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00:00Alors c'est le retour de Jean D'Amours cette semaine, bonsoir.
00:06Bonsoir Cindy.
00:07Bien Jean, évidemment un incontournable dans l'actualité cette semaine pour la population
00:11des Basques.
00:12Bon, cette possible fermeture de l'urgence la nuit, ça ne serait pas évident pour les
00:19gens là-bas?
00:20Ça ne serait pas une bonne nouvelle?
00:21En fait, personne ne l'a vu venir d'une part, on arrive et on est devant un constat.
00:24Ce n'est pas une mince affaire.
00:25Mais on se parlait dans le cadre de cette chronique, Cindy, toi et moi, il n'y a pas
00:28aussi longtemps des coupures de 34 millions au Bas-Saint-Laurent.
00:31Il fallait s'imaginer que ça allait se traduire, évidemment, par des gestes concrets
00:35sur le terrain.
00:36Là, on parle de trois pistoles.
00:37Au Bas-Saint-Laurent, c'est vaste, c'est grand, je pense à l'urgence à Pointe-Égamoucq
00:41également.
00:42Qu'est-ce qui va arriver là ou qu'est-ce qui va arriver ailleurs?
00:43Première chose, c'est qu'on est à l'intérieur de la MRC des Basques, on a une moyenne d'âge
00:47quand même qui est très élevée.
00:48Donc en vieillissant, on est appelé à avoir davantage besoin de soins de santé.
00:52Ces gens-là vont aller où?
00:53Ils vont aller quelque part.
00:54Est-ce que c'est Rimouski?
00:55Est-ce que c'est Rivière-du-Loup?
00:56Qui me semblent déjà fort occupés, c'est le premier constat.
01:00Il n'y a pas eu vraiment de consultation de la communauté non plus et là, on est face
01:05à une mobilisation.
01:06Qu'est-ce que ça va donner?
01:07Mobilisation potentielle, il n'y a rien de vécu encore.
01:09Qu'est-ce que ça va donner, on ne le sait pas encore, mais c'est troublant.
01:12Au-delà de la mobilisation, dans les faits, dans la vraie vie, pour les familles de Saint-Jean-de-Dieu,
01:17de Saint-Éloi, de Notre-Dame-des-Neiges ou de Trois-Pistoles, il y a un enjeu majeur.
01:21T'es habitué parce que ça fait des décennies que ce service-là existe et on a toujours
01:26dit du bien des soins de santé qui étaient dispensés à partir de Trois-Pistoles.
01:29Il arrive quoi?
01:30Là, le soir et la nuit, c'est comme si on disait à la maladie d'orénavant, tu prends
01:34un rendez-vous.
01:35Il faut que tu sois malade le matin à 8h15, entre 8h15 et 10h30, puis autrement, tu vas
01:40avoir de la difficulté à recevoir des soins.
01:41Je regrette, mais si c'est ça la réforme, je pense qu'on a un sérieux problème en
01:46région.
01:47Effectivement.
01:48On est dans des années où on voudrait parler plus de développement et là, c'est tout
01:51le contraire.
01:52On se bat pour garder nos acquis.
01:53Oui, puis à l'intérieur des établissements aussi, ça crée un effet, Cindy, tout ça.
01:58À travers les médecins, à travers les infirmières, les préposés, il y a beaucoup d'incertitudes.
02:02Imaginez comment ça se passe au moment où on se parle à l'intérieur de cet établissement-là.
02:06Je suis convaincu que les patients reçoivent encore un excellent service, mais encore là,
02:10ça crée de l'incertitude.
02:11À 34 millions, il faudra les trouver quelque part.
02:14On avait demandé aux employés de ne pas faire de photocopie-couleur, là on n'est pas là.
02:18Là, on est vraiment dans le concret des choses.
02:19C'est un véritable premier geste.
02:22Il y en aura d'autres.
02:23Est-ce que ça va éventuellement toucher Rivières-du-Loup?
02:25Est-ce que ça va toucher le Témiscouata?
02:27Il y a la région de Rimouski, le Kamouraska, qui avait créé une organisation il n'y a
02:31pas si longtemps, Mes Soins Restent Ici, tu vas bien me le rappeler.
02:37Alors, est-ce que tout ça va être activé au cours des prochaines semaines?
02:40Il y a une chose qui est certaine, c'est qu'il y a beaucoup d'incertitudes et d'inquiétudes
02:43surtout.
02:44Effectivement.
02:45Mais bon, si on peut essayer de voir un peu de positif à travers ça, si justement tu
02:48parlais de mobilisation, bien là, le milieu vraiment semble vouloir bouger et faire quelque
02:52chose.
02:53Sincèrement, moi, je ne suis pas un pro de la manifestation de façon naturelle.
02:56Cependant, il y a des circonstances qui, à mon sens, l'imposent et la région des Basques
03:01a démontré dans le passé sa capacité de créer un noyau dur de gens capables de s'exprimer
03:07et capables de démontrer au gouvernement la pertinence du maintien de soins en région.
03:11Alors, qu'est-ce que ça donnera?
03:13Quel est leur rapport de force?
03:14Il faut voir que cet exercice-là, c'est un exercice qui est québécois.
03:17Tu sais, Santé Québec a un mandat de trouver de l'argent.
03:20L'un des premiers mandats de Santé Québec, c'est de trouver de l'argent dans le réseau.
03:24Moi, je croyais que le premier mandat de Santé Québec, c'était de dispenser des soins
03:28aux Québécois là où ils sont, que ce soit en Gaspésie, aux Îles-de-la-Madeleine, au
03:31Basse-Saint-Laurent ou en Montérégie.
03:33Il y a quelque chose de malsain, je pense, là-dedans en ce moment-ci, mais bon, on verra
03:37ce que ça va donner.
03:38Alors, bonne chance à la mobilisation.
03:39Je me suis de ça de très près parce que quand ça touche les régions, ça m'interpelle.
03:43Mais dans les Basques, on va se le dire, la 293, ça a été reporté.
03:47Il y a bien des projets comme ça qui traînent en longueur présentement.
03:52Ce n'est pas rassurant, mais là, on touche à la santé.
03:54Ce n'est pas un bout de chemin, ce n'est pas des courbes qu'on va corriger.
03:57C'est des soins de santé directs à une population, les soirs et les fins de semaine.
04:01Personnellement, moi, je suis un père et un grand-père.
04:04Si je vivais dans les Basques, je me gratterais la tête aujourd'hui en disant, pas certain
04:08que c'est la décision que le gouvernement devait prendre.
04:10Effectivement.
04:11On a malheureusement souvent l'impression que c'est les gens des régions qui sont touchés.
04:14Mais bon, on saura dans deux semaines, on en saura plus sur Santé Québec de nous donner
04:18la réponse.
04:19Voilà.
04:20Ce qui est certain, c'est qu'on va suivre ça de très près.
04:21Merci Jean.
04:22À la semaine prochaine.