de contrer ceux qui dominent le Parlement européen, à savoir la droite du PPE et les sociodémocrates.
00:55Les Patriotes pour l'Europe sont réunis ici à Madrid sous le slogan suivant Make Europe Great Again, rendre à l'Europe sa grandeur.
01:03Référence très explicite, vous l'avez compris, à Donald Trump, une manière de montrer qu'il souhaite prendre exemple sur le Président américain.
01:11Alors vous l'avez dit, Marine Le Pen a fait le déplacement, elle est l'une des vedettes de ce grand rassemblement.
01:16Il y a également Matteo Salvini, le vice-président du Conseil italien ou encore Viktor Orban, le Premier ministre hongrois.
01:23Tous les trois prendront la parole demain lors d'un grand meeting ici à Madrid.
01:28Merci beaucoup Yoann Uzay pour ce programme.
01:31Cotillet-Lewet, la grandeur de l'Europe.
01:35Marine Le Pen a un rapport contrasté avec Donald Trump.
01:37Elle avait essayé de le rencontrer et il n'avait pas voulu juste après sa première élection.
01:42Elle était restée bloquée à la cafétéria de la Trump Tower à New York, alors qu'elle avait soutenu son accession à la Maison Blanche en France.
01:51Elle a été beaucoup plus réservée lors de la campagne qui l'a opposée à Kamala Harris.
01:56Et même au moment de sa victoire, où on était très enjoué du côté par exemple de Reconquête et d'Eric Zemmour,
02:02il y avait une forme de réserve du côté du Rassemblement national disant qu'un Donald Trump ne pourrait pas gagner en France
02:09et faisant le parallèle entre Donald Trump par exemple et Jean-Marie Le Pen
02:13et disant que sur la forme il y avait plus de liens d'un point de vue de la communication entre Trump et aujourd'hui Mélenchon qu'entre Trump et Marine Le Pen.
02:20Et puis Donald Trump est arrivé à la Maison Blanche, il a fait céder en une heure le président colombien
02:26et Marine Le Pen a fait une interview et elle a dit que si elle était présidente de la République,
02:30elle appliquerait le même régime aux Algériens que Trump avec la Colombie.
02:34Et donc là, on voit dans ce sommet du groupe que préside Jordane Bardella au Parlement européen avec ce slogan « Make Europe Great Again ».
02:42Il y a une sorte d'appel à se « Trumpiser » pourquoi pas et à appliquer la méthode Trump sur la scène politique nationale, donc c'est intéressant.
02:52C'est vrai qu'ils ont un peu piqué le slogan de Donald Trump, c'est le moins qu'on puisse dire.
02:56Je ne sais pas s'il est le roi d'auteur mais...
02:57Oui, tu ne sais pas s'il est le roi d'auteur, attention, on ne sait jamais avec Donald Trump.
03:00Jean-Marie Le Gouen.
03:02Écoutez, cette mobilisation de la droite à Madrid.
03:05Des patriotes européens qui soutiennent M. Trump, qui va nous mettre une dégelée bien grave au plan commercial dans les semaines et les mois qui viennent.
03:14Donc c'est intéressant comme patriotisme.
03:17Et puis le deuxième sujet, c'est de voir effectivement ce qu'ils peuvent tirer comme conclusion éventuellement des inspirations.
03:26J'attends de voir si Vox va essayer d'envahir Gibraltar par exemple, comme l'autre essaie de le faire sur le Panama, ça va être intéressant.
03:35On va voir où tout ça nous mène, parce que pour être un peu plus sérieux, il y a des contradictions effectivement dans ce qu'a été la politique de Marine Le Pen
03:43et ce que peut inspirer à la droite extrême le cas de M. Trump.
03:48Il y a des contradictions très fortes, principalement sur la politique économique et sociale, qui est quasiment opposée si j'ose dire.
03:55Il y avait d'ailleurs, quand elle a été interviewée récemment, Marine Le Pen, on lui posait la question de savoir sur les fonctionnaires.
04:03Elle disait de façon très significative, j'ai trouvé, est-ce qu'il faut diminuer le nombre de fonctionnaires ?
04:10Une question qui se pose de façon assez classique dans le débat politique.
04:13Ah non, ça c'est une mesure de droite, disait-elle.
04:17Je veux dire par là, elle témoignait franchement que dans sa tête, très clairement, on a raison, on pense ce qu'on veut, mais elle n'est pas du tout sur ce créneau-là.
04:28Je veux dire, quand elle voit M. Musk arriver avec son bouton pour faire éjecter les gens en 24 heures, comme ça,
04:38les dizaines de milliers de fonctionnaires de Washington, on peut imaginer qu'elle ne s'y retrouve pas complètement.
04:48À moins qu'elle évolue, ce sera une révolution, mais on va voir.
04:52Un dernier mot sur le sujet, Véronique Jaquet, parce que je vous vois contaminée par la politique française, évidemment, où rien ne va plus entre les filles et le PS.
04:58Je pense que le sujet-là, ce n'est pas forcément Marine Le Pen et Donald Trump, l'une de miel, pas l'une de miel.
05:04Je crois qu'en fait, il y a trois sujets, c'est que l'Europe a quand même trois défis qu'il attend dans les années qui viennent,
05:09et à fortiori, parce que Donald Trump est de nouveau à la Maison-Blanche, c'est quid de la productivité, quid de sa dénatalité,
05:18et comment lutter contre la dénatalité des pays européens avec un solde qui est bientôt négatif.
05:26Je crois que l'Europe perd 180 millions d'habitants parce que c'est un continent extrêmement vieillissant qui ne fait plus d'enfants.
05:33Donc c'est un sujet, et il y a évidemment le troisième défi, le troisième sujet, qui est le sujet de l'immigration.
05:38Donc je comprends tout à fait que les droites européennes aient envie de se parler,
05:42et envie de se dire comment, ensemble, on peut essayer de peser et surtout comment on peut essayer d'insuffler une dynamique
05:51par rapport aux défis qui viennent et par rapport aux débats qui nous attendent.
05:54Juste sur la vague nationaliste, parce qu'au-delà de ce groupe, il y a aussi un groupe qui s'appelle ECR au Parlement européen,
06:01la vague nationaliste gagne de plus en plus de pays européens.
06:04On parle évidemment de l'Italie, de la Hongrie, la Suède où il y a eu une percée récemment,
06:10et tout récemment, le dernier pays, c'est la Belgique, qui vient d'avoir Bart de Wever, ancien indépendantiste du mouvement N-VA,
06:18qui vient il y a une semaine, lundi, il a prêté serment devant le roi, et donc il est le nouveau premier ministre belge,
06:24et on parlait souvent de la Belgique récemment, souvenez-vous, justement au moment de l'élection de Donald Trump,
06:29puisque la première chaîne nationale en Belgique du service public avait décidé de diffuser,
06:35de différer le président américain au sujet du cordon sanitaire, pour respecter un cordon sanitaire qui empêche l'extrême droite de venir sur leur plateau,
06:44et donc là, un premier ministre nationaliste vient de prendre possession du gouvernement en Belgique,
06:50et il a fait un premier discours, et un premier discours qui dépote à Bruxelles.

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