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00:00C'est le début d'une nouvelle chronique ce soir sur nos zones Perspectives avec Jean D'Amour.
00:08Bonsoir Jean. Bonsoir Jean-Philippe. Chaque semaine on va parler d'actualité locale et régionale pour vulgariser, analyser...
00:13On va parler de nous. L'actualité effectivement. Premier sujet, on en a parlé justement dans les nouvelles cette semaine,
00:19le dossier du transport collectif au Barcelon qui retient l'attention déjà depuis plusieurs mois.
00:23Selon toi, est-ce que ce service-là serait pertinent dans la région?
00:27Clairement oui. J'ai pris le temps d'y réfléchir. Puis les données qu'on nous soumet, j'ai eu l'occasion de rencontrer Louis-Marie Bassé,
00:33qui est le président de cette organisation-là récemment. Les arguments sont percutants.
00:38On a besoin de se déplacer parfois pour la santé. On a besoin de se déplacer pour l'éducation, dans notre vie personnelle.
00:43Puis il y a un constat qu'on doit établir. Tout ce qui est services offerts par Keolis, notamment,
00:48l'offre de services a diminué considérablement au cours des dernières années.
00:52C'est difficile aussi au niveau de l'industrie du taxi. Donc, sur la pertinence, la réponse est clairement oui.
00:57C'est dans la façon de le faire maintenant. Est-ce qu'on aura un service qui sera véritablement adapté à nos besoins?
01:03C'est une responsabilité des élus. Les préfets se sont unis, les maires se sont unis.
01:08Puis je pense que ces gens-là, ça ne se peut pas que tout le monde, tout ce monde-là, se trompe en même temps.
01:12Le défi quand même, ça reste le financement. Alors, Québec a dit non à une taxe d'essence de 2 $.
01:17Dommage.
01:18On sait que dans des régions comme la Gaspésie, il y a déjà une taxe d'un cent. Ça fonctionne.
01:22À Montréal, évidemment, il y a une taxe. Pourquoi le Bas-Saint-Laurent ne pourrait pas y aller?
01:25C'est étonnant. Je pense que c'est strictement politique. Le gouvernement ne veut pas être associé à une augmentation du prix de l'essence.
01:30Jusqu'à un certain point, je peux comprendre. Mais comme citoyen, toi et moi, les gens qui nous écoutent,
01:35Jean-Philippe, on paie pour pas mal de choses qui nous concernent moins parfois, plus ou moins pertinentes.
01:40Là, on est devant un service essentiel. Se déplacer, compte tenu des distances entre les communautés ici, c'est important.
01:46On a un enjeu à ce niveau-là. Je le disais tantôt, tout est dans la façon de dispenser le service.
01:51Ce qui m'étonne et ce qui m'agace un peu, il y a eu cette fameuse rencontre récemment où les députés et la ministre régionale
02:00se sont trouvés des raisons de ne pas être là. Je trouve que c'est... À la limite, c'est un peu méprisant.
02:05Il y a du travail qui a été fait à venir jusqu'à maintenant. On veut se donner une structure.
02:09Puis moi, je suis d'avis qu'on tente la formule sur une période pilote peut-être de deux ans.
02:14De voir la pertinence du projet. Puis en même temps, les deux sous sur l'essence.
02:18Quand on va à Montréal, nous, puis qu'on fait le plein à Montréal, c'est clair qu'on contribue aussi au transport en commun dans la métropole.
02:24Alors, c'est une façon de ramener de l'argent aussi en région. Alors, c'est un service, à mon sens, qui, en 2024, devient nécessaire.
02:31On se doit de le supporter. Deux sous sur un plein d'essence de 40 litres, mettons, c'est 80 sous.
02:37Est-ce que c'est dérangeant? Oui. Mais il y a un coût à toute chose.
02:41Alors moi, je fais confiance au maire et au préfet là-dedans. Et je dis au gouvernement, ressaisissez-vous là.
02:46Parlez-vous et faites en sorte qu'on essaie le projet, je pense, et je suis même convaincu que ça peut fonctionner.
02:50Parce que si c'est pas la taxe sur l'essence, bon, Québec semble pas oublier les matriculations, mais là, ça va coûter plus cher.
02:55Non seulement ça va coûter plus cher, mais c'est, comment dire, c'est moins équitable.
02:59T'sais, c'est moins équitable. On paie, nous, le service de transport en commun à Montréal.
03:03En Gaspésie, si tu vas en Gaspésie, tu fais le plein en Gaspésie, là, un sous, tu le paies.
03:08Alors que les matriculations, ce serait que nous. Alors, il y a une question d'équité entre les régions.
03:12C'est un service qui est important. Alors, et la formule existe, elle est éprouvée, puis elle donne les résultats.
03:17Le sous en Gaspésie fait une différence. Est-ce que c'est suffisant? La réponse, c'est non.
03:21Mais deux sous, je pense que c'est raisonnable et que ça doit se faire.
03:25Et j'entends des propos qui sont tout à fait pertinents. Entre autres, des gens de la Matanie qui disent,
03:29bon, pour nos étudiants, le cégep à Rimouski, l'université, il faut voir ça dans son ensemble.
03:35Et il faut s'ouvrir un peu, là. On est rendu à une époque où si, bon, on a à peu près tous une voiture,
03:40mais il y en a pour qui c'est plus difficile, les personnes âgées, les étudiants, tout ça.
03:43Alors, on ne peut pas dire que le service ne sera pas utilisé avant même qu'il existe.
03:47Alors, moi, je suis un partisan de ça, le transport collectif.
03:50Je pense que les préfets et les maires ont raison et je crois qu'il est pertinent de les appuyer en ce sens-là.
03:56Merci, Jean, de nous avoir éclairé.
03:58Ça me fait plaisir.
03:59Au revoir.