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00:00Bonjour Eugénie Bastié, bienvenue sur Europe 1, Eugénie, vous nous parlez ce matin d'un contraste saisissant, c'est celui
00:07des grands patrons auditionnés à l'Assemblée Nationale donnant une leçon d'économie à des élus français complètement ignares.
00:14Oui, on a pu voir par exemple cette séquence virale où le patron de Renault,
00:18Lucas Déméo, a été interrogé par le député de gauche Benjamin Lucas sur sa rémunération qu'il jugeait exorbitante.
00:245,5 millions d'euros sur un an hors action, c'est-à-dire l'équivalent de 260 personnes au SMIC à attaquer le député Génération sur un ton inquisitorial.
00:33Alors je rappelle que Benjamin Lucas, fils d'un professeur d'histoire et d'une prof d'économie, a commencé sa vie politique à 16 ans en luttant contre le CPE et en adhérant au MGS.
00:42Il n'a depuis jamais travaillé en entreprise, ni créé la moindre valeur, encore moins le moindre emploi,
00:48mais il se permet de faire la leçon en petit Robespierre à un patron qui emploie plus de 100 000 personnes, dont 40 000 en France.
00:55Sans vouloir faire ma démago, sachez qu'un député et ses collaborateurs nous coûtent 300 000 euros par an.
01:00Multiplié par le nombre de députés d'extrême gauche, si on compte les insoumis et les écolos, ça nous fait 33 millions par an au frais du contribuable.
01:07J'aimerais bien que Benjamin Lucas nous dise si les hélicubrations de 100 députés d'extrême gauche à l'Assemblée valent l'équivalent de 1500 personnes au SMIC.
01:15Lucas Adhémeo n'est pas le seul grand patron à s'être signalé ces derniers temps, d'autres dirigeants d'entreprise ont marqué les esprits par leurs discours tranchants.
01:22Oui, on a pu entendre par exemple le patron de Michelin, alerté sur le manque de compétitivité de la France face à la concurrence et le coût du travail exorbitant dans notre pays.
01:30Il a mis le doigt sur ce qui rend fou les salariés français. Le gros problème, ce n'est pas tant le niveau de salaire, c'est l'écart entre le brut et le net, simple, basique.
01:40Autre exemple, le directeur général d'Altarea, deuxième promoteur de logements en France, qui a alerté sur les conséquences de la loi sur le DPE,
01:47qui va sortir du marché des milliers de logements considérés comme des passoires thermiques, alors même que nous vivons une pénurie sans précédent.
01:53Voilà ce qu'il a dit, comment un pays complètement carencé en logements en vient à en retirer du parc, simple, basique.
02:01Encore un dernier exemple, le PDG d'ArcelorMittal, qui rappelle que les objectifs de décarbonation pèsent sur l'industrie sidérurgique européenne,
02:11qui ne peut plus faire face à la concurrence déloyale de la Chine, la Chine qui, elle, n'est pas soumise à ces normes, simples, basiques.
02:18Ces grands patrons mettent les élus face aux conséquences de leurs décisions.
02:22On ne peut pas à la fois demander aux entreprises de rester en France, d'y créer des emplois, d'y payer des impôts,
02:27et créer toute une série de normes et de taxes qui rendent ce vœu impossible.
02:32On ne peut pas dire que la voiture sait mal et pas écolo, et pleurer quand une usine de pneus ferme.
02:36Et alors, qu'est-ce que ça nous dit, d'après vous Eugénie, de la culture économique de nos élus ?
02:41Écoutez, ces grands patrons donnent une leçon de réel à des élus hors sol, qui pour la plupart n'ont jamais eu à gérer une entreprise, encore moins un budget,
02:48qui se gargarisent de bonnes intentions sans se préoccuper de leur faisabilité.
02:53Il est immoral d'être milliardaire, a même dit récemment Jean-Luc Mélenchon, sans se demander en quoi une telle phrase allait améliorer d'un iota la vie des Français.
03:03Victor Hugo, qui était plus réaliste, disait qu'il y avait deux grands problèmes.
03:06Premier problème, créer la richesse. Deuxième problème, la répartir.
03:11Nos élus, qui sont tous plus ou moins socialistes dans l'âme, ont cessé de penser à la création de richesses.
03:17Tout ce qui leur importe, c'est la confiscation et la répartition du gâteau.
03:21Vient un moment où ceux qui fabriquent le gâteau en ont marre de se faire découper en morceaux.

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